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Circuit de Monaco
Circuit de Monaco Lieu Monte-Carlo (Monaco) Événements majeurs F1, GP2, WS by Renault Longueur 3,34 km Virages 18 Meilleur tour en course 1'14.439 (Michael Schumacher, Ferrari, 2004) Le Circuit de Monaco est le circuit urbain où se déroule chaque année au mois de mai le Grand Prix de Monaco. La première course automobile s'y tient en 1929 et il devient en 1950 le second circuit de l'histoire à être parcouru par des Formule 1, lors de la première édition du championnat du monde, après Silverstone. Il reste l'un des derniers « circuits d'hommes » où le talent du pilote peut faire la différence (par exemple Ayrton Senna y sera six fois victorieux, dont cinq fois d'affilées entre 1989 et 1993).
Son tracé non permanent de 3,34 km, installé au cœur de la ville de Monaco pour les quelques jours que dure le Grand Prix, est le plus lent et reste réputé comme le plus difficile du championnat du monde de F1. L'étroitesse des voies, sinueuses et bordées de rails, commande une concentration absolue et un pilotage sans faille. Les qualifications y sont déterminantes car les dépassements en course sont presque impossibles.
Sommaire
Histoire du circuit
À l’aube d’une légende, il y avait une association de cyclistes. En effet, le 26 août 1890 naît le Sport Vélocipédique Monégasque (SVM) qui va connaître un rapide essor sous la présidence d’honneur du Prince Albert 1er. En 1907, le Club devient Sport Automobile et Vélocipédique de Monaco (SAVM). Alexandre Noghès, Trésorier Général des Finances de la Principauté, est nommé président en 1909. À l'instar des grands rassemblements cyclistes l’idée d’une épreuve automobile qui fera converger vers le Rocher des concurrents venus de partout en Europe est émise par son fils Antony qui organise deux ans plus tard, le premier Rallye de Monte Carlo, remporté par Henri Rougier sur une Turcat-Méry .
Les événements vont alors s’enchaîner. Le 29 mars 1925, lors d’une Assemblée Générale extraordinaire réunissant 55 membres du SAVM, le président Alexandre Noghès déclare qu’« en raison de l’importance prise par la Société, il est obligatoire d’en changer le titre et de la dénommer Automobile Club de Monaco ». La proposition mise au vote est approuvée, l’Automobile Club de Monaco (ACM) vient de naître, il porte ce nom aujourd’hui encore.
Pour que la réussite soit totale, il reste encore à faire admettre l’ACM au sein de l’Association Internationale des Automobile Club Reconnus (AIACR), l’ancêtre de la FIA qui détient alors le pouvoir sportif légal. C’est à cet objectif que vont désormais se consacrer Alexandre Noghès et surtout son fils Antony. C’est d’ailleurs ce dernier qui est chargé en 1928, d’aller présenter la candidature de l’Automobile Club de Monaco au siège de l’AIACR à Paris. Comme les épreuves organisées par le club se déroulent ailleurs que sur le territoire monégasque, il se voit opposer un refus catégorique. Il lance alors l’idée folle de créer un circuit automobile dans les rues de la Principauté.
Projet délirant à première vue. Il y a une marche à escalader entre le Quai des États-Unis et le Quai Albert 1er, une autre marche à descendre du côté des gazomètres. Il y a aussi les pavés et les rails du tramway entre la Condamine et le Casino. Malgré tout, ce type de course urbaine existe déjà aux États-Unis, notamment à Santa Monica ou Corona en Californie. Antony Noghès décide alors de parler de ce projet audacieux au pilote local Louis Chiron dont il sait pouvoir obtenir un avis pertinent et objectif. Entré dans la confidence, le pilote s’extasie ; « Fantastique ! Merveilleux ! Stupéfiant ! » Dans la foulée, le projet reçoit le soutien enthousiaste du Prince Louis II et son appui. Après quelques travaux, on s’aperçoit que la topographie du site se prête admirablement à l’établissement d’un tracé.
Six mois plus tard, le 14 avril 1929, Son Altesse le Prince Pierre boucle le tour inaugural du circuit à bord d'une Torpedo Voisin conduite par le directeur de course, Charles Faroux, alors que Louis Chiron, engagé aux 500 miles d’Indianapolis, est absent. 16 pilotes prennent le départ du premier Grand Prix de Monaco sur une grille tirée au sort. La Principauté assiste à la victoire du britannique William Grover-Williams (dit « Williams ») sur une Bugatti 35B privée verte, la couleur qui deviendra le célèbre vert de course britannique. Il boucle les 100 tours du circuit de 3,180 km à une moyenne de 80 km/h. C’est la première, triomphale, d’un événement automobile international qui deviendra incontournable.
Interrompue pendant la guerre (de 1938 à 1947), l'épreuve reprend en 1948 mais n'a pas lieu l'année suivante du fait du décès du Prince Louis II. Le 21 mai 1950, le circuit accueille la seconde manche du premier championnat du monde des conducteurs, enlevée par l'Alfa Romeo de Juan Manuel Fangio. L'épreuve redevient en 1952 une course de voitures de sport. Plutôt que d’accueillir les Formule 2, alors retenues pour le championnat du monde, le Grand Prix de Monaco fait sa réapparition en 1955 pour ne plus jamais s'effacer du calendrier. Depuis toujours atypique, il demeure le plus célèbre des Grands Prix.
