5e régiment du génie

5e régiment du génie
5e régiment du génie
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Insigne régimentaire du 5e régiment du génie

Période 11 juillet 188910 juin 2010
Pays Drapeau de France France
Branche Armée de terre
Type Régiment du Génie
Rôle Travaux lourds
Voies ferrées
Fait partie de Brigade du Génie
Garnison Versailles-Matelots (78) et 3 compagnies de travaux situées respectivement à Mailly (10), Mourmelon (51) et Canjuers (83).
Devise Partout, toujours, réaliser
Inscriptions sur l’emblème Madagascar 1895
Maroc 1911-1913
Champagne 1915
Verdun 1916
La Somme 1916
L'Aisne 1917
Guerres Première Guerre mondiale

48° 47′ 58″ N 2° 05′ 50″ E / 48.7994, 2.0972

Créé par la loi du 11 juillet 1889, le 5e régiment du génie (5e RG), régiment de l'armée de terre spécialisé dans les travaux de voies ferrées, était basé au camp des Matelots à Versailles, raccordé au réseau ferré en gare de Versailles - Matelots. Il appartenait, en dernier lieu, à la brigade du génie, spécialisé dans les travaux lourds.

Le 5e RG était une composante à part entière de l'utilisation des chemins de fer militaires en France. Le 5e RG a été dissous le 10 juin 2010.

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L'historique et l'utilisation du chemin de fer militaire en France font l'objet d'un article détaillé : Chemin de fer militaire (France).

Sommaire

Création et dénominations successives

  • 1889 : 5e régiment du génie, créé le 11 juillet 1889.
  • 1939 : dépôt de guerre no 5, en septembre 1939.
  • 1944 : Centre d’Organisation du Génie COG 522, créé le 15 septembre 1944, rebaptisé COG 5, devient COG 36, puis 5e bataillon du Génie.
  • 1946 : 1er avril 1946, le 5e bataillon du Génie devient le 5e RG.
  • 2010 : dissolution. Le 19e RG reprenant les missions du 5, en conserve une partie du patrimoine et des traditions.

Colonels/chefs de corps

  • En 1889 : Le premier chef de corps est le colonel Marcille qui donnera son nom à un système de ponts pour voie ferrée. Le chef de bataillon et futur maréchal Joffre appartient à son état-major de 1889 à 1891.
  • 7 août 1909 - 3 juillet 1910 : colonel Curmer.
  • 1929 : colonel Rheims
  • ...
  • 2 juillet 1986 au 2 juillet 1989 : colonel Samson.
  • 2 juillet 1989 au 2 juillet 1991 : colonel Calazaa.
  • 2 juillet 1991 au 2 juillet 1993 : colonel Saint-Macary.
  • 2 juillet 1993 au 2 juillet 1995 : colonel Graine.
  • 2 juillet 1995 au 2 juillet 1997 : colonel Le Couster.
  • 2 juillet 1997 au 2 juillet 1999 : colonel Gateau.
  • 2 juillet 1999 au 2 juillet 2001 : colonel Jacottet
  • 2 juillet 2001 au 2 juillet 2003 : colonel Grego
  • 2 juillet 2003 au 2 juillet 2005 : colonel Barillon.
  • 2 juillet 2005 au 2 juillet 2007 : colonel Porte.
  • 2 juillet 2007 au 2 juillet 2009 : colonel Guichar.
  • 2 juillet 2009 au 2 juillet 2010 : colonel Perche.

Historique des garnisons, combats et batailles du 5e RG

De 1871 à 1914

École de Chemin de Fer du
5e régiment du génie, Versailles-Matelots, 1916, La Foudroyante

Après la guerre de 1870-1871, les unités de sapeurs de chemins de fer ne sont pas reconstituées. En 1876, réapparaissent les unités spécialisées, compagnies d'ouvriers de chemin de fer, qui seront regroupées à Versailles en 1876 sous les ordres d'un chef de bataillon mais sans constituer une unité distincte[1]. En 1876, les compagnies de chemin de fer rejoignent Versailles et forment deux bataillons spéciaux. Le 20e bataillon du 1er Génie est en garnison à Toul à la caserne Perrin-Brichambault. Le 4 juillet 1889, le 20e bataillon, spécialisé chemin de fer et les deux bataillons spéciaux passent au 5e régiment du génie.

Le 11 juillet 1889, le régiment de « Sapeurs de chemin de fer » prend le no 5 ; il comprend 3 bataillons à 4 compagnies.

