- Bénodet
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Bénodet / Benoded
Port de Bénodet vu de Sainte Marine
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Quimper Canton Fouesnant Code commune 29006 Code postal 29950 Maire
Mandat en coursChristian Pennanech
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Fouesnantais Site web http://www.benodet.fr Démographie Population 3 208 hab. (2008[1]) Densité 305 hab./km² Gentilé Bénodetois, Bénodetoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 10,53 km2 Bénodet est une commune française, située dans le département du Finistère et la région Bretagne.
Les habitants de Bénodet s'appellent les Bénodetois.
Le slogan de la ville est « Bénodet. Bonne idée ! » auquel s'est récemment ajouté « la station cinq étoiles ».
Sommaire
Géographie
Bénodet se situe en Pays Fouesnantais, à l'embouchure de l'Odet (souvent désignée comme l'une des plus belles rivières de France) et face au petit port de Sainte-Marine (Combrit), situé, lui, en Pays Bigouden.
Jusqu'en 1972, les deux ports étaient reliés par un bac, remplacé depuis par le Pont de CornouailleToponymie
Le nom breton de la commune est « Benoded » qui vient directement du Breton « Ben Oded » ou « Penn Oded » qui signifie « tête » (ou embouchure) de l'Odet (du nom de la rivière).
Histoire
L'estuaire de l'Odet situé au fond d'une baie abritée au fort tirant d'eau permet à Bénodet de jouir d'une situation exceptionnelle pour les voyageurs et les marins. Un certain nombre d'entre eux purent ainsi laisser les traces de leur passage. Si ces dernières sont peu nombreuses pour l'époque préhistorique, il n'en est pas de même pour celles laissées par une occupation gallo-romaine conséquente des deux côtés de l'Odet au niveau de son embouchure. Des vestiges en bon état d'un important établissement de bains subsistèrent ainsi à Bénodet jusqu'en 1870[2].
On retrouve la trace de l'activité de ce site portuaire aux Ve et VIe siècle[3], à l'époque de l'émigration bretonne en Armorique.
La naissance d'une station balnéaire
Le développement de Bénodet est directement lié à l’arrivée du chemin de fer à Quimper. Ainsi, dès 1880, Bénodet commence à voir se développer une nouvelle forme de tourisme adepte des bains de mer. Cette pratique balnéaire intègre alors l'histoire de Bénodet au même titre que le furent la pêche ou l'agriculture.
Le bourg, jusque là regroupé autour du port, va alors s’agrandir et se transformer de façon continue jusqu’à aujourd'hui[4]. De grandes propriétés, des villas (certaines sont classées) voient le jour le long de l'estuaire de l'Odet. Plusieurs hôtels sont construits, face aux plages ou à la rivière. Autant d'éléments qui accélèrent, au tournant du XXe siècle, un essor touristique qui ne cessera de croître par la suite et qui finira par conférer à Bénodet le statut de station balnéaire de plus en plus fréquentée. Déjà en 1921, Bénodet avait déjà pu accéder à celui de station de tourisme.
Dès le début du siècle dernier, l'estuaire et la baie devinrent un lieu de rendez-vous des yachtmen navigant dans la région ou venant d'outre-Manche. Leurs yachts faisaient alors escale à Bénodet. Des courses-croisières intégraient Bénodet comme but ou escale, comme la course « Bénodet - Ile d'Yeu - Bénodet » créée en 1927 par Maurice de Laubrière[5], la course « Le Palais - Bénodet »[6] ou la course « Plymouth - Bénodet »[7] qui deviendra « Plymouth - La Rochelle - Bénodet - Plymouth » et à laquelle participa bien plus tard, en 1968, Eric Tabarly, sur Pen Duick III, avec Olivier de Kersauson dans son jeune équipage.
