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Sonac
L'hôtel de ville.Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Lot Arrondissement Figeac Canton Livernon Code commune 46306 Code postal 46320 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Calmon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée et du Causse Démographie Population 80 hab. (2007) Densité 11 hab./km² Gentilé sonacois, sonacoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 305 m — maxi. 421 m Superficie 7,34 km2 Sonac est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Sonacois, Sonacoises.[1]
Géographie
Accès
Le village de Sonac se trouve entre deux grands axes : la D840 reliant Brive à Rodez par Le Bourg et la D802 reliant l'autoroute A20 à Figeac. Il est traversé par la D25 allant du Bourg à Flaujac[Lequel ?] et la D11 conduisant à Assier au sud-est[2].
L'église de Sonac est éloignée de moins de 400 mètres de l'église de Saint-Simon.
Communes limitrophes
Relief
Les points les plus élevés de la commune de Sonac se trouvent au nord : lieux-dits le Vic (380 m), Mas de Gaffoulet (367 m), les Scapvals (365 m). Le paysage y est composé de verts pâturages bordés de haies. Une borne IGN au nord du lieu-dit le Vic se trouve au sommet d'une colline boisée à l'altitude 424 mètres[2].
Le bourg de Sonac se trouve sur une colline culminant à 379 mètres au niveau de l'église. Le ruisseau coule dans la vallée en contrebas en direction du sud-ouest 38 mètres plus bas. Il se dirige et se perd au environs du lieu-dit les Igues (altitude 333 mètres). La D11 et la voie ferrée séparent les verts terrains du Limargue de ceux plus arides du Causse. Le plateau calcaire, faiblement ondulé et percé de dolines, s'étend au sud-ouest vers le Mousquié à des altitudes variant de 304 mètres à 329 mètres[2].
Géologie
La commune de Sonac s'étend au nord-est sur les terrains les plus anciens du Limargue et au sud-ouest sur les calcaires du Causse[3].
En parcourant la commune du nord-est vers le sud-ouest par la route départementale 25, nous rencontrons les couches géologiques suivantes :
- les terrains perméables les plus anciens du Lias inférieur, composés de calcaires, dolomies et cargneules ;
- à partir du lieu-dit Scapval débute une étroite bande semi-perméable où affleurent les marnes, argilites (mélange d'argile et de quartz) et calcaires du Lias moyen et supérieur ;
- une bande de calcaires gréseux du Domérien supérieur (perméables)incluant le Mas de Planque ;
- les terrains imperméables de marnes noires et "schistes cartons" du Toarcien sur lesquels se situe l'église de Sonac au point haut côté 379 mètres. Dans cette zone se situe la limite de bassin versant Dordogne - Lot ;
- dans la partie sud-ouest incluant les lieux-dits les Igues et le Mousquié, les terrains calcaires karstifiés du jurassique moyen et supérieur du Causse de Gramat.
hydrogéologie et spéléologie
Les eaux qui traversent la commune de Sonac prennent leur source au nord au contact des terrains perméables et imperméables.
Le ruisseau de Sonac prend sa source dans la petite vallée qui prend naissance au sud du lieu-dit les Scapvals. L'exploitant agricole y a établi récemment un plan d'eau d'irrigation. Un autre petit bassin de retenue a été établi en contrebas du bourg. En période de crue, après un kilomètre de cours aérien, le ruisseau atteint et dépasse le lavoir du lieu-dit les Igues puis est capté par le Causse.
Une station de pompage d'eau potable a été implantée au niveau du lieu-dit le Vic, en bordure de la D25.
Jean Taisne a répertorié quatre cavités sur le Causse : la grotte Delfour, l'igue de la Garenne, la grotte du Mousquié et la grotte du bois du Mousquié[4].
Paléontologie
En 1970, un gisement paléontologique du quaternaire fut découvert dans la grotte Delfour et étudié par le paléontologue Michel Philippe. La faune se composait : d'ours de Deninger, d'Homotherium, d'Elephantidae, d'Equus sussenbornensis, de Dama clactoniana et de Bovidae.
