- Têt (fleuve)
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la Têt
TetCaractéristiques Longueur 120 km Bassin 1 550 km2 Bassin collecteur la Têt Débit moyen 11 m3⋅s-1 (Rodès) Régime nival Cours Se jette dans la Mer Méditerranée Géographie Pays traversés France La Têt (Tet en catalan) est un fleuve côtier français des Pyrénées-Orientales de 120 km de long[1]. La vallée de la Têt est classée pays d'art et d'histoire.
Sommaire
Géographie
La Têt prend sa source au pied du pic Carlit, traverse d'Ouest en Est le département des Pyrénées-Orientales, d'abord le Conflent, puis le Roussillon et se jette dans la mer Méditerranée.
Son cours est barré près de sa source aux Bouillouses (barrage hydro-électrique) et à Vinça (barrage-réservoir).
Principales villes traversées
- Mont-Louis
- Fontpédrouse
- Olette
- Villefranche-de-Conflent
- Ria
- Prades
- Ille-sur-Têt
- Millas
- Le Soler
- Perpignan
- Canet-en-Roussillon (embouchure)
Principaux affluents
- le Riberole
- la Carança
- le Mantet
- la Rotja (Fuilla)
- le Cady (à Villefranche de Conflent, en provenance du Mont Canigou et de Vernet-les-Bains)
- la Castellane (col de Jau)
- la Lentilla (Baillestavy)
- le Boulès
- le Caillan (Nohèdes)
- La Basse (Perpignan)
- il y a aussi d'autres petits ruisseaux, dont la présence dépend de l'intensité des précipitations pluviales ou neigeuses.
Hydrologie
Née dans les Pyrénées, son régime printanier dépend de l'enneigement et de la fonte des neiges. Si son débit est souvent faible, la Têt peut connaître des crues spectaculaires et son débit atteindre un record de 3600 m³/s, comme lors de la grande inondation (aiguat) d'octobre 1940.
Son débit a été observé sur une période de 32 ans (1973-2004), à Rodès, petite localité des Pyrénées-Orientales, située au pied du barrage de Vinça et donc assez éloignée de son embouchure dans la mer[2]. Le bassin versant du fleuve y est de 974 km², c'est-à-dire 63 % de sa totalité (qui vaut 1 550 km²). Les débits suivants ne sont donc pas les débits naturels, car fortement influencés par la mise en service du barrage en 1976[3].
Le débit moyen interannuel ou module du fleuve à Rodès est de 11,0 m³ par seconde.
La Têt présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime à dominante nivale incontestable. On y distingue en effet deux périodes de crue. Les hautes eaux de fin d'automne portent le débit mensuel moyen à 10,2 m³ par seconde, en décembre, et sont suivies d'une légère baisse de débit jusqu'à 8,56 m³ par seconde en février. Suit alors une deuxième montée du régime aboutissant à un second sommet - de loin le plus important - en mai (22,7 m³). Il est dû à la fonte des neiges. Par après, dès le mois de juin, s'amorce une décrue rapide suivie des basses eaux d'été qui mènent le débit moyen à son étiage du mois d'août avec une moyenne mensuelle de 7,49 m³ par seconde, ce qui reste assez élevé, il est vrai. Au total, les oscillations saisonnières paraissent ainsi fort peu importantes, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Débit moyen mensuel de la Têt (en m³/seconde) mesuré à la station hydrologique de Rodès
Données calculées sur 32 ansÀ l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 1,3 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est loin d'être sévère si on le compare à la moyenne des cours d'eau de France. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs. Ne pas perdre de vue que le débit d'étiage est soutenu par le déstockage du barrage de Vinça.
Quant aux crues, elles peuvent être très importantes, quoique écrêtées habituellement par l'édification du barrage. Les QIX 2 ou débit calculé de crue biennale et QIX 5 (débit calculé de crue quinquennale) valent respectivement 140 et 240 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 300 m³ par seconde et le QIX 20 de 360 m³. Quant au QIX 50 ou valeur calculée du débit de crue cinquantennale, il vaut 430 m³. (voir note[4] ). Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans, on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 140 mètres cubes, et que, tous les cinq ans, une crue de 240 mètres cubes doit statistiquement survenir.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits de crue, on peut les comparer à ceux du Loing, affluent important de la Seine, en amont de Paris, dont les crues sont renommées et furent longtemps redoutées, mais rivière quelque peu régularisée actuellement[5]. Le QIX 5 du Loing vaut 150 m³ (contre 240 pour la Têt) et son QIX 20 se monte à 220 m³ (soit bien moins que les 360 de la Têt). Comme on le constate, les crues de la Têt sont nettement supérieures à celles du Loing en amont de Paris, et ce bien que son bassin soit quatre fois moins étendu, et son débit deux fois moins abondant.
Le débit instantané maximal enregistré durant la période d'observation de 32 ans a été de 533 m³ par seconde le 19 mai 1977, tandis que la valeur journalière maximale était de 345 m³ par seconde le même jour. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale calculée (QIX 50), et sans doute très exceptionnelle.
Au total, la Têt est un petit fleuve moyennement abondant, alimenté avant tout par les précipitations, surtout neigeuses, des sommets orientaux des Pyrénées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 323 millimètres annuellement, ce qui est modéré, équivalent à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus. Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint le chiffre de 10,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Annexes
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- SANDRE, « Fiche fleuve la têt (Y04-0400) ». Consulté le 18 octobre 2008.
- Banque Hydro - Station Y0464030 - La Têt à Rodes (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
La première période ou période de remplissage va du 1er avril au 30 juin.
Du 1er juillet au 30 septembre se déroule la deuxième période ou période de déstockage, qui permet de soutenir le débit du fleuve en été, et aussi de fournir de l'eau pour l'irrigation des cultures.
Enfin, du premier octobre au 31 mars, c'est la période d'attente : le barrage est presque vide et est prêt pour l'écrêtement de crues éventuelles.
On distingue trois périodes annuelles au niveau du barrage de Vinça.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin, le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.- Banque Hydro - Station H3621010 - Le Loing à Episy (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
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