À partir des années 50, mais surtout dans les décennies 60-70, dans la mouvance de démocratisation de la pratique de la voile[8] initiée pour partie par l’école de voile des Glénans, Bénodet connut des années rythmées par les régates de dériveurs et l’activité de ses écoles de voile (YCO et UCPA). Devant la grande plage, quelques précurseurs firent évoluer les premiers catamarans puis les premières planches à voile. A proximité de Bénodet, sur les rives de l'Odet, Eric Tabarly choisit un jour de s'installer et son Pen Duick évoluait régulièrement dans la baie.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Bénodet comptait 3 208 habitants (soit une augmentation de 16 % par rapport à 1999). La commune occupait le 3 153e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 373e en 1999, et le 69e au niveau départemental sur 283 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Bénodet depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[9], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[10]. Pour Bénodet, le premier recensement a été fait en 2006[11], les suivants étant en 2011, 2016, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Bénodet, est un recensement exhaustif[12].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 3 208 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (38,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 13,4 %, 15 à 29 ans = 14,1 %, 30 à 44 ans = 15,9 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 33,6 %) ;
- 51,9 % de femmes (0 à 14 ans = 11 %, 15 à 29 ans = 9,6 %, 30 à 44 ans = 15,6 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 42,5 %).
Budget
Compte administratif 2010. Dépenses : 16 254 842,28 €. Recettes : 16 336 452,03 €.
Taux d'imposition pour l'année 2011. Taxe d'habitation : 10,02 %. Taxe sur le foncier bâti : 13,36 %. Taxe sur le foncier non bâti : 44,34 %[18] .
Enseignement
- Ecole maternelle et primaire publique de Kernevez
- Ecole Privée Notre-Dame Steredenn Vor
Transports
- Un bac piéton, « le Picot » , assure la traversée des passagers à pied (avec leurs vélos ou poussettes) entre Bénodet et Sainte-Marine. Service en saison estivale uniquement.
- « Les Vedettes de l'Odet » proposent la découverte de l'Odet jusqu'à Quimper, des excursions aux Glénan. Départ de Bénodet, Quimper, Loctudy, Beg-Meil, La Forêt Fouesnant et Concarneau.
- Un service de cars assure plusieurs liaisons quotidiennes entre Bénodet et Quimper : ligne 41 du réseau Penn-ar-Bed (CAT et Conseil Général du Finistère).
- Aéroport de Quimper-Cornouaille à 18 Km.
- Gare SNCF de Quimper à 16 Km.
Santé
Médecins, 2 pharmacies, 3 cabinets infirmiers, 1 chirurgien-dentiste, 3 masseurs-kinésithérapeutes, 1 ostéopathe, 1 clinique soins-de-suite, 2 pédicures-podologues.
Sports
- Stages de voile, location et cours particuliers de windsurf, dériveur, catamaran ou kayak : UCPA "Le Letty" ou UCPA "Fort du Coq" Externat et Location.
- Bénodet tennis club situé au Complexe Sportif Poulpry
- Golf de l'Odet - 18 trous, practice, parcours école 9 trous, stages, leçons - Route de Clohars-Fouesnant
- Pétanque Club à Bénodet au Complexe Sportif de Poulpry.
- Equitation au haras de la Mer Blanche ou à l'UCPA
Médias
Le fils du coureur cycliste bénodétois François Haas (1907 - 1996), passionné de musique et de cyclisme, animait seul depuis 1992 « Celtic FM », une radio de pays généraliste, qui proposait : émissions thématiques, vie culturelle de la région, modules d'information RFI, échange de programme avec Radio Rennes, les 130 épreuves les + importantes du calendrier cycliste professionnel en direct sur l'antenne. 3 bulletins info. Musique non-stop la nuit. Celtic FM a disparu suite au plan FM 2006, elle était installée à Bénodet et émettait sur le 95.8 jusqu'en mai 2007.
Manifestations culturelles et festivités
- Depuis 1971, chaque week-end du 1er mai, le Yacht club de l'Odet organise l'Obelix Trophy[19], course rassemblant environ 200 voiliers pendant 4 jours. Il organise également chaque année, le dernier week-end de juin, le Rendez-vous de la Belle Plaisance, rassemblement et régates de voiliers classiques ; et dans la première quinzaine d'aout, la remontée de l'Odet. Cette régate dans la rivière peut rassembler jusqu'à une cinquantaine de participants, en majorité des dériveurs.
