- Feraud de Nice
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Féraud de Nice
Pour les autres membres de la famille, voir : Première maison des comtes d’Orange-Nice.Féraud[1] de Nice est né vers 970 à Chorges et mort en 1044[2].
Féraud est le frère de Laugier de Nice, marié à Odile de Provence, fille de Guillaume Ier de Provence et peut-être d’Arsinde de Comminges[3]. Son frère se fait moine à la fin de sa vie, un autre de ses sept frères. Pierre de Mirabel est évêque de Vaison. Lui est évêque de Gap de (1000-1044)[4]. A la fin de sa vie, en 1044 avec Guillaume Bertrand de Provence, ils divisent entre eux la ville de Gap[2].
Sommaire
Biographie
Sa famille
Féraud est un membre de la première maison des comtes d’Orange-Nice, comme ses frères Laugier de Nice, Pierre de Mirabel, tous les deux évêques et Pons III de Mevouillon, tige des Mevouillon.
Son père, Pons II de Mevouillon, précariste de l’église d’Arles à Nyons, se voit confirmer la villa Jocondis (Mornas) dont le terminium avait été concédé en précaire à ses parents, par l’archevêque Manassès d'Arles, en 954. On peut donc le considérer adulte à cette époque et il vit au moins jusqu’en 983[5]. Il reçoit de l’archevêque d’Arles, Ithier, la villa Niomes et des biens à Busayrol, situés dans le comté de Vaison. En 981, cette précaire lui est confirmé par Annon, successeur d’Ithier, ainsi qu’à ses deux fils Pons III et Laugier de Nice[6]. Le Pons qui fait un don à l’abbaye de Cluny en 956-957 c’est peut-être Pons II de Mevouillon. En effet, ce dernier avec sa femme Richilde, originaire de l’Uzège, tient de archevêque d’Arles, l’abbaye de Sainte Marie de Goudargues[7]. Pons II de Mevouillon a huit fils qui font une donation à l’abbaye de Cluny en 1023. La charte de Cluny, n° 2779, du 22 mai 1023, donnée en concile à Saint-Privat, territoire de Sarrians, révèle les prénoms des huit frères dont les domaines s’étendent sur les diocèses de Gap, Die, Vaison, Orange et Saint-Paul Trois Châteaux. Par cet acte, deux des frères, Laugier de Nice et Pons, ayant déterminé de se faire moine à Cluny, donnent à cette abbaye la moitié du castrum d’Auton dont l’autre a été précédemment offerte à Saint-Pierre de Cluny par leur père. Cette libéralité s’effectue sur le conseil et le consentement de leurs frères auxquels ils délaissent le reste de leur héritage. Ces six frères sont : Féraud de Nice évêque de Gap, Pierre de Mirabel évêque de Vaison, Arnoul, Gérard, Raoul et Rambaud[8].
Selon d’autres sources, il est fils d’Ismidon de Royans, dit le vieux et de Alloy, dame de royans[9].
Son frère, Pierre de Mirabel est évêque de Vaison (1023-1043) et témoin avec lui d'une donation des comtes de Provence à Sarrians le 26 mai 1037 en faveur de Cluny.
