Bernardon de la Salle

Bernardon de la Salle

Bernardon de la Salle (1339-1412), originaire du diocèse d'Agen, gendre de Bernabò Visconti, fut seigneur de Figeac, de Mornas, de Caderousse, d'Oppède, de Malaucène, de la Tour-de-Canillac et de Mas-Blanc (à Saint-Rémy-de-Provence) ainsi que de Soriano nel Cimino en Italie.

Sommaire

Biographie

Gravure à l'effigie de John Hawkwood, beau-frère de Bernardon de la Salle

Surnommé Chicot par ses compagnons, il est aussi peu connu en France que célèbre en Italie il apparaît sous les noms de Bernardo della Sala ou de Bernardo Guascone. John Hawkwood (Giovanni Acuto), son beau-frère, le considérait comme le meilleur des condottieres depuis Giovanni degli Ubaldini.

À la solde des Anglais, des papes d'Avignon et des Visconti

Bernardon s'illustra tant par ses faits d'armes au service de Charles le Mauvais, roi de Navarre, du Prince Noir, du pape d'Avignon, Clément VII, de Louis II d'Anjou, comte de Provence et roi de Naples, que des Visconti. À leur service, il est de notoriété que jamais le Gascon ne commit un seul acte de lâcheté ou de félonie. Il serait difficile de dire de même lors de ses guerres d'aventure en Languedoc rhodanien (Pont-Saint-Esprit, Anduze), en Bourbonnais (Saint-Pourçain, Belleperche) ou en Italie contre Sienne, Pise ou Lucques. Marié à Riccarda, une fille naturelle Bernabò Visconti[1], il est aussi le père de Bernardon de Serres et d'Antoine de la Salle[2].

Ses campagnes en France

Il commença sa carrière en France, en 1359, au côté du Captal de Buch, capitaine de Charles le Mauvais, roi de Navarre. Démobilisé après la paix de Brétigny, il fut l'un des initiateurs des Grandes Compagnies en mai 1360.

Un des chefs des Tard-Venus

Ces routiers arrivèrent dans la vallée du Rhône, en décembre de la même année. Outre Bernardon de la Salle, il y avait John Hawkwood, le Petit Meschin, Robert Briquet, l'Espiote, John Creswey, Naudon de Bageran, Lamit, Bataillé et Lesparre. Ces routiers, connus sous le nom de Tard-Venus, étaient à la solde d'André de Beaumont, le beau-frère du duc de Lancastre, et de Pierre Vernay, dit l'Anglois, qui avaient pour mission de mettre sur le trône de France un dénommé Jean Gouge (Gianinno Guccio ou Baglioni). Celui-ci prétendait être Jean Ier de France, dit le Posthume, le fils de Louis X le Hutin et de Clémence de Hongrie.

Le Gascon s'illustra dans la nuit du 28 décembre en prenant d'assaut Pont-Saint-Esprit[3]. Face à sa fougue, le Sénéchal de Beaucaire, Jean de Souvain, qui dirigeait la résistance, se cassa une jambe en tombant d'un des hourdages de bois des remparts[4]. Ce dont fut pitié, car ils y occirent tant maint preudommes et violèrent tant maintes dames et demoiselles, et y confirent si grant avoir que sans nombre, et grande pourveance, pour vivre un an tout entier nous a confié Froissart.

Mercenaire des Anglais et du roi de Navarre

Puis, Bernardon participa à la fameuse bataille de Brignais les troupes régulières françaises furent défaites et trouva la mort Jacques de Bourbon, comte de la Marche. Il rejoignit ensuite Robert Knolles et John Creswey avec lesquels il ravagea le vignoble de Saint-Pourçain[5].

Revenu au service de Charles le Mauvais en 1363, en octobre, il prit par surprise la Charité-sur-Loire, il allait être assiégé par les troupes françaises en mai 1364, après la victoire de Cocherel. Il avait en face de lui, le connétable Moreau de Fienne, les maréchaux Jean 1er le Meingre, dit Boucicaut, et Arnould d'Audrehem, ainsi que Mouton de Blainville, Louis de Sancerre et Bertrand du Guesclin. Ne recevant aucun secours du roi de Navarre, Bernardon s'engagea avec Creswey et Briquet à rendre la Charité et à ne plus servir le Mauvais pendant trois ans.