- Tous les ans, en période estivale, la commune organise des animations (spectacles et conerts): « L'été en fête ». Elles ont lieu tous les vendredis soir face à la butte du fort.
- Les « Fééries De Bénodet » les 14 & 15 août. Concerts gratuits, musiques du monde celtique et grand spectacle pyrotechnique et musical dans la baie le soir du 15 août.
- Tournoi de tennis, tous les étés vers la fin août. Doté de 4 000 euros en 2006.
- Tournois de pétanque organisés tous les jeudis pendant l'été. Le record d'inscription est de 128 doublettes et les prix sont "mises + 30%".
- Le Musée du Bord de Mer, en plus de son fonds permanent, propose chaque saison une exposition sur une thématique différente.
- De nombreux auteurs, débutants ou confirmés, de la région et d'ailleurs, viennent à la rencontre de leurs lecteurs à la bibliothèque municipale ainsi que dans les magasins de presse et librairies de la station, participant ainsi à la vie culturelle de Bénodet.
- Le marché hebdomadaire se tient chaque lundi matin.
Personnalités liées à la commune
Administration
La politique à Bénodet
Liste des maires
Maires de Perguet dont dépendait Bénodet :
- Pierre Le Cain (1789 - 1795)
- Jacques Danze (1798 - 1798)
- Michel Le Cain (1799 1821)
- Olivier Marie Guedec (1821 - 1827)
- Briant De Laubriere (1827 - 1830)
- François LE Goff (1831 - 1837)
- Jean Marie Dessaux (1838 - 1840)
- Pierre Le Cain (1840 - 1866)
- Jean Marie Friant (1866 - 1878)
Le 15 mars 1978 est signé l'arrêté autorisant la commune de Perguet à s'appeler désormais Bénodet
- René Berrou (1878 - 1886)
- Thomas Ramon (1886 - 1888)
- Jean Porus (1888 - 1889)
- Thomas Ramon (1889 - 1896)
- Noël Nédélec (1896 - 1908)
- Joseph Sautejeau (1908 - 1912)
- Maurice Bouilloux-Lafont (1912 - 1937)[20]. En 1921, il propose d'ériger Bénodet en station de tourisme.
- Jean-Louis Yvonnou (1937 - 1941)
- Paul Troadec (1945 - 1947)
- Jean Louis Diligeard (1947 - 1947)
- Jean-Louis Yvonnou (1947 - 1959)
- Jean-Louis Faou (1959 - 1971)
- Jean l'Hénoret (1971 - 1989)
- Joseph Clément (1989 - 1995)
- Christian Pennanech (1995 ...)
Jumelage
Torpoint (Royaume-Uni)
Patrimoines
Monuments civils
- Menhir de Poulquer, seul et dernier vestige des monuments mégalithiques ayant certainement existé sur le territoire de la commune[2].
- Le Grand phare ou feu de la Pyramide
- Le phare du Coq
- Le fort du Coq. Cet édifice initialement connu sous le nom de « batterie de Bénodet » fut construit en 1862 face à la baie. Il n'était toutefois que peu visible depuis la mer grâce à une levée de terre, la butte du fort. Le fort n'eut visiblement aucune utilisation militaire et ne semble pas non plus avoir connu la moindre présence militaire en ses murs. Le fort resta longtemps propriété des services de la Marine. En 1958, le Yacht Club de l'Odet en devint locataire et y créa une école de voile dans les années 70. Depuis la mer, on voyait de loin les lettres blanches YCO présentes sur la butte qui servait également à donner le départ des nombreuses régates qui avaient alors régulièrement lieu dans la baie, face à la plage. L'édifice fut finalement acquis par la municipalité en 1990. La butte fut remaniée et sa pente atténuée afin de permettre aux spectateurs des concerts estivaux de pouvoir rester assis sans glisser. Les trois lettres blanches ont disparu dans l'opération.