La datation par le carbone 14 ne fut pas possible, mais la faune en présence se rapprochait de celle des couches 13 et 14 de la grotte de Nauterie à La Romieu, datée du début du pléistocène moyen[5].
Toponymie
Selon J.-B. Champeval de Vyers, dans son livre Figeac et ses Institutions religieuses, le nom Sonac proviendrait de Soltenacum du nom de son fondateur romain : Soltenacus. Dans un acte daté du 23 août 838, Pépin Ier d'Aquitaine fait état des églises Saint-Étienne et Saint-Sigismond de Sonac appelé Solotenaco ou Soltenaco. Dans la bulle d'Eugène III de 1146, qui unit l'église du village à celle de Figeac, Sonac est nommée Solnaco. Par contraction, ce toponyme donna Sonac[6].
Histoire
Préhistoire
Contrairement à sa voisine Saint-Simon, qui possède deux grottes occupées par les hommes préhistoriques et des dolmens, la commune de Sonac ne possède que peu de vestiges de son lointain passé. Près du chemin, dans les environs du lieu-dit Le Mousquié, à environ deux kilomètres au sud-ouest de Sonac, il fut trouvé un couteau ou racloir en pierre polie[6].
Époque gauloise et romaine
Vers -1000, les Celtes ou Gaulois s'imposent sur le territoire de Sonac. Ensuite, après le siège d'Uxellodunum en -51, la région fut occupée par les romains qui construisirent des routes et des villae[6].
Au nord du territoire actuel de la commune, passait la voie romaine reliant Périgueux à Rodez en passant par Gramat, Théminettes et le Mas de la Planque (selon Armand Viré). Au Sud, une autre voie de moindre importance suivait l'actuelle D11 vers Assier. Des fragments de tuiles gallo-romaines à rebord d'origine (tegulae) et creuses (imbreces) furent découvertes dans le champ de M. Bayard à deux cents mètres au sud ouest de l'emplacement du château (selon M. René Mennevée). Non loin de là, en septembre 1988, furent trouvées deux meules de moulin à grains[6] :
- une meule supérieure (catillus) de moulin gaulois de 40 cm de diamètre ;
- une meule dormante (meta) de 60 cm de diamètre, en grès siliceux très dur, finement polie, de facture gallo-romaine soignée.
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Meule de moulin gallo-romain (coupe).
Période troublée
Après trois siècles de paix romaine, la région subit les invasions barbares : les Vandales et Wisigoths au Ve siècle. Ensuite les Francs avec pour roi Clovis battirent les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507 et occupèrent le Quercy.
Les troupes d'Abd al-Rahman pillèrent la région lors de leur déplacement vers le nord, puis à leur retour après leur défaite à la bataille de Poitiers en 732. Vers 760, le pays dut encore subir les guerres entre le duc d'Aquitaine Waïfre et le roi des Francs Pépin le Bref.
Les seigneurs de Sonac
Les premiers seigneurs de Sonac furent peut-être les Barasc de Béduer ou de Thémines qui firent construire le petit château aux alentours du XIIe siècle. Une description de 1741 faisait état d'une tour carrée de 7 à 8 mètres de côté entourée d'un large fossé. À la fin du XIIIe siècle, les terres de Sonac appartenaient à un Barasc de Thémines qui en tenait possession de la veuve de Raoul de Sonac chevalier en 1297. Un testament de 1339 mentionne le chevalier Rodolphe de Sonac[6].
Les seigneurs de Corn[7] :
- Sanchon Ier de Corn, chevalier, seigneur de Corn et d'Anglars, né vers 1200 descendait des Barasc de Béduer. Par son mariage avec Bertrande d'Anglars, il devint seigneur d'Anglars, de Corn et de Sonac. Il rendit hommage à Bertrand II de Cardaillac[8] pour ses biens d'Anglars, qu'il suivit lors de septième croisade de 1248. Son blason : d'azur à deux cors de chasse d'or, liés, enguichés et virolés de gueules, au chef bandé d'argent et de gueules de six pièces[9], Sanchon Ier mourut en 1260, fut le père deux fils : Pierre, Guillaume et une fille : Esclarmonde.
