Zita de Bourbon-Parme

Zita de Bourbon-Parme
Zita de Bourbon-Parme
L'impératrice Zita en 1916 lors de son couronnement comme reine de Hongrie à Budapest.
L'impératrice Zita en 1916 lors de son couronnement comme reine de Hongrie à Budapest.

Pays Autriche-Hongrie
Titre Impératrice d'Autriche
Reine de Hongrie
Reine de Bohême
Autre titre Princesse de Parme
Prédécesseur Élisabeth en Bavière
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon-Parme
Naissance 9 mai 1892
Flag of Italy (1861-1946).svg Villa Pianore, Camaiore (Italie)
Décès 14 mars 1989 (à 96 ans)
Flag of Switzerland.svg Zizers (Suisse)
Père Robert Ier de Parme
Mère Antonia de Portugal
Conjoint Charles Ier d'Autriche
Enfants Otto d'Autriche
Adélaïde d'Autriche
Robert d'Autriche
Félix d'Autriche
Karl-Ludwig d'Autriche
Rodolphe d'Autriche
Charlotte d'Autriche
Élisabeth d'Autriche

Zita de Bourbon-Parme, princesse de Parme puis, par son mariage, impératrice d'Autriche-Hongrie, est née le 9 mai 1892 à Camaiore, en Italie, et morte le 14 mars 1989 à Zizers, en Suisse. Épouse de l'empereur Charles Ier, elle est la dernière impératrice d'Autriche, reine de Hongrie et reine de Bohême.

Dix-septième enfant du duc Robert Ier de Parme, dépossédé de ses états depuis l'annexion du duché par le Royaume de Piémont-Sardaigne, et de l'infante Maria Antónia de Portugal, sa deuxième femme, Zita se marie avec l'archiduc Charles d'Autriche en 1911. Celui-ci devient l'héritier direct de l'empereur François-Joseph d'Autriche en 1914, après l'assassinat de son oncle l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche. Charles accède ensuite au trône en 1916, après la mort de l'empereur.

Après la Première Guerre mondiale, en 1918, les Habsbourg sont déposés tandis que l'empire d'Autriche-Hongrie est divisé en plusieurs nations indépendantes : l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et l’État des Slovènes, Croates et Serbes principalement. Charles et Zita sont alors forcés de s’exiler en Suisse puis à Madère, où Charles meurt en 1922. Après son veuvage et alors qu'elle n'a que 29 ans, Zita et son fils Otto deviennent des symboles d'unité pour la dynastie exilée. Catholique dévote, Zita reste fidèle à la mémoire de son mari et élève ses huit enfants dans les traditions des Habsbourg. Son procès de béatification, ouvert le 10 décembre 2009, est en cours.

Sommaire

Jeunesse

La famille de Robert Ier, duc de Parme. De gauche à droite, au premier rang : Immaculée, Antonia, Isabelle, le duc Robert, Henriette, Louis, Gaëtan, la duchesse Maria Antonia, René, Zita (assise tout à droite). De gauche à droite, au deuxième rang : Françoise, Pia, Louis, Adélaïde, Thérèse, Joseph, Xavier, Henri, Sixte, Félix. Villa Pianore, 1906.

Zita de Bourbon-Parme est née dans la Villa Pianore, dans la province italienne de Lucques, le 9 mai 1892[Beeche 1]. Son prénom original est celui d'une sainte ayant vécu en Toscane au XIIIe siècle[Bogle 1]. Elle est la troisième fille et le cinquième enfant de Robert Ier, duc destitué de Parme, et de sa deuxième femme, Antonia de Portugal, une des filles du roi Michel Ier et de son épouse Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg. Le père de Zita a perdu son trône à cause du mouvement d’unification italienne en 1859 alors qu’il n’était qu’un enfant[Beeche 1]. Il a déjà douze enfants de son premier mariage avec la princesse Maria Pia de Bourbon-Siciles (six sont handicapés mentaux et trois sont morts en bas-âge). Il est devenu veuf en 1882 et s’est remarié deux années plus tard avec l’infante Antonia, la mère de Zita[Beeche 1]. De ce mariage sont issus douze enfants de plus. Ainsi, Zita est le dix-septième enfant de Robert. Celui-ci vit avec sa famille à la Villa Pianore (une grande propriété entre Pietrasanta et Viareggio) et en son château de Schwarzau, en Basse Autriche[Brook 1]. C’est principalement dans ces deux résidences que Zita passe ses premières années. La famille habite la majeure partie de l’année en Autriche et descend à Pianore en hiver[Beeche 2]. Pour faire le trajet, ils prennent un train spécial de seize wagons pour accommoder la famille et ses biens[Brook 2].

