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Niger
Pour les articles homonymes, voir Niger (homonymie).République du Niger (fr) (Détails) (Détails) Devise nationale : Fraternité, travail, progrès Langue officielle Français (langue officielle)
une vingtaine de « langues nationales »Capitale Niamey
13°32′N, 2°05′EPlus grande ville Niamey Forme de l’État
- Président
Premier ministreRépublique
Tandja Mamadou
Albadé Abouba (intérim)Superficie
- Totale
- Eau (%)Classé 22e
1 267 000 km²
NégligeablePopulation
- Totale (2008)
- DensitéClassé 73e
13 272 679 hab.
10 hab./km²Indépendance
- datede la France
3 août 1960Gentilé Nigériens IDH (2005) 0,374 (faible) ( 174e UNIQ5ffc024e721ad0e0-nowiki-0000000B-QINU1UNIQ5ffc024e721ad0e0-nowiki-0000000C-QINU) Monnaie Franc CFA ( XOF
)Fuseau horaire UTC +1 Hymne national 'La Nigérienne' Domaine internet .ne Indicatif
téléphonique+227
Le Niger, officiellement la République du Niger, est un pays d'Afrique de l'Ouest steppique, situé entre l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali et le Nigeria. La capitale est Niamey. Les habitants sont des Nigériens (ceux du Nigeria sont des Nigérians). Le pays est multiethnique et constitue une terre de contact entre l'Afrique noire et l'Afrique du Nord.
Les plus importantes ressources naturelles du Niger sont l'or, le fer, le charbon, l'uranium et le pétrole.
Certains animaux, comme les éléphants, les lions et les girafes, sont en danger de disparition en raison de la destruction de la forêt et du braconnage. Le dernier troupeau de girafes en liberté de toute l'Afrique de l'Ouest évolue dans les environs du village de Kouré, à 60 km de la capitale Niamey. D'autre part, une réserve portant le nom de "Parc du W" (à cause des sinuosités du fleuve Niger à cet endroit) se trouve sur le territoire de trois pays : le Niger, le Bénin et le Burkina Faso. Dans le fleuve Niger, les hippopotames sont protégés et se multiplient au point de devenir menaçants pour les populations locales. À la tombée de la nuit, il n'est pas rare qu'ils viennent saccager les cultures du bord du fleuve.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire du Niger.L'occupation humaine de la région date du premier millénaire avant J-C : les Berbères s'introduisent par une des routes transsahariennes, refoulant vers le sud les populations sédentaires ou se métissant avec elles. Au VIIe siècle, l'empire songhaï, bientôt islamisé, se constitue. La capitale de l'empire est Gao à partir du Xe siècle. En 1591, l'empire est détruit par les Marocains. Entre les XVIIe et XIXe siècles, les Touareg et les Peul contrôlent le pays.
Politique
Article détaillé : Politique du Niger.Devenu un État indépendant, le Niger a tout d'abord été gouverné pendant quatorze ans selon un régime civil à parti unique, sous la présidence de Hamani Diori. En 1974, la combinaison d'une sécheresse dévastatrice et d'accusations de corruption aboutirent à un coup d'État mené par le colonel Seyni Kountché. Ce dernier dirigea le pays avec un petit groupe de militaires jusqu'à sa mort en 1987. Son chef d'état-major, le colonel Ali Saibou lui succéda, qui relâcha certains prisonniers politiques, libéralisa la législation et la politique nigérienne et promulgua une nouvelle constitution. Toutefois, les efforts du Président Saibou en faveur de ces réformes échouèrent face aux demandes de la société civile en faveur de l'institution d'un régime démocratique et multipartite, demandes que le régime finit par accepter à la fin 1990. De nouveaux partis et mouvements civiques firent leur apparition et une conférence nationale pour la paix civile fut réunie en juillet 1991 pour préparer la transition vers des élections libres et transparentes. Ce débat contradictoire permit l'émergence d'un consensus permettant la formation d'un gouvernement de transition en novembre 1991, gouvernement qui se maintint jusqu'à la fondation des institutions de la Troisième république, en avril 1993. Alors que durant cette période l'économie allait en se dégradant, certaines réalisations sont à souligner, comme l'organisation réussie d'un référendum constitutionnel, l'adoption d'un code électoral et celle du code rural et la tenue, enfin, d'une série d'élections libres, dans un climat pacifié, à l'échelle nationale. La liberté de la presse a permis alors l'éclosion de nombreux journaux indépendants.
