Jan Frans Cammaert

Jan Frans Cammaert
Jan Frans Cammaert
Joannes Franciscus Cammaert, amant du Parnasse
Joannes Franciscus Cammaert, amant du Parnasse

Activités RhétoricienDramaturge
Naissance 1699
Bruxelles
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Décès 1780
Bruxelles
Oostenrijkse Nederlanden Vlag.gif Pays-Bas autrichiens
Langue d'écriture Néerlandais
Mouvement Les Lumières
Genres Théâtre

Joannes Franciscus ou Jan Frans Cammaert, né à Bruxelles en 1699, mort dans cette ville en 1780, est un rhétoricien et dramaturge particulièrement fécond[1].

Sommaire

Biographie & Œuvre

L’œuvre théâtral

Remarques générales

Déjà en 1765, on a pu recenser plus de cent pièces de sa main. De nos jours, on n’en connaît plus que trente.

Sa production comprend de nombreuses pièces traduites du français et de l’italien. L’auteur les ayant réunies sous le titre « De wercken, Bly- ende Treurspelen » (Les Œuvres, Comédies et Tragédies), elles furent publiées à Bruxelles en deux volumes.

Le manuscrit Goyers de la Bibliothèque royale de Belgique, reprend 82 pièces numérotées de sa main et 7 non numérotées.

La bibliothèque universitaire à Leyde conserve les quatre volumes avec en tout dix-sept comédies traduites du français et de l’italien, mentionnant les langues desquelles elles ont été traduites mais non les auteurs.

La plupart des tragédies ont été écrites pour la chambre de rhétorique De Leliebloem, tandis que d’autres ont été composées pour Gedeons-Vlies, la Materbloem et le Wijngaard.

Ce genre de théâtre incluait des chansons et des ballets dans les prologues et après chaque acte.

Adaptations

Adaptations de pièces françaises

Son adaptation, en 1734, du Malade imaginaire de Molière fut le début d’une longue série de traductions et d’adaptations de pièces de théâtre françaises et italiennes.

La littérature de théâtre de langue française fut une riche source d’inspiration pour Cammaert.

Au Mahomet de Voltaire, il doit son « Mahomet... ofte moord-baerende liefde, uytgevrocht in Irena ». Étrangement, le manuscrit de Goyers porte la date 1741. Il s’agit apparemment d’une erreur, la pièce de Voltaire ne datant que de 1742. La version de Cammaert est parue en 1748. Son « Semiramis » d’après le même auteur français, date de 1760, toujours selon la même datation établie pour le manuscrit cité ci-devant.

Il emprunte en 1751 à l’Horace de Pierre Corneille, pour son « Den Rooms-moedigen Horatius, verwinnaer der Albanen » (Le vaillant romain Horace, vainqueur des Albanais),

Son « Doodbarende standvastigheydt van den graeve van Essex onder Elisabeth koninginne van Engeland » (La Constance mortelle du comte d’Essex sous Élisabeth, reine d’Angleterre) de 1750 est redevable au Comte d'Essex de Thomas Corneille. Il a également versifié Le festin de Pierre du même auteur – qui, d’ailleurs, s’est inspiré du Dom Juan de Molière – pour son « De goddeloose Maeltydt, straf ende ondergangh van Don Juan » (le repas pervers, la punition et la chute de Don Juan), de 1738. Dans les mises en scène ultérieures, il réapparaît comme « Don Pedros maeltydt » (le repas de Don Pedro), à moins qu’il s’agisse ici d’une autre pièce écrite d’après le modèle français : le « maeltyt van don Pederoos geest » de l’Anversois Adriaan Peys, datant de 1699.

D’après Molière est son « Den Heere Pourceaugnac » de 1754.

Celle de ses pièces à avoir été jouée le plus, également celle qui fut imprimée le plus souvent (et entre autres aussi adaptée par Neyts et Fournier) était « Ninette in 't hof » (Ninette à la cour) d’après Favart. Sa première édition est de 1757. La deuxième impression, de 1761, comprend quelques louanges versifiées à son adresse, faites par d’autres écrivains.