Après sa création en 1889, le 5e régiment du génie hérite de l’exploitation de la ligne Chartres - Orléans. La Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans conserve la gestion des gares de Chartres, Orléans et Voves. Seules la gare de Patay et cinq autres stations sont mises à la disposition des militaires qui doivent permettre aux cadres subalternes de pratiquer un service complet[2]. Tout y était militaire, du guichetier au chef de gare, du chauffeur de locomotive aux agents d'exploitation. Deux raisons conduisaient à cela ; la nécessité pour les personnels du 5e régiment du génie de pouvoir rouler en métropole et l'intérêt des Sociétés privées chargées de la mise en œuvre d'un réseau ferré de pouvoir disposer de personnel qualifié pouvant aller dans les colonies françaises participer à l'exploitation des lignes qui ont fait l'objet de concession. Deux postes de bifurcation offrent la possibilité de former des aiguilleurs. Un trafic de 10 trains permet la formation d’un nombre suffisant d’agents : les militaires prennent en charge le mouvement des trains, le service à grande vitesse et éventuellement la conduite sous réserve d’avoir suivi un stage au dépôt de Chartres.

Les employés du chemin de fer étaient affectés aux 21e, 22e et 23e bataillons du 5e RG, pendant leur service militaire et comme réserviste. Les Sapeurs de Chemins de Fer pouvaient être détachés dans les réseaux[3].

Vers 1895, Le 24e bataillon du 5e régiment du génie réunit les personnels colombophiles et télégraphistes militaires, et prend garnison au Mont-Valérien, puis passe au 8e régiment de génie, en 1912.

Première Guerre mondiale

À la mobilisation, le 5e régiment du Génie était composé de 32 compagnies : 16 d'active (numérotées de 1 à 16), 16 de réserve (17 à 32) et 4 territoriales (1T à 4T). Les bataillons sont numérotés de 1 à … dans la spécialité.

Dès septembre 1914, le 5e régiment du Génie verse à l'artillerie ses spécialistes en voie de 0,60 m. Si le 5e régiment du Génie construit et exploite les voies normales (1 435 mm), il exploite sans les construire les autres types de voies, les règles d'exploitation étant identiques. Pendant la Première Guerre mondiale, le régiment est à la disposition du Président du Conseil (le chef du gouvernement sous la Troisième République). Le 5e RG est exclusivement orienté vers la voie normale. Ses missions sont doubles : « mise en valeur » des territoires et colonies françaises d'une part, et transport logistique sur les arrières, actions de freinage en 1er échelon et maintien d'itinéraire en 2e échelon d'autre part. Cette spécificité explique entre autres l'appartenance du 5e RG à la réserve ministérielle aux premiers jours de la Première Guerre mondiale.

Par la suite, le tonnage de la logistique a totalement saturé les capacités du commandement de la logistique et il ne rentrait pas dans les missions du 5e RG d'exploiter le fret. La 3e Direction a donc pris en charge sa propre logistique. La 4e Direction, elle, a continué de se focaliser sur sa mission première : l'ouverture, le rétablissement et le maintien d'itinéraire logistique. Au 5e RG, l'infrastructure jusqu'à la rupture de charge, structures incluses, aux régiments d'artillerie, le reste.

Le régiment instruit et forme tous les cheminots responsables de l'établissement des voies normales ainsi que des voies de 0,60 m.

Le 5e régiment du Génie vit pendant la guerre 1914-1918, ses effectifs s'élever peu à peu à 85 compagnies, groupant 450 officiers et 21 500 hommes. Un total de près de 100 000 hommes au 5e RG, dont les coolies chinois, les travailleurs indochinois et malgaches, fut atteint en 1917.

En 1918, ils avaient reconstruit 7 000 km de voies ferrées, 4 500 mètres de pont et 4 000 mètres d'estacade. Le 5e RG a réalisé la majeure partie des 7 500 km de voie ferrée construite pendant le conflit.

Entre-deux-guerres

– 3 Cies VF au Maroc ;
– 4 Cies VF en Allemagne ;
– 2 Cies VF à Constantinople.

Les effectifs resteront conséquents jusqu'en 1925 pour la reconstruction des infrastructures ferroviaires des 13 départements dévastés par la guerre.

Seconde Guerre mondiale

1939 le 5ème Rgt du génie installe les camps d'Argelès et du Barcarès (Pyrénées orientales) Puis travaux sur le port de Lorient.

Début juin 1940 le 5ème Rgt du génie est envoyé le long de la frontière Belge afin de faire sauter voies ferrées, aiguillages etc.. les allemands mitraillent de nombreux soldats du 5ème Rgt du génie, le régiment ou se qu'il reste est fait prisonnier en allemagne, à l'exception de 2 compagnies connues qui sont passées en Suissse le 19 juin 1940.