- Pierre de Corn alias de Béduer, damoiseau puis chevalier, co-seigneur de Corn et d'Anglars, fils ainé du précédent, héritier de sa mère en 1262, fit hommage à Bertrand II de Cardaillac en 1287 pour ses biens d'Anglars, eut 3 fils : Sanchon II, Bertrand et Cidon, mort vers 1289.
- Sanchon II de Corn, damoiseau puis chevalier, co-seigneur de Corn et d'Anglars, reçut des reconnaissances féodales dès le 5 mars 1289, mourut avant février 1335.
- Sanchon III de Corn, fils ainé du précédent, damoiseau puis chevalier, co-seigneur de Corn et d'Anglars, épousa vers 1320 Douce de Béduer morte en 1339, fit hommage le 3 février 1335 à Hugues de Cardaillac. En 1339, il combattit les Anglais en Gascogne dans l'armée de Philippe de Valois. Il se remaria en 1342 à Sybille de Saint-Géry, eut 2 garçons : Sanchon IV, Pierre et deux filles : Sybille ou Sébélie et Marguerite religieuse à l'Hôpital-Beaulieu en 1386. Sanchon mourut en 1348.
- Sanchon IV de Corn, fils ainé du précédent, damoiseau, seigneur du château de Corn et d'Anglars et de Sonnac. Il épousa en 1367 Marguerite de Cadrieu et par ce mariage devint seigneur principal de Sonac. Il lui est rendu hommage le 18 novembre 1335. Il combattit les Anglais et mourut vers 1390 laissant son fils ainé Sanchon V mineur et une fille : Elisabeth.
- Sanchon V, damoiseau, seigneur de Corn et Sonac, co-seigneur d'Anglars. Il rendit hommage à Géraud de Bérail le seigneur de Livernon, pour ses droits sur Anglars. Le 19 octobre 1406, il vendit des droits sur Corn dont ceux sur le château au profit des neveux de Douce de Béduer : Raymond et Guillaume de Béduer. par transaction du 8 octobre 1406. Il épousa Saure de Narbone, fille du seigneur de Sénaillac dont il eut deux garçons : Guisbert seigneur de Corn d'Ampare et Déodat (Dieudonné) branche de Corn et Sonac et une fille : Gaillarde. Il ne vivait plus au 23 novembre 1416.
- Déodat de Corn, co-seigneur de Corn et de Sonnac, seigneur d'Anglars. Le 13 octobre 1455, Déodat conclut un accord avec Guisbert de Corn à propos de biens situés à Sonac, acte du 24 février 1466. Il participa à la fin de la guerre contre les Anglais. Il fit son testament le 2 juin 1479. Il avait épousé Anne de Garnier dont il eut 8 fils et 4 filles.
- Sanchon VI, fils ainé du précédent, écuyer, co-seigneur de Corn et de Sonnac. Il épousa par acte du 17 septembre 1487 Antonie de la Roque Toirac qui lui apporta une autre partie de Sonac. Il fit son testament le 22 octobre 1502.
- Sanchon VII, seigneur de Corn et de Sonnac, avait épousé Rose de Melet en 1502 et mourut en 1520.
- Jean de Corn, troisième fils du précédent, seigneur de Corn et de Sonnac. Il combattit avec Henry II contre les Anglais et l'Espagnol lors des batailles de Saint-Quentin et de Calais en 1557. Il se convertit au protestantisme et participa aux Guerres de religion.
- Louis de Corn, mentionné dans un acte du 10 mars 1583 en copie dans le livre de Jean Labanhie[6]
- Théodose de Corn, seigneur de Corn et de Sonnac, épousa Françoise de Lentillac en 1591 au château de Corn.
Des seigneurs de Corn au seigneurs de Lostanges[6] :
- Leur fille , Catherine de Corn, dame de Sonac, Corn, Goudou et d'autres places, se maria en 1606 avec Louis Ricard de Gourdon de Genouillac. Ils eurent un fils et une fille : Louis de Vaillac, seigneur de Sonac et d'autres places qui décéda le 6 août 1636. Sa sœur Françoise de Genouillac-Vaillac se maria au château de Sonac, en 1636, avec Jean-Louis de Lostanges. Après la mort de Catherine de Corn le 13 avril 1639, les seigneurs n'habitèrent plus le château. Le 11 février 1661 Françoise de Genouillac-Vaillac, comtesse de Béduer.