Les résultats des élections législatives de 1995 forçaient à la cohabitation entre le président et son rival, ancien premier ministre; cette paralysie gouvernementale mena le colonel Ibrahim Baré Maïnassara à l'abandon de la Troisième république en 1996. L'autorité militaire qu'il menait, le Conseil de Salut national, le temps d'une transition de 6 mois, rédigea une nouvelle constitution pour une Quatrième république, en 1996. Baré organisa l'élection présidentielle en juillet de la même année. Mais alors que le processus de vote était en cours, il remplaça les membres de la Commission électorale et la nouvelle Commission le déclara vainqueur. Les élections législatives truquées de novembre suivant lui donnèrent une majorité de 57 % des sièges. Ce déni de démocratie fit reculer les donateurs étrangers et limita les possibilités de restauration de l'aide internationale, poussant le Président Baré à rechercher l'aide de la Libye pour soutenir l'économie nigérienne. Parallèlement, on assista à des violations répétées des droits de l'homme les plus élémentaires, les dirigeants de l'opposition furent arrêtés pendant que les journalistes étaient souvent arrêtés et déportés par une milice officieuse composée de policiers et de militaires. Enfin, les bureaux des médias indépendants furent pillés et brûlés.
Cependant, il restait alors un point positif de ces journées de conférence nationale de 1991. L'initiative entamée alors pour rechercher la paix avec la première rébellion touarègue et touboue permit la signature d'un accord de paix en avril 1995. Les Touaregs revendiquent une plus grande autonomie sur leur territoire, ainsi que des retombées économiques des activités minières qui s'effectuent sur leur territoire. Ils réclament des emplois dans ces mines par exemple. Il s'agit également de revendications sociales et politiques. Les Touaregs dénoncent leur marginalisation et demandent une plus grande autonomie au pouvoir en place. Le gouvernement nigérien répondit par les armes, via l'armée nationale.
Mamadou Tandja, Président de la République du Niger
Le 9 avril 1999, Baré était tué dans un coup d'État mené par le major Daouda Malam Wanké, qui établit un régime de transition vers un retour à la démocratie selon le modèle français. Lors des élections législatives et présidentielles d'octobre et novembre 1999, la coalition du Mouvement national de la société de développement (MNSD) et de la Convention démocratique et sociale (CDS), Mamadou Tandja gagna les élections.
La nouvelle Constitution du Niger fut approuvée en juillet 1999. Elle restaure le régime semi-présidentiel de la Constitution de 1992 où le président est élu au suffrage universel pour 5 ans et nomme le premier ministre avec lequel il partage le pouvoir exécutif. L'Assemblée nationale, pour suivre l'évolution démographique du pays, voit ses effectifs monter à 113 députés, également élus pour 5 ans selon un scrutin majoritaire.
La législature élue en décembre 2004 accueille sept partis politiques différents. Le Président Mamadou Tandja a été réélu en décembre 2004 et a choisi à nouveau Hama Amadou comme premier ministre. Mahamane Ousmane, à la tête du CDS, a été réélu Président de l'Assemblée nationale par ses pairs. Ce nouveau pouvoir, en place à compter de décembre 2002, a dû rapidement affronter l'hostilité des militaires et, en août, n'a pu restaurer l'ordre qu'après plusieurs jours de confusion.
En juin 2007, Seyni Oumarou fut nommé premier ministre après la démission forcée de Hama Amadou sous la contrainte du pouvoir démocratique de l'Assemblée nationale. Mais de 2007 à 2008, la seconde rébellion touarègue eut lieu au nord du Niger, aggravant les perspectives économiques du pays et refermant à nouveau la page des progrès politiques.
Le 4 août 2009, le président Mamadou Tandja réussi son coup de force lors du référendum constitutionnel décrété illégal par la Cour constitutionnelle et contesté dans tout le pays. Ce référendum vise à autoriser la modification de la constitution nigérienne. Les deux grands changements qu'il engendrera sont la non limitation du nombre de mandats présidentiels et le passage d'un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel[2]. Mamadou Tandja pourra ainsi se présenter de nouveau aux élections de décembre 2009. La tenue du référendum a été précédée et suivie de grandes manifestations et contestations. Le résultat de ce référendum risque de brider le processus démocratique entamé au Niger depuis une dizaine d'années.
Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions du Niger.Le Niger est divisé en 8 régions qui ont comme nom celui de leur capitale : Niamey, Agadez, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillaberi, Zinder, Diffa.