Zita, ses frères et ses sœurs apprennent à parler italien, français, allemand, espagnol, portugais et anglais. Elle se souvient : « Nous avons grandi dans un environnement international. Mon père se considérait d'abord comme un Français et passait quelques semaines chaque année avec ses plus vieux enfants au château de Chambord, sa principale propriété sur la Loire. Je lui demandai un jour comment nous devions nous décrire. Il répondit, « Nous sommes des princes français qui régnèrent en Italie ». De fait, des vingt-quatre enfants seuls trois dont moi étaient nés en Italie[Beeche 2]. »

À dix ans, Zita est envoyée en pension à Zangberg, en Haute-Bavière, où il y avait un régime strict d'étude et d'instruction religieuse[Beeche 3] mais elle est rappelée à la maison à la mort de son père, en automne 1907. Sa grand-mère maternelle envoie alors Zita et sa sœur Franziska dans un couvent de l'île de Wight pour finir leur éducation[Bogle 2]. Élevés dans la foi catholique, les enfants Parme font régulièrement de bonnes œuvres pour les démunis. À Schwarzau, la famille transforme du tissu en surplus en vêtements. Zita et Franziska distribuent personnellement nourriture, vêtements et médicaments aux pauvres de Pianore[Brook 3]. Trois des sœurs de Zita rentrent dans les ordres et, à un moment, elle considère suivre ce chemin[Bogle 3]. Zita souffre d'une période où sa santé décline et est envoyée pour une cure à un spa européen pendant deux ans[Brook 4].

Mariage

Le mariage de Zita et Charles, 21 octobre 1911

Non loin du château de Schwarzau était la Villa Wartholz, résidence de l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche, une tante maternelle de Zita[Beeche 3]. Elle était aussi la belle-mère de l'archiduc Otto, mort en 1906, et donc belle-grand-mère de l'archiduc Charles d'Autriche, alors deuxième dans l'ordre de succession au trône d'Autriche. Les deux filles de Marie Thérèse étaient cousines germaines avec Zita et des demi-tantes pour Charles. Ils s'étaient rencontrés quand ils étaient enfants mais ne s'étaient pas revus pendant presque dix ans, pendant qu'ils poursuivaient leur éducation. En 1909, le régiment de dragons de Charles est stationné à Brandeis sur Elbe, d'où il visite sa tante à Franzensbad. C'est au cours d'une de ces visites que Charles et Zita se retrouvent[Beeche 4]. Il est pressé par son entourage de se marier (son oncle François-Ferdinand, premier dans l'ordre de succession, ayant contracté un mariage morganatique, ses enfants sont exclus du trône) et Zita a une ascendance suffisamment royale[Brook 5]. Zita se rappellera plus tard : « Nous étions bien sûr heureux de nous revoir et devînmes proches. De mon côtés, les sentiments se développèrent graduellement au cours des deux années suivantes. Il semble qu'il se fut décidé beaucoup plus rapidement, cependant, et le fut encore plus quand, à l'automne 1910, des rumeurs coururent que je m'étais fiancée à un distant cousin espagnol, Don Jaime, le duc de Madrid. En entendant cela, l'archiduc descendit avec hâte de sa garnison à Brandeis et chercha sa grand-mère, l'archiduchesse Marie Thérèse, qui était aussi ma tante et la confidente naturelle pour de tels sujets. Il demanda si la rumeur était vraie et quand on lui dit qu'elle ne l'était pas, il répondit, "Bien, je ferai mieux de me dépêcher de toute façon ou elle se fiancera à quelqu'un d'autre[Beeche 5]." »

L'archiduc Charles voyage à la Villa Pianore et demande la main de Zita et, le 13 juin 1911, leurs fiançailles sont annoncées à la cour d'Autriche. Zita se souviendra plus tard qu'après ses fiançailles elle avait exprimé à Charles ses craintes à propos du destin de l'empire d'Autriche et les défis de la monarchie[Beeche 5]. Charles et Zita se marient au château de Schwarzau le 21 octobre 1911. L'empereur François-Joseph, le grand-oncle de Charles, alors âgé de 81 ans, est présent et de bonne humeur, soulagé de voir un de ses héritiers faire un mariage convenable. Il lance même un toast au petit-déjeuner du mariage[Brook 6]. L'archiduchesse Zita tombe rapidement enceinte d'un fils et Otto naît le 20 novembre 1912. Dans la décennie, sept autres enfants allaient suivre.

