- Saint-Valery-en-Caux
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Saint-Valery-en-Caux
La maison dite "Henri IV" (XVIe siècle)Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Dieppe Canton Saint-Valery-en-Caux Code commune 76655 Code postal 76460 Maire
Mandat en coursGérard Mauger (DVD)
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre Démographie Population 4,782 hab. (1.999) Densité 0,46 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 80 m Superficie 10,47 km2 Saint-Valery-en-Caux est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
La commune est classée « quatre fleurs » au Concours des villes et villages fleuris.
C'est une petite station balnéaire équipée d'un port, d'une médiathèque, d'un centre culturel (Le Rayon Vert), d'une piscine (Piscine du littoral), d'un casino avec cinéma et nightclub. Elle possède également une église du Moyen Âge, un clocher (le clocher Saint Léger), un cloître (le cloître des Pénitents) et une chapelle.
Sommaire
Géographie
Situé sur le littoral du pays de Caux, à environ 60 km au nord de Rouen, Saint-Valery-en-Caux est le chef-lieu d'un canton de l'arrondissement d'Yvetot. Saint-Valery-en-Caux se trouve à 30 km de Dieppe et de Fécamp et à une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Paluel qui se situe plus précisément au lieu-dit Conteville.
Histoire
Le nom de Saint-Valery-en-Caux apparaît pour la première fois dans un document datant de 990, selon la charte dans laquelle Richard Ier, Duc de Normandie, octroie une partie de ses biens personnels à l’abbaye de Fécamp. Cette charte est aujourd’hui disparue, mais une copie du XIIe siècle est actuellement conservée à la bibliothèque municipale de Rouen. Cette citation confirme l’existence de la ville à la fin du Xe siècle, mais le mystère demeure sur l’époque à laquelle lui fut donné ce nom. La légende de la création de la ville dit qu’elle aurait été fondée au VIIe siècle lorsque l’évangélisation des campagnes se développe sous l’impulsion des rois Francs. Ainsi, Walaric[1] fondateur du monastère de Leuconaüs (Saint-Valery-sur-Somme), fut appelé « l’apôtre des falaises » en portant la bonne parole sur tout le littoral. Selon la même légende il aurait fondé un prieuré au fond de la vallée de Néville, là même où sera plus tard construite l’église de Saint-Valery-en-Caux. La population des alentours se fixa autour de ce prieuré afin de suivre la pratique du culte, donnant ainsi naissance à la ville.
La bataille de Saint-Valery
Le centre-ville fut presque entièrement détruite par les bombardements lors du siège de la ville, du 10 au 12 juin 1940. En effet, dès le 10 juin, la 7e Panzerdivision menée par Rommel perce jusqu'à la Seine les positions du 9e corps d'armée français du général Ilher ainsi que de la 51e Highland division du général Fortune, et les isole. Rommel, devinant l'intention des Alliés de s'embarquer pour l'Angleterre fait encercler Fécamp le 10 juin. Par ses tirs d'artillerie il oblige la Navy à s'éloigner : deux de ses navires sont endommagés. Les troupes alliées se replient sur Saint-Valery-en-Caux, dernier port de la poche. Le 11, Rommel fait pilonner la ville et le port de Saint-Valery-en-Caux. Le général Berniquet, commandant la 2e DLC (Division Légère de Cavalerie) y perd la vie. Lors de cette journée les Alliés opposent une résistance tenace, afin de pouvoir embarquer un maximum de troupes dans l'hypothèse de l'arrivée de la Royal Navy. Un épais brouillard empêche tout embarquement de nuit. Au matin du 12 juin, le patrouilleur français "le Cérons" engage un duel avec les canons allemands juchés sur la falaise d'amont de Saint-Valery. Après avoir détruit deux canons de 105 mm allemands, le patrouilleur est détruit. Rommel accepte la reddition du général Ilher en début de soirée sur la place détruite de la ville.
La 7e Panzer a dû mobiliser tous ses moyens pour réduire la défense franco-écossaise mais est récompensée par la prise de douze généraux alliés dont Ilher et le major-général Victor Fortune commandant la 51e Highland division. En outre, entre douze et vingt-six mille soldats, dont au moins huit mille Britanniques, une centaine de canons, cinquante-huit blindés légers et trois cent soixante-huit mitrailleuses, ainsi que des milliers de fusils et de camions sont capturés par l'armée allemande.
Suite à la bataille de Saint-Valery, Rommel écrira à sa femme : "Très chère Lu, 12 juin 1940 Ici, la bataille est terminée. Un commandant de corps d'armée et 4 commandants de division se sont présentés à moi aujourd'hui sur la place du marché de Saint-Valery, contraints par ma division à se rendre. Moments merveilleux !"
