- Assier
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Assier Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Lot Arrondissement Figeac Canton Livernon Code commune 46009 Code postal 46320 Maire
Mandat en coursJean Lafon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée et du Causse Démographie Population 698 hab. (2008) Densité 42 hab./km² Gentilé Assiérois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 294 m — maxi. 420 m Superficie 16,49 km2 Assier est une commune française, située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées. La commune se trouve à la limite du causse et du Limargue.
Galiot de Genouillac, un de ses seigneurs, s'est illustré auprès des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier. Son château et l'église du village témoignent de ce passé glorieux.
Toponymie
Le nom Assier pourrait être en relation avec un nom de cours d'eau selon Ernest Nègre. Selon d'autres, Assier aurait une origine germanique liée à une personne : Anshari. Ce nom se décomposerait en ans : divinité païenne et hari : armée[1].
Géographie
Accès
Le village d'Assier est situé au nord-est du département du Lot, à l'intersection des routes D653 (axe Cahors - Sousceyrac) et de la D11 (route de Saint-Simon à Reyrevignes).
Sur la D653 : Assier se trouve à cinq kilomètres au nord-est de Livernon et à trois kilomètres et demi au sud-ouest de la D840 reliant Brive à Rodez. Sur la D11, Assier se trouve à trois kilomètres et demi au nord ouest de Reyrevignes et à trois kilomètres au sud-est de Saint-Simon.
Toutes les routes convergent vers un grand carrefour. Au centre de celui-ci se trouvent l'église Saint-Pierre, ainsi que de grandes places utilisées pour les foires et marchés. Les habitations se répartissent le long des sept voies. Le château est situé à deux cents mètres plus à l'est, au-dessus des pertes du ruisseau.
La voie ferrée Brive - Rodez passe au sud-ouest, à trois cents mètres de l'église. La gare d'Assier marque un arrêt entre les stations voisines de Gramat au nord-ouest et Figeac au sud-est.
Communes limitrophes
Relief
Au nord-est, se trouvent les parties les plus élevées de la commune (environ 400 mètres d'altitude). Les paysages du Limargue offrent des pâturages à bovins. Un petit ruisseau coule, avec une faible pente, parallèlement à la D653, dans une large vallée inondée par fortes pluies. Après deux étangs et un ancien moulin, ses eaux se perdent près du centre du village (altitude 350 mètres) au contact du causse de Gramat.
Au sud, les terrains caillouteux forment un plateau calcaire, faiblement ondulé (320 - 330 mètres d'altitude), percé par quelques dolines d'une dizaine de mètres de profondeur. Ce causse est couvert d'herbes rases (pelouses sèches) et nourrit les troupeaux de moutons à lunettes. Plus loin, des forêts de chênes pubescents et tordus servent aussi de bois de chauffage[2].
Géologie
Assier a été implantée au bout d'une avancée de terrains du Lias appelés Limargue, à la limite des calcaires du Causse[3].
Au sud-est, le Causse de Gramat est formé de calcaires karstifiés du jurassique moyen et supérieur.
Les terrains plus anciens du Lias font apparaître en remontant le ruisseau d'Assier vers le nord-ouest :
- au niveau des étangs des marnes noires et "schistes cartons" du Toarcien (imperméables) ;
- puis des calcaires gréseux du Domérien supérieur (perméables) dans lesquels se trouvent les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc au nord du lieu-dit Vialans ;
- à partir du lieu-dit Le Parc (commune du Bourg), une fine bande, large de moins de 50 mètres, de marnes, argilites (mélange d'argile et de quartz) et calcaires du Lias moyen et supérieur (semi-perméables).
Le fond de vallée est constitué d'alluvions modernes apportés par le ruisseau.
Hydrogéologie
Le territoire de la commune d'Assier se trouve en bordure du causse de Gramat. Les eaux venant du Limargue au nord-est rencontrent des terrains marneux imperméables du Lias qui descendent sous les calcaires perméables du Jurassique moyen et supérieur. La limite de bassin versant se trouvant plus au nord d'Assier, l'eau est orientée au sud, vers le Célé[3], c'est le système dit "Gramat-Sud" qui draine 330 kilomètres carrés[4].
