Chorges

Chorges

44° 32′ 47″ N 6° 16′ 38″ E / 44.5464, 6.2772

Chorges
Armoiries
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Canton Chorges
Code commune 05040
Code postal 05230
Maire
Mandat en cours
Christian Durand
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de l'Avance
Démographie
Population 2 485 hab. (2008)
Densité 47 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 32′ 47″ Nord
       6° 16′ 38″ Est
/ 44.5464, 6.2772
Altitudes mini. 773 m — maxi. 2510 m
Superficie 53,34 km2

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Chorges (en Occitan alpin: Chòrjas) est une commune française et chef-lieu de canton, situé dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Caturiges.

Sommaire

Géographie

Hydrologie

La commune est traversée par le torrent des Moulettes[1].

Climat

Climat de la région d'Embrun 1961-1990
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -3,2 -2,1 0,1 3,1 6,7 9,9 12,4 12,1 9,7 5,8 0,9 -1,9 4,4
Température moyenne (°C) 1,2 2,7 5,5 8,7 12,7 16,2 19,3 18,8 15,9 11,4 5,6 2,4 10,0
Température maximale moyenne (°C) 5,7 7,6 10,9 14,4 18,6 22,4 26,2 25,5 22,1 16,9 10,4 6,7 15,6
Humidité relative (%) 66 64 61 61 64 65 59 62 66 68 68 66 64
Source : Infoclimat [2]


Histoire

Toponymie

Certains historiens pensent que la ville a été fondée par le roi celte Magus[réf. nécessaire], 1 500 ans avant J.-C. D’autres pensent que ce sont des Grecs, vivant en Italie, et chassés de ce pays par les invasions celtiques qui sont à l’origine de la cité[réf. nécessaire]. Le nom de leur peuple, Caturiges, offre deux racines de la langue grecque, kat'oros, « sur la montagne » ou « habitants des montagnes ». Enfin, certains voient la ville fondée par des proscrits[réf. nécessaire], comme Rome.

Le même mot voudrait signifier, suivant des partisans d'étymologie celtique, « brûlé par le bourreau » (kat, « bourreau » et urig, « brûlé »)[réf. nécessaire]. D’autres spécialistes connus voient dans ce nom « Caturige » une autre signification supposée celtique, différente de la précédente : kat, « combat » et rig, « roi », d'où ils concluent que ce peuple devait être redoutable dans le métier des armes[réf. nécessaire]. Pour Nicolas Chorier, Chorges est une déformation du nom d’un peuple habitant l’Embrunois du temps des Celtes, les Caturiges[précision nécessaire]. Antonin parle de Caturiges, les manuscrits médiévaux de Caturicae ou Caturigae, les tables intermédiaires de Catoriges… On retrouve aussi le nom du village sous les formes Cadorgas et, en occitan, Chòrjas.

Faits historiques

Les Caturiges se battent dans tous les passages des montagnes contre les armées de César. Vaincu, le village gaulois de Chorges devient une cité, appelée Civit Catur. Selon Pline, les Caturiges jouissent des privilèges latins, ce qui n’est pas le cas de la plupart des gallo-romains. La cité gallo-romaine est, au IVe siècle, la capitale du Pagus Rigomagensis de la Notitia Galliarum. Chorges est même la capitale d’un évêché, supprimé à l’époque de l’installation des Burgondes, vers 480.

Au XIe et XIIe siècles, l’Embrunais dépend d'un administrateur. Chorges est indépendante d’Embrun et possède sa châtellenie et son tribunal ou Cour commune. La bourgade est détruite avant 1077 par une guerre, selon Joseph Roman. Mais l’acte qui parle de la reconstruction, qui va durer un siècle, veut peut-être parler de ruines datant des guerres contre les Sarrasins.

Entre 1080 et 1083, Chorges est le centre d'un conflit opposant les moines de Sainte-Marie-Saint-Victor, dépendant de l'abbaye Saint-Victor de Marseille et les chevaliers qui leur disputent des terres. Les événements nous sont rapportés par les cartulaires de Saint-Victor de Marseille et ont fait l'objet d'un réexamen récent par Florian Mazel.

Le 23 juin 1585, le duc de Lesdiguières prend la ville[3],[4].

Chorges est initialement choisie comme siège du chef-lieu du département des Hautes-Alpes (1790), avant qu’il ne soit transféré à Gap.

Administration

Liste des maires de Chorges après 1945[5],[6]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 Denis Disdier    
1947 1953 Guy Dupuy    
1953 1959 Henri Gelpy    
1959 1965 Antoine Podevigne    
1965 1971 Jacqueline Brandi    
1971 1983 Lucien Guibaud PCF  
1983 2001 André Arnaud    
mars 2001 mars 2008 François Fennebresque PS  
mars 2008   Christian Durand    

Démographie

Évolution démographique

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 650 1 508 1 719 1 936 2 009 2 010 1 891 1 872 1 892
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 799 1 814 1 795 1 707 1 770 1 989 1 617 1 480 1 559
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 377 1 406 1 351 1 270 1 269 1 363 1 308 1 248 1 263
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
1 141 1 173 1 242 1 391 1 561 1 882 2 353    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Lieux et monuments

L'église paroissiale Saint-Victor

L'église paroissiale Saint-Victor a gardé quelques survivances romanes après les restructurations intervenues au début du XVIIe siècle.
Monument classé, datant du XIIe siècle, elle fut construite de 1191 à 1194 par les religieux de Saint Victor de Marseille. Elle eut à subir bien des vicissitudes et fut pillée par les mercenaires de François Ier en 1517, saccagée par les protestants de Louis Ayme en 1569, occupée par Lesdiguières en 1585. Un violent incendie ravagea le monument en 1586 lors du siège de Chorges par Epernon de la Valette contre les protestants. Incendiée par le comte de Savoie en 1699. En 1692, les troupes du duc de Savoie lui font subir le même sort.