Dans le même genre « léger », Cammaert écrivit « De dry verliefde nichten » (les trois cousines amoureuses) d’après Dancourt et représentée à Bruxelles en 1757 et en 1764, « Den tooveraer » (le magicien) d’après Poinsinet fut jouée en 1774 et « Den Kuyper » (le tonnelier), d’après Audinot et Gossec, représentée en 1768. La compagnie ambulante de Neyts, aussi, eut au programme une pièce lyrique semblable. Il y en aurait eu une, jouée à Gand en 1796, 1802, 1813 et « De verliefde kuyper » (le tonnelier amoureux) fut représentée à Ooigem en 1791 et à Evergem de 1808 jusqu’en 1816.

Cammaert adapta également son « De onrust door den ryckdom » d’après L'Embarras des richesses de Soulas d'Allainval, ainsi que « Den houtkliever of de dry wenschen » (le bûcheron ou les trois souhaits) de 1770 d’après Guichard et Castet. « De twee jaegers en de melkverkoopster » (les deux chasseurs et la laitière) de 1764 et « Den Lands-soldaet » (le milicien) de 1770 sont d’après Anseaume. La première de ses deux pièces fut jouée à Bruxelles en 1769, en 1772 et encore en 1814 et également adaptée par Neyts pour sa compagnie, l’autre représentée à Bruxelles en 1774 et à Baasrode en 1780.

En outre, on connaît de lui les comédies « Den Hoogmoedigen » (l’orgueilleux) de 1757, « De waersegger van het dorp » de 1758[2] d’après Le devin du village de Rousseau, « Den valschen Astrologant » (l’astrologue perfide) de 1763[3], « De koning en de pachter » (le roi et le fermier) de 1764 d’après Sedaine et « De twee gierigaerds » (les deux avares) de 1772.

Adaptations de l’italien

« Belphegor ofte Ondersoecker van het Leven der Vrouwen » (1754) est décrite comme « getrocken uyt den Italiaenschen Theater », c’est-à-dire, d’après le théâtre italien. Worp donne le Belphégor de Legrand comme source.

Adaptations de Vondel

Ceux qui ont fait l’éloge de Cammaert ont su à quel point ils ont eu raison lorsqu’ils l’ont appelé un second Vondel. Vondel fut sans contredit la source d’inspiration de sa pièce « Adam ende Eva uyt het lust-paradys gejaegt in ballingschap » (Adam et Eve chassés du paradis) de 1746. Cette pièce fut jouée à Bruxelles en 1756 ainsi qu’en 1784 ; à Wachtebeke même seize fois en 1766 et à Oosterzele douze fois en 1796. Bien que Cammaert qualifiât son apport personnel de limité à quelques vers[4] on le surprend continuellement, et cela de la table de matières jusqu’au dernier scène, sur l’emploi de fragments entiers de l’« Adam in ballingschap » de Vondel, même s’il a légèrement modernisé le langage du livret[5]. En outre, il remplace encore les noms d’Asmodée et Bélial par ceux – mieux connus du théâtre des Pays-Bas méridionaux - de Beelzebud et Astaroth, et l’archange Uriel par la figure de Dieu ; il inclut encore un prélude[6] avec la création du monde, ainsi que des ballets d’anges et l’acte de Joie de différents animaux[7].

À en croire le titre, une seconde pièce, non conservée mais datant de 1744, « Samson, ofte heylige vraecke » (Samson ou la vengeance sacrée), fut représentée par la Leliebloem en 1763 et remonterait également à une tragédie de Vondel.