Femme de l'héritier du trône d'Autriche

À cette époque, l'archiduc Charles est dans sa vingtaine et ne prévoit pas de devenir empereur avant un certain temps, surtout tant que François-Ferdinand reste en bonne santé. Tout change le 28 juin 1914 quand l'héritier et sa femme Sophie sont assassinés à Sarajevo par des nationalistes serbes de Bosnie. Charles et Zita reçoivent la nouvelle par télégramme le jour même. Elle dit de son mari, «  Même si c'était une belle journée, je vis son visage pâlir au soleil[Brook 7]. » Dans la guerre qui s'ensuit, Charles est promu général de l'armée autrichienne et prend le commandement du 20e Corps pour une offensive dans le Tyrol[Brook 8]. La guerre est très difficile pour Zita car plusieurs de ses frères se battent des deux côtés dans le conflit (les princes Félix et René ont rejoint l'armée autrichienne tandis que les princes Sixte et Xavier, qui vivent en France avant la guerre, se sont engagés dans l'armée belge)[Brook 9]. En plus, son pays natal, l'Italie, rejoint la guerre contre l'Autriche en 1915 et des rumeurs sur « Zita l’italienne » commencent à être murmurées. Même en 1917, l'ambassadeur d'Allemagne à Vienne, le comte Otto Wedel, écrit à Berlin « L'impératrice descend d'une famille princière italienne… Le peuple ne fait pas entièrement confiance à l'Italienne et aux membres de sa famille[Brook 8]. » À la demande de François-Joseph, Zita et ses enfants quittent leur résidence de Hetzendorf et déménagent dans une suite au palais de Schönbrunn. Là, Zita passe de nombreuses heures avec le vieil empereur de manière formelle ou informelle et François-Joseph lui confie ses craintes pour le futur[Brook 10]. L'empereur meurt d'une bronchite et d'une pneumonie à l'âge de 86 ans le 21 novembre 1916. « Je me souviens du visage dodu chéri du prince Lobkowitz allant vers mon mari  », Zita racontera plus tard, «  et, avec des larmes dans les yeux, faisant le signe de la croix sur le front de Charles. En faisant ainsi, il dit « Puisse Dieu bénir Votre Majesté. » C'était la première fois que nous avions entendu le titre impérial utilisé pour nous[Brook 11]. »

Impératrice et reine

Le roi Charles IV de Hongrie, avec Zita et le dauphin Otto. Portrait de couronnement à Budapest, 1916.

Charles et Zita sont couronnés à Budapest le 30 décembre 1916. La cérémonie est suivie d'un banquet, mais ensuite les festivités sont closes car l'empereur et l'impératrice ne jugent pas qu'il soit bon de prolonger la fête en temps de guerre[Brook 12]. Au début de son règne, Charles est souvent loin de Vienne et il fait donc installer une ligne de téléphone de Baden (où son quartier général est situé) au Hofburg. Il appelle Zita plusieurs fois par jour quand ils sont séparés[Brook 13]. Zita a quelque influence sur son mari et assiste discrètement aux audiences avec le Premier ministre ou aux briefings militaires[Brook 14]. Elle a tout particulièrement un intérêt pour les politiques sociales. En revanche, les matières militaires étaient le domaine exclusif de Charles. Énergique et volontaire, Zita accompagne son mari en province et au front tout en s'occupant avec des œuvres charitables et des visites aux blessés de guerre[Beeche 6].

L'affaire Sixte

Article détaillé : Affaire Sixte.

Alors que la guerre tire vers sa quatrième année, l'un des frères de Zita, Sixte, qui sert dans l'armée belge, tient une place importante dans un plan pour que l'Autriche-Hongrie fasse une paix séparée avec la France. Charles a initié le contact avec Sixte à travers des rencontres en Suisse, neutre, et Zita a écrit une lettre l'invitant à Vienne. La mère de Zita, Antónia, a remis la lettre en personne[Brook 15].

Sixte arrive aux pourparlers avec les conditions posées par la France : le retour à la France de l'Alsace-Lorraine (annexée par l'Allemagne après la guerre franco-prussienne de 1870), l'indépendance de la Belgique et du royaume de Serbie et le transfert de Constantinople à la Russie. Charles est d'accord sur le principe avec les trois premiers points, et écrit à Sixte une lettre datée du 25 mars 1917 dans laquelle il donne «  le message secret et non-officiel que j'utiliserai tous les moyens et toute mon influence personnelle  » au président français. Cette tentative de diplomatie dynastique échoue car l'Allemagne refuse de négocier l'Alsace-Lorraine et, voyant un effondrement de la Russie à l'horizon, renâcle à l'idée d'abandonner la guerre. Sixte continue ses efforts ; il rencontre même Lloyd George à Londres pour discuter des demandes territoriales italiennes à l'Autriche au pacte de Londres, mais le Premier ministre ne peut pas convaincre ses généraux qu'il faut faire la paix avec l'Autriche. Pendant cette période, Zita réussit à arrêter le plan allemand d'envoyer des avions bombarder la maison du roi et de la reine de Belgique le jour de la fête de leur saint patron[Brook 16].

En avril 1918, après le traité de Brest-Litovsk, le comte Ottokar Czernin, le ministre des Affaires étrangères autrichien, prononce un discours attaquant Georges Clemenceau comme le principal obstacle à une paix favorable aux Empires centraux[Brook 17]. Clemenceau est furieux et fait publier la lettre de l'empereur Charles du 25 mars 1917[Brook 18]. Pendant un temps, la vie de Sixte semble être en danger et certains craignent que l'Allemagne occupe l'Autriche. Czernin persuade Charles d'envoyer une «Parole d'honneur» aux alliés de l'Autriche disant que Sixte n'avait pas été autorisé à montrer la lettre au gouvernement français, que la Belgique n'y était pas mentionnée et que Clemenceau avait menti à propos de la mention de l'Alsace[Brook 19]. Pendant toute l'affaire, Czernin est en relation avec l'ambassade allemande et tente de persuader l'empereur de se retirer. Après son échec, Czernin démissionne[Brook 20].