- Jean-Margarit de Lostanges, quatrième fils de Jean-Louis de Lostanges, baron de Felzins, seigneur du Cuzac, devint seigneur de Sonac en 1671 par son mariage avec Marguerite de Corn-Ampare, dame héritière de Sonac. Il mourut en 1691.
- Jean-Francois de Lostanges son fils hérita et se maria en 1711 avec noble dame de La Roche.
- Louis de Lostange, petit-fils de Jean-Louis, lui succéda et mourut sans héritier, son frère Jean-Louis hérita.
- Jean-François-Joseph de Lostanges-Cuzac, arrière-petit-fils de Jean-Margarit fut l'héritier choisi et se maria en 1769. Par la suite, le château fut vendu au sieur Lacarrière-de-Labro qui ne l'habita pas.
Guerre de Cent Ans
Le 18 mai 1152, lors de son second mariage, Aliénor d'Aquitaine apporta en dot à Henry de Plantagenet le duché d'Aquitaine. Devenu roi d'Angleterre en 1154, Henry envahit le Quercy. Cette première guerre de Cent Ans se termina avec le traité de Paris (1259). Une partie du Quercy passa sous l'autorité des anglais, mais les limites furent mal précisées. En 1286, l'arrangement entre Philippe le Bel et Édouard Ier d'Angleterre précisa que Sonac dépendait du roi de France alors que sa voisine Assier fut coupée en deux par la ligne de démarcation[6].
En 1356 , puis 1366, les Anglais traversèrent Sonac pour aller s'établir dans la région de Cardaillac et Fons. De là, ils dévastèrent Issepts et Sonac. En 1369, après la rupture du traité de Brétigny, les compagnies anglaises pillèrent à nouveau Sonac. Sanchon IV, seigneur de Sonac, les combattit au sein de la ligue d'Armand de Barasc, seigneur de Béduer. Après la prise de Figeac le 14 octobre 1371 par les anglais menés par Bertucat d'Albret et Bernardon de la Salle[10], ces derniers enlevèrent Corn et Sonac en 1377, puis repartirent en 1379 contre le versement d'une indemnité grâce à une série de traités négociés par le comte Jean III d'Armagnac[6].
Les anglais revinrent à la mort de Bertrand du Guesclin en 1380. De 1382 à 1385, ils occupèrent Assier, le Bourg, Rudelle et Anglars. Le capitaine Bertrand de Basserat (nommé aussi Bertro de Besanat) tenait garnison dans la tour de Marot au lieu-dit la Garenie d'Assier. Depuis ce lieu, il pillait les récoltes et rançonnait les habitants de la région dont ceux de Sonac toute proche. Le 18 mai 1387, après négociation avec le le comte Jean III d'Armagnac, les chefs de bandes le suivirent en Italie, mais Bertrand de Basserat continua de ruiner la région jusqu'en 1395, date de son départ pour l'Espagne. Ce n'est qu'en 1441 que le Quercy fut débarrassé des Anglais. La population avait alors fortement diminué suite aux dévastations, aux exodes et à la peste de 1348. Pour repeupler le territoire, les seigneurs de Sonac consentirent à des acensements perpétuels aux colons venus d'Auvergne et de Rodez[6].
Les guerres de religion
À partir de 1550, de nombreux seigneurs du Quercy comme Jean de Corn, seigneur de Sonac, se convertirent au protestantisme. Le lieu de rassemblement des protestants se situait dans la place voisine d'Assier, fief de Jeanne de Ginouillac. Les habitants de la région eurent à souffrir des rivalités entre les seigneurs protestants et catholiques qui se traduisaient par des demandes de rançon, des pillages, des incendies et des assassinats. Ces actions étaient menées par les capitaines des deux partis[6] :
- pour les catholiques, Jean de Lascazes le seigneur de Roquefort-sur-Célé et Hébrard le seigneur de Saint-Sulpice;
- pour les protestants, Geoffroi Aldebert de Cardaillac-Saint-Circq dit capitaine Marchastel.