Évolution du tracé
Jusqu’en 1950, la longueur du tracé était de 3,180 km. Depuis, le circuit de Monaco a subi quelques transformations mineures :
- En 1952, des aménagements au virage Sainte-Dévote entraînent une réduction de la longueur qui passe à 3,145 km.
- En 1973, à la suite de la construction de la piscine, le tracé subit un nouveau changement qui permet l'installation des stands sur le Quai. Le tracé est allongé de 135 mètres par l’adjonction d’une portion le long du port, qui épouse le tracé de la nouvelle piscine et se termine en épingle autour du restaurant « La Rascasse ». Les stands sont réinstallés sur l’ancien quai désormais libéré. Comme la distance au tour est augmentée, le nombre de tours du Grand Prix passe de 80 à 78.
- En 1976, deux nouvelles chicanes sont ajoutées ; l’une à Sainte-Dévote, l’autre à la sortie de l’épingle de la Rascasse. Celles-ci rallongent encore le circuit de 34 mètres.
- En 1986, pour le 44e Grand Prix, l’élargissement de l’entrée du quai des États-Unis au pied de la descente du boulevard Louis II permet la création d’une nouvelle chicane portant le tour cette fois à 3,328 km.
- En 1997, le premier « S » de la piscine est redessiné et porte désormais le nom de virage « Louis Chiron » en l’honneur de l’ancien champion monégasque à l’origine de la création du Grand Prix. La distance atteint alors 3,367 km.
- En 2003, une première phase d'aménagements portant sur la partie sud du port permet de gagner 5 000 m² de terrain sur la mer. La portion comprise entre le second « S » de la piscine et la Rascasse est déplacée de 10 mètres par rapport à son emplacement initial et est complètement redessinée.
- En 2004, la création d'un bâtiment sur l'emplacement de l'ancienne piste entre la piscine et la Rascasse double la profondeur de l'esplanade accueillant la zone des stands. De nouveaux travaux permettent d’agrandir les infrastructures d’accueil des stands et une surface de 250 m² est mise à la disposition de chaque écurie.
Le tracé en F1[1],[2]
Après la ligne de départ, les pilotes se pressent dans le premier virage à droite de « Sainte-Dévote », lieu de nombreux accrochages dans le premier tour. Ils entament ensuite la montée de « Beau-Rivage » jusqu'au gauche-droite très serré du « Casino ». De là, les pilotes redescendent jusqu'au virage à droite de « Mirabeau », puis vient l'épingle gauche de l'hôtel « Loews », virage le plus lent du championnat. La section « Portier » conduit à la mer et les pilotes passent sous le tunnel qui mène à la chicane près du port. À la sortie du tunnel, section la plus rapide du circuit, les monoplaces frôlent les 300 km/h. Ensuite, le virage à gauche du « Bureau de Tabac », la section gauche-droite de la « Piscine » puis une épingle très difficile à droite à « La Rascasse ». Les pilotes abordent enfin le virage « Anthony Noghès » avant la ligne des stands et l'arrivée.
Piloter sur ce circuit est un exercice de haute virtuosité. La piste est très étroite et bordée de barrières de sécurité qui séparent la rue du trottoir. Peu d'échappatoires, des virages sans visibilité et quelques courtes lignes droites caractérisent le tracé, entraînant une moyenne de 4 150 changements de vitesse durant l'épreuve[3]. Pendant 78 tours, les pilotes et leur monoplace frôlent en permanence ces barrières métalliques et n'ont aucun droit à l'erreur. De ce fait, la séance de qualification est primordiale ; les dépassements étant quasiment impossibles, le pilote qui obtient la pôle a de fortes chances de remporter le Grand Prix.
Portion de circuit Vitesse
km/hRapport
boîte 71re ligne droite après le départ 269 7 Virage Sainte-Dévote 111 2 Montée Beau-Rivage 269 7 Virage Massenet 158 4 Virage du Casino 126 3 Avenue des Spélugues 205 5 Virage Mirabeau 79 1 Petite portion entre ces 2 virages 141 2 Virage du Loews 47 1 Virage du Portier 81 2 Tunnel 250 6 Boulevard Louis II 289 7 Nouvelle Chicane 55 2 Virage du Tabac 161 4 Petite ligne droite 202 6 Virage Louis Chiron 207 6 Virage de la Piscine 95 2 Face aux Tribunes T-W 190 4 Virage de la Rascasse 63 1 Virage Anthony Noghès 95 1 Ligne d'arrivée 271 6 Coordonnées géographiques
- Latitude : 43°44'8.98"N
- Longitude : 7°25'32.41"E
Notes et références
- ↑ (en) Formula 1 ; Grand Prix de Monaco 2009 - formula1.com
- ↑ Circuit du Grand Prix de Monaco - monte-carlo.mc
- ↑ Monaco : le Grand Prix qui n'a pas de prix - RMC, 22 mai 2008
Voir aussi
Lien externe
- (fr) (en) (it) Site officiel du Grand Prix de Monaco
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