- Championnat du monde de Formule 1 1982
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Championnat du monde de Formule 1 1982 Sport Formule 1 Création 1950 Organisateur(s) FIA Édition 33e Nombre de manches 16 Grands Prix Site Web officiel www.fia.com
www.formula1.comPalmarès Champion pilote Keke Rosberg Champion constructeur Williams-Ford Chronologie des compétitions 1981 1983 modifier Le championnat du monde de Formule 1 1982 a été remporté par le Finlandais Keke Rosberg sur une Williams-Ford. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire
Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barème 9, 6, 4, 3, 2, 1.
- Seuls les 11 meilleurs résultats sont retenus.
Règlement technique
Engagés
Résumé du championnat du monde 1982
La saison débute en Afrique du Sud par un épisode incongru appelé à rester dans l'histoire de la Formule 1 : la guerre FISA-FOCA. En réaction au contenu du projet de super-licence que la FISA et la FOCA tentent de leur imposer, tous les pilotes à deux exceptions près décident de boycotter les premiers essais et de faire grève. Afin de maintenir leur cohésion et de résister aux pressions de leurs employeurs pendant que leur représentant Didier Pironi négocie avec les instances dirigeantes, ils s'isolent toute une nuit dans le salon d'un grand hôtel transformé en dortoir improvisé. Un accord étant finalement intervenu, la compétition reprend ses droits le lendemain. Malgré une crevaison et un passage non prévu par les stands, Alain Prost s'impose sur Renault avec panache. Le Français l'emporte de nouveau à Jacarepagua suite à la disqualification pour poids non conforme du vainqueur Nelson Piquet dont la Brabham utilisait un moteur Cosworth et de son dauphin Keke Rosberg sur la Williams.
À Long Beach, on note l'absence de Carlos Reutemann : brillant deuxième du Grand Prix d'Afrique du Sud, le pilote argentin a soudainement décidé d'arrêter la compétition au lendemain du Grand Prix du Brésil. Reutemann ne justifiera jamais véritablement ce choix probablement lié en grande partie aux circonstances de son échec de la saison précédente. Pour l'épreuve californienne, Reutemann est remplacé pour l'occasion par le revenant Mario Andretti qui avait abandonné la F1 fin 1981 pour se consacrer aux épreuves américaines. La course est remportée par un autre revenant, Niki Lauda au volant de la McLaren. En s'imposant dès sa troisième course après son retour, l'Autrichien dissipe tous les doutes sur sa compétitivité.
Après la grève des pilotes à Kyalami, la F1 est secouée par une grave crise à Imola. Pour protester contre la disqualification de Piquet et Rosberg à Rio, les écuries affiliées à l'association des constructeurs, essentiellement les écuries britanniques, décident de boycotter le Grand Prix de Saint-Marin. Seules 14 voitures, les équipes « légalistes » Renault, Ferrari et Alfa Romeo, ainsi que d'autres équipes aux motivations plus variées, sont donc présentes au départ de ce qui s'annonce comme une parodie de Grand Prix. Les abandons prématurés des Renault libèrent un boulevard aux pilotes Ferrari. Alors qu'on s'achemine vers un facile doublé Villeneuve-Pironi, le stand Ferrari passe d'ailleurs à ses pilotes le panneau « slow » qui recommande implicitement de geler les positions, Pironi entreprend d'attaquer son coéquipier québécois en fin de course. S'en suit une terrible bataille fratricide qui tourne à l'avantage du pilote français. S'estimant trahi, Gilles Villeneuve boude la cérémonie du podium.
La désormais rivalité Pironi-Villeneuve (avant l'épisode d'Imola, les deux hommes étaient réputés pour leur grande complicité) prend une tournure dramatique lors de l'épreuve suivante en Belgique sur le tracé de Zolder. En partant à l'assaut du chrono de Pironi lors des qualifications, Villeneuve se tue après avoir heurté la March de l'allemand de l'ouest Jochen Mass qui roulait au ralenti. En l'absence de Pironi forfait, l'épreuve est dominée par Keke Rosberg qui doit finalement s'incliné en vue de l'arrivée face à John Watson.
À Monaco, Prost, dominateur, manque l'occasion de creuser l'écart au championnat en partant à la faute à trois tours de l'arrivée sur une piste glissante. Patrese lui succède en tête mais part à la faute dans l'avant-dernier tour, la victoire semble alors revenir à Pironi, qui tombe alors en panne d'essence sous le tunnel, dans le dernier tour. C'est finalement Patrese, reparti grâce à l'aide des commissaires, qui s'impose et décroche du même coup la première victoire de sa carrière. Patrese s'est imposé au volant d'une Brabham-Cosworth, le BMW Turbo rencontrant de graves problèmes de mise au point.
À Détroit, Nelson Piquet, champion du monde en titre n'est en effet pas parvenu à se qualifier. Avec la Brabham-BMW, il a tourné aux essais 6 secondes au tour moins vite que son coéquipier Patrese au volant de la Brabham-Cosworth. Également mal qualifié, John Watson signe sur sa McLaren une remarquable remontée à partir de la 17e place. Grâce à ce deuxième succès de la saison, le pilote nord-irlandais s'empare de la tête du championnat devant Didier Pironi et Alain Prost, qui multiplie les contre-performances (défaillances techniques, sorties de piste) depuis ses deux succès inauguraux.