Descendance de Pons de Mevouillon (le blason des princes d'Orange est un repère, les blasons n'existent pas encore au IXe siècle) :
Pons de Mevouillon x Blismodis | | --> Humbert évêque de Vaison, jusqu’en 1005 | | --> Garnier, évêque d’Avignon (976-991) | | --> Ison | | --> Pons II de Mevouillon (ca 920-986) x Richilde, originaire de l’Uzège | | --> Féraud de Nice évêque de Gap | | --> Pierre de Mirabel évêque de Vaison | | --> Pons III de Mevouillon | | ... --> Descendance Mevouillon... | | --> Arnoul de Theys | | ... --> Descendance Theys... | | --> Gérard | | --> Rambaud | | --> Raoul | | --> Laugier de Nice (ca 1050-1032) x Odile de Provence (976-1032), fille de Guillaume Ier de Provence | | --> Rostan de Gréolières | | ... --> Descendance Gréolières... | | --> Pierre de Nice, évêque de Sisteron (1043-1059) | | --> Jauccara de Nice | x Amic de Vence-Avignon | | --> Gerberge de Nice | x Bérenger d’Avignon. | | --> Rambaud de Nice (1006-1073) x 1032 Accelena d’Apt | | --> Laugier d’Apt x Amancia de Lacoste-Castellane | | --> Odila de Nice x Boniface de Reillanne | | --> Gisla de Nice x Rostang d'Agoult | | --> Laugier d'Agout, évêque d'Apt, croisé | | --> Pierre II de Nice évêque de Sisteron, puis évêque de Vaison | | --> Rostan de Fréjus x Accelena de Marignane | | --> Rambaud de Nice, seigneur de Gréolières (+ jeune) | x Bélieldis de Marseille | | --> Amic | | --> Guillaume | x avant 1045 Azalaïs de Reillanne, veuve de Guilhem d'Agoult | | --> Bertrand-Rambaud d’Orange x 1068 Adélaïde de Cavenez, veuve de Guillaume V Bertrand de Provence | | --> Léger ou Laugerus, évêque d’Avignon(1124 ou 1126-1142) | | --> Jausserand Laugier, seigneur de Gréolières | x 1064 Gerberge, fille de Foulques Bertrand de Provence | | --> Pierre | | --> Rambaud II d'Orange | | --> Thiburge d'Orange x 1126 Guillaume d’Omélas, fils de Guilhem V de Montpellier | | --> Raimbaut d'Orange
Un riche et généreux évêque
Depuis le 28 décembre 986, et la reconquête sur les Sarrasins, l’évêque de Gap a la souveraineté sur la ville. Des cette date, les seigneurs vainqueurs des envahisseurs font des dons aux églises, monastères et abbayes. Ils ne font parfois que restituer des biens qui viennent de leur être donné pour leur participation à la libération, mais qui appartenaient à l'Église avant la conquête des Alpes par les musulmans.
En 988, Richaud, clerc et sans doute cousin de Féraud et de Pierre de Mirabel futur évêque de Vaison (1009-1055) donne Saint-André-de-Rosans, le castrum de Rizon et après sa mort celui de Mison, il est lié à la première maison des comtes d’Orange-Nice, qui abandonne Pantaléon[4].
Féraud est cité pour la première fois comme évêque dans un document en 1010. Une dédicace par Féraud, évêque de Gap, de l'église de Saint-André-lès-Gap, fondée par Adalard et sa femme Frodina, qui lui ont donné des revenus suffisants pour entretenir un prêtre[10]. Mais il est évêque depuis l'an 1000[4].
Féraud figure, le 1er septembre 1016, dans une bulle adressée par Benoît VIII aux évêques de Bourgogne, d'Aquitaine et de Provence, en faveur de l'Ordre de Cluny, mais son nom y est altéré.
C'est l'évêque Féraud de Gap, dans un acte de 1023 qui inféode aux Mison la vicomté de Gap. Comme ses sept frères, nous l'avons vu il fait des dons à l'abbaye de Cluny. Féraud donne plusieurs domaines dans la région du Mont-Ventoux[11].
Féraud est présent à une donation faite en 1024 au monastère de Saint-Victor, par Bertrand, comte de Provence. En cette même année, le souverain pontife Benoit VIII écrit à Féraud , ainsi qu'à plusieurs autres évêques pour les inviter à faire rendre à l'abbaye de Cluny les biens dont quelques seigneurs s'étaient emparés. C'est alors sans doute que notre évêque rend dépendante de l'abbaye de Cluny, l'église de Saint-André-lès-Gap qu'il avait consacrée et dotée en l'an 1010.
En effet, cinq ans plus tard, Féraud fait une donation en faveur de l'abbaye de Cluny le 27 mars 1029 de l'église de Saint-André-près-de-Gap[12]. et d’une portion de la ville de Gap[13].
En 1030, il donne à un monastère de Marseille, l'église de Saint-Geniez-de-Dromon. Il est alors à Gap, et il fait expédier cet acte devant la porte de sa cathédrale. Izoard, et son frère Gaudemar, apparaissent dans cette donation faite par Féraud, évêque de Gap, et ici Izoard s'appelle : Izoardus de Misone. A côté d'eux figurent en outre, Hugues de Dromon et Pierre de Volone : Petrus de Folona[14].
