- Château-Gontier
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Château-Gontier
L’hôtel de ville.Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Château-Gontier (sous-préfecture) Canton chef-lieu de 2 cantons :
Château-Gontier-Est
Château-Gontier-OuestCode commune 53062 Code postal 53200 Maire
Mandat en coursPhilippe Henry
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Château-Gontier Site web www.ville-chateau-gontier.fr Démographie Population 11 353 hab. (2008) Densité 405 hab./km² Aire urbaine 23 349 hab. (2008) Gentilé Castrogontérien
CastelgontérienGéographie Coordonnées Altitudes mini. 26 m — maxi. 99 m Superficie 28,03 km2 Château-Gontier est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Cité du Haut-Anjou, traversée par la Mayenne, Château-Gontier est une sous-préfecture de la Mayenne, situé dans la Mayenne angevine, à 30 km au sud de Laval qui est la préfecture de ce département et à 40 km au nord d'Angers.
L'agglomération de Château-Gontier réunit les bourgs de Bazouges, Azé et Saint-Fort. L'ensemble regroupe autour de 16 000 habitants.
Château-Gontier détient le marché aux veaux le plus grand d'Europe (parc Saint-Fiacre).
Économie
Histoire
Moyen Âge
Le comte d'Anjou Foulque Nerra donna le domaine de Bazouges aux bénédictins de l’abbaye Saint-Aubin d'Angers. Ils édifièrent le prieuré Saint-Jean-Baptiste. Foulque Nerra, voulant renforcer ses frontières avec la Bretagne, décida de faire élever un château. En 1007, il en confia la garde au sieur Gontier, un vassal de Foulques III Nerra.
Par la suite, Château-Gontier devient une baronnie au profit de Renaud. La baronnie de Château-Gontier offre cette particularité historiquement intéressante que sa limite nord était comme indécise entre le Maine et l'Anjou. L'autorité civile et féodale du comte d'Anjou avait empiété par droit de conquête sur le territoire manceau, avant le XIe siècle, mais à une époque où les paroisses étaient déjà constituées. Aussi l'évêque du Mans avait-il maintenu sa juridiction sur l'étendue de son diocèse[1][réf. incomplète].
Article détaillé : Baronnie de Château-Gontier.En 1343, le sel devient un monopole d'État par une ordonnance du roi Philippe VI, qui institue la gabelle, la taxe sur le sel. L'Anjou fait partie des pays « de grande gabelle » et comprend seize tribunaux spéciaux ou « greniers à sel », dont celui de Château-Gontier.
En 1368, les Anglais démantèlent partiellement le château.
Temps modernes
En 1577, Château-Gontier devient le siège d’une élection, ainsi que d’une sénéchaussée royale en 1595.
La ville devient capitale de l'Anjou sous la Ligue et obtient le droit d'ouvrir des temples protestants. La cité possède plusieurs établissements ecclésiastiques.
En 1628, le cardinal de Richelieu, revenant de La Rochelle pour Paris, de passage à Château-Gontier, ordonne la destruction des ruines du château.
En 1639, la sénéchaussée secondaire de Château-Gontier (dépendante de la sénéchaussée principale d'Angers devient le siège d'un présidial ou tribunal royal dont les divers tribunaux couvrent toute sa juridiction pour les affaires criminelles et de droit public.
En 1692, une maison de ville est constituée suite à un édit royal. Un prévôt, un chevalier du guet, un lieutenant des maréchaux de France, un procureur du roi, un greffier et des archers y sont affectés.
Révolution française
Le 11 novembre 1789, l'Assemblée constituante ordonne aux députés des anciennes provinces françaises de se concerter, afin de mettre en place un réseau de nouveaux départements d'environ 324 lieues carrées, soit 6 561 km² actuels.
Des réunions se tiennent aussitôt dans l'hôtel du duc de Choiseul-Praslin, député de la noblesse de la sénéchaussée d'Angers. Une trentaine de députés des trois provinces composants la généralité de Tours (Anjou, Maine et Touraine) présents envisagent de rétrocéder des territoires au Poitou et de subdiviser le domaine restant en quatre départements, autour des capitales traditionnelles, Tours, Angers et le Mans, et autour de la ville de Laval, qui récupérerait des terres du Maine et de l'Anjou (sénéchaussée de Château-Gontier plus le pays de Craon).
En 1790, une partie du Haut-Anjou (Château-Gontier et Craon) est séparée du reste de l'Anjou pour former le département de la Mayenne avec une partie du Maine. Depuis, cette partie du Haut-Anjou est appelée la Mayenne angevine.
La ville de Château-Gontier a fêté son millénaire en 2007.