Au Canada, la victoire revient à Nelson Piquet. Non qualifié une semaine auparavant, il offre à BMW sa première victoire en devançant son coéquipier Patrese équipé du moteur Cosworth. Grâce à ce succès, Brabham adopte définitivement le 4 cylindres germanique. La course est par ailleurs marquée par un nouveau drame : ayant calé au départ le poleman Didier Pironi est percuté par le néophyte Riccardo Paletti, arrivé à haute vitesse du fond de grille, l'infortuné pilote italien décède sur le coup.
Durement touché par les drames depuis le début de saison, Didier Pironi renoue avec le succès à Zandvoort. Il revient à une longueur de Watson au championnat et en fait désormais figure de favori tant la Ferrari apparait désormais comme la meilleure voiture du plateau.
À Brands Hatch, Pironi est pourtant dominé par la McLaren de Lauda mais sa deuxième place, alors que Watson est sorti de la piste, lui permet de prendre la tête du championnat.
Il accentue même son avantage au Castellet avec un nouveau podium tandis que Watson est à nouveau contraint à l'abandon. La course est remportée par Arnoux sur la Renault devant son coéquipier Prost alors que les consignes d'avant-course visaient à favoriser Prost mieux placé au championnat.
En abordant le Grand Prix d'Allemagne, douzième des seize manches du championnat, Pironi compte neuf points d'avance sur Watson, et semble filer vers le titre. Lors des derniers essais disputés sous la pluie, Pironi se fait surprendre par la Renault au ralenti de Prost, masquée par un épais nuage d'eau en suspension. Après un terrible vol plané (Pironi affirmera plus tard avoir aperçu la cime des arbres) la Ferrari retombe lourdement : grièvement touché aux jambes, Pironi parvient à éviter l'amputation mais sa saison s'achève. Le lendemain la course est remportée par son coéquipier Patrick Tambay, remplaçant de Villeneuve depuis Zandvoort, qui a profité de l'accrochage entre le leader Piquet et le chilien Eliseo Salazar, retardataire maladroit. Juste après l'accident, pris d'une soudaine fureur ou d'une peur rétrospective, Piquet frappera d'un coup de poing Salazar.
En Autriche, après une nouvelle belle prestation des moteurs BMW encore fragiles néanmoins, la course tourne au duel entre Rosberg et De Angelis. Revenu fort en fin de course, le pilote finlandais échoue à 5 centièmes de la Lotus de l'Italien au terme d'un sprint final resté fameux. Défait, Rosberg n'en réalise pas moins la belle opération du jour puisqu'il passe devant Watson au championnat et revient à 6 points de Pironi contraint d'observer le retour de ses adversaires depuis son lit d'hôpital. Le championnat bascule définitivement à Dijon qui accueille le Grand Prix de Suisse, où Rosberg décroche sa première victoire de la saison suite aux défaillances des Renault. Le Finlandais prend du même coup le large au championnat.
À Monza, malgré la pole du surprenant Andretti (après avoir remplacé Reutemann chez Williams à Long Beach, le vétéran américain remplace ici Pironi chez Ferrari), Arnoux s'impose. Quatrième, Watson revient à 9 points de Rosberg au championnat et conserve une infime chance d'être titré : il lui faut pour cela s'imposer à Las Vegas et compter sur un résultat vierge de Rosberg ce qui lui permettrait ainsi de terminer à égalité de points avec ce dernier au championnat et devenir champion du monde des pilotes grâce au plus grand nombre de courses remportées mais le miracle n'a pas lieu pour Watson dans un Grand Prix remporté par le surprenant italien Michele Alboreto qui remporte sur Tyrrell sa première victoire en F1. Keke Rosberg devient donc champion du monde des pilotes.
Grands Prix de la saison 1982
Classement des pilotes
Classement des constructeurs
Place Constructeur Châssis Moteur Pneumatique Points Victoires Podiums Poles 1 Ferrari 126 C2 Ferrari 021 Goodyear 74 3 11 3 2 McLaren-Ford MP4-1B Ford-Cosworth DFV Michelin 69 4 8 3 Renault RE30B Renault-Gordini EF1 Michelin 62 4 8 10 4 Williams-Ford FW07D
FW08Ford-Cosworth DFV Goodyear 58 1 7 1 5 Lotus-Ford 87B
91Ford-Cosworth DFV Goodyear 30 1 2 6 Tyrrell-Ford 011 Ford-Cosworth DFV Goodyear 25 1 2 7 Brabham-BMW BT50 BMW M12/13 Goodyear 22 1 2 1 8 Ligier-Matra JS17
JS17B
JS19Matra MS81 Michelin 20 4 9 Brabham-Ford BT49D Ford-Cosworth DFV Goodyear 19 1 3 10 Alfa Romeo 179D
182
182BAlfa Romeo 1260 Michelin 7 1 1 11 Arrows-Ford A3
A4
A5Ford-Cosworth DFV Pirelli 5 12 ATS-Ford D5 Ford-Cosworth DFV Avon
Michelin4 13 Osella-Ford FA1C
FA1DFord-Cosworth DFV Pirelli 3 14 Fittipaldi-Ford F8D
F9Ford-Cosworth DFV Pirelli 1 15 March-Ford 821 Ford-Cosworth DFV Avon
Pirelli16 Theodore-Ford TY01
TY02Ford-Cosworth DFV Avon
Goodyear17 Toleman-Hart TG181C
TG183Hart 415T Pirelli 18 Ensign-Ford N180B
N181Ford-Cosworth DFV Avon
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