Mais en août 1031, il est à Marseille, dans le monastère de Saint-Victor, quand le comte Bertrand, cède à celui-ci deux propriétés de Pierrefeu et Forcalqueiret.
Le 26 mai 1037, il est descendu à Sarrians, auprès des comtes de Provence Geoffroy et Bertrand, et il assiste au don généreux que ces princes font à l'Ordre de Cluny de leur domaine de Septfonds.
Il est cité pour la dernière fois le 15 octobre 1040 à Marseille, où il assiste avec tous les évêques de la région, dont son frère Pierre de Mirabel, à la consécration de l'église Saint-Victor par le pape Benoît IX[15].
A la fin de sa vie, en 1044 avec le futur comte Guillaume Bertrand de Provence, ils divisent entre eux la ville de Gap[2].
Notes et références
- ↑ Feraud, Feroald, Ferold, Ferald, Faroald, Farald, Farold, Faraud, Férandus...
- ↑ a , b et c Études sur le droit privé des hautes vallées alpines de Provence et de Dauphiné au Moyen-Age: Documents inédits, Par Henri Pécout, Publié par Librairie de la Société du recueil J.-B. Sirey, 1907, p.13.
- ↑ Cartulaire de Saint-Victor, n° 659, cité par Mariacristina Varano, Institution épiscopale et autorité comtale dans le diocèse de Sisteron.
- ↑ a , b et c L'ordre de Cluny à la fin du moyen âge: le vieux pays clunisien, XIIe-XVe siècles, Par Denyse Riche, Publié par Université de Saint-Étienne, 2000, p.113.
- ↑ GCNN t III Arles n° 283.
- ↑ GCNN t III Arles n° 285
- ↑ GCN t III Arles n° 214.
- ↑ Ripert-Montclar, p XXIV) cité par [010] Les origines de la famille Mévouillon
- ↑ J. Berge, Origines rectifiées de Maisons féodales (1952), J. Berge, Origines rectifiées de Maisons féodales (1952) et Caïs de Pierlas, Le XIe siècle dans les Alpes-Maritimes, Turin, 1885 et Baratier Édouard ; Duby Georges ; Hildesheimer Ernest ; Atlas historique : Provence, Comtat, Orange, Nice, Monaco, A. Colin, Paris, (1969) INIST-CNRS, Cote INIST : S 6285 et H&G, n°120, 217.
- ↑ Analyse. Bibl. nation., mss. lai. 12,659, p. 353. Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuse des diocèses de Valence, Grenoble, Gap, etc., t. H, p. 257.
- ↑ Les Peuples préromains du Sud-Est de la Gaule: étude de géographie historique, Par Guy Barruol, Publié par E. de Boccard, 1969, p.237n.
- ↑ L'ordre de Cluny à la fin du moyen âge: le vieux pays clunisien, XIIe-XVe siècles, Par Denyse Riche, Publié par Université de Saint-Étienne, 2000, p.116.
- ↑ Roman, Joseph (1840-1924), Tableau historique du département des Hautes-Alpes, Publication :A. Picard (Paris), tome II, p.3.
- ↑ Histoire de Sisteron tirée de ses archives, Par Ed De Laplane, Édouard de Laplane, Publié par Vve A. Guichard, 1845, Notes sur l'article: Vol. 1, p.424.
- ↑ Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille: depuis le Xme siècle jusqu'à nos jours, Par Marseille (France), Louis Méry, F. Guindon, Publié par Typ. des hoirs Feissat aîné et Demonchy, 1842, t.1, p.169.
Source
- Albanès, Joseph Hyacinthe (1822-1897),Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France d'après les documents authentiques recueillis dans les registres du Vatican et les archives locales, pp. 464 et 465; en ligne sur Galica.
- Moreri, Le grand Dictionnaire historique, ou mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, p. 85.
Articles connexes
- Première maison des comtes d’Orange-Nice
- Pons II de Mevouillon
- Laugier de Nice
- Odile de Provence
- Rambaud de Nice
- Pierre II de Nice
- Bertrand-Rambaud d’Orange
- Rambaud II d'Orange
- Thiburge d'Orange
- Guilhem d'Aumelas
- Raimbaut d'Orange
- Bertrand des Baux
- Pierre de Mirabel
Liens externes
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