Les régions sont divisées en 35 départements qui étaient jusqu'en 2004 des arrondissements. Par exemple la région d'Agadez est constituée des départements d'Arlit, de Bilma, et de Tchirozerine. Les départements ont à leur tête des préfets en lieu et place des anciens sous-préfets.
La capitale, Niamey, est une communauté urbaine distincte.
Géographie
Article détaillé : Géographie du Niger.La situation géographique du Niger fait de lui un carrefour d'échanges entre l'Afrique du Nord et l'Afrique au Sud du Sahara. Situé en Afrique occidentale entre les parallèles 11°37 et 23°33 de latitude nord d'une part, et les méridiens 16° de longitude est et 0°10 de longitude ouest d'autre part, le Niger s'étend sur 1 267 000 km². Il est le plus vaste des pays de l'Afrique occidentale et se classe 6e à l'échelle continentale (après le Soudan, l'Algérie, le Congo, la Libye et le Tchad).
Environnement
Le territoire du Niger est constitué à 80 % du Sahara et du Sahel. Seule une bande au sud du pays est verte. L'accès à l'eau est un problème pour une grande partie de la population, même si des châteaux d'eau arrivent petit à petit dans les villes.
Le désert progresse de 200 000 hectares chaque année. Les programmes gouvernementaux de reforestation se heurtent aux fréquentes sècheresses et à la demande croissante en bois et en terres agricoles. Depuis 1990, la forêt a perdu un tiers de sa surface et ne couvre plus qu'un pourcent du pays[3].
Démographie
Article détaillé : Démographie du Niger.Deux pôles ethniques forment les trois quarts de la population nigérienne : les Haoussas et les Djermas-songhaïs. Les différentes ethnies sont :
- les Haoussas, établis entre le Dallol Maouri et Zinder qui vivent dans le centre et l'est du pays avec une aire culturelle largement étendue au Nigéria ;
- les Djermas et Songhaïs qui occupent l'ouest du pays ; ils incluent les Wogos et les Kourteïs ;
- les Touaregs, Toubous et Arabes au nord et nord-est ;
- les Kanuris et les Boudoumas dans l'extrême est ;
- les Peuls disséminés sur tout le territoire.
Économie
Article détaillé : Économie du Niger.Le Niger est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
Dès décembre 2004, l'ONU avertit d'une probable famine pour 2005, provoquée par la sécheresse et les invasions de criquets. Environ 33% de la population nigérienne (3,5 millions de personnes) serait affectée par la pénurie alimentaire[4],[5]. Fin 2005 et sans l'aide financière demandée par l'ONU, 2,4 millions de Nigériens ont été touchés.
Les exportations vers la France de l'uranium des mines d'Arlit ont longtemps constitué une part importante du revenu extérieur du pays. En janvier 2009, le gouvernement du Niger et la présidente du directoire d'Areva signaient une convention minière stratégique accordant au groupe nucléaire français un permis d'exploitation sur le gisement d'Imouraren, présentée par Areva comme "la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième du monde" derrière celle de McArthur River au Canada. Quand la mine tournera à plein régime, le Niger deviendra alors le deuxième producteur mondial d'uranium derrière le Canada.
Les mines de charbon de la région de Tchirozerine, les plus profondes du monde représentent 10% de la production mondiale. Elles constituent 7 % du PIB du Niger et emploient 4% de la population du pays.
Existence présumée de ressources pétrolières[6].
Par manque d'infrastructures de qualité et de masse, le tourisme est peu développé. Certaines routes "goudronnées" ne sont pas entretenues (accidents fréquents). Il n'existe aucune voie ferrée et seulement deux aéroports internationaux à Niamey et à Agadez. Seule la partie Nord est un peu ouverte aux touristes recherchant le désert. La rébellion en cours actuellement a entraîné la fermeture de l'aéroport d'Agadez.
Sans l'aide internationale, émanant de coopérations gouvernementales ou d'ONG, le pays ne pourrait pas subvenir aux besoins de sa population. Bien que le Niger soit l'un des plus importants producteurs d'uranium au monde, il figure dans les derniers de la planète en matière de développement humain (source ONU).
Culture
La force de la cohésion sociale au Niger, c'est sans doute le « cousinage à plaisanterie » qui permet aux différents groupes de se critiquer entre eux sans heurt. C'est un excellent moyen de résorber les problèmes interethniques et cela fait de la société nigérienne une société tolérante.
