- Clairette de Die
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Diois Menglon, un des villages producteurs de la clairette-de-die ; le vignoble est situé sur le coteau. Désignation(s) Diois Appellation(s) principale(s) clairette de Die Type d'appellation(s) AOC Reconnue depuis 1942 Pays France Région parente vignoble de la vallée du Rhône Sous-région(s) Diois (vallée de la Drôme) Localisation Drôme Climat tempéré méditerranéen sous influence montagnarde Sol argilo-calcaire Superficie plantée 1 232 hectares Nombre de domaines viticoles 300 Cépages dominants Muscat blanc à petits grains B et clairette B Vins produits mousseux blancs Production 71 644 hl Pieds à l'hectare minimum 3 500 pieds par ha Rendement moyen à l'hectare 60 à 70 hl/ha[1] modifier La clairette de Die[2] est un vin effervescent d'appellation d'origine contrôlée du vignoble de la vallée du Rhône et plus exactement de la vallée de la Drôme.
Sommaire
Histoire
De l'Antiquité au Moyen Âge
À l'heure actuelle, aucun vestige d'époque gauloise n'a été retrouvé à Die. Il semble qu'une petite agglomération située en bordure de la voie romaine, reliant le Rhône et la Durance, ait connu une extension rapide : la surface urbanisée vers la fin du Ier siècle est de l'ordre de 35 hectares.
Au début du IIe siècle, la ville de Die (Dea Augusta Vocontiorum) compte de nombreux monuments et acquiert un statut de capitale romaine, remplaçant Luc-en-Diois dans cette fonction pour le peuple des Voconces. Le titre de colonie semble lui être décerné vers la fin du IIe siècle ou dans le courant du IIIe siècle alors que, comme le montrent des fouilles récentes, l'agglomération est en crise et des quartiers périphériques sont déjà abandonnés. Une porte monumentale est érigée sur la route en direction des Alpes.
La ville s'entoure ensuite d'un rempart, entre 285 et 305, qui fortifie une surface urbanisée de 25 hectares. La porte monumentale, démontée pierre par pierre, est insérée dans la fortification.
Le premier évêque attesté est Nicaise, en 325, seul représentant des églises des Gaules au concile de Nicée. Le diocèse sera réuni en 1276 à celui de Valence.
Le Musée de Die et du Diois, dans le centre-ville, montre les nombreux et imposants vestiges de l'époque romaine, mais raconte également la préhistoire du Diois, le Moyen Âge de cette cité épiscopale et les ravages des guerres de Religion.
L'origine de ce vignoble remonte à l'Antiquité. La cité de Dea Augusta Vocontiorum (Die) fut l’une des plus importantes de la Gaule Narbonnaise. Pline l'Ancien[3] cite élogieusement le vin des Voconces. Il en distingue deux : l’aigleucos, dont on arrêtait la fermentation en plongeant les dolia dans l’eau froide jusqu’à l’hiver, et le vinum dulce.
Le naturaliste précise les moyens « naturels » utilisés pour obtenir ce vin liquoreux : torsion du pédoncule de la grappe, fente du sarment, séchage du raisin sur des tuiles plates. Ce passerillage augmentait la teneur en sucre et permettait d’avoir un degré alcoolique élevé, qui empêchait la transformation de la totalité du sucre en alcool. Il cite deux cépages bien adaptés à ce traitement : helvennaca et diachytos.
L’archéologie a confirmé le texte de Pline avec les découvertes :
- d'une villa viticole (Ier siècle) à Pontaix,
- d'une épitaphe bachique dédiée à Publicus Calistus (IIe siècle),
- d'un sarcophage des Amours vendangeurs (IIIe siècle).
L’histoire a même retenu le sacrifice taurobolique en l’honneur de Liber Pater (Bacchus) et de l’empereur Philippe célébré le 2 des Calendes d’octobre (30 septembre 245), à Die, par les prêtres de Valence, d’Orange, d’Alba et de Die.
Période moderne
On sait qu’aux alentours de 1700 le vignoble était planté en clairette et muscat. Les vignerons, d’après un manuscrit conservé au musée de Die, faisaient déjà prendre la mousse à leurs vins. Ils utilisaient « l’ancienne méthode » ou « méthode rurale » (nombreux transvasements sur lie avant l’hiver). Un vigneron de Saillans note que ce « procédé est fort long, très minutieux et coûteux ».