Le Prince Noir, lithographie du XIXe siècle

Au service de du Guesclin et du Prince Noir

L'année suivante, il se trouva en Espagne en compagnie de Bertrand du Guesclin pour aider Henri de Trastamare à renverser Pierre le Cruel, roi d'Aragon. Mais Bernardon, au cours du mois de février 1367, passa sans état d'âme au service du Prince Noir pour lutter cette fois contre Henri de Trastamare et Bertrand du Guesclin.

En la mi-août 1369, toujours pour le compte du Prince Noir, il s'empara de Belleperche, résidait Isabelle de Valois, duchesse de Bourbon et sœur de Charles V. Il y fut assiégé en septembre 1369, par Pierre Ier de Bourbon, Louis de Sancerre et Édouard de Beaujeu mais ne se rendit qu'en mai 1370. Ce qui lui permit de participer en septembre de cette même année à la reprise et au sac de Limoges avec le Prince Noir.

Le seigneur de Figeac revient en Languedoc

Figeac, fief offert par les Anglais à Bernardon de la Salle

Il fut nommé chevalier le 14 octobre 1371, jour il prit Figeac pour les Anglais[6]. Il n'abandonna cette cité, dont lui avait été donné la seigneurie, que contre 120 000 francs pour la délaisser au cours de l'été 1373 après avoir fait jurer fidélité par ses habitants au roi d'Angleterre.

Mais depuis le 10 mars 1372, d'étranges rumeurs circulaient à Nîmes concernant une compagnie de routiers qui s'était retranchée dans Anduze, fief de Guillaume III Roger de Beaufort, frère de Grégoire XI.

C'était l'avant-garde des troupes de Chicot qui campaient aux portes du Puy-en-Velay. Inquiets, les consuls nîmois envoyèrent leurs valets de ville auprès des municipalités de Viviers et d'Aubenas avec pour mission de vérifier sur place la présence, le nombre et les intentions de ces gens d'armes[7].

Le pillage de l'Anduzenque

Jusqu'à la fin de l'été 1372, Bernardon de la Salle et ses hommes s'installèrent dans l'Anduzenque et vécurent sur le pays. Le 3 septembre, plusieurs compagnies du Gascon firent mouvement vers Bagnols-sur-Cèze, autre fief du vicomte de Turenne défendu par Jean Coq, son Capitaine des Gardes. Après avoir tenté de s'emparer sans succès de la cité, les routiers se retirèrent et passèrent le Rhône par le pont du Saint-Esprit dans la nuit du 8 au 9 septembre afin de rejoindre leur chef qui s'était dirigé vers le Comtat Venaissin. , Bernardon traita avec Juan Fernández de Heredia. Le Capitaine des Armes du Comtat l'engagea avec nombre de ses gens dans les troupes de François des Baux, duc d'Andria[8]. Le reste des compagnies se débanda pour refluer vers Nîmes dès le 15 septembre et passer sous les Arênes le 29 du même mois[9].

Le château de Suze-la-Rousse

La défense du Comtat Venaissin

Arrivé dans le Comtat Venaissin, il entra au service de Grégoire XI. Au cours du premier semestre 1375, Raymond des Baux, prince dOrange menaçant les États pontificaux, Juan Fernandez de Heredia chargea le Gascon et Raymond de Turenne dattaquer Gigondas, Jonquières et Suze-la-Rousse, fiefs de son frère Bertrand[10]. Une trêve ayant été signée, les deux Capitaines pontificaux engagèrent alors la lutte contre les Bretons dOlivier du Guesclin qui repassèrent le Rhône.

Ses campagnes dItalie

Pour Bernardon cette première incursion en Italie fut décisive. Désormais, toute sa carrière militaire allait se dérouler dans la péninsule tant au service des papes dAvignon (Grégoire XI ou Clément VII), quà celui de la seconde maison dAnjou, (Louis Ier et son fils Louis II) ou aux côtés de son cousin Jean Galéas Visconti.

Le Capitaine de Grégoire XI

Raymond de Turenne
par Girolamo di Benvenuto
fresque de lOspedale Santa-Maria della Scala à Sienne

À la demande du pape, il fut recruté par Guillaume de Noellet, cardinal-légat à la fin de lannée 1375. Sur son ordre, en compagnie de Jean de Malestroit et Sylvestre Budes, il mit le siège devant Bologne en juillet de lannée suivante. Pendant ce temps, Grégoire XI se préparait à retourner à Rome. Le pape prit la mer le 2 octobre 1376. Après un voyage mouvementé, le 14 janvier 1377, il débarqua à Ostie et remonta le Tibre pour rejoindre Rome[11].