La fin de l'empire

À partir de ce moment, la fin est proche pour l'empereur. Le 13 avril 1918, une union de députés tchèques prête serment à un nouvel état tchécoslovaque indépendant de l'empire des Habsbourg, le prestige de l'armée allemande prend un coup sévère à la bataille d'Amiens et, le 25 septembre 1918, le roi Ferdinand Ier de Bulgarie se sépare de ses alliés et sollicite une paix séparée. Zita est avec Charles quand il reçoit le télégramme l'informant de la chute de la Bulgarie. Elle se souvient qu'elle « rendit encore plus urgent le commencement de pourparlers de paix avec les puissances de l'ouest tant qu'il y avait quelque chose à discuter[Brook 21].  » Le 16 octobre, l'empereur publie un Manifeste du peuple proposant que l'empire soit restructuré de manière fédérale, chaque nationalité devenant son propre état. Au lieu de cela, chaque nation se sépare et l'empire est dans les faits dissous [Brook 22].

Laissant leurs enfants à Gödöllő, Charles et Zita se rendent au palais de Schönbrunn. Déjà, des ministres ont été désignés par la nouvelle République d'Autriche allemande et, le 11 novembre, ils ont préparé avec le porte-parole de l'empereur un manifeste que Charles doit signer. Zita, croyant que Charles doit abdiquer dit cette phrase : « Un souverain ne peut pas abdiquer. Il peut être déposé… D'accord. C'est la force. Mais abdiquer - jamais, jamais, jamais! Je préférerais mourir ici à ton côté. Alors il y aurait Otto. Et même si nous étions tous tués, il resterait d'autres Habsbourg!  » Charles donne sa permission pour que le document soit publié. Lui, sa famille et les restes de la cour partent pour le relais de chasse royal de Eckartsau, près de la frontière avec la Hongrie et la Slovaquie[Brook 23]. La République d'Autriche allemande est déclarée le lendemain.

Exil

Charles, Zita et leurs enfants en exil à Herstenstein, Suisse, 1921

Après quelques mois difficiles à Eckartsau, la famille impériale reçoit de l'aide inattendue. Le prince Sixte a rencontré le roi George V d'Angleterre et lui a demandé d'aider les Habsbourg. Il semblerait que George ait été ému par la requête (son cousin Nicolas II de Russie avait été exécuté par les révolutionnaires quelques mois auparavant) et ait promis « nous ferons immédiatement ce qui est nécessaire[Brook 24].  »

Plusieurs officiers de l'armée britannique sont envoyés pour aider Charles, dont le lieutenant-colonel Edward Lisle Strutt (en) (un petit-fils de Lord Belper). Le 19 mars 1919, ils reçoivent les ordres du War Office de «  sortir l'empereur d'Autriche sans attendre  ». Avec quelques difficultés, Strutt arrive à faire affréter un train pour la Suisse, permettant à l'empereur de quitter le pays avec dignité et sans avoir à abdiquer. Charles, Zita et leurs enfants partent le 24 mars[Brook 25].

Hongrie et exil à Madère

La première résidence de la famille exilée est le château de Wartegg à Rorschach (Suisse), une propriété appartenant aux Bourbon-Parme. Cependant, les autorités suisses, inquiètes des implications de la présence des Habsbourg près de la frontière autrichienne, les poussent à se rendre dans la partie occidentale du pays. Ils partent donc le mois suivant à la Villa Prangins, près du lac de Genève, où ils continuent de mener une paisible vie familiale[Bogle 4]. Cela se termine brutalement en mars 1920 quand, après une période d'instabilité en Hongrie, Miklós Horthy est élu régent du royaume. Charles est théoriquement encore roi (sous le nom de Charles IV) mais Horthy envoie un émissaire à Prangins lui conseillant de ne pas se rendre en Hongrie tant que la situation ne s'est pas calmée. Après le traité de Trianon, Horthy devient plus ambitieux. Cela inquiète Charles qui demande l'aide du colonel Strutt pour se rendre en Hongrie[Brook 26]. Charles tente à deux reprises de reprendre le pouvoir, en mars et octobre 1921. Ces deux tentatives échouent, malgré le soutien ferme de Zita, qui insiste pour voyager avec lui lors du voyage final en train vers Budapest[Brook 27].

Charles et Zita habitent temporairement au château de Tata, propriété du comte Móric Esterházy, dans l'attente de trouver un lieu d'exil permanent convenable[Brook 28]. Malte est un temps considérée mais finalement exclue par Lord Curzon et le territoire français est exclu à cause de la possibilité que les frères de Zita intriguent pour Charles[Brook 29]. Finalement, l'île portugaise de Madère est choisie. Le 31 octobre 1921, l'ancien couple impérial est mené par chemins de fer de Tihany à Baja où le monitor britannique Funchal le 19 novembre[Brook 30]. Les enfants restent au château de Wartegg gardés par la belle-grand-mère de Charles, Marie Thérèse. Zita parvient à les voir à Zurich lorsque son fils Robert subit une opération pour une appendicite[Brook 31]. Les enfants rejoignent leurs parents à Madère en février 1922.