La pièce, appelée ultérieurement « Mary Stuart ... bloeddorstigen hoogmoed van de vraeksuchtige rebellerende calvynisten » (Marie Stuart… orgueil meurtrier des révoltés calvinistes vindicatifs), fut jouée à Anzegem en 1769, à Roulers, à Tielt en 1772 et à Saint-Gilles-lez-Termonde même jusqu’à dix-neuf reprises en 1797 et à Evergem encore de 1808 à 1816. Il n’a pas encore été établi où Cammaert aurait trouvé la matière de sa pièce sur Marie Stuart. De toute vraisemblance, ce ne fut pas la « Maria Stuart of Gemartelde majesteit » de 1646 de Vondel, qui l’aurait inspiré. Worp a retrouvé une « Noyt-gehoorde vreedheyt van de allerquaedste onder alle de vrauwen Elisabeth ... tegen haere nichte Stuarta » d’un auteur inconnu des Pays-Bas méridionaux du XVIIIe siècle et une « Ongheblanckette Maria Stuart », de 1652, contre le drame de Vondel, de S.T. van der Lust. Mais, vraisemblablement, il faudra chercher dans la littérature française ou dans les drames scolaires ; ainsi l’imprimeur d’Ypres, Th. Walwein, a publié une « Elisabeth tegen Stuarta », non datée et de la plume d’un Jésuite d’Ypres.

Poésie

Finalement, Cammaert est l’auteur d’une traduction de 18.000 vers des satires de Boileau, « De twaelf Schimpdichten van Boileau-Despréaux », de 1760, selon le manuscrit Goyers. « De dichtkonst van den heere Nicolaes Boileau Despreaux », imprimée en 1754, avec d’innombrables remarques, « aenmerkingen », témoigne d’une certaine érudition et renvoie entre autres à des sources latines. Il suggère avoir eu des contacts personnels avec Boileau ; du moins, il écrit : « Monsieur Despreaux m’a rassuré qu’il n’a pas réfléchi sur … »[8] ce qui aurait été difficilement acceptable, puisque Boileau est mort en 1711. La traduction elle-même est évaluée comme pénible et parfois erronée[9].

Une « Lof-schaterende krygs-bazuyn ofte rym-weergalmende echo op alle edelmoedige daeden van Alexander den Grooten » rimée d’après Quinte-Curce parut à Bruxelles en 1745 sur 427 pages[10].

Un recueil de poésie de circonstance est conservé dans les archives de la ville de Bruxelles. Celui-ci contient, à part des poèmes composés pour des chambres de rhétorique jubilantes ou à l’occasion d’événements historiques et de commémorations à Bruxelles et au Brabant (ainsi que concernant le fameux Manneken Pis), un quatrain sur le 200e anniversaire de la naissance de Vondel et un épitaphe sur ce phénix parmi les poètes (« Phenix der Poëten ») :

Wilt met verwondering dees grafplaets nadertreden
Eert d'ouden man, eert den poëet, die overmant
Al de Poëten heeft door jaeren en verstand.[11]
N’approchez donc qu’avec stupéfaction cette sépulture
Veuillez honorer l’homme âgé, le poète, qui a maîtrisé
Tous les poètes par son âge et son intelligence.

Si la critique moderne est souvent caustique à l’égard de cet auteur, il faut bien se rendre compte qu’il s’agit ici de livrets dramaturgiques qui doivent réellement et en premier lieu fonctionner sur scène. Si Eugène de Bock considère ses chansons de théâtre comme imparfaites, il convient d’admettre que la qualité de celles-ci ne cède en rien au niveau des paroles banales des livrets de, même, les opéras canonisés. Quoi qu’il en soit, son langage, qui témoigne d’un baroque quasiment maniériste, a déplu à de nombreuses générations venues après la sienne[12].

Réception de l’œuvre

De ses pièces, la plupart ont été mises sur scène au théâtre de Bruxelles et furent applaudies par l’archiduchesse Marie-Élisabeth d'Autriche et son entourage. C’est effectivement en présence de la gouvernante, que la chambre de rhétorique De Leliebloem a représenté Esther[13].

Il reçut les éloges de ses pairs dans les introductions un peu panégyriques des douze pièces que la Veuve Jacobs a publiées de lui entre 1746 et 1751 et qui sont de la main de poètes tels que Joannes Laurentius Krafft, Q.M. van Langendonck et Hermannus van Lathem. Ainsi, Van Langendonck, l’un des auteurs des louanges de la deuxième impression de « Ninette in 't hof », écrit :

Wat niet al Spelen, uyt de Fransche Rym-rivieren,
Siet men nu door uw' pen 't heel Nederland doorswieren.
Que de jeux, venant des fleuves de la poésie française,
Ne voit on pas passer par les Pays-Bas, grâce à votre plume ?

