Chronologie de la Guyane française

Chronologie de la Guyane française

Histoire de la Guyane

Carte de la Guyane françoise et l'isle de Cayenne effectuée en 1793 par Jacques-Nicolas Bellin (1703-1772) un cartographe affecté au ministère de la Marine française.

Sommaire

Avant le XVIIe siècle[1]

Vers le VIe millénaire av. J.-C., premières traces de peuplades amérindiennes : poteries, gravures rupestres, polissoirs, etc. Ces peuplades auraient des descendants qui sont les Emerillons et les Wayampis, parlant le tupi-guarani. Ces premières peuplades auraient commencé le processus de création des terres fertiles de Terra preta, qui quelques millénaires après permettront l'établissement de populations aux densités plus élevées que les sols naturels pauvres ne le permettent.

À la fin du IIIe siècle, venus de l’ouest et du sud, les indiens Arawaks et Palikurs, probablement originaires d’Amazonie, arrivent sur le littoral et chassent les premiers habitants, ils parlent des langues de la famille linguistique arawak.

À la fin du VIIIe siècle, des indiens Caraïbes, les peuplades Kalinas (ou Galibis) et Wayanas occupent à leur tour les littoraux et l'est de l'actuelle Guyane, ils parlent le caraïbe.

Plusieurs dizaines de nations amérindiennes ont conjointement ou successivement peuplé la Guyane et de l'actuel état brésilien d'Amapa depuis 400 ans.

Des indices archéo-historiques font penser qu'au XVIe siècle, une partie au moins des sous-groupes qui donneront les Wayana, vivait au Nord de l'Amazone. Assez récemment, au début du XVIIIe siècle, remontant progressivement le Paru de leste et le Jari, ils semblent avoir absorbé des peuples de chasseurs cueilleurs (dont Upurui et Opagwana des monts Tumuc Humac). Les Wayampi sont cités par les portugais au XVIIe siècle comme occupant les rives du Rio Xingu au sud de l'Amazone, qu'ils semblent avoir franchi en vagues successives après 1720.

Au XVIIIe siècle, deux nations amérindiennes remontent vers le nord, alors que les envahisseurs venus d'outre-mer colonisent l'Amérique du sud, amenant armes et microbes inconnus sur ce continent. C'est le temps de la colonisation qui arrive.

Le 5 août 1498, au cours de son troisième voyage, Christophe Colomb longe pour la première fois les côtes de la Guyane. Des populations indigènes amérindiennes occupent le littoral, et sont estimées à environ 30 000 Amérindiens pour la Guyane française, au siècle suivant, décimés, ils ne seront plus que 25 000.

En 1499 et 1500, la première exploration de la Guyane est faite par l'espagnol Vicente Yañez Pinzon qui explore les côtes du plateau de Guyane entre les deltas de l’Amazone et de l’Orénoque.

Les Guyanes n'étant pas concernées par le traité de Tordesillas de 1494 qui traçait les limites territoriales entre l'Espagne et le Portugal, vers 1503, un premier groupe de colons français se serait installé dans l’île de Cayenne pendant quelques années.

XVIIe siècle

De 1604 à 1652, plusieurs tentatives de colonisation échoueront en partie :

  • En 1604, le capitaine Daniel de la Rivardière est le premier Français à faire une reconnaissance sérieuse de la Guyane.

Le pays fut alors appelé France équinoxiale[2].

  • En 1624, le roi de France Louis XIII ordonne l’installation des premiers colons originaires de la Normandie.
  • En 1626, le cardinal de Richelieu autorisa la colonisation de la Guyane.
  • En 1630, une nouvelle colonie s’installe sur les rives du Sinnamary sous les ordres de Constant d'Aubigné, fils d’Agrippa d'Aubigné et père de la future Marquise de Maintenon, épouse du roi Louis XIV.
  • En 1638 : le Cardinal de Richelieu confie au capitaine Bontemps le soin de coloniser les territoires de Guyane avec 1 200 français.
  • En 1643, le français Charles Poncet de Brétigny, rejoint les premiers colons à la tête d'un groupe de 400 nouveaux colons, la Compagnie de Rouen. Il achète aux indiens Galibi, une colline à l'embouchure de la rivière Cayenne et lui donne le nom de « Mont Cépérou » du nom du chef indien. Il y fait bâtir un petit village qu'il fortifie. C'est la naissance de Cayenne. Cependant, s’autoproclamant souverain de Guyane, il a recours aux persécutions et humiliations contre les indiens autochtones qui finissent par se révolter.
  • En 1648, il ne reste plus que 25 colons français.
  • En 1652, une nouvelle expédition est organisée avec 650 colons. Cependant mal préparés, ils sont rapidement décimés par les Indiens et les fièvres. Les survivants fuient vers les possessions hollandaises.
  • En 1654, les anglais s'emparent de la Guyane française[2]
  • En 1656, des colons juifs marranes hollandais reviennent à Cayenne et construisent la première sucrerie. Ils importeront les premiers esclaves africains, condition considérée à cette époque comme nécessaire à la mise en valeur du territoire.