Héraldique
Les armes de Château-Gontier se blasonnent ainsi : D'azur au château couvert d'argent, flanqué de tours crênelées d'argent et pavillonnées du même, ouvert du champ, maçonné et ajouré de sable, au chef cousu de gueules chargé de deux clefs aussi d'argent.
Administration
Liste des maires de 1790 à 1944 Période Identité Étiquette Qualité 1800 1802 Joseph Bonneau Touchebaron 1802 1808 Pierre Mahier 1808 1815 Etienne Déan 1822 1830 Michel Seguin 1830 1848 Pierre Martinet 1860 1886 Alexandre Fournier 1886 1914 Jean Sylvain Fouassier 1914 1919 Abel Cahour 1919 1925 François Blot 1925 1935 Louis Bénard-Tertrais 1935 1944 Gaston Martin Liste des maires depuis la Libération Période Identité Étiquette Qualité 1955 1971 Georges Lefèvre - - 1971 2001 Jean Arthuis UDF Sénateur de la Mayenne, ancien ministre de l'Économie et des Finances, président du conseil général de la Mayenne 2001 en cours Philippe Henry[3] Sans étiquette[4] Conseiller général du canton de Château-Gontier-Est, président de la communauté de communes du Pays de Château-Gontier Démographie
- Absorbe en 1809 Bazouges, Saint-Rémy et Azé.
- Cède entre 1810-1820 Bazouges et Azé.
- S'associe à Bazouges en 1990.
- Fusionne en 2006 avec Bazouges.
Personnalités liées à la commune
- Conan II de Bretagne, duc de Bretagne, mort en assiégeant la ville en 1066 ;
- Jean Bourré (1424-1506), trésorier de Louis XI ;
- Simon Hayneufve (1455-1546), architecte et peintre ;
- Mathieu Pinault (né à Château-Gontier en 1624), juriste et magistrat du XVIIe siècle ;
- Reine Audu, révolutionnaire française ;
- Charles Loyson (1791-1819), poète romantique ;
- Marie-Sophie Leroyer de Chantepie (1800-1888), écrivain ;
- Charles Ledroit (né à Château-Gontier en 1818) ; personnalité de la Commune de Paris ;
- Guy de Charnacé (1825-1909), écrivain et musicologue ;
- Horace-Rémy Poussard (1829 à Château-Gontier - 1887), musicien, violoniste ;
- Tancrède Abraham (1836-1895), artiste-peintre et illustrateur ;
- Paul de Farcy (1841-1918), historien ;
- Louis de Farcy (1846-1921), historien ;
- Le général Augustin Gérard (1857-1926) ;
- Louis Nail (1864-1920), homme politique ;
- Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945), écrivain ;
- Le général Émile Lemonnier (1893-1945) ;
- Etiennette Bouton (1900-1992), poète ;
- Marius Lepage (1902-1972), franc-maçon, écrivain ;
- Claude Cahour (1912 à Château-Gontier - 2007), épouse de Georges Pompidou ;
- Jean-Yves Potel, (né en 1948), géographe ;
- Thierry Goudet, joueur et entraineur de football, né à Château-Gontier en 1962 ;
- Landry Chauvin, entraîneur de football, né à Château-Gontier en 1968 ;
- Gwenaël Le Rouzic, joueur de volley-ball, né à Château-Gontier en 1970 ;
- Olivier Peslier, jockey né en 1973 à Château-Gontier.
Monuments et lieux touristiques
Monuments historiques
La commune compte quinze monuments historiques, dont la plupart est située dans le secteur sauvegardé qui s’étend sur 66 hectares[7] :
- Les halles, édifiées en 1892, inscrites partiellement par arrêté du 25 septembre 1997[8].
- L’hôtel du Tertre de Sancé, construit aux 15e et 16e siècles et réaménagé au début du 18e siècle, inscrit par arrêté du 3 février 1993[9].
- L’hôtel de Lantivy, construit au 17e siècle par la famille de Lantivy à partir de deux maisons datant du 16e siècle. Il a été classé par arrêté du 10 mai 1988[10].
- Un immeuble situé 1 rue de la Harelle, inscrit par arrêté du 7 mars 1952[11].
- Le couvent des Ursulines, édifié au 17e siècle autour d’un manoir datant du 15e siècle. Le couvent lui-même ainsi que le manoir de la Touche ont été classés par arrêté du 31 octobre 1991. La chapelle ruinée et des bâtiments annexes ont été inscrits par arrêté du 9 décembre 1992[12].
- L’hôtel de Saint-Luc, construit aux 17e et 18e siècles, inscrit par arrêté du 26 juin 1989[13].
- Le café de la Mairie, dont le décor intérieur a été réalisé de 1900 à 1904 par le céramiste lorrain Schuller et le peintre Pierre-Louis Richard. Il a été inscrit par arrêté du 11 avril 1990[14].
