- Chorges
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Chorges Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Hautes-Alpes Arrondissement Gap Canton Chorges Code commune 05040 Code postal 05230 Maire
Mandat en coursChristian Durand
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Avance Démographie Population 2 485 hab. (2008) Densité 47 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 773 m — maxi. 2510 m Superficie 53,34 km2 Chorges (en Occitan alpin: Chòrjas) est une commune française et chef-lieu de canton, situé dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Caturiges.
Sommaire
Géographie
Hydrologie
La commune est traversée par le torrent des Moulettes[1].
Climat
Climat de la région d'Embrun 1961-1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) -3,2 -2,1 0,1 3,1 6,7 9,9 12,4 12,1 9,7 5,8 0,9 -1,9 4,4 Température moyenne (°C) 1,2 2,7 5,5 8,7 12,7 16,2 19,3 18,8 15,9 11,4 5,6 2,4 10,0 Température maximale moyenne (°C) 5,7 7,6 10,9 14,4 18,6 22,4 26,2 25,5 22,1 16,9 10,4 6,7 15,6 Humidité relative (%) 66 64 61 61 64 65 59 62 66 68 68 66 64 Source : Infoclimat [2]Histoire
Toponymie
Certains historiens pensent que la ville a été fondée par le roi celte Magus[réf. nécessaire], 1 500 ans avant J.-C. D’autres pensent que ce sont des Grecs, vivant en Italie, et chassés de ce pays par les invasions celtiques qui sont à l’origine de la cité[réf. nécessaire]. Le nom de leur peuple, Caturiges, offre deux racines de la langue grecque, kat'oros, « sur la montagne » ou « habitants des montagnes ». Enfin, certains voient la ville fondée par des proscrits[réf. nécessaire], comme Rome.
Le même mot voudrait signifier, suivant des partisans d'étymologie celtique, « brûlé par le bourreau » (kat, « bourreau » et urig, « brûlé »)[réf. nécessaire]. D’autres spécialistes connus voient dans ce nom « Caturige » une autre signification supposée celtique, différente de la précédente : kat, « combat » et rig, « roi », d'où ils concluent que ce peuple devait être redoutable dans le métier des armes[réf. nécessaire]. Pour Nicolas Chorier, Chorges est une déformation du nom d’un peuple habitant l’Embrunois du temps des Celtes, les Caturiges[précision nécessaire]. Antonin parle de Caturiges, les manuscrits médiévaux de Caturicae ou Caturigae, les tables intermédiaires de Catoriges… On retrouve aussi le nom du village sous les formes Cadorgas et, en occitan, Chòrjas.
Faits historiques
Les Caturiges se battent dans tous les passages des montagnes contre les armées de César. Vaincu, le village gaulois de Chorges devient une cité, appelée Civit Catur. Selon Pline, les Caturiges jouissent des privilèges latins, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gallo-romains. La cité gallo-romaine est, au IVe siècle, la capitale du Pagus Rigomagensis de la Notitia Galliarum. Chorges est même la capitale d’un évêché, supprimé à l’époque de l’installation des Burgondes, vers 480.
Au XIe et XIIe siècles, l’Embrunais dépend d'un administrateur. Chorges est indépendante d’Embrun et possède sa châtellenie et son tribunal ou Cour commune. La bourgade est détruite avant 1077 par une guerre, selon Joseph Roman. Mais l’acte qui parle de la reconstruction, qui va durer un siècle, veut peut-être parler de ruines datant des guerres contre les Sarrasins.
Entre 1080 et 1083, Chorges est le centre d'un conflit opposant les moines de Sainte-Marie-Saint-Victor, dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille et les chevaliers qui leur disputent des terres. Les événements nous sont rapportés par les cartulaires de Saint-Victor de Marseille et ont fait l'objet d'un réexamen récent par Florian Mazel.
Le 23 juin 1585, le duc de Lesdiguières prend la ville[3],[4].
Chorges est initialement choisie comme siège du chef-lieu du département des Hautes-Alpes (1790), avant qu’il ne soit transféré à Gap.
Administration
Liste des maires de Chorges de 1790 à 1945[5]Période Identité Étiquette Qualité 1790 1800 Jean Jacques Souchon 1800 1808 Jean François Rispaud d'Aiguebelle 1808 1810 Joseph Devars 1810 1816 Jean Masson 1816 1819 Jean Jacques Souchon 1819 1826 Étienne Frédéric Provansal 1826 1834 Jean Honoré Bertrand 1834 1848 Joseph Frédéric Provansal 1848 1851 Jean Honoré Bertrand 1851 1856 Claude Durand 1856 1863 Jean Baptiste Nicolas 1864 1875 Jean Joseph Dioque 1875 1878 Maurice Augier 1878 1886 Antoine Gustave Provansal 1886 1888 Antoine Aubin 1888 1892 Joseph Sarlin 1892 1895 Louis Bertrand 1895 1902 Félix Garcin 1902 1908 Louis Dusserre 1908 1919 Antoine Gustave Provansal 1919 1925 Raoul Bertrand 1925 1940 Louis Masson 1940 1942 Joseph Eyraud premier adjoint, fait fonction de maire 1942 1944 Albert Dioque 1944 1945 Marcel Guibaud Liste des maires de Chorges après 1945[5],[6] Période Identité Étiquette Qualité 1945 1947 Denis Disdier 1947 1953 Guy Dupuy 1953 1959 Henri Gelpy 1959 1965 Antoine Podevigne 1965 1971 Jacqueline Brandi 1971 1983 Lucien Guibaud PCF 1983 2001 André Arnaud mars 2001 mars 2008 François Fennebresque PS mars 2008 Christian Durand Démographie
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Victor
L'église paroissiale Saint-Victor a gardé quelques survivances romanes après les restructurations intervenues au début du XVIIe siècle.