En 1662, les français reviennent avec quelques 800 recrues, la "Compagnie des Douze Seigneurs", mais dès 1663, les Hollandais retrouvent la place vacante et s’y installent à nouveau.

  • Mais à partir de 1664, la Guyane redevient colonie française et les français poursuivront eux-mêmes la politique esclavagiste, qui va beaucoup se développer à partir de 1669, en particulier sous l'impulsion donnée par Colbert avec le Code noir de 1685 qui organise le système esclavagiste en précisant les devoirs des maîtres et des esclaves et dépouillait l’esclave de toute son identité. Après le baptême catholique obligatoire, l'Africain devenait un esclave nègre, changeant de nom, abandonnant ses habitudes vestimentaires et sa langue, puis était marqué au fer rouge et affecté au travail servile. La colonie se développe grâce à l'exportation du roucou, de l'indigo, du coton, de la canne à sucre, du café, de la vanille, des épices et des bois exotiques.

Les rivalités franco-anglaises font passer la Guyane sous contrôle de l'Angleterre, qui, après s'être emparée du territoire, le céda finalement à la Hollande par le traité de Breda en 1667. L'amiral français d'Estrées le reconquiert pour le compte de la France.

À partir de 1670, le ministre français Colbert fait entreprendre une grande politique de développement agricole. Les jésuites, conseillers du gouverneur, lancent de grandes plantations où sont cultivés la canne à sucre, le coton, l'indigo, le cacao, le café, la vanille, et autre épices. Grâce à l'abondant commerce des esclaves en provenance d'Afrique, il est possible de mettre en œuvre des manufactures de papier et de briques ainsi que des exploitations minières, toutes ses industries sont basées sur la force humaine servile.

  • Les hollandais prennent les établissements français de Guyane en 1676 temporairement[3].

À la fin du XVIIe siècle, des explorations françaises organisées depuis la Guyane découvrent le territoire de l'Araguary, aujourd'hui brésilien.

XVIIIe siècle

En 1713, le traité d'Utrecht considère le fleuve Maroni comme la frontière ouest de la Guyane française. Par ce traité, le roi Louis XIV abandonne totalement le bassin de l'Amazone aux Portugais, mais la difficulté à fixer les frontières géographiques en Amazonie vont être la source de disputes pendant deux siècles, les deux parties ne cessant de rechercher l'extension de leur territoire respectif, par l'installation de postes militaires, de missions religieuses et de comptoirs commerciaux. Ces disputes se termineront en 1900 par un arbitrage suisse.

Vers 1750, de nombreux amérindiens s'installent sur le territoire.

En 1762, les Jésuites sont expulsés de la Guyane sur ordre de Louis XV. : L’expulsion des Jésuites (ordonnance royale de Louis XV) précède l’implantation en Guyane par la volonté du ministre français Choiseul d’une nouvelle colonie de peuplement, des milliers de personnes sont envoyées de France pour accélérer de manière décisive la colonisation des terres. Cette politique volontariste échoue car rien n'a été préparé pour les accueillir.

En 1764, suite à une campagne de propagande menée surtout en Alsace et en Lorraine, allait précipiter 15 000 français dont 12 000 alsaciens et lorrains vers Rochefort pour débarquer en 1764 à Kourou en pleine période des pluies et dans les marais. Il s’en suivit 12 000 morts en un an pour cause de maladies (dysenterie, fièvre jaune, syphilis) et des moustiques (paludisme). L'expédition, menée par Choiseul sera un cuisant échec. Finalement, une soixantaine de groupes de survivants se réfugieront aux îles du Salut avant de retourner en France.

Bien après ce grave échec, un gouverneur compétent est enfin nommé. Pierre-Victor Malouet, secondé par l'ingénieur Joseph Guisan, d'origine suisse, entreprend un programme de réforme de l'agriculture et d'aménagement des territoires agricoles. Le territoire va connaître une période de prospérité jusqu'à la révolution française.

