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Montbron
Hôtel de ville de MontbronAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Angoulême Canton Montbron
(Chef-lieu)Code commune 16223 Code postal 16220 Maire
Mandat en coursGwenhaël François
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Seuil Charente-Périgord Site web www.montbron.fr Démographie Population 2 167 hab. (2007) Densité 50 hab./km² Gentilé Montbronnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 95 m — maxi. 287 m Superficie 43,34 km2 Montbron (Montberol en occitan limousin) est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Accès et localisation
Montbron est un chef-lieu de canton situé 27 km à l'est d'Angoulême, 3 km au nord-ouest de la Dordogne et 11 km au sud-ouest de la Haute-Vienne.
Montbron est aussi à 12 km de la Rochefoucauld, 20 km de Nontron, 41 km de Confolens, 56 km de Périgueux et 62 km de Limoges[1].
Les routes importantes sont la D.699 (Angoulême à Limoges par Saint-Mathieu), la D.16 (Confolens à Montmoreau par La Péruse, Marthon et Villebois-Lavalette) et la D.6 (Mansle, La Rochefoucauld, Montbron, et va vers Piégut-Pluviers, nommée D.91 en Dordogne).
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est très dispersé et il y a de nombreux hameaux.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Montbron est situé sur la première colline calcaire du Bassin aquitain (altitude 140 m) en descendant du Limousin (partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne) qui est à l'est.
La Tardoire, qui passe au pied de la ville, à la Ville basse (altitude de 107 m), quitte le Massif central et arrive dans l'Angoumois calcaire. Le nord de la commune, flanc sud du massif de l'Arbre, est couvert d'argile à galets, avec un substrat tantôt de calcaire du Jurassique inférieur, tantôt de la roche métamorphique (micaschiste). La partie sud de la commune est du calcaire du Jurassique moyen (Bajocien) avec des colluvions et dépôts tertaires de sable argileux sur les sommets[2],[3].
Au nord en allant vers Montembœuf est situé le massif de l'Arbre, qui culmine à 353 m (commune de Mazerolles). Le point culminant de la commune (287 m) est d'ailleurs sur son flanc, sur la D.16, en limite des communes de Mazerolles et Rouzède.
La végétation se compose de bois de chênes, ou châtaigniers sur les hauteurs décalcifiées occupées par un terrain tertiaire de nature détritique. On pratique la polyculture (céréales, colza, tournesol, quelques vignes), et l'élevage de vaches limousines (vallée de la Tardoire ou contreforts du Limousin).
Histoire
Ces lieux étaient habités dès la Préhistoire comme en témoignent le crâne (présent au Musée de l'Homme à Paris) ainsi que divers ossements humains et réalisations humaines trouvés dans la grotte de Montgaudier (distante de 2 km) et visible dans le musée du vieux château de Montbron.
L'histoire du bourg commence avec un soldat franc : Berulfi qui donne son nom au fortin installé sur le monticule surplombant et gardant une boucle de la Tardoire (affluent de la Charente) et devient ainsi Mons Berulfi.
Le donjon fut rasé par Charles VII de France en signe d'infamie.
Au cours du Moyen Âge, Montbron se trouvait sur un itinéraire secondaire très fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle ou en revenaient, et de nombreuses épidémies et particulièrement la lèpre firent beaucoup de victimes comme l'atteste la présence de la Chapelle des Lépreux.
Vers 1577, des bandes de paysans accourus des environs de Châlus chassent une troupe de protestants de Montbron, dont ils s'étaient emparés avec un nommé Gore à leur tête[4]. Les protestants avaient capitulé, mais un grand nombre des leurs furent massacrés.
Cette terre était anciennement du domaine des comtes de Lusignan et fut donnée ensuite en partage à un puîné de cette famille. Le comte de Fontaine qui descendait des seigneurs de cette maison portait les anciennes armes des Lusignan. Depuis l'acquisition qu'en fit Marguerite de Rohan, elle passa dans la maison de Montmorency. Gabriel de Montmorency, fils d'Anne de Montmorency, connétable de France, portait le nom de baron de Montbron. Il fut tué à l'âge de 21 ans à la bataille de Dreux. Montbron passa par acquisition dans la maison de Loménie de Brienne au commencement du XVIIe siècle. La terre fut érigée en comté en faveur de Henri-Auguste de Loménie en 1624. Ensuite, elle fut vendue à Étienne de Chérade, lieutenant général de la sénéchaussée d'Angoumois en 1699, et érigée de nouveau en comté, en faveur de son petit-fils, par lettres patentes de 1776 portant réunion de la baronnie de Marthon sous même titre de comte[5].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, la ville est identifiée sous le nom de Mont Beron.
Héraldique
Selon d'Hozier, la ville porte de vair à un chef componné d'argent et de sinople.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2004 Michel Boutant PS Président du Conseil général depuis 2004 Gwenhaël François PS Éleveur Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Montbron depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Le collège d'enseignement secondaire François Mitterrand regroupe 250 à 280 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 12 classes[11].