A plusieurs reprises, on l’a comparé à Vondel. J.F. de Four écrivit en 1750 dans sa louange que plus de 70 pièces lui rendirent l’égal de Vondel en tant que poète.

Frans Donaat van Daele (1737-1818), dans son magazine Tyd-verdryf, le tient pour un gâcheur de la langue[14].

Gracieusement, on confère à Cammaert plus de talent en tant que poète original que comme traducteur poétique ; Geysbeek le trouve plein d’esprit dans sa tragédie David zegepraelende, et cela grâce aux situations dans lesquelles il plante ses personnages et à son emploi d’expressions tragiques. Toutefois, constate Geysbeek, il est dommage qu’il ait choisi de se conformer à la dominance française, plutôt que de suivre son premier et propre chemin, de façon franche et libre[15].

Il faut tout de même signaler que la critique moderne lui est en effet moins favorable[16]. Parfois, ses traductions de pièces d’origine étrangère sont considérées comme forcées, voire plutôt médiocres. La critique moderne estime souvent que les dialogues de Cammaert sont forcés et irréels, comme d’ailleurs ceux de certains des originaux, à quoi s’ajouterait alors la maladresse de son propre langage. Les chansons seraient particulièrement faibles. Maurits Sabbe l’appellera le pourvoyeur attitré du répertoire flamand à Bruxelles[13].

Œuvre (liste non exhaustive)