À partir de 1792, la révolution française fait de Cayenne un lieu de déportation pour les prêtres réfractaires et les ennemis politiques de la révolution. Le premier bagne — bagne de Sinnamary — était né et jusqu'en 1805, le territoire devint un lieu de déportation pour les opposants politiques aux différents régimes qui se succédèrent en France.

En 1794, la république française abolit l'esclavage.

XIXe siècle

Article détaillé : Liste des gouverneurs en Guyane.

En 1802 l'arrêté du 7 décembre, présumé du consul Cambacérès rétablit l’esclavage pour ceux qui n'ont pas été affranchis, sous une forme déguisée « la conscription de quartier »[4], en effet la Guyane n'est pas concernée par la Loi du 20 mai 1802 qui maintient l'esclavage en Martinique. Une partie de la population noire refusant cet état, s'enfuit en forêt, privant ainsi de main-d'œuvre l'économie guyanaise affectée par ailleurs par les difficultés de la France. Ces personnes prennent le nom de marrons et s'installent sur les berges d'un fleuve qui prendra le nom de Maroni.

Après la défaite de la flotte française à Trafalgar, en 1809 des forces portugaises venant du Brésil et soutenues par les Britanniques, occupent la Guyane, en représailles de l'invasion française du Portugal, menée par Napoléon Ier. Cette occupation, qui ne perturbe toutefois pas la vie quotidienne des habitants, se poursuivra jusqu'en 1814, lorsque les Portugais se retireront au lendemain de la première abdication de Napoléon Ier.

Après 1817 et la fin des guerres napoléoniennes, la Guyane va connaître une période très prospère grâce à l'esclavage et à la reprise du plan de développement de Joseph Guisan.

À partir de 1828, les sœurs de Saint-Joseph de Cluny, sous l'impulsion de la mère Anne-Marie Javouhey, rachètent des esclaves pour les libérer et leur donner du travail dans la région de Mana. Le député républicain français de la Martinique et de la Guadeloupe, Victor Schoelcher, soutient leur action et développe une action politique qui aboutira, au décret du 27 avril 1848 confirmé par la Constitution du 4 novembre 1848 et qui édicte l'abolition définitive de l'esclavage. La loi nouvelle applicable sur les territoires français, édicte que le principe d'affranchissement implique que tout esclave touchant le sol français est déclaré libre, ce qui va provoquer la fuite massive des esclaves placés sous la coupe des grands propriétaires brésiliens qui réagissent très violemment, et en mai 1851, ils violent, à Mapa, le territoire pour récupérer 200 esclaves en fuite, ce qui va soulever de façon plus délicate le problème des limites entre les territoires français, brésiliens et hollandais.

Quartier spécial, Saint-Laurent, 1954
Quartier disciplinaire", Saint-Laurent, 1954

Cependant, la fin de l'esclavage, qui représente près de 13 000 personnes sur les 19 000 habitants de la Guyane, aura pour conséquences immédiates le départ de la main-d'œuvre servile hors des plantations et l'effondrement de l'économie de la Guyane. Pour pallier le manque de main-d'œuvre, Napoléon III, décide en 1852, de faire mettre en place la déportation des forçats vers la Guyane. Dans un premier temps, les bagnards sont envoyés dans les lieux les plus retirés et les plus insalubres qui soient, mais les pertes enregistrées chez les détenus sont énormes.

Parallèlement, pour pallier l’affranchissement des noirs, des coolies originaires des Indes et de Chine sont recrutés sous contrat à partir de 1853.

À partir de 1854, loi de la transportation, il fait construire les célèbres bagnes de Cayenne, de l'île du Diable et de Saint-Laurent-du-Maroni (1858). La commune de Saint-Laurent-du-Maroni devient le centre administratif du système pénal, vers lequel seront envoyés près de 90 000 hommes et 2 000 femmes, dont plus d'un tiers d'entre eux décèdera en Guyane, corruption et inégalité sociale deviennent les bases de l'organisation sociale pénitentiaire.

En 1855, est découvert par Félix Couy le premier site aurifère sur un affluent de l'Approuague. Des tonnes d'or sont extraites de la rivière Inini, un affluent du Haut-Maroni, dans le sud-ouest du pays. C'est le début d'une ruée vers l'or qui durera jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et qui amènera de nombreux émigrants provenant essentiellement des Antilles. Une banque de prêt et d'escompte est créée ce qui attire d'autres investisseurs qui affluent face à la demande qui se fait de plus en plus forte, mais qui repartiront à partir de 1873 lorsque la France connaîtra une grande dépression jusqu'en 1892.