Au nord-ouest, au nord du lieu-dit Vialans, on trouve les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc, dans les calcaires gréseux du Domérien supérieur.
Les petits ruisseaux ou biales s'enfoncent dans les calcaires au niveau de pertes. Du nord-ouest au sud-est, on trouve[5],[6],[7] :
- Le ruisseau de l'Homme qui prend sa source près de la chapelle Saint-Médard (commune d'Issepts). Il se dirige vers les deux pertes d'Assier : la perte principale pérenne se trouve au pied est du mur de clôture du château, dans les ruines d'un ancien moulin qu fonctionnait encore au début du XXe siècle, à 75 mètres au Sud de la mare formée par le ruisseau d'Assier à son entrée dans le bourg. La deuxième perte se trouve à 20 mètres à l'est de la mare. Ces eaux proviennent du ruisseau qui passe près des étangs situés le long de la route D653 vers Lacapelle-Marival. les résurgences se situent à Saint-Sulpice dans la vallée du Célé, à 13,5 kilomètres, temps de passage du colorant : 12 jours[8].
- La perte de l'Abois : cette perte temporaire est constituée d'un porche de trois mètres de haut situé dans une petite vallée que franchit la D11 qui va d'Assier à Reyrevignes.
- La perte du Cayré et la grotte du Pech d'Amont : ces cavités constituent la tête du système hydrogéologique qui draine les eaux en direction de la résurgence de la Diège d'Espagnac-Sainte-Eulalie, située à neuf kilomètres. Le temps de passage est de 40 heures[9].
Autrefois, d'autres cavités situées à une altitude plus élevées auraient constitué d'anciennes pertes ou auraient été reliées aux systèmes hydrologiques existants : la grotte du cirque, la grotte de Fennet[10].
Spéléologie
En plus des pertes au contact causse - limargue, de nombreuses grottes et igues s'ouvrent sur les terrains calcaires, les plus connues sont[5] :
- la grotte du Cirque, cette cavité est ornée de magnifiques concrétions. C'est un site classé depuis le 29 avril 1997 et les modalités de surveillance et de visite sont définies depuis le 27 janvier 2009[11] ;
- la grotte du Fennet, cette cavité était mentionnée en 1894 par Édouard-Alfred Martel[12]. Elle s'ouvre à flanc de doline par un passage bas et un couloir conduisant au bout de 60 mètres à un puits de 15 mètres et une grande salle de 45 mètres de longueur, 20 de largeur et 30 de hauteur. Un passage étroit et un puits mènent au point bas à environ -45 mètres.
Histoire
Préhistoire
Le territoire Assier a attiré les hommes depuis les temps les plus reculés. Trois dolmens et des tumuli sont visibles sur les terrains calcaires du causse, à l'est du bourg[2].
Les dolmens autour d'Assier ont été extraits de strates épaisses de calcaire[13]. Ils se trouvent sur le causse de Gramat[2] et ont été vidés de leur contenu par le passé.
- Dolmen du Bois des Bœufs : il est recouvert d'une table de 3,7 mètres de long, 2,6 de large et 0,3 d'épaisseur, soit une masse approximative d'environ 8 tonnes[14]. Cette dalle de couverture repose sur deux orthostats de longueur environ 3 m. et 0,6 m. de haut. Classé monument historique depuis 1889[15] ;
- A 200 mètres du précédent, le dolmen de Garivals : table de 2,3 mètres de long, 2 de large et 0,3 d'épaisseur, reposant sur deux orthostats de longueur inégale : 2,9 et 2,3 mètres. Ce dolmen a été inclus dans un mur en pierre sèche ;
- Dolmen de la Table de Roux : table de 3,3 mètres de long, 2,5 de large et 0,3 d'épaisseur, posée sur deux orthostats de longueur 4 mètres.
Moyen Âge
Le bourg castral
Au Moyen Âge, Assier avait l'aspect d'un camp fortifié, d'un bourg entouré de mur de défense. Du premier château féodal, il ne reste que la Tour du Sal. Hors des remparts, s'étendait des faubourgs nommés barry : barry de Mons, barry des sal, barry de las botas, barry des leygue et barry del torria. Le bourg d'Assier avait pour seigneur l'abbé de Figeac et était rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cependant certains hameau dont le mas de Vialan dépendait de l'Hôpital d'Issendolus[7].