Montbron possède une école primaire, François Marvaud, comprenant six classes dont une classe d'intégration scolaire (CLIS), ainsi que trois classes de maternelle[12].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L’église Saint-Maurice est une église romane du XIIe siècle, rénovée au XIXe siècle et classée monument historique en 1862[13].
Plusieurs autres bâtiments religieux ont également été édifiés sur la commune : la chapelle Notre-Dame du Bon Secours (connue sous le nom de chapelle des Lépreux), la chapelle Sainte-Marthe située à côté de la mairie et la lanterne des morts dans l’ancien cimetière.
Patrimoine civil
La grotte de Fontéchevade, patrimoine du paléolithique, a été classée monument historique le 6 septembre 1933[14].
La Barbacane était jadis l’entrée principale de la ville fortifiée. La rampe de la Barbacane qui part du Vieux Château et descend jusqu’à la « basse Ville » a été réhabilitée en 2004.
Le château de Montbron (ou Vieux Château) que nous connaissons a été édifié au cours du XVe siècle, vers 1480, peu après la guerre de Cent Ans, sous l’autorité de Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême. On remarque l'escalier à vis dans une tour polygonale. Il a été construit avec les pierres de l’ancienne forteresse féodale et intégré dans la cité entourée de remparts. Hormis deux cheminées peintes du XVIIe siècle qui sont classées, le reste du château est inscrit aux monuments historiques depuis 1985[15].
Le château de Chabrot, construction élégante du XVe siècle modifiée au XVIIe siècle, est un logis avec tourelles et une galerie à deux niveaux sur une portion de la façade. Il est également inscrit depuis 1973[16].
Le château de Ferrières, formé de trois ailes autour d'une cour ouverte, avait son entrée sous un pavillon carré[17]. Lui aussi est inscrit depuis 1973[18]
Le château de Menet présente trois tourelles dont une au centre de sa façade semble-t-il du XVIe siècle[19]. Il est inscrit depuis 1983[20].
Le château de Sainte-Catherine est composé d'un logis ancien encadré de deux pavillons couverts de tuiles plates plus décents[21]. C'est aujourd'hui un hôtel.
Le château de Lavaud, en bordure de la Tardoire, est aujourd'hui aménagé en chambres d'hôtes[22].
Avec le château de Marendat et celui de Montgaudier, Montbron compte huit châteaux.
Deux moulins sont établis sur le territoire communal, le moulin de Menet et le moulin de Chabrot, datant du XIXe siècle, tous les deux alimentés par les eaux de la Tardoire.
La mairie occupe la maison du docteur Léon Rebière-Laborde.
Patrimoine environnemental
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.
Précédé par
OrgedeuilSentier GR4
Suivi par[23]
ÉcurasPersonnalités liées à la commune
- Bertrand, dit Paul Lacombe (° 1833 – † 1903) - Né à Châlus, maire de Montbron, conseiller général puis sénateur de la Charente[24].
- François Fontanaud est né le 10 décembre 1883 à Montbron. Ce Soldat du 63e RI, 5e compagnie, a été fusillé pour l'exemple le 20 avril 1915 à Flirey, suite au refus collectif de sa compagnie de remonter à l'assaut, le 19 avril, de la crête de Mort-Mare (600 morts en trois jours). Il a été réhabilité en 1934 avec ses compagnons de malheur dont Félix Baudy. Les fusillés pour l'exemple de Flirey s'ajoutent à ceux de Vingré, Fontenoy, Fleury, Mouilly, Montauville...
En quatre ans, 2 400 poilus auront été condamnés à mort dont 600 furent exécutés, les autres voyant leur peine commuée en travaux forcés.
- Alphonse Aulard, (1849-1928), historien et homme de lettres, est né à Montbron.
- François Marvaud, professeur d'histoire et auteur, né à Montbron en 1801.
Notes et références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Géologie de la région de Montbron sur Géoportail.
- BRGM, « Notice de la feuille de Montbron » sur Infoterre, 1986. Consulté le 12 novembre 2011 [PDF]
- Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente - Impr. J. Lefraise (Angoulême) - 1845-1890
- Angoulême Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Montbron en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Collèges ». Consulté le 2 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Annuaire des écoles ». Consulté le 2 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Église Saint-Maurice, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Grotte de Fontechevade, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 21 novembre 2009
- Vieux Château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Château de Chabrot, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- ISBN 2-910137-05-8 Châteaux manoirs logis, p 261, la Charente, éditions Patrimoines et médias 1993,
- Château de Ferrières, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- ISBN 2-910137-05-8 Châteaux manoirs logis, p 263, la Charente, éditions Patrimoines et médias 1993,
- Château de Menet, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Châteaux, manoirs et logis : La Charente, éditions Patrimoine et Médias, 1993, 499 p. (ISBN 2-910137-05-8), p. 264
- Site du château de Lavaud
- Géoportail le 8 janvier 2011. Tracé du GR 4 et limites de communes consultés sur
- Anciens sénateurs de la IIIe République sur le site du Sénat, 2009. Consulté le 31 octobre 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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