- Le « Grand Hôtel » ou « Grand Hôtel Abbatiale » : construit en 1880 le « Grand Hôtel » constitue un bel exemple de ce que fut l'hôtellerie de tourisme « Belle Epoque » de la région. Sarah Bernhardt y séjourna, tout comme Emile Zola, André Chevrillon ou Jean Rostand. Jean Boissel[21] y consacra sa vie, jusqu'en 1988, tout en étant un artisan du développement touristique de Bénodet. Les yachtmen britanniques, nombreux à fréquenter l'escale bénodétoise, appréciaient tout particulièrement l'hôtel et formaient une part importante de sa clientèle.
- Villa « Menez Frost » : figurant sur les cartes de 1879 sous le nom de « Château Levainville », seule construction édifiée sur les hauteurs du bourg et dominant alors la lande (« Menez frost » pouvant se traduire par « mont pelé »), cette villa fut construite au cœur d'une grande propriété, par Gustave Levainville, alors préfet du Finistère. L'après-guerre voit le démembrement de la propriété et la disparition de ses superbes plantations. Par la suite, la villa fut vendue et transformée en hôtel puis, à l'heure actuelle, en appartements locatifs.
- Villa « Le Minaret » : elle fut construite entre 1926 et 1928, et fut à l'époque baptisée Villa Magdalena ou KerMadalen. Maurice Heitz-Boyer, médecin et ami du glaoui de Marrakech, féru d'architecture marocaine, décide d'entreprendre une construction inspirée de ce style. Il fait alors appel à l'architecte Albert Laprade dont la carrière avait justement commencée au Maroc. Pour sa construction, on fit appel à des ouvriers italiens dont certains s'installèrent par la suite à Bénodet. Pour sa part, le glaoui envoya une dizaine d'ouvriers marocains maîtres dans l'art de la mosaïque et dans la décoration « orientale »[22]. Le résultat fut une réussite architecturale, décorée selon la plus pure tradition orientale, dotée de tout le confort moderne et agréable à vivre (chambre du glaoui au sommet du minaret, hammam et sauna en sous-sol, solarium sur le toit, accès direct en sous-sol vers le garage à bateau de la plage du Coq, etc.). En 1951, la villa est vendue et devient l'hôtel restaurant « le Minaret ». En 1983, le bâtiment est surélevé d'un étage, en conservant l'esprit des plans de l'architecte Laprade et sans que l'esprit de la la villa n'en soit en rien altéré. Depuis quelques années, le Minaret est redevenu une villa privée, entièrement rénovée, en grande partie selon les plans d'origine. Seule la terrasse dominant la corniche et aménagée en 1983 afin d'y créer un bar-restaurant, « L'Alhambra », conserve son activité commerciale et offre à ses clients l'une des plus belles vues que l'on puisse trouver à Bénodet dans une établissement de ce type.
Monuments religieux
La chapelle de Perguet
La chapelle de Perguet[23] est une église dédiée à sainte Brigitte, une sainte irlandaise dont le culte est célébré en Bretagne depuis le VIe siècle. C'est l'ancienne église paroissiale de Bénodet. Elle fut bâtie à la fin du XIe siècle : de cette époque datent les trois arcades sud. Elle est ornée de beaux chapiteaux sculptés d'entrelacs et de personnages, ainsi que de statues polychromes. La chapelle est complétée aux XVe et XVIe siècles par l'ajout du mur d’enceinte et sa porte triomphale, d'un calvaire, d'un porche et d'un ossuaire, le tout formant alors un véritable enclos paroissial.
Les vitraux, contemporains, sont l'œuvre de l'artiste d'origine coréenne Kim En Joong. L'église est ouverte aux visites publiques durant l'été.
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Chapelle de Perguet - XIIe siècle
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Calvaire de la Chapelle de Perguet
Église Saint-Thomas-Becket
Communément appelée « église du port », cette chapelle située sur le vieux port est dédiée à Saint Thomas Becket. Elle fut édifiée au début du XIIIe siècle par la famille de Fouesnant sur leur fief de Bénodet. En 1231, le chevalier banneret Eude de Fouesnant et ses frères donnent les dîmes du Perguet à l'abbaye de Daoulas et exigent dans l'acte de donation que les religieux en assurent les divers offices. Les religieux officient jusqu'à la fin du XVIIe siècle (1690).