Dès le XIIIe siècle, la communauté d'Assier avait le droit d'élire des consuls. Tous les ans, le premier dimanche de septembre, tous les chefs de famille payant impôt élisaient un ou plusieurs consuls[7].
La guerre de Cent Ans
À partir de 1355, toute la région du Quercy devint un théâtre de luttes pendant la guerre de Cent Ans. Le Prince Noir et ses troupes anglaises envahirent le sud-ouest et le Quercy. Après la défaite française de la bataille de Poitiers, le traité de Brétigny donna à l'Angleterre la Guyenne et la Gascogne. La région fut instable car tous les seigneurs ne se rallièrent pas au roi d'Angleterre.
Des bandes armées agissaient avec les anglais ou pour leur propre compte. Elles pillaient, rançonnaient et massacraient les populations. Une de ces bandes, aux ordres de Bassorat, avait pour repaire la tour de Marot ou tour de Maroc au lieu-dit la Garénie. Bassora ravagea la contrée jusqu'en 1395, date de son départ pour l'Espagne. Les anglais quittèrent la région vers 1450[7].
Assier et ses environs étaient ruinés, il fallut repeupler la contrée en faisant venir des familles d'Auvergne, du Rouergue et d'ailleurs, en leur offrant des conditions favorables. Pendant cette période plus calme, de 1450 à 1547, furent bâtis l'église et le château. De nombreux ouvriers et artisans arrivèrent et l'agriculture se développa[7].
Les seigneurs d'Assier
Dès le XIIe siècle, les premiers seigneurs mentionnés sont dénommés les Rigaud d'Assier. Un des membres de cette famille, fut curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse et vivait à la cour du pape Jean XXII. Certains de ses hôtes de sa maison d'Avignon furent impliqués dans le complot de 1317 contre le pape[16]. Il fut évêque de Winchester de 1319 à 1323.
Raymond du Bosc, seigneur de la Garénie, devint co-seigneur d'Assier en épousant une Rigaud : Marguerite d'Assier. Un de ses descendants, Augé du Bosc se maria en 1439 avec Jeanne de Rassiols, Dame de Vaillac. Leur fille Catherine d'Assier se maria avec Jean Ricard de Ginouillac en 1464. De leur union naquit en 1465, au château d'Assier, Jacques Ricard de Genouillac dit Galiot de Genouillac qui connut une brillante carrière militaire et diplomatique. Après sa mort en 1546, sont corps fut rapatrié et enterré dans une chapelle de l'église d'Assier en 1549. Après le décès de son fils François en 1544 lors de la bataille de Cérisoles, sa fille Jeanne resta sa seule héritière. Elle se maria en 1523 avec Charles de Crussols d'Uzès, 9e Vicomte d'Uzès. Veuve en 1543, elle se remaria au prince palatin Philippe de Saim dit Rhingrave et se convertit à la religion protestante. Son fils, Jean de Beaudiné, invité au mariage du futur Henry IV fut tué en 1572 lors du massacre de la Saint-Barthélemy. Vingt ans de trouble secouèrent la région. Après l'édit de Nantes, les places de Figeac, Cardaillac et Assier furent gouvernées par les protestants pendant 50 ans[7].
Jacques de Crussol, héritier de Jeanne Ricard de Ginouillac, se convertit au catholicisme. Il fut nommé duc et pair de France. En 1768, le 9e duc d'Uzès, François Emmanuel de Crussol, vendit le château pour le faire démolir. Le château et les terres sortirent de la famille fondatrice. Les nouveaux co-seigneurs d'Assier furent, jusqu'à la révolution, messieurs Pouzalgue, Séguy et Montaï[7].
Époque contemporaine et passé récent
La révolution à Assier
Le 14 septembre 1788, Jean-Pierre Séguy, notaire, acheta les terrains de la Devèze d'Assier et devint ainsi un des co-seigneurs d'Assier. La révolution se passa sans trouble majeur : les principales doléances concernaient la redistribution des terres. Jean-Pierre Séguy redistribua les terres qu'il avait achetée à tous les habitants d'Assier présents et à venir (femmes enceintes) qui reçurent chacun 34 ares. Il fut maire de la commune de 1801 à 1827[7].