Le Lieutenant CHEMEL commandait la 542ème compagnie, il restera avec la section d'arrière garde chargée de faire sauter les voies derrière eux. Cette section passera ensuite sous le commandement du Lieutenant BARON le 19 juin 1940 au passage en Suisse, on pense que le Lieutenant CHEMEL a rejoint LONDRES. Les 2 compagnies, ou ce qu'il en reste seront internées en SUISSE du 20 juin 1940 à février 1941. Après la guerre, et à ce jour, ces 2 compagnies ne seront reconnues, ni combattantes, ni prisonnières...(notes personnelles d'un ancien de la 542ème C)

De 1945 à nos jours

Dans les années 1957/1960, le 5e Génie est présent en Algérie où il est représenté par 2 compagnies de TL (travaux lourds) ; la compagnie 5/1 cantonnée à Colomb-Béchar dont une section assure le renouvellement de la voie ferrée (voie unique) entre Aïn-Séfra et Colomb-Béchar ; La compagnie 5/4 est cantonnée à proximité d'Alger et ses différentes sections assurent la remise en état des ouvrages d'art endommagés par les attentats dans l'Algérois et le Constantinois. Il est également représenté au 3e bureau de l'état-major de la 10e région militaire par le capitaine Grillot.

Les sapeurs du 5e régiment du génie faisaient une partie de leur stage traction au Dépôt de locomotives de Trappes.

En 1977, le 5e régiment devient le 5e régiment du Génie de Division Blindée. Il conserve une composante voies ferrées. En 1984, il change de structure et abandonne le format RGDB. Ses 6e et 7e compagnies rejoignent le 34e régiment du génie à Épernay. D'autres sont dirigées vers Mourmelon pour renforcer le 72e régiment du génie nouvellement créé.

En 1994, le régiment accueille le 21e régiment du Génie de réserve.

En 1998, le 5e RG devient le régiment de travaux lourds de l'armée de terre.

Il possède divers éléments militaires et ferroviaires[4]. Le parc ferroviaire comporte ainsi plusieurs locotracteurs type Y 7400, des voitures et des wagons parfois anciens, certains en livrée « camouflage OTAN », ainsi qu'une grue ferroviaire pour la pose d'éléments de ponts « Diplodocus », appelé aussi EPTVF, engin poseur de travures de voies ferrées (sections de voies « pré-montées »), pesant 218 tonnes et classé au titre objet des monuments historiques en 2005[5].

Le 5e RG organisait tous les ans des journées « portes ouvertes » autour du double thème du train et du génie militaire.

Suite à la réforme des armées lancée en 2008 après l'adoption du livre blanc sur la défense, le 24 juillet 2008, François Fillon (Premier ministre) et Hervé Morin (ministre de la Défense) ont annoncé la dissolution du 5e RG[6]. Le 10 juin 2010, le 5e RG n'est plus. Ses missions sont reprises par le 19e régiment du génie (19e RG).

Dernière composition

Le Diplodocus du 5e régiment du Génie de Versailles, le 23/08/2008.

La dernière composition du régiment était la suivante :

– une compagnie de commandement et de logistique (21e CCL) à Versailles ;
– une compagnie d'administration et de soutien (12e CAS) à Versailles ;
– une compagnie de travaux de voies ferrées (10e CTVF) à Versailles ;
– une compagnie de travaux (2e CT) à Mailly-le-Camp ;
– une compagnie de travaux (3e CT) à Canjuers ;
– une compagnie de réserve, travaux lourds et travaux de voies ferrées (5e CT) à Versailles ;
– une compagnie de réserve, type Proterre (6e UIR) à Versailles.

Inscriptions sur le drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :

Madagascar 1895 ;
Maroc 1911-1913 ;
Champagne 1915 ;
Verdun 1916 ;
La Somme 1916 ;
L'Aisne 1917

Devise

« Partout, toujours, réaliser ».

Insigne de béret du génie

Insigne

Écu rouge et noir avec rondache à une locomotive franchissant un pont métallique armes de Versailles en pointe.

Personnalités ayant servi au 5e RG

Systèmes militaires

Chemins de fer militaires préservés

Régiments de chemins de fer militaire

Sources et bibliographie

  • Manuel complet de fortification par H. Plessix et É. Legrand-Girarde. 3e édition 1909 la 4e partie, page 743 et suivantes, traite de l'organisation du Génie, des missions et travaux du Génie.
  • Delpey, capitaine, 5e régiment du Génie - Historique, dactylographié, 122 p. illustré, nlnd
  • Fabrice Hamelin, Le 5e Régiment du Génie, d'hier et d'aujourd'hui, Lavauzelle, Panazol, 1997.
  • Manuel du poseur, Génie militaire français.

 

Notes et références

  1. Décret du 3 janvier 1876
  2. a et b Les chemins de fer et l'armée après 1870, Cercle généalogique des cheminots, 2008
  3. règlement du 28/11/1891
  4. Le patrimoine du 5e RG
  5. Engin poseur de voies ferrées, sur la base Palissy, ministère de la Culture, base Palissy
  6. Défense, la nouvelle carte militaire, Le Figaro
  7. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  8. http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/280.html

Voir aussi

Articles connexes

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