Monument classé, datant du XIIe siècle, elle fut construite de 1191 à 1194 par les religieux de Saint Victor de Marseille. Elle eut à subir bien des vicissitudes et fut pillée par les mercenaires de François Ier en 1517, saccagée par les protestants de Louis Ayme en 1569, occupée par Lesdiguières en 1585. Un violent incendie ravagea le monument en 1586 lors du siège de Chorges par Epernon de la Valette contre les protestants. Incendiée par le comte de Savoie en 1699. En 1692, les troupes du duc de Savoie lui font subir le même sort.Saint-Victor est de style composite. Constituée d'une nef rectangulaire de deux travées assez massives qui précèdent un chœur plus bas que le reste de l'édifice, l'ensemble des travées de la nef est voûté d'une anse de panier très irrégulière qui remplace probablement une couverture charpentée. Sur la façade méridionale, deux des trois anciennes baies romanes en plein cintre, très hautes, ont été maintenues. Dans la première travée, un pilier qui ne paraît pas antérieur au XIVe siècle soutient la tribune. On y reconnaît des motifs géométriques (triangles, cercles, et une roue à huit branches), tandis que sur le bénitier sont représentées des coquilles Saint-Jacques. A l'extérieur, l'abside pentagonale retient l'attention par sa forme assez inhabituelle; bien qu'elle paraisse assez remaniée son style reste roman. La façade méridionale garde également quelques marques de son appareil roman d'origine, malgré l'emploi de moellons de facture assez composite. La couleur rougeâtre indique la trace des incendies. On y distingue des traces d'arcs et de nombreux coups de sabre qui signalent les reprises. Dans l'ensemble, le monument a gardé, surtout au côté méridional, un aspect roman, renforcé par le caractère massif des proportions.
Le clocher prend appui sur le côté nord. Les deux étages supérieurs sont délimités entre eux par un cordon. Uniques à l'étage inférieur, les fenêtres sont géminées au-dessus. L'utilisation d'enroulements dans les colonnettes du clocher reste un usage archaïque.
L'accès sur le côté gauche se compose d'une porte avec arc en plein cintre à tores qu'accompagnent des colonnettes en retrait, dont les chapiteaux offrent un décor de type traditionnel (crochets, feuilles, écussons, anges, animaux) plus tardif que l'ensemble du monument. Dans ce portail l'emploi d'un trumeau central, exceptionnel dans le département, montre des tentatives d'innovation et l'application d'influences extérieures.- Fontaine en marbre rose, construite suite à l'incendie du 9 septembre 1850. On peut lire sur la stèle : "Le Bourg de Chorges à ses bienfaiteurs, à l'occasion des 9 et 10 septembre 1850."
- Porte des Souchons. Seule porte de la ville ayant subsisté. Il existe une rue Porte Reveline qui témoigne de la présence d'une autre porte autrefois.
- Pierre de Néron (époque romaine?), stèle située sur le parvis de l'église portant une inscription en latin où figure le nom de Néron.
- Château de Chorges (détruit sous la Révolution), château aujourd'hui détruit mais dont différentes pierres ont été réutilisées dans le village (telles qu'un portique, des chapiteaux à personnages ou encore un haut de porte avec un écusson servant aujourd'hui de banc). Le château se trouvait en amont du village actuel, dans le lieu-dit Lachaup, au pied des vignes du Martouret.
- Viaduc de Chanteloube, pont ferroviaire à l'origine destiné à relier Barcelonnette (la ligne ne fut jamais achevée). Le pont est aujourd'hui submergé par le Lac de Serre-Ponçon mais peut encore se traverser lorsque les eaux de la retenue sont basses.
- Gare de Chorges
Personnalités liées à la commune
- Laugier de Nice, vicomte de Nice coseigneur de Vence est né à Chorges vers 950. Ce riche et puissant propriétaire des Alpes épouse en secondes noces Odile de Provence, veuve elle-même de Miron de Nice[7]. Il fait une donation à Cluny en 1023[8]. Il est le frère de Féraud de Nice. Laugier est le père du vicomte Rambaud de Nice.
- Féraud de Nice, évêque de Gap, est né à Chorges.
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Bibliographie
- Georges Dioque, Au pays caturige, l'histoire bimillénaire de Chorges, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1980.
- Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions MEMOIRE & DOCUMENTS S.A.S.
- Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
- Joseph Roman, Etat ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890
- Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.
- Nicolas Chorier, (1612-1692), Histoire générale du Dauphiné, 1869
- Marcellin Fornier, (1592-1649), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun
- AD des Hautes Alpes, G 1513
Notes
- Sandre
- Infoclimat
- Lesdiguières, consulté le 13 juillet 2010 Conseil général des Hautes-Alpes,
- [1]
- Liste des maires de Chorges, mise en ligne le 1er janvier 2007, consultée le 23 octobre 2009
- Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 23 octobre 2009
- Albanès, Joseph Hyacinthe (1822-1897). Gallia christiana novissima p. 465
- Cartulaire. Richerenches. Commanderie de l'Ordre du Temple. 1136-1214 p. XXVI
Catégories :- Commune des Hautes-Alpes
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- Ancien chef-lieu de district
- Villes et villages fleuris
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