Les premières écoles
Suite à la loi Guizot, les communes doivent avoir une école publique. Le 21 décembre 1834, le conseil municipal nomme Jean-Pierre Bruel pour assurer les fonctions d'instituteur. Ce dernier perçoit deux cents francs à l'année, en plus des sommes versées par les familles les plus aisées pour la scolarité de leurs enfants : 1 franc pour apprendre à lire, 1 franc et 50 centimes pour la lecture et l'écriture, 2 francs pour le calcul. Douze élèves pauvres sont reçus gratuitement. Le 15 août 1852, Il est l'objet d'une réclamation du conseil municipal qui l'accuse : d'assurer les cours de façon quand bon lui chante, de tenir des commerces, boisson et épicerie, devant sa maison, de percevoir des impôts[7].
En 1853, une école libre de fille est dirigée par Marie Bessac (sœur Victoire) assistée de Jeanne Turenne (sœur Jeanne). Elles sont rémunérées par la commune. Le 25 octobre 1858, Jean-Pierre Bruel décède et Jean Delsériez lui succède en 1859. En 1881 fut créé un poste d'adjoint car les effectifs sont de 75 garçons et 60 filles. Une garderie pour enfant en bas age est créée à côté de l'école des filles : cout 1,5 francs par élève et par mois. Le poste est confié à sœur Jeanne Turenne. Le 20 août est créé un poste d'adjoint à l'école de garçons[7].
En 1902, ouvre une école laïque de fille. En 1905, l'école devient obligatoire et gratuite pour tous les enfants de plus de cinq ans. En 1926, le conseil municipal proteste contre la suppression du poste d'adjointe de l'école publique. En 1957, débute la construction du nouveau groupe scolaire d'Assier[7].
Lutte contre la pauvreté
Durant les mandats d'Antoine Pezet et Joseph Carbonel, de 1848 à 1870, de nombreuses décisions sont prises afin d'améliorer le sort des plus démunis[7] :
- en 1849, financement du bureau de bienfaisance ;
- en 1851, achat d'une maison pour l'école et gratuité pour les pauvres ;
- en 1853, financement de l'école privée ;
- en 1856, taxe de deux centimes par habitants pour acheté des remèdes distribués gratuitement aux plus démunis et création d'un atelier de charité destiné aux indigents valides ;
- en 1857, il n'y a plus de mendiant dans la commune. Le conseil municipal décide un rôle spécial de 15 centimes par franc d'imposition pour venir en aide aux invalides de la commune ;
- en 1867, l'instituteur, M. Delsyriez est encouragé par le conseil municipal à donner des cours aux adultes ;
- en 1869, contribution de trois centimes pour fourniture de médicaments aux indigents.
Progrès techniques
Le chemin de fer
Dès 1854, deux projets ferroviaires passant par Assier furent envisagés, puis abandonnés. Une gare de triage aurait dû se situé sur la commune et un particulier avait même fait construire un hôtel-restaurant de 16 pièces, près du tracé envisagé de la ligne. On trouve donc un grande maison isolée au lieu dit Frejayrie, à un kilomètre du centre d'Assier[7].
En 1860, la compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans établit la ligne Brive - Rodez passant par la gare d'Assier. Quatre accidents mortels furent à déplorer sur la commune et frappèrent un terrassier et trois ouvriers. La ligne fut inaugurée en septembre 1862[7].
Les autres modes de déplacement
En 1905 et 1910 sont envisagés des projets de tramway desservant la gare d'Assier aux communes voisines : ligne de Gourdon au Bourg par Quissac et Espédaillac. Mais rapidement, l'automobile fait son apparition. En 1923, le conseil municipal est amené à limiter la vitesse des automobiles à moins de 15 km/h au centre ville. En 1925, la veuve de Thimoté Gardou installe la première pompe à carburant, la commune perçoit 200 francs par an. En 1932, des autobus circulent entre Assier et Cahors[7].