Mort de Charles

Cela faisait déjà longtemps que la santé de Charles était mauvaise. Après être allé acheter des jouets pour Carl Ludwig un jour de grand froid, il contracte une bronchite. Celle-ci dégénère rapidement en pneumonie, les soins disponibles étant réduits. Plusieurs des enfants et des membres du personnel sont également atteints et Zita (alors enceinte de huit mois) aide à les soigner. Charles s'affaiblit et meurt finalement le 1er avril 1922. Ses derniers mots à sa femme sont « Je t'aime tant » [Brook 32]. Après ses funérailles, un témoin dit de Zita : «  Cette femme devrait vraiment être admirée. Elle n'a pas, pendant une seconde, perdue sa contenance… elle salua les gens de tous les côtés et parla ensuite à ceux qui avaient aidé au déroulement des funérailles. Ils étaient tous sous son charme[Brook 33]  ». Zita décide de porter le deuil à la mémoire de Charles pour le reste de sa vie et ne se remarie jamais[Bogle 5].

Veuvage

Après la mort de Charles, Alphonse XIII d'Espagne approche le Foreign Office britannique à travers son ambassadeur à Londres et ils sont d'accord de permettre à Zita et ses sept enfants de déménager en Espagne. Alphonse envoie donc le navire de guerre Infanta Isabel à Funchal et celui-ci les emmènent à Cadiz. Ils sont ensuite escortés au palais du Pardo à Madrid où Zita met au monde son dernier enfant, l'archiduchesse Élisabeth, peu après[1]. Alphonse propose aux Habsbourg l'usage du Palacio Uribarren à Lekeitio, sur le golfe de Gascogne. Cela convient à Zita qui ne veut pas encombrer ceux qui l'accueillent[2]. Pendant les six années suivantes, Zita habite à Lekeitio et contribue à l'éducation de ses enfants[Brook 34]. Leurs moyens financiers sont limités; il s'agit surtout de revenus fonciers provenant d'Autriche, d'un vignoble à Johannisberg et du produit de récoltes de fonds. Les autres membres de la dynastie exilée reçoivent une partie de cet argent et d'anciens officiels impériaux demandent régulièrement de l'aide financière[Brook 35].

Déménagement en Belgique

En 1929, plusieurs des enfants approchent de l’âge d'entrer à l’université et la famille cherche un environnement éducatif plus adéquat que l’Espagne. En septembre, ils déménagent dans le village belge de Steenokkerzeel, près de Bruxelles, où ils sont plus proches de certains membres de leur famille[Brook 36]. Zita continue son lobbying politique en faveur des Habsbourg, allant même jusqu’à entamer des contacts avec l’Italie de Mussolini[Brook 37]. Une restauration est même envisagée sous les chanceliers autrichiens Engelbert Dollfuss et Kurt Schuschnigg, le prince héritier Otto se rend plusieurs fois en Autriche. Ces opportunités prennent fin brutalement avec l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938[Brook 38]. Les Habsbourg tentent de prendre les rênes de la résistance aux Nazis en Autriche, mais échouent à cause de l’opposition entre monarchistes et socialistes[Brook 39].

Fuite en Amérique

Après l'invasion de la Belgique par les Allemands le 10 mai 1940, Zita et sa famille deviennent des réfugiés de guerre. Ils manquent de peu d'être tués au cours d'un bombardement allemand sur le château de Ham où ils habitaient mais qu'ils avaient quitté deux heures plus tôt pour partir se réfugier en France, dans le château du prince Xavier à Bostz[Brook 40]. À l'avènement du régime collaborationniste de Vichy, les Habsbourg fuient à la frontière espagnole et l'atteignent le 18 mai. Ils continuent jusqu'au Portugal où le gouvernement américain leur donne des visas le 9 juillet. Après une traversée en bateau, ils arrivent à New York le 27 juillet ; ils ont de la famille à Long Island et à Newark, New Jersey[Brook 41] ; à cette époque, Zita et plusieurs de ses enfants vivent à Tuxedo Park, un village au nord-ouest de New York.

Les réfugiés impériaux s'installent finalement au Québec qui a l'avantage d'être francophone (les plus jeunes enfants ne parlent pas encore bien anglais). Comme ils sont coupés de tous leurs fonds européens, leurs finances sont plus limitées que jamais. Zita en est même réduite à préparer des salades à base de feuilles de pissenlits[Brook 42]. Cependant, certains de ses fils participent à l'effort de guerre tandis que d'autres veillent aux intérêts de la famille. Otto promeut le rôle de sa famille dans l'Europe d'après-guerre et rencontre régulièrement Franklin Roosevelt[Brook 43]; Robert est le représentant des Habsbourg à Londres[Brook 44]; Carl Ludwig et Félix s'engagent dans l'armée de terre des États-Unis[Brook 45]; Rodolphe est engagé en Autriche pendant les derniers jours de la guerre pour aider à organiser la résistance[Brook 46]. En 1945, l'impératrice Zita fête son anniversaire le premier jour de paix, le 9 mai. Elle passe les deux années suivantes à faire le tour des États-Unis et du Canada pour récolter des fonds pour l'Autriche et la Hongrie, ravagées par la guerre[Bogle 6].