Elle ne comptait à l'origine qu'une nef et un petit clocher. Elle fut agrandie au cours du XVe siècle, puis reconstruite et la base surélevée (comme nous la voyons de nos jours) de 1873 à 1887 par l'architecte diocésain Bigot, avec réemploi d'éléments anciens. Le 15 mars 1878, la commune du Perguet devient Bénodet et la chapelle Saint-Thomas devient l'église paroissiale à la place de l'église de Perguet qui devient une simple chapelle.
Une très belle statue du XVIe siècle représente le mystère de la Sainte Trinité : Dieu le père a dans ses bras son fils Jésus mort et la colombe de la paix sur la tiare posée sur sa tête. Il pose un pied sur l'orbe, marquant ainsi son pouvoir sur le monde.
Au fond de l'église se trouve une statue de saint Thomas en prélat du XVIIe siècle soigneusement gantée.
Un tableau de Jean-Eugène Buland de 1898 représente « Visite à Sainte Marie de Bénodet », une huile sur toile (113 x 145 cm)[1], sur laquelle figure, en arrière plan, une piéta polychrome jadis présente dans l'église. Lors de son séjour à Bénodet en 1917, Apollinaire écrit au sujet de cette œuvre : « J'aime à Bénodet dans l'église, Notre Dame de Pitié, moitié bleue et moitié cerise. Les personnages en prière, un homme et une femme de Bénodet, sont peints avec un réalisme qui leur confère une présence saisissante ». Le tableau se trouve aujourd'hui au musée des Beaux Arts de Quimper.
Église Notre-Dame de la mer
Pour faire face à l'affluence estivale une nouvelle église fut construite en 1968 sous la direction de l'architecte Pierre Brunerie qui s'est inspiré des halles du Faouët (XVe siècle). Certains[Qui ?] disent que l'intérieur ressemble à la nef inversé d'un navire. Les vitraux en dalle de verre sont l'œuvre d'André Bouler. Le facteur d'orgue étant les Ateliers Sévères du Mans.
Le Musée du Bord de Mer
Ce musée est né de la volonté d'un homme, Jean Boissel[21], qui fit de la commune Bénodet sa légataire universelle à condition que cette dernière réalise un écomusée retraçant la vie et la culture de la région à une époque révolue.
Le musée expose une partie du patrimoine légué par Jean Boissel, des meubles bretons et des faïences de Quimper, des ustensiles et objets de la vie quotidienne ainsi que des œuvres d'artistes ayant été inspirés par la région.
Le musée évoque au visiteur l’essor que prit ce bourg grâce à l’avènement du tourisme et à l’arrivée dans ses eaux de nombreux amoureux de la mer et de la voile. Il est vrai que Bénodet n’avait jusqu’alors que peu cultivé cet aspect maritime. Mais, curieusement (et Jean Boissel y contribua grandement, en visionnaire qu’il était) c’est bien cet aspect mer et voile qui contribua aux premiers succès de Bénodet qui fut à une époque aussi connu que la Trinité-sur-mer ou d’autres ports alors fréquentés par les plaisanciers français ou anglais.
Ouvert tous les jours en juillet-août. Exposition permanente sur le thème de la Belle Plaisance.
Bénodet et les artistes
La peinture
- Lucien Simon, artiste-peintre (1861-1945). En 1890, il épouse Jeanne Dauchez, sœur du peintre breton André Dauchez qui, un an plus tard, achète une propriété à Bénodet. En 1901, Lucien Simon fait l'acquisition du sémaphore désaffecté de la pointe de Sainte Marine. Paysagiste et fin observateur de la Bretagne de son époque, il a intégré dans ses toiles la figure humaine par les silhouettes caractéristiques, les attitudes expressives des Bigoudens sombres et austères. Plusieurs de ses toiles sont visibles au Musée des Beaux-Arts de Quimper.