L'électrification
Le 11 octobre 1922, le conseil municipal désigne une commission chargée d'étudier le raccordement du village à un réseau électrique. Le 9 mai 1926, les crédits pour la constitution d'un syndicat pour l'électrification sont votés. Le 30 octobre, les maires de Cardaillac, Fourmagnac, Fons, Reyrevignes et Assier se réunissent et décident que le courant électrique serait fourni par l'usine hydraulique de M. Barrière, située sur le Drauzou, mais en 1927, la municipalité dénonce la convention avec M. Barrière au motif que l'usine de M. Barrière ne pourrait pas fournir le courant de façon permanente car le débit du Drauzou est jugé trop irrégulier. En 1928, la commune est condamnée à 225 000 francs d'amende pour non-respect de la convention, mais fait appel et a gain de cause en 1932[7].
La commune adhère alors au syndicat d'électrification du nord du Lot et en 1930, la concession est donnée à la compagnie du Bourbonnais. Le contrat est signé le 19 février 1931 et le 17 avril 1932, c'est l'inauguration et la fête de l'électricité[7].
Dans le bourg, les réseaux de téléphone et d'électricité sont enfouis depuis 1980.
L'accès à l'eau
Avant 1962, les habitants d'Assier accédaient à l'eau grâce à des fontaines ou des citernes. Il y avait des pénuries et l'approvisionnement était un souci permanent des municipalités[7] :
- le 10 mai 1847, le conseil municipal pris la décision de faire creuser le ruisseau et d'y établir une retenue pour abreuver les animaux. Il fut aussi décidé de creuser des mares sur le foirail ;
- en été 1489, une sécheresse importante priva d'eau hommes et animaux. La commune pris la décision de paver la mare de Bournel ;
- en 1860, le conseil fait un emprunt de 1100 francs pour curer le ruisseau et faire construire un lavoir et un abreuvoir. De nouveaux investissements sont décidés en 1871 et 1873 ;
- en 1874, la municipalité achète une pompe et remet en état 140 mètres de canalisation alimentant la fontaine du repos ;
- en 1899, M. Léon Amouroux fait un don de 5000 francs pour amener l'eau de la fontaine Barade sur les places publiques. Le système, utilisé de 1900 à 1962 et réalisé par M. Boisset, comportait des citernes sur la place de l'église, au pied de la tour du château. Il se terminait par une borne fontaine au pont du ruisseau.
- en 1952, une grande sécheresse imposa de cadenasser les pompes à certaines heures du jour et de la nuit. Rachel Batut fut désignée et rémunérée pour cette tâche.
Administration
Liste des maires successifs[7] Période Identité Étiquette Qualité mars 1989 2014 Jean Lafon PRG 1977 1989 Paul Hug Suite de la liste des mairesPériode Identité Étiquette Qualité 1977 1989 Georges Hirondelle 1965 1977 Jean Labanhie 1953 1965 Raoul Bousquet 2 février 1953 2 mai 1953 Louis Pélissier 1944 1953 Prosper Colomb 17 septembre 1944 1944 Georges Hirondelle Président du comité de libération 1944 17 septembre 1944 Jacques Nouaillac Président de la délégation spéciale 25 novembre 1943 1944 Jacques Murat Président de la délégation spéciale 1929 9 septembre 1943 Prosper Colomb 1925 1929 Léon Amauroux 1913 1925 Antonin Carayol 1910 1913 Léon Amouroux 1908 1910 Louis Doucet 1878 1908 Gabriel Murat 1870 1878 Jean-Pierre Adgié 1865 1870 Joseph Carbonel 1848 1865 Antoine Pezet 1846 1848 Jean-Pierre Amouroux 1837 1846 Antoine Pezet 1832 1837 Pierre Barrué 1830 1832 Antoine Pezet maire par décret 1 octobre 1828 1830 Antoine Pouzalgue Maire par décret, médecin 1827 1 octobre 1828 Jean-Pierre Amouroux Avocat 1801 1827 Jean-Pierre Séguy Notaire 1796 1801 Jean-Pierre Adgié Président du conseil communal 1793 1796 Jean-Pierre Capelle Président du conseil communal Liste des consuls (Ancien Régime[7])Liste des consuls de 1696 à 1789 Période Identité Étiquette Qualité 1696 1697 Gabriel Baudot