En 1562, Marchastel et Bessonies passérent par Sonac après le pillage de Rocamadour et de la région du Ségala. En 1573, Jean de Lascazes organisa une expédition nocturne à la tête de 200 hommes contre Jean de Corn seigneur de Sonac. Ce dernier réussit à s'échapper avec les siens par un souterrain de son château de Sonac. Il alla se réfugier dans le fort d'Anglars dont il était aussi le seigneur. Les combats cessèrent à la signature de l'Édit de Nantes en 1598. Les combats reprirent ensuite à la révocation des clauses militaires. Sonac fut à nouveau dévastée et toute la région était en friche et les soldats du roi n'y trouvait plus de ravitaillement[6].
En 1988, M. Pinquié découvrit, à 50 mètres de l'emplacement du château, un boulet de canon de cette époque, de forme sphérique en basalte mesurant 61 mm de diamètre et pesant 329 grammes[6].
Période révolutionnaire
Pendant la Révolution, un cahier de doléances fut ouvert pour Sonac le 1788. Les habitants y réclamaient la suppression des droits féodaux. La loi du 4 mars 1790 rattacha Sonac au canton de Livernon. Des troubles graves survinrent dans les communes[11]. En février 1791 , le château fut sauvé de l'incendie, mais il fut une nouvelle fois en flammes en 1792. Le partage des biens communaux fut effectué le 15 mai 1792 et les ruines du château furent réparties et il fut démoli. Ses pierres furent utilisées pour bâtir deux maisons et une grange.
À partir de 1795, un climat d'insécurité régnait sur la région. Des malfaiteurs pénétraient dans les maisons, et rançonnaient leurs occupants, les jeunes gens s'affrontaient avec ceux de Saint-Simon en utilisant des armes à feu principalement lors des fêtes votives, les municipalités se lancèrent des procès à propos des chemins vicinaux[6].
Le Premier Empire
Sous le Premier Empire, Sonac dut fournir des hommes (dont certains ne revinrent pas) et de l'avoine pour nourrir les chevaux des troupes impériales. Les familles de quatre insoumis durent héberger des soldats en représailles.
Le 22 mars 1814, le maire Raymond Thinières fit un discours lors de la chute de Napoléon, le public cria Vive le Roi ! et le drapeau blanc fut installé sur le clocher. Le 24 avril 1814, une garde nationale de 24 hommes fut constituée à Sonac[6].
Passé récent
Le 9 août 1830 après la chute de Charles X et à l'avènement de Louis-Philippe Ier, « roi des Français », le drapeau tricolore flotta de nouveau sur l'église.
Guerres
Plusieurs jeunes gens de Sonac furent enrôlés pour la guerre de 1870. Pierre Pleimpon y laissa la vie à l'âge de 28 ans. Lors de la première Guerre mondiale, neuf hommes de Sonac perdirent la vie de 1914 à 1918. Leurs noms sont gravés sur une plaque de marbre à l'intérieur de l'église. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ernest Pechmalbec mourut au combat et trois familles venant du nord de la France se réfugièrent à Sonac de 1940 à 1945. Le 8 juin 1944, un maquisard poursuivi par les allemands traversa le village. Les soldats allemands de la 2e division SS Das Reich, à sa recherche, fouillèrent les maisons du village[6].
École
Le 7 juillet 1817, les maires de Sonac, Assier, et Saint-Simon évoquent, mais sans suite, la possibilité de créer une école à Assier et de la financer au prorata de leur nombre d'habitants. Les 6 mai 1830 et 25 avril 1833, le conseil municipal refuse le création d'un poste d'instituteur au vu du faible nombre d'enfants et de l'impossibilité de lui trouver un logement.