Saint-Valéry-en-Caux sera libérée par les alliés le 11 septembre 1944[2].
Après la Libération
Le 17 janvier 1945, suite à une panne du système de freinage, un train transportant des soldats de l'armée américaine ne parvient pas à s'arêter et traverse la gare terminale de Saint Valéry. Le bilan est lourd: 89 soldats américains sont tués et 152 sont blessés[3].
Héraldique
Les armes de la commune de Saint-Valery-en-Caux se blasonnent ainsi :
d'azur à deux dauphins adossés d'argentAdministration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1936 A. Poulet 1959 Mars 2001 Jacques Couture DVD Mars 2001 en cours Gérard Mauger DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Yvetot et Rouen.
Télécommunications
C'est à Saint-Valery-en-Caux qu'a été installé en 2000 le relai français du câble sous-marin de communication transatlantique TAT-14[6]. À ce titre, le site est considéré comme d'importance stratégique et vital pour les États-Unis selon un document secret émanant des révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks[7].
Lieux et monuments
Cette maison fut construite par Guillaume Ladiré, riche armateur, en 1540. L'inscription au-dessus du porche en témoigne : "l'an mil V cens XXXX ceste meson fvt faicte P.Gville Ladiré A.Q Diev done bone vie" Le nom de "Maison Henri IV" serait issu de la tradition orale selon laquelle, en 1593, lors d'un voyage dans la région entre Dieppe et Fécamp, Henri IV s'y serait arrêté coucher.
- Église Notre-Dame-de-Saint-Valery-en-Caux
Sa construction remonterait au XVIe siècle si l'on en considère une inscription mentionnant la date 1530 sur une colonne dans la tour du clocher. L'église est faîte d'une nef et de deux collatéraux. C'est un bâtiment entièrement en grès, avec une toiture en ardoise. Des vitraux du XIXe siècle de Claudius Lavergne sont encore visible aujourd'hui. Les confessionnaux, datant du XVe siècle sont classés Monuments Historiques. L'orgue, restauré en 2008 est signé Nicolas Antoine Lété (XVIIIe siècle]. Par ailleurs, un vitrail a été offert par les Ecossais d'Inverness, en souvenir de la 51e Highland division.
- Cimetière militaire Seconde Guerre mondiale
- Le cloître des Pénitents : fondé au XVIIe siècle
- Port de plaisance (550 places)
- Phare de Saint-Valery-en-Caux
- Clocher Saint-Léger
- Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Port
- Le couvent des Pénitents
Personnalités liées à la commune
- Mgr Paul-Félix-Arsène Billard, (1829-1901), évêque de Carcassonne y est né.
- Adrien Victor Auger, peintre élève de Jacques-Louis David, né à Saint-Valery-en-Caux en octobre 1787.
- Jacques-François Ochard, (1800-1870), peintre, y est né.
- Fabien Canu, judoka, y est né le 23 avril 1960.
- Alexandre Dumas fils y passait ses étés.
- Jules Saint Saens, peintre, né en 1875 et décédé en 1969 à Saint-Valery-en-Caux.
- Pierre Levacher, armateur
- Sacha Guitry, qui débute en 1905 au Casino.
Film tourné à Saint-Valery-en-Caux
- 2004 : Arsène Lupin (film, 2004) de Jean-Paul Salomé (séquence du phare)
- 2009 : Le nom des gens de Michel Leclerc (séquence de la plage)
Jumelage
Saint-Valery-en-Caux est jumelée à :
Notes et références
- Valery avec -e- [ø] et non -é- [e], car ce nom est sans rapport étymologique avec Valérie. En français [a] latin ou germanique a donné un e "muet" [ø]. D'où
- http://www.xn--armes-dsa.com/ossian-seipel-fr-07.htm
- http://www.historynet.com/russell-c-eustice-recalls-the-troop-train-2980-tragedy-at-st-valery-en-caux-during-world-war-ii.htm
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- (en) Site officiel du TAT-14
- http://www.wikileaks.ch/cable/2009/02/09STATE15113.html REQUEST FOR INFORMATION:CRITICAL FOREIGN DEPENDENCIES (CRITICAL INFRASTRUCTURE AND KEY RESOURCES LOCATED ABROAD, Wikileaks décembre 2010
Bibliographie
- Jean-Michel Ries et Alain Blocier, Saint-Valery-en-Caux, éd. Alan Sutton, 1999 (ISBN 2-84253-085-3)
- Raphael Distante, Saint-Valery-en-Caux. 1940, la 51e Highland Division, Bénévent, 2008, 230 p.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la ville
- Le Site de Saint-Valery-en-Caux
- Site de l'Office de Tourisme
- Saint-Valery-en-Caux sur le site de l'Institut géographique national
- Saint-Valery-en-Caux sur le site de l'Insee
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