Chirurgien 1697 Pierre Barué Laboureur 1700 Jean Vidal Charron 1703 1704 Jean Padirat Laboureur 1704 1705 Guillaume Parayre LaboureurLaboureur 1705 1706 Jean Pouleinvière Laboureur 1706 1707 Jean Moysin Chirurgien 1707 1708 Jean Bessière Notaire 1708 1709 Pierre Séguy Laboureur 1709 1710 Pierre Barué Laboureur 1710 Guillaume Lassere Laboureur 1710 Pierre Rabinel Chirurgien 1713 Jacques Séguy Notaire 1718 Jean Bessière Chirurgien 1724 Pierre Barué Laboureur 1727 Jean Séguy Bourgeois 1729 Pierre Bouzou-Peyregros Laboureur 1732 François Labro Laboureur 1734 Jean Bouzou Laboureur 1734 Guillaume Lassere Laboureur 1734 François Vidal Cordonnier 1734 Jean Delseriez Laboureur 1735 Pierre Despeyroux Laboureur 1736 Jean Bessière Bourgeois 1738 Jacques Pezet Laboureur 1740 Bernard Auguié Cordonnier 1746 Pierre Delpuech Laboureur 1746 Jean Garric Laboureur 1746 François Tessere Laboureur 1746 Jean Bouzou-Cantournet Laboureur 1750 Pierre Roux Laboureur 1761 Jean Barrue Rentier 1769 1770 Jean Barrué Marchand 1770 Pierre Despeyroux Laboureur 1770 Jean Pezet Laboureur 1779 Jean Auguié-Vidal Laboureur 1784 1785 Jean Garric Laboureur 1785 Jean-Antoine Vidal Laboureur 1789 Jean Chartroux Laboureur Démographie
En 1620, Assier comportait 115 feux. En 1750, on comptait 500 communiants à la messe[7].
Au début du XXe siècle siècle, Assier comptait 719 habitants[17].
Histogramme du nombre d'habitants d'Assier
Durée moyenne de vie par décennie
Histogramme de l'âge de décès moyen des habitants d'Assier par décennie[7]
Économie
Agriculture
Assier est une commune rurale comportant une dizaine d'exploitations agricoles à la fin du XXe siècle. Les exploitants ont abandonné la polyculture (céréales et arbres fruitiers) pour se tourner vers la production de viande et de lait. 95% des terres du limargue sont exploitées, alors que 20% des terrains du causse servent de parcours pour les troupeaux de moutons, les 80% restant sont laissés en friche.
Les foires étaient très importantes au XIXe siècle et égalaient celles de Figeac et Gramat. Une halle fut même construite en 1884 pour la vente de céréales, de châtaignes, de pommes et de noix. Mais elles ont décliné au XXe siècle suite à l'évolution des transports, à la motorisation des exploitations et à la négociation chez l'exploitant. Dès 1968, la municipalité pris des mesures pour relancer les marché aux ovins. En 1980, des études furent réalisées pour l'implantation d'un marché couvert aux ovins qui fut inauguré en juillet 1997 dans la zone industrielle. Il se négocie entre 1500 et 2000 animaux tous les lundis[7].
Assier possède un marché aux bestiaux de gré à gré[20] et une coopérative agricole.
Commerce, services et artisanat
De nombreux commerces et services sont disponibles sur la commune : boucherie, boulangerie, pâtisserie, bar, salons de coiffure, restaurants, fleuriste, épicerie... ainsi que des artisans : couvreurs, charpentiers, électriciens, plombier, chauffagiste, taxi...
Une pharmacie est située au centre du bourg.
Zone industrielle
Une entreprise de placage en noyer de haute qualité est installée dans la zone industrielle[21].
La société coopérative Scop O'Chêne s'est installée à Assier lors de son extension. Son domaine est la fabrication de charpentes, de constructions sous forme de modules à assembler et d'aménagements en bois. Elle comptait 7 employés en 2009[22].
Vie locale
Éducation
L'école d'Assier accueille les enfants de onze communes voisines. À la rentrée 2009, La maternelle est composée de deux classes et la primaire de trois. Le personnel comporte sept instituteurs et deux assistantes ATSEM[23].
Milieu associatif
Un festival de jazz, d'improvisation et de théâtre a lieu tous les ans à Assier depuis 1986 dans le château, l'église, les jardins et sur les places[24].