Suite à la loi Guizot, le conseil municipal décide le 17 novembre 1833 d'ouvrir une école primaire. La première institutrice est Hélène Latapie. Les frais de scolarité s'élèvent à 75 centimes par mois pour ceux qui apprennent la lecture et l'écriture et 1 franc pour ceux qui optent en plus pour l'arithmétique. Six enfants pauvres y étaient reçus gratuitement. Après 1842, l'école est installée dans le bâtiment servant actuellement de mairie. Vers 1890, l'école devint mixte.
En 1842, l'effectif s'élevait à 20 élèves, puis baissa entre 6 et 12 jusqu'en 1939. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les enfants des réfugiés grossirent les effectifs. En 1965, l'école ferma et les 6 derniers élèves furent regroupés à Saint-Simon[6].
Électricité
Le 2 mars 1930, sous l'impulsion de son maire Charles Besombes, la commune de Sonac adhéra au syndicat d'électrification rurale de Figeac. L'électricité arriva au bourg en 1931 et 1932. L'éclairage public fut installé en 1933. Les hameaux furent alimentés en 1940 et 1941[6].
Eau potable
Jusqu'au XXe siècle, les habitants s'approvisionnaient en eau potable à la source de la Font grand, à la fontaine de Rhodes et grâce à de nombreux puits publics et privés et grâce à des citernes recueillant l'eau des toitures. L'adduction d'eau potable fut réalisée de 1962 à 1964[6].
Activités de la population
La population de Sonac a toujours été composée principalement de cultivateurs éleveurs de brebis. On comptait jusqu'au siècle dernier : un notaire, un géomètre, un tisserand, un cabaretier, un menuisier-charron, un charpentier, un maçon et un entrepreneur en battage[6].
Administration
Liste des maires ou en faisant fonction successifs[6] Période Identité Étiquette Qualité 1989 2014 Jean-Pierre Calmon Maire 1977 1989 André Costes Maire Suite de la listePériode Identité Étiquette Qualité 1945 1977 Fernand Delfour Maire 17 septembre 1944 1945 Fernand Delfour Président du Comité de libération 17 octobre 1943 17 septembre 1944 Fernand Delfour Nommé par le Préfet de Vichy 1 janvier 1943 17 octobre 1943 Charles Besombes Président de la délégation spéciale par intérim 1892 décembre 1942 Charles Besombes Maire, entrepreneur en battage 1884 1892 Jean Lacabane Maire 1876 1884 Jean Fayt Maire 1871 1876 Jean Pechmalbec Maire 1870 1871 Delbos maire par intérim 1865 1870 Jean Fayt Maire 1855 1865 Pierre Pechmalbec Maire 1845 1855 Faustin Delsériès Maire, juge de paix 1837 1845 Jean Murat Maire 1831 1837 Faustin Delsériès Maire, juge de paix, fils du précédent 1828 1831 Jean-Antoine Delsériès Maire, notaire 2 juin 1802 4 mai 1828 Raymond Thinière Maire 1800 1802 Raymond Thinière Adjoint 1798 1800 Jean Turenne Agent municipal 1796 1798 Jean Despeyroux Adjoint 1792 1796 Jean Sasmayou Officier public Population et société
Démographie
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)Infrastructure
Sonac ne possède plus d'écoles. Les plus jeunes enfants sont dirigés vers les établissements scolaires maternelles et primaires d'Assier. Les collégiens sont dirigés vers le collège de Lacapelle-Marival.
Internet haut débit est accessible dans la commune depuis 2009. Sonac possède une salle des fêtes et un comité d’animation et de loisirs.
Deux circuits de randonnée, démarrant à la mairie, permettent de parcourir les sentiers et découvrir les curiosités de Sonac :
- un de 3 kilomètres, une heure de marche fait découvrir le Limargue au nord-est ;
- un de 10 kilomètres, quatre heures fait découvrir le causse au sud.
Santé
Les hôpitaux les plus proches de Sonac sont situés à Figeac (23 km, 25 minutes par la D653 et D840) et à Cahors (60 km, 1 heure par la D653).
Économie
L'agriculture constitue la principale activité économique de Sonac. Quelques gites ruraux accueillent les touristes. Sonac n'héberge plus de commerçants ou d'artisans[13].