Après-guerre

Après une période de relative accalmie et de repos, Zita retourne régulièrement en Europe pour les mariages de ses enfants. Elle se décide à rentrer sur le continent une bonne fois pour toute en 1952 pour s'occuper de sa mère vieillissante au Luxembourg. Antónia meurt à l'âge de 96 ans en 1959. L’évêque de Coire propose à Zita de s'installer dans une résidence qu'il administre (un ancien château des comtes de Salis) à Zizers, canton des Grisons, en Suisse. Comme le château est suffisamment grand pour recevoir les visites de sa grande famille et qu'il y a une chapelle à proximité (condition nécessaire pour Zita, profondément catholique), elle accepte avec plaisir[Brook 47].

Zita passe les dernières années de sa vie avec sa famille. Même si l'opposition au retour des Habsbourg en Autriche avait été levée, cela ne s'appliquait qu'à ceux nés avant le 10 avril 1919. Zita souffre donc de ne pouvoir assister aux funérailles de sa fille Adélaïde, morte en 1971[Brook 48]. Elle s'implique aussi dans le processus de béatification de son défunt époux. En 1982, les restrictions sont finalement levées et elle retourne en Autriche pour la première fois depuis 60 ans. Au cours des années suivantes, l'impératrice retourne plusieurs fois dans son ancien pays et apparaît même à la télévision autrichienne[Brook 49]. Dans une série d'entretiens avec le tabloïd viennois Kronen Zeitung, Zita exprime son opinion que la mort du prince héritier Rodolphe d'Autriche et de sa maîtresse la baronne Marie Vetsera à Mayerling, en 1889, n'était pas un double suicide mais plutôt un assassinat par des agents français ou autrichiens[Brook 50].

Mort

Après un mémorable anniversaire pour ses 90 ans où elle est entourée par sa grande famille, la bonne santé de Zita commence à diminuer. Elle développe une cataracte inopérable aux deux yeux[Brook 51]. Sa dernière grande réunion familiale se passe à Zizers, en 1987, quand ses enfants et petits-enfants lui fêtent ses 95 ans[Beeche 7]. Au cours d'une visite à sa fille, pendant l'été 1988, elle développe une pneumonie et passe la majorité de l'automne et de l'hiver alitée. Finalement, elle appelle Otto au début de mars 1989 pour lui dire qu'elle est mourante. Lui et le reste de sa famille se rendent alors à son chevet et se relayent pour lui tenir compagnie jusqu'à sa mort aux premières heures du 14 mars 1989[Brook 52]. Elle a alors 96 ans[3].

Le tombeau de Zita dans la crypte des Capucins, près de la stèle et du buste de Charles.

Ses funérailles ont lieu à Vienne le 1er avril, soit 67 ans jour pour jour après la mort de son mari; le gouvernement autrichien avait autorisé qu'elles aient lieu en Autriche à la condition que le coût soit payé par les Habsbourg eux-mêmes[Brook 53]. Le corps de Zita est porté jusqu'à la crypte des Capucins dans le carrosse qui avait porté le cercueil de François-Joseph en 1916. Zita y est inhumée près du buste de son mari. Suivant une vieille coutume, Zita avait demandé que son cœur, conservé dans une urne, reste au monastère de Muri, en Suisse, où le cœur de son mari était conservé depuis des décennies[Beeche 8].

Les funérailles virent se réunir plus de 200 membres des familles Habsbourg et Bourbon-Parme et plus de 6 000 personnes assistèrent à la cérémonie religieuse, dont de nombreuses personnalités politiques et représentants étrangers, en particulier un représentant du pape Jean Paul II[Brook 53]. Le 3 avril, une foule considérable assiste à une messe de Requiem à la mémoire de l'ancienne impératrice-reine Zita, célébrée par le cardinal-primat de Hongrie dans l'Église Matthias de Budapest, en présence de l'archiduc Otto, fils aîné du couple impérial.

Procès en béatification

Normalement, la partie diocésaine du processus est conduite dans celui où la personne est morte mais le diocèse de Coire, tout en étant favorable à la cause, ne s'estimait pas en mesure de la porter. Le 13 mars 2006 et le 4 mars 2008, Mgr Jacques Maurice Faivre, avait pétitionné la Congrégation pour les causes des saints pour un indult permettant au processus diocésain d'être conduit dans son diocèse du Mans[4]. Le 11 avril, ayant reçu l'accord de l'évêque de Coire, la Congrégation donne son accord[5]. Le 6 juin de la même année, la Congrégation prononce son nihil obstat, signifiant ainsi qu'elle ne dispose pas d'éléments pouvant bloquer la cause dès l'origine[4].