Le marché d’abord local (Grenoble, Lyon, les Alpes) se développe en 1885 avec l’inauguration de la voie ferrée reliant Die au PLM, puis pris son essor en 1925 avec l’adoption de la bouteille champenoise.
Période contemporaine
L'appellation a été reconnue par un décret du 30 décembre 1942[4].
Étymologie
Situation géographique
Ce terroir viticole est située au sud-est de la France dans les Alpes du Sud, il se trouve au pied du massif du Vercors et au bord de la rivière de la Drôme. Le vignoble se trouve à environ une heure (60 km) au sud-est de Valence, préfecture du département.
Orographie
La vallée est dominée par la montagne de Glandasse à 2 041 mètres, barrière rocheuse massive et raide composant l'extrémité méridionale du Vercors.
Géologie
Le sol argilo-crayeux a la particularité de conserver suffisamment les eaux de pluie pour maintenir un approvisionnement hydrique constant de la vigne au cours des étés longs et secs.
Climatologie
Le Diois se situe à la frontière des Alpes et de la Provence, ce qui lui donne une grande diversité biologique. Le col du Rousset (altitude 1367 mètres) porte d'entrée nord du Diois en venant du Vercors est considéré comme la frontière géographique et climatique entre Alpes du Nord et Alpes du Sud.
L'été est sec, les journées chaudes mais les nuits toujours fraîches. Sans parler des sommets enneigés tout l'hiver jusqu'au printemps (contreforts du Vercors : Montagne du Glandasse, Réserve Naturelle des Hauts-Plateaux), dans le reste de la vallée l'hiver est froid et souvent neigeux, en particulier du côté du col de la Croix-Haute. L'été les températures peuvent monter jusqu'à 40 degrés et l'hiver descendre à -15 degrés.
Vignoble
Présentation
Les communes faisant partie de l’appellation sont au nombre de 31, toutes situées dans le département de la Drôme : Aix-en-Diois, Aouste-sur-Sye, Aubenasson, Aurel, Barsac, Barnave, Beaufort-sur-Gervanne, Châtillon-en-Diois, Die, Espenel, Laval-d'Aix, Luc-en-Diois, Menglon, Mirabel-et-Blacons, Molières-Glandaz, Montclar-sur-Gervanne, Montlaur-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Piégros-la-Clastre, Ponet-et-Saint-Auban, Pontaix, Poyols, Recoubeau-Jansac, Saillans, Saint-Benoit-en-Diois, Saint-Roman, Saint-Sauveur-en-Diois, Sainte-Croix, Suze-sur-Crest, Vercheny et Véronne.
Encépagement
Les vins susceptibles de bénéficier de la mention méthode ancestrale sont issus principalement du muscat blanc à petits grains B et accessoirement de la clairette B.
Les vins élaborés par seconde fermentation en bouteille sont issus du seul cépage clairette B.
Méthodes culturales et vinification
La prise de mousse
La méthode ancestrale est unique ; le vin fermente et devient naturellement pétillant en bouteille, sans aucune adjonction. La première fermentation en cuve est régulée par le froid (0°C) et arrêtée avant que le sucre du raisin ne soit totalement transformé en alcool. La seconde fermentation en bouteille est réalisée à partir du sucre résiduel du raisin, sans ajout de liqueur de tirage (levures et sucre) contrairement à la méthode champenoise dite « traditionnelle ».
- Avantages : des arômes très fruités, c'est un vin qui titre entre 7 et 8 degrés.
- Inconvénient : c'est un vin qui par ses arômes de muscat doit être consommé jeune (1 à 3 ans).
Terroir et vins
Structure des exploitations
Type de vins et gastronomie
Commercialisation
Les principaux producteurs de l'appellation
Notes et références
Bibliographie
- Étienne Sauvan, Évolution économique du haut Diois, Revue de Géographie alpine, no 9, 1921.
- Pline l'Ancien, Histoire Naturelle, T. XIV, Éd. J. André, Paris, 1958.
- Ouvrage collectif, Vins, vignes et vignerons du Diois, Cahiers culturels du Parc du Vercors, no 4, Éd. La Manufacture, Die, 1983.
- Charles Pomerol, sous la direction de, Terroirs et vins de France. Itinéraires œnologiques et géologiques, Éd. du BRGM, Orléans, 1990.
Voir aussi
Liens internes
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- Coteaux-de-die
- Crémant de Die
- Châtillon-en-diois
Liens externes
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