Langues
En raison de la colonisation, la langue officielle du Niger est le français. Les langues nationales sont au nombre d'une dizaine qui sont :
- le haoussa (49,6%), langue afro-asiatique, parlée en Afrique de l'Ouest et du Centre ;
- le zarma et songhaï (25,5%), langues nilo-saharienne;
- le tamajeq ou touareg (8,4%), langue afro-asiatique;
- le peul ou fulfuldé (8,3%), langue nigéro-congolaise;
- le kanouri (4,8%), langue nilo-saharienne;
- l'arabe dialectal (1,2%), langue afro-asiatique[7].
Il convient d'ajouter aussi le gourmantché, le toubou et le boudouma qui sont des langues parlées également par une faible partie de la population.
Religions
La société nigérienne est composée de 80 à 90 % de musulmans, le reste est composé notamment de chrétiens ou d'animistes[8],[9]. Le christianisme a une faible implantation au Niger du fait de l'islamisation ancienne des différentes régions. Les populations chrétiennes du Niger se trouvent en grande partie dans la région de Doutchi qui concentre également une forte communauté animiste.
Arts
Archéologie
Des archéologues ont exhumé au Niger des sculptures en terre cuite.[réf. nécessaire]
Le massif de l'Aïr (nord du pays) et le désert du Ténéré abritent de nombreuses gravures rupestres. Plusieurs cimetières de dinosaures sont disséminés dans le désert, notamment un site près de la falaise de Tiguidit au sud d'Agadez. De nombreux squelettes et fossiles d'animaux ont été découverts. Le Musée national de Niamey comprend un pavillon reservé à ce thème. Il n'est pas rare, dans le désert, de traverser des sites recouverts de pointes de flèche en silex. Les populations nomades locales (essentiellement des touaregs) peuvent essayer d'en vendre aux touristes. Les textes législatifs sont clairs. Pour tenter d'empêcher tout trafic, la sortie du pays de ces pièces est formellement interdite.
Médias
- Télévision nigérienne
- Télé Sahel (public)
- TAL TV (public)
- Dounia
- CANAL3
- Bonferey TV
- Radio Télévision Ténéré ou RTT (privée)
- Radios :
- Radio Sahel (public)
- R&M (radio privée)
- Anfani (radio privée)
- Tambara (radio privée)
L'office des radio-télévision du Niger gère les médias publics.
-
- Sud FM (radio privée)
radio kakaki fm
Divers
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local Remarques 1er janvier Jour de l'An 3 août Fête de l'Indépendance Anniversaire de l'Indépendance obtenue en 1960. Aussi appelée Fête de l'Arbre, la tradition voulant que chaque Nigérien plante un arbre en vue de lutter contre la désertification du pays. 18 décembre Jour de la République 25 décembre Noël En plus de ces jours fériés à date fixe, il faut ajouter les fêtes musulmanes :
- Le jour de la fête de Ramadan ;
- Le jour lendemain de la nuit de destiné;
- Le Premier jour du nouvel an musulman;
- 2 jours fériés pour la tabaski (Aïd el-Kebir), le jour même et le lendemain.
Codes
Liste des codes du Niger :
- selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), le Niger a pour code alpha-3 NER
- selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), le Niger a pour code alpha-2 NE
- selon la liste des codes pays du CIO, le Niger a pour code NIG
- selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques, le Niger a pour code RN
- selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs, le Niger a pour code 5U
- selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports, le Niger a pour code DR
- selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, le Niger a pour code alpha-3 NER
- selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, le Niger a pour code alpha-2 NG
Voir aussi
Références
- ↑ Human Development Report 2007/2008 - Country Fact Sheets - Niger
- ↑ Jeune Afrique
- ↑ PNUE, Afrique, Atlas d'un environnement en mutation, 2008, p. 263.
- ↑ Menace de famine au Niger, prévient un expert de l'ONU, ONU, 23 juin 2005.
- ↑ Niger : une famine annoncée, Afrique Renouveau, Vol. 19 #3 (Octobre 2005), page 3.
- ↑ Selon le site internet de la CIA, aucune réserve de pétrole n'est prouvée.
- ↑ Niger, université Laval.
- ↑ The World Factbook, CIA (consulté le 13.4.2009)
- ↑ (en) Niger, Département d'État américain, 2007.
Lien interne
Lien externe
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