Saint-Valery-en-Caux

Saint-Valery-en-Caux
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49° 51′ 50″ N 0° 42′ 28″ E / 49.8638888889, 0.707777777778

Saint-Valery-en-Caux
La maison dite "Henri IV" (XVIe siècle)
La maison dite "Henri IV" (XVIe siècle)
Administration
Pays France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Canton Saint-Valery-en-Caux
Code commune 76655
Code postal 76460
Maire
Mandat en cours
Gérard Mauger (DVD)
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Démographie
Population 4,782 hab. (1.999)
Densité 0,46 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 50″ Nord
       0° 42′ 28″ Est
/ 49.8638888889, 0.707777777778
Altitudes mini. 0 m — maxi. 80 m
Superficie 10,47 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Valery-en-Caux est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

La commune est classée « quatre fleurs » au Concours des villes et villages fleuris.

C'est une petite station balnéaire équipée d'un port, d'une médiathèque, d'un centre culturel (Le Rayon Vert), d'une piscine (Piscine du littoral), d'un casino avec cinéma et nightclub. Elle possède également une église du Moyen Âge, un clocher (le clocher Saint Léger), un cloître (le cloître des Pénitents) et une chapelle.

StValeryEnCauxPanoramaPort.jpg

Sommaire

Géographie

Situé sur le littoral du pays de Caux, à environ 60 km au nord de Rouen, Saint-Valery-en-Caux est le chef-lieu d'un canton de l'arrondissement d'Yvetot. Saint-Valery-en-Caux se trouve à 30 km de Dieppe et de Fécamp et à une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Paluel qui se situe plus précisément au lieu-dit Conteville.

Histoire

Le nom de Saint-Valery-en-Caux apparaît pour la première fois dans un document datant de 990, selon la charte dans laquelle Richard Ier, Duc de Normandie, octroie une partie de ses biens personnels à l’abbaye de Fécamp. Cette charte est aujourd’hui disparue, mais une copie du XIIe siècle est actuellement conservée à la bibliothèque municipale de Rouen. Cette citation confirme l’existence de la ville à la fin du Xe siècle, mais le mystère demeure sur l’époque à laquelle lui fut donné ce nom. La légende de la création de la ville dit qu’elle aurait été fondée au VIIe siècle lorsque l’évangélisation des campagnes se développe sous l’impulsion des rois Francs. Ainsi, Walaric[1] fondateur du monastère de Leuconaüs (Saint-Valery-sur-Somme), fut appelé « l’apôtre des falaises » en portant la bonne parole sur tout le littoral. Selon la même légende il aurait fondé un prieuré au fond de la vallée de Néville, là même où sera plus tard construite l’église de Saint-Valery-en-Caux. La population des alentours se fixa autour de ce prieuré afin de suivre la pratique du culte, donnant ainsi naissance à la ville.

La bataille de Saint-Valery

Le centre-ville fut presque entièrement détruite par les bombardements lors du siège de la ville, du 10 au 12 juin 1940. En effet, dès le 10 juin, la 7e Panzerdivision menée par Rommel perce jusqu'à la Seine les positions du 9e corps d'armée français du général Ilher ainsi que de la 51e Highland division du général Fortune, et les isole. Rommel, devinant l'intention des Alliés de s'embarquer pour l'Angleterre fait encercler Fécamp le 10 juin. Par ses tirs d'artillerie il oblige la Navy à s'éloigner : deux de ses navires sont endommagés. Les troupes alliées se replient sur Saint-Valery-en-Caux, dernier port de la poche. Le 11, Rommel fait pilonner la ville et le port de Saint-Valery-en-Caux. Le général Berniquet, commandant la 2e DLC (Division Légère de Cavalerie) y perd la vie. Lors de cette journée les Alliés opposent une résistance tenace, afin de pouvoir embarquer un maximum de troupes dans l'hypothèse de l'arrivée de la Royal Navy. Un épais brouillard empêche tout embarquement de nuit. Au matin du 12 juin, le patrouilleur français "le Cérons" engage un duel avec les canons allemands juchés sur la falaise d'amont de Saint-Valery. Après avoir détruit deux canons de 105 mm allemands, le patrouilleur est détruit. Rommel accepte la reddition du général Ilher en début de soirée sur la place détruite de la ville.

