- Championnat du monde de Formule 1 1977
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Championnat du monde de Formule 1 1977 Sport Formule 1 Création 1950 Organisateur(s) FIA Édition 28e Nombre de manches 17 Grands Prix Site Web officiel www.fia.com
www.formula1.comPalmarès Champion pilote Niki Lauda
Champion constructeur Ferrari
Chronologie des compétitions 1976 1978 modifier Le championnat du monde de Formule 1 1977 a été remporté par l'Autrichien Niki Lauda sur une Ferrari. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire
Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barème 9, 6, 4, 3, 2, 1.
- Seuls les huit meilleurs résultats des neuf premières manches et les sept meilleurs résultats des huit dernières manches sont retenus.
Règlement technique
- Moteurs atmosphériques : 3 000 cm³
- Moteurs suralimentés : 1 500 cm³
Engagés
Écuries Constructeurs Châssis Moteur Pneus No Pilotes Marlboro Team McLaren
McLaren M26 Ford 3,0 V8 G 1 James Hunt
2 Jochen Mass
14 Bruno Giacomelli
30 Brett Lunger
36 Emilio de Villota
40 Gilles Villeneuve
Elf Tyrrell Racing
Tyrrell P34 Ford 3,0 V8 G 3 Ronnie Peterson
4 Patrick Depailler
50 Kunimitsu Takahashi
John Player Special Team Lotus
Lotus 78 Ford 3,0 V8 G 5 Mario Andretti
6 Gunnar Nilsson
Brabham Martini Racing Organisation
Brabham BT45 Alfa Romeo 3,0 12 à plat G 7 John Watson
8 José Carlos Pace
8 Hans-Joachim Stuck
31 Giorgio Francia
Rothmans March Racing
March 761B Ford 3,0 V8 G 9 Alex Ribeiro
10 Ian Scheckter
10 Hans-Joachim Stuck
10-38 Brian Henton
27 Patrick Nève
30 Brett Lunger
32 Mikko Kozarowitzky
32 Michael Bleekemolen
33 Boy Hayje
33 Andy Sutcliffe
37 Arturo Merzario
38 Henri Pescarolo
38-46 Bernard de Dryver
Goodyear Scuderia Ferrari
Ferrari 312T2 Ferrari 3,0 12 à plat G 11 Niki Lauda
11-21 Gilles Villeneuve
12 Carlos Reutemann
Watches Stanley British Racing Motors
BRM P201B BRM 3,0 V12 G 14 Larry Perkins
35 Conny Andersson
35 Guy Edwards
29-40 Teddy Pilette
Elf Renault Sport
Renault RS01 Renault 1,5 V6 turbo M 15 Jean-Pierre Jabouille
Ambrosio Shadow Racing Cars
Shadow DN5B Ford 3,0 V8 G 16 Tom Pryce
16 Riccardo Patrese
16 Jackie Oliver
16 Arturo Merzario
16 Jean-Pierre Jarier
16-17 Renzo Zorzi
17 Alan Jones
Durex Team Surtees
Surtees TS19 Ford 3,0 V8 G 18 Hans Binder
18 Patrick Tambay
18 Vern Schuppan
18 Lamberto Leoni
19 Vittorio Brambilla
44 Tony Trimmer
Walter Wolf Racing
Wolf WR1 Ford 3,0 V8 G 20 Jody Scheckter
Tissot Team Ensign
Ensign N177 Ford 3,0 V8 G 22 Clay Regazzoni
22 Jacky Ickx
23 Patrick Tambay
Olympus Hesketh Racing
Hesketh 308E Ford 3,0 V8 G 24 Rupert Keegan
25 Harald Ertl
25-39 Héctor Rebaque
25-39 Ian Ashley
Gitanes Équipe Ligier
Ligier JS7 Matra 3,0 V12 G 26 Jacques Laffite
27 Jean-Pierre Jarier
Copersucar-Fittipaldi
Fittipaldi FD04 Ford 3,0 V8 G 28 Emerson Fittipaldi
29 Ingo Hoffmann
Lec Refrigeration
LEC CRP1 Ford 3,0 V8 G 31 David Purley
First National City Penske Racing
Penske PC4 Ford 3,0 V8 G 14 Danny Ongais
33-35 Hans Binder
34 Jean-Pierre Jarier
35 Hans Heyer
38 Jac Nelleman
43 Derek Bell
Rothmans March-Team Merzario
Merzario 761B Ford 3,0 V8 G 37 Arturo Merzario
Alarmsystemen HB Bewaking Systems
Boro 001 Ford 3,0 V8 G 38 Brian Henton
Jolly Club-Apollon Racing
Apollon Fly Ford 3,0 V8 G 41 Loris Kessel
McGuire Racing Team
McGuire BM1 Ford 3,0 V8 G 45 Brian McGuire
Bridgestone Kojima Engineering
Kojima KE009 Ford 3,0 V8 B 51 Noritake Takahara
52 Kazuyoshi Hoshino
Chez Ferrari, le rapide pilote argentin Carlos Reutemann, déjà engagé en tant que troisième pilote à Monza l'année précédente, remplace Clay Regazzoni. Le déroulement des essais hivernaux a laissé entrevoir que Ferrari faisait de Reutemann son nouveau premier pilote. Malgré son retour héroïque à la compétition après son grave accident du Nürburgring, Niki Lauda semble en pleine disgrace à Maranello suite à son abandon volontaire au Grand Prix du Japon 1976, et ses capacités à retrouver son meilleur niveau sont ouvertement mises en doute.Parmi les transferts marquants de l'hiver, on note le départ surprise de Jody Scheckter vers la nouvelle écurie Wolf Racing. Il est remplacé chez Tyrrell, qui aligne à nouveau la fameuse voiture à 6 roues, par Ronnie Peterson lassé des prestations erratiques des March.