Le 21 novembre 2008, Mgr Yves Le Saux est désigné par le pape Benoît XVI comme successeur de Mgr Faivre, arrivé à l'âge de la retraite, à l’évêché du Mans et il est sacré évêque le 25 janvier 2009. Il ouvre le procès de béatification de la « Servante de Dieu » Zita le 10 décembre 2009 après avoir reçu l'avis positif des huit autres évêques de la province de Rennes. Le postulateur de la cause est le Père Cyrille Debris, le juge délégué est l'Abbé Bruno Bonnet, le promoteur de justice est l'Abbé François Scrive (suite à la démission du Père Philippe Toxé, envoyé à Rome) et les notaires sont Didier Le Gac et Nathalie Fumery[4].

Le mari de Zita, Charles Ier d'Autriche, a été béatifié en 2004.

Oblate de Solesmes

L'Impératrice Zita avait des liens privilégiés avec l’ordre bénédictin de Solesmes, aussi bien avec le monastère des moniales de Sainte-Cécile que celui des moines de Saint-Pierre. Elle passait plusieurs mois par an à Sainte-Cécile et elle y fit son dernier séjour en avril-mai 1985, à 93 ans. Sa grand-mère, Adélaïde de Portugal, s’était retirée au monastère Sainte-Cécile en 1896, rejointe par trois sœurs de Zita : Marie-Adélaïde (Mère Marie-Bénédicte en religion, prieure de 1908 à 1959), Françoise (Mère Scholastique en religion (1890-1913-1978)) et Marie-Antonia (Mère Marie-Antonia en religion (1895-1919-1977)). Sa cousine germaine, Mère Agnès de Löwentstein, y prit l’habit[6].

Zita fit son oblature le 24 mai 1926. Sa mère, la duchesse Antónia de Parme, sa sœur, la princesse Isabelle, et son frère, Xavier de Bourbon-Parme furent aussi oblats de Saint-Pierre de Solesmes. Xavier est d’ailleurs enterré dans le cimetière des moines. L’archiduchesse Adélaïde, sa fille, devint oblate de Solesmes le 18 mai 1931.

Ascendance

Descendance

Zita a eu 8 enfants de son mariage avec Charles d'Autriche.

Nom Naissance Mort Notes
Archiduc Otto 20 novembre 1912 4 juillet 2011 marié (1951) avec la princesse Régina de Saxe-Meiningen (6 janvier 1925 – 3 février 2010) d'où 7 enfants.
Archiduchesse Adélaïde 3 janvier 1914 2 octobre 1971
Archiduc Robert 8 février 1915 7 février 1996 Marié (1953) avec la princesse Marguerite de Savoie-Aoste (7 avril 1930 -) d'où 5 enfants.
Archiduc Félix 31 mai 1916 6 septembre 2011 Marié (1952) avec la princesse Anne-Eugénie d'Arenberg (1925 - 1997) d'où 7 enfants.
Archiduc Karl Ludwig 10 mars 1918 11 décembre 2007 Marié (1950) avec la princesse Yolande de Ligne (6 mai 1923 -) d'où 4 enfants.
Archiduc Rodolphe 5 septembre 1919 15 mai 2010 Marié (1953) avec la comtesse Xénia Tschernyschev-Besobrasoff (11 juin 1929 - 20 septembre 1968) d'où 4 enfants. Marié(1971) avec la princesse Anne Gabrielle de Wrede (11 septembre 1940 -) d'où 1 enfant.
Archiduchesse Charlotte 1er mars 1921 23 juillet 1989 Mariée (1956) avec le duc Georges de Mecklenburg (5 octobre 1899 - 6 juillet 1963).
Archiduchesse Élisabeth 31 mai 1922 7 janvier 1993 Mariée (1949) avec le prince Heinrich de Liechtenstein (5 août 1916 - 17 avril 1991) d'où 5 enfants.

Parmi les nombreux petits-enfants de Charles et Zita, l'archiduc Carl-Christian a épousé en 1982 la princesse Marie-Astrid de Luxembourg (fille du couple grand-ducal) et l'archiduc Lorenz a épousé en 1984 la princesse Astrid de Belgique et a été titré en 1995 prince de Belgique par son beau-père le roi Albert II (ses cinq enfants sont inscrits dans l'ordre de succession au trône belge).

Titres

  • 9 mai 1892 – 21 octobre 1911: Son Altesse Royale la princesse Zita de Bourbon-Parme
  • 21 octobre 1911 – 21 novembre 1916: Son Altesse Impériale et Royale l'archiduchesse Zita d'Autriche
  • 21 novembre 1916 – 11 novembre 1918: Sa Majesté Impériale et Apostolique Royale l'impératrice d'Autriche, reine apostolique de Hongrie
  • 11 novembre 1918 – 14 mars 1989:
    • Sa Majesté Impériale et Apostolique Royale l'impératrice Zita d'Autriche, reine apostolique de Hongrie (utilisé hors d'Autriche)
    • Zita, duchesse de Bar (inscrit dans son passeport)
    • Zita Habsbourg-Lorraine (utilisé en Autriche)

Timbres-poste

Timbre autrichien à l'effigie de l'impératrice Zita.