Lieux et monuments
L'église Saint-Étienne
L'église Saint-Étienne de Sonac est mentionnée dès 1146 comme dépendance du chapitre de Figeac. Le 3 août 1298, l'évêque de Cahors Sicard de Montaigu la donna à l'Hôpital Beaulieu d'Issendolus.
C'est une construction de style roman avec une voûte de plein cintre reposant sur des murs latéraux renforcés par des contreforts. Une ligne horizontale de pierres brisées est visible sur la façade. Ces pierres se terminaient probablement par des têtes de saints et avait été brisée par les protestants au XVIe siècle. Le clocher qui menaçait de s'effondrer fut reconstruit sur décision du conseil municipal le 5 mai 1822. Les lauzes de la toiture furent remplacées par des ardoises d'Angers plus légères en 1936. L'église était autrefois entourée d'un vaste cimetière sur lequel ont été construites les maisons actuelles du bourg. Il reste de vieilles tombes dans l'enceinte[6].
Personnalités liées à la commune
- Certains, comme Jean Labanhie, affirme que Guillaume de Saunhac, grand maître de l'ordre du Temple de 1247 à 1250, serait né à Sonac vers 1210[6]. Mais les dates ne concordent pas : Guillaume de Saunhac fut recteur de la commanderie d'Auzon vers 1223 après avoir été précepteur de la commanderie de Sainte-Eulalie-de-Cernon. Certaines études montrent aussi que son nom aurait été mal retranscrit dans le livre de Jehans de Joinville[14] ;
- Niate : bandit de grands chemins pour les uns, voleur au grand cœur pour les autres[15].
Notes et références
- http://www.habitants.fr/
- IGN 2237 Ouest - Lacapelle-Marival - 1/25000 Carte
- IGN - Dressée par J.C. Soulé, J. Astruc et R. Vernet - Editions BRGM Hydrogéologie du département du Lot et des Causses du Quercy - Carte au 1/100000e avec fond topographique de l'
- Jean Taisne, Contribution à un inventaire spéléologique du Département du Lot, Labastide-Murat, Comité Départemental de Spéléologie du Lot (CDS46), mars 2006, 363 p. (ISBN 2-9509260-1-0)
- CDS46, Philippe et Al., « Les cavités du Lot et la paléontologie du quaternaire : Les gisements du causse de Gramat », dans Bulletin du Comité Départemental de Spéléologie du Lot (CDS46), no 7, 1985, p. 9 (ISBN 2-9509260-2-9)
- Jean Labanhie, Sonac en Quercy : Monographie historique, Bayac, Éditions du Roc de Bourzac, 1990, 94 p. (ISBN 2-87624-025-4)
- Jean-Baptiste-Pierre de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, vol. 9, Paris, 1828 [lire en ligne (page consultée le 31 mars 2010)], « DE CORN - Seigneurs de Corn, d'Anglars, de Sonnac, etc... », p. 1-16
- Famille de Cardaillac. Erreur sur Bertrand II : mort entre 1236 et 1250 sur page
- Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. 6, Paris, Imprimerie royale, 1839-1848, 528 p. [lire en ligne (page consultée le 31 mars 2010)], partie II, p. 316
- Paul Durieu, Les Gascons en Italie : Études historique, Auch, 1885, 281 p. [lire en ligne (page consultée le 27 mars 2010)], p. 110
- Francois-Alphonse Aulard, La Révolution Française et le Régime Féodal, Paris, 1919, 286 p. [lire en ligne (page consultée le 5 avril 2010)], p. 138
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 15 mars 2010
- Insee, « Sonac - Évolution et structure de la population » sur http://www.statistiques-locales.insee.fr, 2009. Consulté le 5 mai 2010 [PDF]
- Introduction aux études sur Guillaume de Sonnac » sur http://www.guillaumedesonnac.com. Consulté le 1er mai 2010 Association Guillaume de Sonnac, «
- Sonac. Le village a rencontré son passé » sur http://www.ladepeche.fr, 2010. Consulté le 3 mai 2010 La Dépêche du Midi, «
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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