  • Cruys-vaert, ofte Christelycke eertriumph van Godefroid Bouillon, Roomsche ongestaedigheyt naer de doodt van Tarquinius Priscus (Croisade, ou la triomphe chrétienne honorable de Godefroy de Bouillon, inconstance romaine après la mort de Tarquin l’Ancien), 1730, œuvre perdue ;
  • Griseldis ofte beproefde standtvastigheyt (Griselda ou la constance éprouvée), 1734, un vieux thème qui réapparaît également dans les drames représentés aux écoles[13]
  • Den Spelder (l’acteur), 1734 ;
  • Den ingebeelden siecken, 1734, adaptation du Malade imaginaire de Molière ;
  • Van De Advokaet Patelyn (de l’avocat Patelin), 1735, Kalff indique que cette pièce aurait été publiée en 1754.
  • Ines de Castro, Maximinianus, Gustavus kroonprins van Zweden, Dionisius tiran van Syracuse, in Clovis eersten christen koninck van Vranckryck, door godtvrugtigheyt... van Clotildis... gedopt (Ines de Castro, Maximien Hercule, Gustave prince héritier de la Suède, Dionyse tiran de Syracuse, en Clovis le premier roi chrétien de France, par piété… baptisé par Clotilde), 1739, il s’agit vraisemblablement de la pièce représentée sous le titre De bekeering van Clodoveus à Schorisse en 1759, à Anzegem en 1761, à Etikhove en 1770 et à Everbeek en 1778 et comme Clotildis of 't heyden Vrankryk wonderlyk christen geworden en 1782 à Oostakker ;
  • Hendrikus den tweeden, gebynaemt den grootmoedighen (Henri II, surnommé le magnanime), représentée à Bruxelles en 1732 et en 1768 ;
  • Flavius Constantinus (Flavie Constantin), représentée en 1734 ;
  • Adam ende Eva uyt het Lust-Paradys gejaegt in ballingschap, Aller Treurspelen-Treurspel-treurspel, verrykt, met verscheyde verssen van den vermaerden J. van Vondel, Getrocken uyt de H. Schriftuere ende voorts in-rym-gestelt (Adam et Eve chassés du paradis, en exil), 1746; dans l’esprit de et inspiré par Vondel
  • David zegenpraelende op Goliath (David vainqueur de Goliath), imprimée à Gand et jouée en 1746, en 1747 par la chambre de rhétorique de Leliebloem, réimprimée à Bruxeles en 1751 et à Zomergem en 1773 pour un concours ; la pièce est Bloedige nederlaeg ende dood van Saul (Défaite sanglante et mort de Saul ; d’après le français de P. du Ryer ?), jouée par la Leliebloem en 1746 et imprimée en 1751, et Salomon of goddelyck orakel (Salomon ou l’oracle divin, ) représentée en 1762 par la même compagnie.
  • Bloedige Martelkroon, ofte Maria Stuart, Koninginne van Schotland, gebylt door Kroonsucht van Elisabeth, Koninginne van Engeland (couronne de martyr sanglante, ou Marie Stuart, reine d’Écosse, décapitée par le désir de la couronne d’Élisabeth, Reine d’Angleterre), tragédie (d’après Edme Boursault) 1747
  • Joas, sevenjarig Koning van Juda, van de moord bevryd door Josaba, opgevoed onder het bestuer van Joiada, en vruchteloos vervolgt door Athalia' (Joas, roi de Juda à sept ans, sauvé de la mort par Josaba, élevé sous le gouvernement de Joiada, et en vain persécuté par Athalie), tragédie à bonne issue, parut en 1748 et jouée la même année par de Leliebloem à Bruxelles et par les rhétoriciens d’Asse à Liedekerke,
  • Mahomet den tweeden Turcks-keyser, ofte Moord-baerende Liefde, uytgevrocht in Irena, Princesse van Griecken, (Mohammed, le deuxième empereur des Turcs, ou l’amour criminel né d’Irène, princesse des Grecques), tragédie d’après Voltaire, 1748 ;
  • Esther ofte opgang van Mardocheus ende ondergang van Aman (Esther ou la montée de Mardochée et la chute d’Aman), tragédie à bonne issue d’après Racine, transmise par une édition de 1749 (avec entre autres une louange par Krafft).
  • Goddeloose Maeltyt, Straf ende ondergangh van Balthassar (Repas divin, punition et chute de Belshazar), publiée à Bruxelles en 1749 et y jouée en 1738, 1749, et 1762, à Hekelgem en 1784 ;
  • Straf ende Dood van Bathasar, Koning der Chaldeen, benevens de Kroninge van Darius, Koning van Meden (Punition et mort de Balthasar, roi des Chaldéens, et le couronnement de Darius, roi des Mèdes), tragédie à bonne issue, 1749 ;
  • Constantinus, rooms-keyser, de onnooselheyt van synen sone, Crispus, ende de boosheyt van syne vrouwe Fausta, straffende (Constantin, empereur romain, la stupidité de son fils, Crispe, et la méchanceté de sa femme Fausta, punissant), 1750, jouée en 1777 à Zarlardinge et en 1788 à Deerlijk, douze représentations à Nukerke en 1800 (une Spel van Constantinus est représentée à Alost en 1762). *De gestrafte min-lust van Maria van Aragon (L’envie amoureuse de Marie d’Aragon punie), 1750, représentée à Bruxelles en 1771, à Denderbelle en 1788, à Baasrode en 1804 ; *Constantinus, Rooms-Keyser, de Onnooselheyt van synen sone Crispus, ende de boosheyt van syne vrouwe Fausta straffende (Constantin, Empereur romain, la stupidité de son fils Crispe et la méchanceté de sa femme Fausta punie), tragédie, 1750 ;
  • Gestrafte ontrouw, ofte rampsalige ontrouw van Maria van Arragon, Vrouwe van den Roomschen Keyser Otho den Derden (L’Infidélité punie, ou l’infidélité désastreuse de Marie d’Aragon, épouse de l’Empereur romain Otton III, tragédie, 1750 ;
  • Dood-baerende standvastigheyt in den Graeve van Essex, onder Elisabeth, Koninginne van Engeland, tragédie, 1750 ;
  • David zegepraelende op Goliath (David vainqueur de Goliath), tragédie à bonne issue, 1751 ;
  • Bloedige nederlaeg ende Dood van Saul, koning van Israel (Défaite sanglante et mort de Saul, roi d’Israél), tragédie, 1751 ;
  • Den Roomsmoedigen Horatius verwinnaer der Albaenen (Le Vaillant romain Horace, vainqueur des Albanais), tragédie à bonne issue, 1751, d’après Pierre Corneille ;
  • De dichtkonst van den heer Nic. Boileau Despreceux (L’Art poétique, de Monsieur Nic. Boileau Despreceux), 1754, d’après L’Art poétique de Boileau ;
  • Ninette in het Hof (Ninette à la cour), 1757, traduit du français ;
  • De dry verliefde Nichten (Les trois cousines amoureuses), 1757 ;
  • Den Hoogmoedigen (L’Orgueilleux), 1757 ;
  • Den Waerzegger van het dorp (Le devin du village), 1758 ;
  • Den valschen Astrologant (le faux astrologue), 1763 ;
  • De Koning en de Pachter (le roi et le fermier), 1768 ;
  • De Kuiper (le tonnelier), 1768 ;
  • De Twee Jagers en het Melkmeisje (les deux chasseurs et la laitière), 1768
  • Den deserteur (le déserteur), 1770 ;
  • De twee Gierigaerds (les deux avares), 1772.