Au cours du règne de son époux, son effigie parut sur cinq timbres :

  • un autrichien pour la poste militaire (légendé Feldpost).
  • un autrichien pour la poste militaire en Bosnie-Herzégovine (Militärpost) au graphisme identique au premier.
  • en Hongrie, un timbre fut émis lors de l'accession au trône en 1916 et deux autres en 1918.

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Erik Cordfunke, Zita, la dernière impératrice (1892-1989), Coll. Documents, Gembloux, Duculot, 1990, 261 p.
  • Jean Sévillia, Zita impératrice courage, Perrin, coll. « Tempus », 2003 (ISBN 2262021058).
  • Michel Dugast Rouillé, Charles de Habsbourg, le dernier empereur, Bruxelles, Éditions Racines, 2003.
  • Antoine Redier, Zita, Princesse de la paix, Librairie de la Revue française, Paris, Alexis Redier éditeur, 1930.
  • Marcel Uderzo, Marc Bourgne, Charles Ier, L'empereur de la paix, Bruxelles, Éditions Fleurus BD LAND, 2007 (ISBN 978-2-8036-2226-9).

Notes et références

  1. (en) Bertita Harding, Imperial Twilight: The Story of Karl and Zita of Hungary, Bobbs-Merrill Company Publishers, 1939 , page 274.
  2. B. Harding, op. cit., page 289.
  3. « Hapsburg Grandeur Is Dusted Off for Burial of 'Our Sister the Empress Zita' », dans New York Times, 2 avril 1989 
  4. a, b et c Où en sommes nous? Les étapes du procès, Béatification sur http://www.beatification-imperatrice-zita.org, Association pour la béatification de l'Impératrice Zita, 28 mars 2011. Consulté le 7 octobre 2011
  5. Congrégation pour la Cause des Saints, Prot. N° 2723-1/06, Diocèse du Mans, 11 avril 2008
  6. Gregor Kollmorgen, « Cause of Beatification of Empress Zita Opened », New Liturgical Movement, 13 décembre 2009
  • (en) James Bogle et Joanna Bogle (préf. Otto de Habsbourg-Lorraine), A Heart for Europe, Fowler Wright, 1990, 208 p. (ISBN 0-85244-173-8) 
  1. J. & J. Bogle, op. cit., page 16.
  2. J. & J. Bogle, op. cit., page 19.
  3. J. & J. Bogle, op. cit., page 20.
  4. J. & J. Bogle, op. cit.
  5. J. & J. Bogle, op. cit., page 151.
  6. J. & J. Bogle, op. cit., page 157.
  • (en) Arturo Beeche et David McIntosh, Empress Zita of Austria, Queen of Hungary, Eurohistory.com, coll. « In Memoriam... », 2005, 66 p. 
  1. a, b et c A. Beeche, op. cit., page 1.
  2. a et b A. Beeche, op. cit., page 2.
  3. a et b A. Beeche, op. cit., page 3.
  4. A. Beeche, op. cit., page 5.
  5. a et b A. Beeche, op. cit., page 8.
  6. A. Beeche, op. cit., page 21.
  7. A. Beeche, op. cit., page 24.
  8. A. Beeche, op. cit., page 38.
  • (en) Gordon Brook-Shepherd, The Last Empress : The Life & Times of Zita of Austria-Hungary, 1892-1989, Londres, HarperCollins, novembre 1991, 320 p. (ISBN 978-0002158619) 
  1. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 5-6.
  2. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 7.
  3. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 7-8.
  4. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 15.
  5. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 16.
  6. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 19.
  7. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 30.
  8. a et b G. Brook-Shepherd, op. cit., page 36.
  9. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 33.
  10. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 39.
  11. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 41.
  12. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 55.
  13. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 60.
  14. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 50.
  15. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 66.
  16. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 61 à 78.
  17. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 92-93.
  18. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 95.
  19. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 99.
  20. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 102.
  21. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 111.
  22. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 113-115.
  23. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 121-132.
  24. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 137.
  25. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 139-146.
  26. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 153-156.
  27. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 192.
  28. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 195.
  29. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 199.
  30. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 200-207.
  31. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 210-211.
  32. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 214-215.
  33. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 216.
  34. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 219-220.
  35. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 223-224.
  36. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 231.
  37. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 233-236.
  38. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 240-265.
  39. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 268-269.
  40. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 271-272.
  41. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 277.
  42. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 283-284.
  43. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 270-271.
  44. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 285.
  45. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 290.
  46. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 307.
  47. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 316.
  48. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 320.
  49. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 322-323.
  50. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 320.
  51. G. Brook-Shepherd, op. cit., page 326.
  52. G. Brook-Shepherd, op. cit., pages 327-328.
  53. a et b G. Brook-Shepherd, op. cit., page 329.


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