Saint-Victor est de style composite. Constituée d'une nef rectangulaire de deux travées assez massives qui précèdent un chœur plus bas que le reste de l'édifice, l'ensemble des travées de la nef est voûté d'une anse de panier très irrégulière qui remplace probablement une couverture charpentée. Sur la façade méridionale, deux des trois anciennes baies romanes en plein cintre, très hautes, ont été maintenues. Dans la première travée, un pilier qui ne paraît pas antérieur au XIVe siècle soutient la tribune. On y reconnaît des motifs géométriques (triangles, cercles, et une roue à huit branches), tandis que sur le bénitier sont représentées des coquilles Saint-Jacques. A l'extérieur, l'abside pentagonale retient l'attention par sa forme assez inhabituelle; bien qu'elle paraisse assez remaniée son style reste roman. La façade méridionale garde également quelques marques de son appareil roman d'origine, malgré l'emploi de moellons de facture assez composite. La couleur rougeâtre indique la trace des incendies. On y distingue des traces d'arcs et de nombreux coups de sabre qui signalent les reprises. Dans l'ensemble, le monument a gardé, surtout au côté méridional, un aspect roman, renforcé par le caractère massif des proportions.
Le clocher prend appui sur le côté nord. Les deux étages supérieurs sont délimités entre eux par un cordon. Uniques à l'étage inférieur, les fenêtres sont géminées au-dessus. L'utilisation d'enroulements dans les colonnettes du clocher reste un usage archaïque.
L'accès sur le côté gauche se compose d'une porte avec arc en plein cintre à tores qu'accompagnent des colonnettes en retrait, dont les chapiteaux offrent un décor de type traditionnel (crochets, feuilles, écussons, anges, animaux) plus tardif que l'ensemble du monument. Dans ce portail l'emploi d'un trumeau central, exceptionnel dans le département, montre des tentatives d'innovation et l'application d'influences extérieures.

  • Fontaine en marbre rose, construite suite à l'incendie du 9 septembre 1850. On peut lire sur la stèle : "Le Bourg de Chorges à ses bienfaiteurs, à l'occasion des 9 et 10 septembre 1850."
Porte des Souchons
  • Porte des Souchons. Seule porte de la ville ayant subsisté. Il existe une rue Porte Reveline qui témoigne de la présence d'une autre porte autrefois.
  • Pierre de Néron (époque romaine?), stèle située sur le parvis de l'église portant une inscription en latin où figure le nom de Néron.
  • Château de Chorges (détruit sous la Révolution), château aujourd'hui détruit mais dont différentes pierres ont été réutilisées dans le village (telles qu'un portique, des chapiteaux à personnages ou encore un haut de porte avec un écusson servant aujourd'hui de banc). Le château se trouvait en amont du village actuel, dans le lieu-dit Lachaup, au pied des vignes du Martouret.
  • Viaduc de Chanteloube, pont ferroviaire à l'origine destiné à relier Barcelonnette (la ligne ne fut jamais achevée). Le pont est aujourd'hui submergé par le Lac de Serre-Ponçon mais peut encore se traverser lorsque les eaux de la retenue sont basses.
  • Gare de Chorges

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Bibliographie

  • Georges Dioque, Au pays caturige, l'histoire bimillénaire de Chorges, Société d'Études des Hautes-Alpes, 1980.
  • Jean Grosdidier de Matons, Armorial Haut-Alpin, Editions MEMOIRE & DOCUMENTS S.A.S.
  • Charles Monteynard, Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, cluniascensis ordinis Gratianopoltanæ... page xxxiv.
  • Joseph Roman, Etat ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, l'édition de Paris : A. Picard, 1887-1890
  • Joseph Roman, Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, A. Picard, 1887-1890.
  • Nicolas Chorier, (1612-1692), Histoire générale du Dauphiné, 1869
  • Marcellin Fornier, (1592-1649), Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun
  • AD des Hautes Alpes, G 1513

Notes

  1. Sandre
  2. Infoclimat
  3. Conseil général des Hautes-Alpes, Lesdiguières, consulté le 13 juillet 2010
  4. [1]
  5. a et b Liste des maires de Chorges, mise en ligne le 1er janvier 2007, consultée le 23 octobre 2009
  6. Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 23 octobre 2009
  7. Albanès, Joseph Hyacinthe (1822-1897). Gallia christiana novissima p. 465
  8. Cartulaire. Richerenches. Commanderie de l'Ordre du Temple. 1136-1214 p. XXVI

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chorges de Wikipédia en français (auteurs)

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