- Les vestiges du château du XIIIe siècle, inscrits par arrêté du 5 avril 1930[15].
- Le lycée Victor-Hugo, édifié en 1731, inscrit partiellement par arrêté du 6 juin 1995[16].
- L’ancienne hôtellerie du Louvre, du XVIIe siècle, inscrit par arrêté du 23 décembre 1987[17].
- L’église de la Trinité (XVIIe siècle), église de l’ancien couvent des Ursulines, classée par arrêté du 29 octobre 1969[18].
- L’église Saint-Jean-Baptiste, du XIe siècle, cruciforme terminée par trois absides ; crypte sous le chœur, clocher central du XIIe siècle, restauré au XIXe siècle. Elle a été classée par arrêté du 20 février 1941[19].
- La chapelle du Genneteil, édifiée au XIIe siècle, a été classée par arrêté du 9 juillet 1980[20]. C’est aujourd’hui un endroit où des artistes contemporains exposent temporairement (sculptures, gravures, peintures…).
- Le manoir de Montviant, situé sur l’ancienne commune de Bazouges, a été édifié aux 18e et 19e siècles. Il a été inscrit par arrêté du 24 juin 1975[21].
- La chapelle du Moulinet, située sur l’ancienne commune de Bazouges, a été édifiée aux 16e siècle. Elle a été inscrite par arrêté du 27 avril 1976[22].
Autres lieux et monuments
- Les eaux minérales du rocher de « Versailles » furent renommées dès le XIVe siècle.
- Promenades, dites du Bout-du-Monde, d'où l'on découvre d'agréables points de vue.
- Église Saint-Rémi, construite dans le style du XIIIe siècle, avec flèche en pierre.
- Hôtel Saint-Julien, dont la chapelle date du XVIIe siècle.
- Monastère de l’Olivier, communauté de sœurs augustines. Ce monastère de sœurs hospitalières venues de Dieppe au XVIIe siècle, était au service de l'hôpital Saint-Julien de 1674 à 1982. Le monastère est affilié à la congrégation des Augustines de la Miséricorde de Jésus.
- Mur-relief (1966-1975), Lycée professionnel Pierre et Marie Curie, œuvre du scupteur François Stahly. Haut-relief de 60 m de long et 2,50 m de haut, exécuté en travertin florentin.
La commune est une ville fleurie (quatre fleurs) au concours des villes et villages fleuris[23].
Sports
- L'Ancienne de Château-Gontier est le club de football phare de la ville. Il évolue en Division d'Honneur (6e division).
- Chaque année à Château-Gontier se déroule la Corrida, une course à pied de 10 kilomètres qualificative pour les Championnats de France d'athlétisme.
- C'est à Château-Gontier que se trouve le seul club de natation synchronisée de la Mayenne.
Jumelages
- Murrhardt (Allemagne) depuis le 24 septembre 1966
- Frome (Angleterre) depuis le 7 juin 1975
- Rabka-Zdrój (pl) (Pologne) depuis 2008
Festivals
- Le festival musical Le Foirail qui se déroule chaque année en septembre dans le Couvent des Ursulines.
- Le Festival Voisinages, spectacles variés en tout genre, se déroule chaque année dans la salle de spectacle Le Carré, Scène Nationale.
- Le Fête de la Saint-Fiacre qui se déroule à côté de la salle du Haut-Anjou et non loin de l'hôpital, est une petite fête foraine.
Voir aussi
Liens internes
- Liste des communes de la Mayenne
- Anciennes communes de la Mayenne
- Histoire de l'imprimerie en Mayenne
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Tancrède Abraham, Château-Gontier et ses environs. 1872 ;
- Abbé Angot, Baronnie de Château-Gontier, 1915[24].
- Voir aussi : Raphaël Moreau ;
- Le Charme de Château-Gontier. Editions Régionales de l'Ouest. Mayenne. 2002. Docteur Alcime Sinan.
Notes et références
- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[25].
- 1915. Abbé Angot, Baronnie de Château-Gontier,
- Sylvie Béthuel, Loïc Bouillé, Figures du Passé, Château-Gontier millénaire, En quête d'histoire
- Liste des maires de la Mayenne actualisée au 25 juin 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 6 septembre 2009
- Ouest-france.fr - Élections Cantonales 2011 - Canton de Château-Gontier-Est (53). Consulté le 21 mars 2011
- Notice communale - Château-Gontier », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 12 avril 2010 De 1793 à 1954 : Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962 À partir de 1962 :
- Le secteur sauvegardé sur le site de la ville.
- Notice no PA53000004, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00125648, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109486, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109488, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109483, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109631, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109630, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109482, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00135555, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109487, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109485, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109484, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109481, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109468, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00109467, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Villes et Villages Fleuris
- Disponible en ligne sur le site du conseil général
- Site de l'IGN.
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