- André Dauchez (1870 - 1948) peintre, dessinateur et illustrateur. Il fut nommé peintre officiel de la marine en 1922. Dès 1890, la famille Dauchez fréquente Bénodet et en 1893 elle s’installera dans la maison de Kergaït qui domine l'Odet à l'entrée de l'anse de Penfoul (maison qui servit en 1969 de décor à certaines scènes du film « que la bête meure » réalisé par Claude Chabrol). André Dauchez fait partie d'un groupe de peintres surnommé un temps la « bande noire » par les critiques, en référence à une vision ténébreuse de la terre bretonne.
- Pierre Savigny de Belay (1890 - 1947), originaire de Quimper, doit en partie sa notoriété aux fresques, quatre panneaux de 4x3 m, intitulées : « Scènes de la vie bretonne » qu'il réalisa en 1923 dans une salle de l'Hôtel Ker Moor à Benodet.
- En septembre 2009, la ville de Bénodet proposait à 16 peintres officiels de la Marine de passer une semaine dans la cité pour peindre. Une exposition réunissant leur travail se déroula durant l'été 2010 au Musée du bord de mer. Un catalogue fut édité « En escale à Benodet, les peintres officiels de la marine » (de Dominique Le Brun - Le Télégramme Editions).
La littérature
- Auguste Brizeux, en 1832, évoquait Bénodet en ces termes : « Mais devant Benn Odet nous étions arrivés / Et, pensif, j'écoutais les turbulentes voix / De la mer qui, grondant, s'agitant à la fois / Semblait, loin de l'Odet, gémir comme une amante / Et vers son fleuve aimé s'avançait bouillonnante... »
- André Suarès séjourna 5 mois à Bénodet au cours de l'année 1900 pour travailler à l'écriture de « Le Livre de l'Emeraude ». Il écrit à Romain Rolland au sujet de Bénodet : « ... Point de vent, sauf de bon matin, une mer divine, des nuits fraîches, un clair de lune à s'agenouiller devant le ciel... Ici, il fait toujours un temps admirable, une tiédeur de serre; les couchers de soleil sont émouvants comme une musique surhumaine... »[24]
- Bénodet vu par Guillaume Apollinaire lors de son passage en 1917 :
« Je vous aime ce soir où monte la marée, / Bateaux de Bénodet à la voile azurée, / Pêcheurs de Loctudy dont les filets d'azur / Se confondent avec la mer et le ciel pur. / Cependant que l'Odet bleu comme une prière / Pâlit et que là-bas, chaque phare s'éclaire / L'Odet / Est la plus bleue et la plus claire / Rivière / Loin de la guerre atroce et des coups de canon / Bénodet ne sait pas celle-là qu'il préfère / La mer aux mille écueils ou sa tendre rivière / L'Odet plus douce encore que ne sonne son nom / Mais le temps passe il faudra bien que tu t'en ailles / Laissant Quimper et le Comté de Cornouailles »
- André Chevrillon évoqua Bénodet dans « L'Enchantement Breton » œuvre dans laquelle il regrettait déjà certaines transformations réalisées du fait du tourisme comme la transformation en route carrossable de la corniche de l'Estuaire qui n'était jusqu'alors qu'un sentier côtier.
- Alex Nicol, auteur du roman « Le Tsar de Bénodet » (Editions Alain Bargain - 2007), relate l'histoire du descendant d'un lieutenant du Tsar qui débarque à Bénodet et arme le Natacha, le gros sablier de l'Odet qui extrait le maërl des Glénan. A sa mort, sa fille Maria reprendra l'affaire pour la faire fructifier...
- Serge Le Gall, auteur du roman « Sables mouvants à Bénodet » (Editions Alain Bargain - 2002), entraîne le lecteur dans un suspense haletant sur les traces d'un serial killer, des rives de l'Odet, de Sainte-Marine à Bénodet en passant par les îles Glénan.
- « Un peu plus loin sur la droite » (Viviane Hamy, 1996, 255 p), roman de Fred Vargas qui se déroule en Bretagne, dans un lieu imaginaire qui pourrait être inspiré par le Bénodet de l'enfance de l'auteur.