L'Association REISSA (Rencontres, Evénements, Initiatives, Soutien, Social, Activités)[25] assure l'animation du village, la gestion de l’ALSH (Accueil de Loisir Sans Hébergement) pour les enfants.
La Cyber-base située dans la Maison des services permet l'accès à Internet pour tous[26].
Services publics
Assier possède un bureau de poste, une gare ferroviaire ainsi qu'un pont-bascule public, non loin du foirail, en direction de Livernon.
Santé
Assier a inauguré en 2009 la maison médicale du Causse[27]. La commune dispose aussi d'une pharmacie et d'un cabinet d'infirmière au centre du village.
Une maison de retraite (EHPAD) est située au lieu-dit les Pradels.
Les hôpitaux les plus proches d'Assier sont situés à Figeac (21 km, 20 minutes par la D653 et D840) et à Cahors (57 km, 52 minutes par la D653).
Lieux et monuments
Le château
Le château d'Assier est un témoignage exemplaire de la diffusion de l'art de la Renaissance hors des châteaux du Val de Loire.
Article détaillé : château d'Assier.L'église Saint-Pierre - XVIe siècle
L'église Saint-Pierre (monument historique[28]) d'Assier[29] est le seul édifice religieux de l'époque de la Renaissance du département du Lot. Commencée en 1540 et terminée en 1549, l'église est de style monumental et consacrée uniquement à la gloire de Galiot de Genouillac dont le gisant accompagne l'épitaphe "Après la mort, bonne renommée demeure".
La frise extérieure
La frise extérieure en bas relief ceinture le monument. Cette décoration profane et guerrière peut surprendre sur un édifice religieux. Galiot de Genouillac considérait l'église comme un monument abritant son tombeau et celui de ses descendants. Les motifs évoquent des scènes des guerres d'Italie comme le passage des Alpes précédant la victoire de la bataille de Marignan.
Ce chef d'œuvre artistique et historique se dégrade visiblement depuis une centaine d'année comme le remarque Jean Bergue dans son étude de 1987[30].
Les éléments sculptés représentent le triomphe de l'artillerie avec le canon le plus répandu à savoir la couleuvrine bâtarde, des palais assiégés, des boulets à trois flammèches, des pièces annexes d'une très grande précision qui font de cette frise un véritable document d'archives sur l'art de la guerre de cette époque, sans équivalent.
Des épées au baudrier fleurdelisé rappellent la charge de grand écuyer et côtoient le collier de l'ordre de Saint Michel qui était la plus haute distinction de l'époque.
La chapelle funéraire
La chapelle funéraire est située au Nord de la première travée de la nef. Elle renferme le tombeau de Galiot de Genouillac qui est représenté d'abord en gisant de marbre, en costume de cour et ensuite revêtu de son armure appuyé sur un canon entouré de boulets et de sacs de poudre.
La voûte de la chapelle est tout à fait remarquable et unique en France ; il n'existe qu'un autre exemple de cette architecture en Europe ; il se situe au monastère de San Domingue à Valence en Espagne. À la fois voûte et coupole à arêtes triples, lunettes et troupes, elle donne l'impression d'une étoile au dessin compliqué ou d'une immense toile d'araignée dont on pense que la taille définitive de certaines pierres a été effectuée après la pose.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Ricard de Genouillac dit Galiot de Genouillac, militaire et diplomate français de la Renaissance, né au château d'Assier en 1465.
- Robert Hue, homme politique français, habitant occasionnel d'Assier[27].
Voir aussi
Notes et références
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, juin 2002, 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 105
- IGN 2237 Ouest - Lacapelle-Marival - 1/25000 Carte
- IGN - Dressée par J.C. Soulé, J. Astruc et R. Vernet - Editions BRGM Hydrogéologie du département du Lot et des Causses du Quercy - Carte au 1/100000e avec fond topographique de l'
- Jean-Noël Salomon, « Le causse de Gramat et ses alentours : les atouts du paysage karstique », dans Karstologia, no 35, 2000 (ISSN 2-913745-21-0)
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Article étudiant la frise de l'église et sa dégradation récente, Plusieurs pages de photographies.
Bibliographie
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Photographie de Séraphin-Médéric Mieusement de l'église en 1878.
Liens externes
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