D'un point de vue technique, la saison 1977 marque l'arrivée de deux nouveautés appelées à bouleverser la Formule 1 dans les années à venir:
- Lotus introduit avec sa Lotus 78 le concept de wing-car qui consiste à donner à la monoplace un profil d'aile d'avion inversée pour offrir une meilleure adhérence en courbe. L'effet de sol ainsi créé est sauvegardé par l'emploi de jupes sur les côtés des pontons qui assurent l'étanchéité du système.
- L'autre grande nouveauté est introduite par Renault qui annonce pour le milieu de la saison son engagement avec une voiture équipée d'un moteur turbocompressé. En s'engageant dans la voie de la suralimentation, Renault décide d'explorer une solution technique autorisée par le règlement depuis 1966 mais que personne n'a encore osé aborder en raison de l'équivalence des cylindrées (1 pour 2) jugée rédhibitoire.
Résumé du championnat du monde 1977
L'ouverture de la saison est un vrai coup de théâtre : après les abandons des pilotes les plus rapides (notamment Hunt et Watson, partis de la première ligne et dominateurs) la victoire revient à Jody Scheckter qui s'élançait seulement de la onzième place sur la grille. Le sud-africain réussit l'exploit d'imposer la Wolf dès le tout premier Grand Prix de cette nouvelle écurie. Une telle performance ne s'était pas produite depuis le GP de France 1954 et la victoire de Fangio sur Mercedes.
Au Brésil, Carlos Reutemann présenté comme l'un des grands favoris du championnat, gagne la course malgré une prestation remarquée de Carlos Pace sur Brabham-Alfa. En Afrique du Sud, la Scuderia s'impose à nouveau par l'intermédiaire de Niki Lauda dont c'est le premier succès depuis son accident de l'année précédente. Solide deuxième, Scheckter prend la tête du championnat. La course est marquée par l'accident mortel du Gallois Tom Pryce qui a percuté à pleine vitesse un commissaire de piste imprudent. Deux semaines plus tard, la Formule 1 est à nouveau endeuillée : le pilote brésilien Carlos Pace, très en verve depuis le début de saison sur sa Brabham-Alfa Romeo trouve la mort dans un accident d'avion.
À Long Beach en Californie où Alan Jones remplace Pryce chez Shadow tandis que l'allemand Stuck est appelé en remplacement de Pace, Mario Andretti offre à la Lotus 78 wing car son premier succès. À nouveau à son avantage, Jody Scheckter termine troisième et reste en tête du championnat à égalité avec Lauda. En Espagne, de manière encore plus nette qu'en Californie, Andretti décroche une nouvelle victoire. À nouveau sur le podium, Scheckter met à profit le forfait de Lauda dont une côte mal consolidée, séquelle de son accident de 1976, s'est cassée, pour reprendre seul la tête du championnat.
À Monaco, Jody Scheckter confirme la bonne tenue de la Wolf en décrochant sa deuxième victoire devant le revenant Lauda. Contrairement à sa victoire chanceuse de Buenos Aires, ce succès ne doit rien au hasard puisqu'il a dominé la course de bout en bout après avoir pris le meilleur sur le poleman Watson au départ.
Peu à leur aise dans les rues de la principauté, les Lotus retrouvent leur superbe en Belgique. Si Andretti décroche la pole, la victoire revient à son équipier suédois Gunnar Nilsson. Deuxième, Lauda revient à un point de Scheckter au championnat. La domination Lotus se poursuit en Suède mais, victime d'une panne d'essence en vue de l'arrivée, Andretti doit céder la victoire à l'inattendu Jacques Laffite sur la Ligier-Matra qualifiée huitième mais impériale en course. Dans l'histoire du championnat du monde, c'est la première victoire d'une combinaison châssis-moteur franco-française. Le public français attend des « Bleus » qu'ils rééditent leur exploit au Grand Prix de France mais à Dijon, Mario Andretti prend sa revanche après avoir profité à son tour d'une panne d'essence de John Watson en fin de course. Modeste cinquième, Lauda reprend à Scheckter la tête du championnat en devançant Andretti et le sud-africain d'un point.