La 7e Panzer a dû mobiliser tous ses moyens pour réduire la défense franco-écossaise mais est récompensée par la prise de douze généraux alliés dont Ilher et le major-général Victor Fortune commandant la 51e Highland division. En outre, entre douze et vingt-six mille soldats, dont au moins huit mille Britanniques, une centaine de canons, cinquante-huit blindés légers et trois cent soixante-huit mitrailleuses, ainsi que des milliers de fusils et de camions sont capturés par l'armée allemande.

Suite à la bataille de Saint-Valery, Rommel écrira à sa femme : "Très chère Lu, 12 juin 1940 Ici, la bataille est terminée. Un commandant de corps d'armée et 4 commandants de division se sont présentés à moi aujourd'hui sur la place du marché de Saint-Valery, contraints par ma division à se rendre. Moments merveilleux !"

Saint-Valéry-en-Caux sera libérée par les alliés le 11 septembre 1944[2].

Après la Libération

Le 17 janvier 1945, suite à une panne du système de freinage, un train transportant des soldats de l'armée américaine ne parvient pas à s'arêter et traverse la gare terminale de Saint Valéry. Le bilan est lourd: 89 soldats américains sont tués et 152 sont blessés[3].

Héraldique

Armes de Saint-Valery-en-Caux

Les armes de la commune de Saint-Valery-en-Caux se blasonnent ainsi :
d'azur à deux dauphins adossés d'argent

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1936   A. Poulet    
1959 Mars 2001 Jacques Couture DVD  
Mars 2001 en cours Gérard Mauger DVD  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[4] et INSEE[5])

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 795 4 845 4 887 5 018 5 328 5 236 5 370 5 404 5 377
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 800 4 710 4 694 4 522 4 238 4 496 4 103 4 014 3 912
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 553 3 544 3 202 2 790 2 608 2 557 2 566 2 455 2 954
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
2 905 3 089 3 274 5 501 4 595 4 782 4 546    

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

La vente du poisson sur le Quai d'Amont.
  • Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Yvetot et Rouen.

Télécommunications

C'est à Saint-Valery-en-Caux qu'a été installé en 2000 le relai français du câble sous-marin de communication transatlantique TAT-14[6]. À ce titre, le site est considéré comme d'importance stratégique et vital pour les États-Unis selon un document secret émanant des révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks[7].

Lieux et monuments

Maison "Henri IV" : détail de la façade
Falaises à Saint-Valery
  • Maison à colombage dite Henri IV (1540), appelée aussi maison Ladiré

Cette maison fut construite par Guillaume Ladiré, riche armateur, en 1540. L'inscription au-dessus du porche en témoigne : "l'an mil V cens XXXX ceste meson fvt faicte P.Gville Ladiré A.Q Diev done bone vie" Le nom de "Maison Henri IV" serait issu de la tradition orale selon laquelle, en 1593, lors d'un voyage dans la région entre Dieppe et Fécamp, Henri IV s'y serait arrêté coucher.

  • Église Notre-Dame-de-Saint-Valery-en-Caux

Sa construction remonterait au XVIe siècle si l'on en considère une inscription mentionnant la date 1530 sur une colonne dans la tour du clocher. L'église est faîte d'une nef et de deux collatéraux. C'est un bâtiment entièrement en grès, avec une toiture en ardoise. Des vitraux du XIXe siècle de Claudius Lavergne sont encore visible aujourd'hui. Les confessionnaux, datant du XVe siècle sont classés Monuments Historiques. L'orgue, restauré en 2008 est signé Nicolas Antoine Lété (XVIIIe siècle]. Par ailleurs, un vitrail a été offert par les Ecossais d'Inverness, en souvenir de la 51e Highland division.

Personnalités liées à la commune

Film tourné à Saint-Valery-en-Caux

Jumelage

Saint-Valery-en-Caux est jumelée à :

Notes et références

Bibliographie

  • Jean-Michel Ries et Alain Blocier, Saint-Valery-en-Caux, éd. Alan Sutton, 1999 (ISBN 2-84253-085-3) 
  • Raphael Distante, Saint-Valery-en-Caux. 1940, la 51e Highland Division, Bénévent, 2008, 230 p. 

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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