Notes de bas de page & références

  1. Plusieurs répertoires biographiques des lettres néerlandaises donnent comme date de naissance 1710. Un des plus récents donne cependant 1699. Voir : P.M.M. Kroone .J. van Bork & P.J. Verkruijsse (réd.), De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, De Haan, Weesp, 1985, p. 128
  2. Aussi dans le répertoire de Neyts
  3. On jouait un « gewaande Astrologist » aux Provinces Unies, qui était de P.A. de Huybert et qui parut, en seconde impression, en 1715
  4. « Verscheyde verssen »
  5. Et non flamandisé comme prétendent certains auteurs. Dans Jaarboek De Fonteine, 1987-1988, pp. 154-155, K.Langvik-Johannessen en fournit la preuve en comparant quelques vers de l’original de Vondel, dont le langage est encore imprégné d’influences brabançonnes au XVIe siècle, à l’adaptation de Cammaert
  6. « Voor-spel »
  7. « Vreugde-bedryf van verscheyde Gedierten »
  8. « Den Hr. Despreaux heeft my versekert, dat hy hier niet gedenckt [sic] heeft op … »
  9. H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij, Anvers/Amsterdam, 1975, p. 403
  10. J.G. Frederiks en F. Jos. van den Branden, Biographisch woordenboek der Noord- en Zuidnederlandsche letterkunde, L.J. Veen, Amsterdam, 1888-1891, p.144
  11. Cité d'après : H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij, Anvers/Amsterdam, 1975, p. 403
  12. K.Langvik-Johannessen in Jaarboek De Fonteine, année 1987-1988, Koninklijke Soevereine Hoofdkamer van Retorica “De Fonteine”, Gand, 1990, pp. 148-149
  13. a, b et c H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij, Anvers/Amsterdam, 1975, p. 400
  14. H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij, Anvers/Amsterdam, 1975, p. 375
  15. P.G. Witsen Geysbeek, Biographisch anthologisch en critisch woordenboek der Nederduitsche dichters, volume 2, CAB-GYZ, C.L. Schleijer, Amsterdam, 1822, pp. 2-3
  16. K.Langvik-Johannessen in Jaarboek De Fonteine, année 1987-1988, Koninklijke Soevereine Hoofdkamer van Retorica De Fonteine, Gand, 1990, p. 145

Bibliographie/Sources de cet article

  • P.M.M. Kroone .J. van Bork & P.J. Verkruijsse (réd.), De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs, De Haan, Weesp, 1985, p. 128
  • G. Frederiks en F. Jos. van den Branden, Biographisch woordenboek der Noord- en Zuidnederlandsche letterkunde, L.J. Veen, Amsterdam, 1888-1891, p.144
  • K.Langvik-Johannessen, Jaarboek De Fonteine, 1987-1988, pp. 154-155
  • P.G. Witsen Geysbeek, Biographisch anthologisch en critisch woordenboek der Nederduitsche dichters, volume 2, CAB-GYZ, C.L. Schleijer, Amsterdam, 1822, pp. 2-3
  • H.J. Vieu-Kuik & Jos Smeyers, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 6, Standaard Uitgeverij, Anvers/Amsterdam, 1975, p. 400

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