La musique
- Chaque été, Bénodet organise, dans le cadre de « l'été en fête », des concerts gratuits où viennent se produire de nombreux artistes. Ainsi, ces dernières années sont venus à Bénodet Salif Keita, Manu Dibango, Orchestra Baobab, Arno, Charlelie Couture, Dan Ar Braz, Didier Squiban et bien d'autres… La « scénarisation » de l’estuaire afin d'y produire des spectacles d'ampleur importante rompt avec une époque où l'échelle des festivités proposées autorisait souvent une plus grande convivialité. La Ville se trouve de ce fait de plus en plus confrontée à la gestion des débordements[25] inévitablement liés à ce type de manifestations estivales ouvertes à tous.
Le cinéma
- En 1999 naissait la première édition du Festival International de Cinéma de Bénodet qui, malheureusement, ne survécut pas à la seconde édition qui eut lieu l'année suivante. Claudia Cardinale, le violoniste Ivry Gitlis ou le comédien et scénariste Jean-Claude Carrière, Brian de Palma, Georges Lautner, Pierre Schoendoerffer, l'actrice Sophie Agacinski ou la chanteuse Véronique Sanson se rendirent à Bénodet pour l'une ou l'autre de ces deux éditions du festival.
Loisirs et culture
Plages
- La plage du Trez ou Grande Plage
Située au cœur de Bénodet, bordant la baie exposée au sud, c'est cette grande plage qui attire les premiers estivants du début du siècle dernier. Plusieurs familles ayant des villas font alors construire des cabines de plage sur des socles de granit, comme cela se faisait alors dans de nombreuses stations balnéaires. Ceux qui ne disposaient pas de telles cabines, installaient pour la saison des tentes de plage. Dans les années 70, une grande partie des cabines dut céder la place à une nouvelle construction de béton, construite en remblai sur le haut de la plage, comportant cabines de plage (en location) et promenade. La partie de plage située face à la butte du fort avait vu ses cabines disparaître à la même époque mais conservait encore les socles de granit témoins de cette époque.
Les derniers travaux d'aménagement réalisés par la Ville firent disparaître ces derniers souvenirs d'une époque révolue et la promenade de béton longe aujourd'hui l'intégralité de la plage. Le remblai réalisé est plus important au niveau de la butte du fort et à fait disparaître les derniers rochers encore présents sur cette partie de la plage. D'autres stations de la région, comme Port-Manech (commune de Nevez), ont pour leur part pourtant su conserver et tirer parti de leur patrimoine architectural balnéaire.
L'utilisation du béton dans les nombreux aménagements réalisés à Bénodet depuis près de 20 ans sert aujourd'hui de référence à l'industrie des ciments et bétons[26].
- La plage du Coq
Dominée par le phare du Coq et la corniche de l'estuaire, la plage du Coq n'a que peu changé depuis des années. Elle se prolonge jusqu'à la cale de l'ancien bac reliant Bénodet à Sainte-Marine et constitue de fait le début de la rive orientale de l'Odet.
- La plage du Letty
Port de plaisance
Accessible par tout temps, à toute heure de la marée et pour tous types de bateaux, le port de plaisance de Penfoul propose 500 places sur ponton et 250 places sur bouée.
Casino
Administré par le groupe Lucien Barrière, le casino de Bénodet figurait, en 2009, en soixante troisième place dans le classement national des établissements de ce type, treize étant installés en Bretagne[27].
C'est le statut de station classée de tourisme qui a permis que puisse s'installer un casino à Bénodet, permettant ainsi à la commune, comme la loi le prévoit, de se voir reverser près de 15% du produit brut des jeux. L'arrivée des machines à sous en 1992 fit exploser cette participation au budget municipal (près de 2M€ en 2007). Aménagements urbains et festivités estivales de Bénodet en bénéficièrent directement[28].
Au casino de Bénodet, les mises sont possibles dès un centime d'euro, permettant ainsi à tous les publics de pouvoir jouer, participant de ce fait à la démocratisation des jeux d'argent[29] et assurant ainsi à l'établissement une fréquentation constante.