À Silverstone, le champion du monde en titre James Hunt se rappelle au bon souvenir de tous en décrochant sa première victoire de la saison suite à un énième abandon de John Watson, grand malchanceux de la saison. Mario Andretti est victime de son moteur tandis que Scheckter part à la faute en début de course ce qui permet au régulier Lauda de prendre ses distances au championnat. La fameuse Renault turbo fait ses débuts aux mains de Jean-Pierre Jabouille : encore loin en termes de performances et victime en outre d'une fiabilité douteuse de son moteur dont s'échappe souvent de la fumée, la voiture jaune est ironiquement rebaptisée The yellow tea-pot (la théière jaune) par les amateurs britanniques.
Quasiment un an jour pour jour après son terrible accident, Lauda effectue un retour victorieux en Allemagne à cette nuance près que la F1 a délaissé le Nürburgring pour le tracé d'Hockhenheim. Puis, deuxième en Autriche derrière Alan Jones et encore victorieux aux Pays-Bas, il s'envole irrésistiblement au championnat. Dans le même temps, Mario Andretti, qui faisait figure à mi-saison de favori pour le titre, subit trois nouvelles casses moteur et apparaît définitivement laché. Il renoue avec le succès à Monza mais, solide deuxième, Lauda fait un nouveau pas vers le titre qu'il s'assure définitivement à Watkins Glen par une simple quatrième place.
En froid avec les principaux membres de la Scuderia depuis l'hiver précédent n'ayant pas digéré les critiques à son encontre ainsi que le désaveu consistant à faire de lui le deuxième pilote de l'écurie derrière Reutemann qu'il dominera tout au long de l'année), Lauda signe pour la saison suivante avec l'écurie Brabham de Bernie Ecclestone au cours de l'été. Le titre mondial en poche, l'autrichien claque la porte de la Scuderia avant même les deux dernières épreuves de la saison. Au Grand Prix du Canada à Mosport, il est remplacé par le québécois Gilles Villeneuve. La course est remportée par Scheckter qui, malgré une deuxième partie de saison poussive, profite d'une énième casse moteur d'Andretti pour s'assurer la place de vice-champion du monde.
Puis au Japon, dans une course marquée par l'accrochage entre Villeneuve et Peterson qui coûte la vie à deux personnes (situées dans un endroit théoriquement interdit au public), James Hunt s'impose. Sur le podium de la course, seul figure le troisième Patrick Depailler car Hunt et Reutemann ne se sont pas présentés à la cérémonie protocolaire pour ne pas manquer leur avion pour l'Europe.
Grands Prix de la saison 1977
Classement des pilotes
Classement Pilote Pays Voiture Points inscrits 1er Niki Lauda Autriche
Ferrari 72 2e Jody Scheckter Afrique du Sud
Wolf-Ford 55 3e Mario Andretti États-Unis
Lotus-Ford 47 4e Carlos Reutemann Argentine
Ferrari 42 5e James Hunt Royaume-Uni
McLaren-Ford 40 6e Jochen Mass Allemagne
McLaren-Ford 25 7e Alan Jones Australie
Shadow-Ford 22 8e Gunnar Nilsson Suède
Lotus-Ford 20 9e Patrick Depailler France
Tyrrell-Ford 20 10e Jacques Laffite France
Ligier-Matra 18 11e Hans-Joachim Stuck Allemagne
Brabham-Alfa Romeo 12 12e Emerson Fittipaldi Brésil
Copersucar-Ford 11 13e John Watson Royaume-Uni
Brabham-Alfa Romeo 9 14e Ronnie Peterson Suède
Tyrrell-Ford 7 15e José Carlos Pace Brésil
Brabham-Alfa Romeo 6 16e Vittorio Brambilla Italie
Surtees-Ford 6 17e Patrick Tambay France
Ensign-Ford 5 18e Clay Regazzoni Suisse
Ensign-Ford 5 19e Renzo Zorzi Italie
Shadow-Ford 1 20e Jean-Pierre Jarier France
Penske-Ford 1 21e Riccardo Patrese Italie
Shadow-Ford 1 Classement des constructeurs
Classement Pays Voiture Points inscrits 1er Italie
Ferrari 95 (97) 2e Royaume-Uni
Lotus-Ford 62 3e Royaume-Uni
McLaren-Ford 60 4e Canada
Wolf-Ford 55 5e Royaume-Uni
Brabham-Alfa Romeo 27 6e Royaume-Uni
Tyrrell-Ford 27 7e Royaume-Uni
Shadow-Ford 23 8e France
Ligier-Matra 18 9e Brésil
Copersucar-Ford 11 10e Royaume-Uni
Ensign-Ford 10 11e Royaume-Uni
Surtees-Ford 6 12e États-Unis
Penske-Ford 1
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