En 1860, la liberté de navigation sur le fleuve Maroni est consacrée.

À partir de 1861, la France et la Hollande se contestent le territoire richement aurifère du cours supérieur du fleuve Maroni. Les Français estiment que le cours d'eau formateur est le Tapanahoni, alors que les Hollandais soutiennent que c'est le Lawa. En 1891, la contestation est arbitrée par le tsar de Russie au détriment de la France qui perd une zone de 25 000 km², riche en minerais d'or.

Vers la fin du XIXe siècle, viennent s'installer en Guyane des Libanais et des Chinois de Formose, de Singapour et Chine.

En 1900, un arbitrage définitif rendu par le Conseil fédéral suisse fixe la frontière franco-brésilienne sur l'Oyapock, au détriment de la Guyane française qui perd un territoire de 260 000 km². La France considérait, non sans de sérieuses raisons, que la rivière "Japoc" découverte par Vincente Yanez Pinzon en 1499 ne correspondait pas à l'Oyapock mais au fleuve Araguary plus au sud, du fait que les phénomènes de subsidences et d'accumulation ont bouleversé tout le dessin de la côte entre l'Amazone et l'Oyapock, depuis le XVIIe siècle. Cependant les Brésiliens menés par le Baron de Rio Branco, mieux préparés et soutenus par de très forts intérêts politiques et diplomatiques, finissent pas imposer leur propre vision, mettant fin à deux siècles de disputes.

XXe siècle

Au début du siècle, après la ruée vers l'or, la population amérindienne est décimée et se monte plus qu'à 1 500 personnes.

Après l’éruption de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, qui a détruit la ville de Saint-Pierre en Martinique et tué 28 000 personnes en quelques minutes, de nombreux Martiniquais se réfugient en Guyane.

À partir de 1902, la France et la Hollande se contestent à nouveau le territoire du cours supérieur du Lawa. Les français estiment que le cours d'eau formateur est le Litani, alors que les Hollandais soutiennent que c'est le Marouini. En 1935, un accord finira par être trouvé, à l'avantage des français qui récupèrent ainsi une zone de 6 000 km², riche en minerais d'or.

Entre 1910 et 1930, c'est le plus haut de la ruée vers l'or. Plus de 10 000 chercheurs d'or écument la forêt guyanaise ce qui entraîne une croissance du commerce local, et la fermeture des dernières grandes plantations.

À partir de 1923, après la visite du journaliste Albert Londres, celui-ci de retour en métropole, se fait l'écho des conditions de vie des bagnards guyanais. Une vaste campagne d'opinion s'enclanche, menée par Albert Londres, le député de la Guyane Gaston Monnerville et de nombreux journalistes, et aboutit en 1938, à une loi mettant fin au bagne, interdisant de fait, tout nouveau transport de bagnards, les peines de travaux forcés étant abolies dans le droit pénal français. Au total, quelques 90 000 bagnards auront été déportés en Guyane. Cependant, la fermeture effective n'aura lieu qu'en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et les derniers rapatriements eurent lieu en 1953 et le dernier forçat embarqua le 1er avril. La fermeture du bagne, met de nouveau à bas l'économie du territoire et entraîne un dépeuplement.

En 1938, une commission franco-hollando-brésilienne détermine le point de trijonction marquant le point séparant les territoires français, surinamais et brésilien.

En 1940, la Guyane se déclara en faveur du maréchal Pétain et ne rallia la France libre qu'en mars 1943. Dans les bagnes, des détenus mouraient de faim ou de la maladie. Après la guerre l'état sanitaire du territoire est déplorable ce qui oblige le gouvernement français à prendre des mesures sanitaires importantes.

En 1946, la Guyane obtient le statut de département français, mais le territoire a beaucoup de peine à décoller économiquement à cause des coûts de production élevés et sa balance commerciale est très déficitaire.

En 1961, la population du territoire se monte à 33 000 habitants.

À partir de 1963, se pose la question d'un nouveau centre spatial français aussi près possible de l'équateur pour remplacer celui de Colomb-Béchar en Algérie. La décision, prise par le général de Gaulle, de la construire en Guyane est prise en 1964 car ce territoire présente de nombreux avantages :

  • une situation géographique privilégiée à proximité de l'équateur et favorable aux missions géostationnaires ;
  • une large ouverture sur l'océan autorisant toutes les inclinaisons d'orbites ;
  • l'absence de cyclones et de tremblements de terre ;
  • la faible densité de population ;
  • de plus il s'agit d'un territoire national français.