Centre de thalassothérapie
Thermes Marins de Bénodet: salle d’aromathérapie, hammams, saunas, rivière de marche d’eau froide et salle de gymnastique. Le centre dispose également d’un bassin d'eau de mer chauffé à 31°C.
Cinéma
2 salles numériques de 110 et 310 places équipées en 2D et 3D : Cinémarine Bénodet[30] - Corniche de la plage.
Bibliothèque
Espace Jean Boissel - Avenue de la Mer
- 10 000 ouvrages - Prêt de cassettes vidéos, DVD, CD et CD-Rom - Espace enfants jeunesse - Salle de lecture - Recherche informatisée des livres.
Environnement
Qualité des eaux de baignade
Au cours de l'été 2011, les prélèvements effectués au milieu de la plage du Trez ont donné un bon résultat pour la qualité des eaux de baignade[31].
Hydrolienne
La première hydrolienne[32] de France baptisée «Sabella», a été testée à Bénodet durant un an, d’avril 2008 à avril 2009.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Bénodet sur le site de l'Insee
- Bénodet aux époques préhistorique et gallo-romaine - Louis Oges - Foen-Izella
- Historique de l'urbanisation de bénodet - Foen Izella
- « A l'origine balnéaire d'une plage » dans le n°147 de la revue « études foncières » site personnel
- Un yachtman de la belle époque, Maurice de Laubrière 1854 - 1928 - N. Guichet - Le Chasse-Marée
- La grande semaine Le Palais - Bénodet dans le Ouest Eclair du 24/08/1935
- La course croisière Plymouth - Bénodet dans le Ouest Eclair du 10 août 1936
- Le développement de la voile en France, entre démocratisation et élitisme (1945/1970) - Philippe Lacombe - 2009
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département du Finistère sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 14 septembre 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 14 septembre 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 14 septembre 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 14 septembre 2011
- Évolution et structure de la population à Bénodet en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 14 septembre 2011
- Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 14 septembre 2011
- Conseil municipal : les taux d'imposition - Bénodet - Ouest France - mardi 29 mars 2011
- Obelix Trophy
- voir la fiche de Maurice Bouilloux-Lafont sur le site de l'Assemblée nationale
- Jean Boissel par René Bleuzen
- René Bleuzen retrace l'histoire du Minaret
- Chapelle du Perguet site personnel
- Bénodet et la Bretagne vus par André Suarès - Yvonne Nicolas
- Des dégradations après les concerts du vendredi ? - Bénodet - Ouest France du 08/08/2011
- Bénodet (Finistère): du béton aux couleurs de l'été - Info Ciments
- Le Casino de Bénodet, un établissement de jeux typique d’une station balnéaire. Sur le site CasinosGuide.net
- Les oeufs d’or, par J-Y le Dréau sur le site de la mairie de Fouesnant
- Les jeux de l'argent: de l'agrément à la dépendance - Richard Lefrançois, Professeur associé à l'Université de Sherbrooke - Cyberpresse, La Tribune, Opinions, août 2009
- Le site du cinéma Cinémarine de Bénodet
- Ministère du travail, de l’emploi et de la santé - Qualité des eaux de baignade 2011
- Batiactu- info, emploi, moteur de recherche BTP & immobilier
Voir aussi
Bibliographie
- Revue Foen Izella :Spécial Bénodet 2003
- L'Odet, Serge Duigou, Éditions Palantines, Plomelin, 2007.
- Bénodet d'hier et d'aujourd'hui, Michel Mélennec, 2007.
- A bord du Penfret : le dernier sablier de l'Odet, Pierre Primot, Revue Le Chasse-Marée, 1990, no49, pp. 2-13.
Filmographie
- « Pêcheurs de sables » Film documentaire de Jean-François Perigot relatant l'histoire de la pêche sablière, toujours pratiquée au large de Bénodet par des navires sabliers au départ de Quimper.
Articles connexes
- Brasserie Tri Martolod fondée en 1999 à Benodet. Depuis mai 2008, la brasserie a déménagé à Concarneau.
Liens externes
Catégories :- Commune du Finistère
- Ville portuaire de France
- Port de plaisance
- Station balnéaire française
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