Construit à partir de 1965, le nouveau Centre Spatial Guyanais (CSG) s'est depuis développé, au rythme de l'aventure spatiale française (sonde « Véronique », lanceur « Diamant B ») puis européenne (lanceur « Europa II »), puis avec le programme européen des lanceurs Ariane, qui va être un véritable succès commercial et mondial. C'est aujourd'hui le port spatial de l'Europe.

Le 9 avril 1968, est lancée la première fusée-sonde « Véronique ». Depuis cette date date jusqu'en 2003, plus de cinq cents lancements ont été réalisées à partir du Centre de Kourou dont plus de 160 lancements « Ariane », dont le premier exemplaire a décollé le 24 décembre 1979.

Dans les années 1970, le Surinam, malgré la convention de 1978 et l'accord de coopération de 1988, reprend à son compte les thèses hollandaises et conteste la frontière fixée sur le Litani ; les cartes surinamaises indiquent la frontière sur le Marouini. Cependant, depuis la guerre civile qui a dévasté le Surinam de 1986 à 1991, la revendication territoriale n'est plus officiellement évoquée.

À partir de 1982, avec les lois sur la décentralisation, un transfert de compétence de l'État vers les organisations territoriales est mis en place.

Le 15 juin 1988 est lancé le premier exemplaire du lanceur Ariane 4 et le 4 juin 1996 est lancé le premier lanceur Ariane 5 (le vol 501), son premier vol commercial a eu lieu le 10 décembre 1999.

Dans les années 1990, la Guyane, territoire français donc intégré dans l'Union européenne, devient un phare de bien-être et de richesse qui attire à lui de forts courants migratoires en provenance des pays voisins en crises économiques et sociales, comme Haïti, le Surinam (ex-Guyane hollandaise) et le Brésil.

En 1999, à la veille du XXIe siècle, la population du territoire se monte officiellement à 160 000 habitants, mais certainement à plus de 200 000.

XXIe siècle

En 2005, la population est officiellement de 187 000 habitants.
La population amérindienne, se monte actuellement à environ 9 000 personnes, dont la majorité vit dans des « zones protégées » à l'accès strictement réglementé par les pouvoirs publics. Elle est composée de six groupes : les Kalinas (anciennement appelés Galibis) et les Wayanas de langue caraïbe, les Palikurs et les Arawaks proprement dits, de langue arawak, les Wayampis (ou Oyampis) et les Tekos (anciennement appelés Emerillons) de langue tupi.

  • Jeudi 27 novembre 2008 : Le département de Guyane est bloqué par de nombreux barrages routiers érigés pour protester contre le prix des carburants à la pompe : 1,77 euro pour l'essence et 1,55 euro le gasoil. Les protestataires réclament une baisse de 50 centimes sur les carburants. Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Guyane (CCIG) Jean-Paul Le Pelletier annonce la fermeture du port de commerce et de l'aéroport international de Rochambeau.

Bibliographie

  • Le contesté franco-brésilien en Guyane, Annales de géographie, tomes VIII, de Paul Vidal de la Blache, 1898 et X, 1901
  • Seuls les morts ne reviennent jamais : les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous le Directoire de Philippe de Ladebat, éd. Amalthée, Nantes, 2008
  • La Guyane de Patrick Mouren-Lascaux, éd. Karthala, Paris, 1990
  • Le Rideau de l'Amazone 1713-1900 in La Grande encyclopédie de la Caraïbe, vol. 7 Histoire de la Guyane de Andrée Loncan, dir. Vincent Huyghues-Belrose, éd. Sanoli, 1990
  • Henri Charrière dans son roman « Papillon », vendu à plusieurs millions d’exemplaires, donne un aperçu condensé et assez réaliste de que pouvait être ce terrible bagne, bien qu'il s'est prêté à lui-même les aventures d'autres nombreux bagnards.

Notes et références

  1. http://www.cg973.fr/-Histoire- Article du Conseil Général de la Guyane concernant l'histoire
  2. a  et b Article Guyane du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie (Éd 1878) de Marie-Nicolas de Bouillet (1798-1865)
  3. Article « Guyane française » du Dictionnaire universel d'histoire et de géographie (Éd 1878) de Marie-Nicolas de Bouillet (1798-1865)
  4. Henri Ternaux-Compans, Notice historique sur la Guyane française (2001), Ed. Elibron Classics, : ISBN 142124358X, p.125-126
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