Raymond de Turenne, neveu du pape, qui commandait les armées pontificales, fit immédiatement de Bernardon son bras droit. Face à une situation qui se dégradait, ils partirent en campagne afin de mâter les villes révoltées contre Grégoire XI. Tandis quen avril, Raymond attaquait Viterbe et Bolsena[12], en mai, Bernardon, à Solaro, mettait en fuite Astorre Manfredi.

Vers la fin du mois de mai, pour fuir les émeutes romaines, Grégoire XI se retirera à Anagni. De sa résidence dété, le pape donna ordre à Raymond de Turenne, Sylvestre Budes et Jean de Malestroit de marcher sur Florence. Malestroit sy refusa. En dépit des efforts conjoints de Turenne, de Budes et du cardinal dOstie sa défection ne put être évitée. Non seulement larmée pontificale ne put entrer sur les terres florentines, mais Malestroit se retourna contre les pontificaux et savança, à la mi-septembre, jusquà Subiaco pour exiger une augmentation de solde[13].

Déçu, le 5 décembre, le pape demanda à son neveu de rejoindre la France muni de lettres daccréditation auprès des ducs dAnjou, de Berri et de Bourgogne. Raymond de Turenne partit en confiant son commandement à Bernardon de la Salle.

Au service du Sacré Collège

Blason d'Oppède
Blason de Mornas
Blason de Caderousse

Grégoire XI décéda dans la nuit du 26 au 27 mars 1378. Le soir du 7 avril, les cardinaux entrèrent en conclave. Il souvrit sous les plus mauvais auspices. Le lendemain, les émeutiers encerclèrent le Sacré Collège. Les troupes de Bernardon et de son cousin Guillemet eurent toutes les peines à contenir la sédition. Un jour plus tard, sous la pression populaire, Bartolommeo Prignano fut élu. Il choisit comme nom Urbain VI.

Le nouveau pontife révéla alors un caractère entier et inflexible et se mit rapidement à dos les cardinaux. Mais déjà, une résistance sorganisait. À Viterbe, les habitants ayant refusé de faire allégeance au nouveau pontife, Bernardon, qui avait rejoint larmée dUrbain VI, fut envoyé contre eux en mai puis se retira à Bolsena.

Le Gascon changea alors de camp et rejoignit, à la fin juin, celui du Sacré Collège. Sur son ordre, en juillet, il chevaucha vers Rome. Rejoint par Malestroit, qui avait beaucoup à se faire pardonner, il se heurta aux Romains sur le pont Salario. Au cours du combat plus dun demi millier dentre eux furent tués. Pour le remercier, les cardinaux lui offrirent les revenus des fiefs dOppède, de Mornas et Caderousse tous sis près dAvignon[14].

Ce fut le 20 septembre, à Fondi, que souvrit un nouveau conclave sous la protection des lances de Bernardon. À lunanimité, les cardinaux élurent Robert de Genève qui prit le nom de Clément VII. Le Grand Schisme dOccident venait de commencer.

Le Gascon, en avril 1379, affronta John Hawkwood. Après cinq heures de combat, il fut vaincu et capturé par la Compagnie de Saint-Georges. Conduit à Rome, Chicot fut rapidement libéré sous la promesse de quitter le service de lantipape. La reine Jeanne ayant été contrainte, le 18 mai 1379, de rejoindre lobédience dUrbain VI, Clément VII, nayant plus un seul allié de poids dans la péninsule, décida de revenir à Avignon il arriva le 20 juin dans une ambiance de délire indescriptible.

Il y fut rejoint à la fin décembre par Bernardon. Celui-ci lui rendit hommage pour ses fiefs dOppède, de Mornas et de Caderousse[15]. Ce fut lors de ce séjour, que Raymond de Turenne vendit à son ami gascon le château de la Tour-Canillac et le Mas-Blanc près de Saint-Rémy-en-Provence.

Avec Louis Ier dAnjou à la conquête du royaume de Naples

De retour en Italie, en juin 1380, Bernardon écrasa une armée à la solde dUrbain VI. À partir de cette date, il nexiste plus trace de ses faits darmes jusquau printemps 1381 il sembla plus agir comme routier que comme partisan du pape dAvignon[16].

Tout bascula le 1er juin, quand le pontife romain couronna Charles de Duras roi de Naples. Il ne restait plus au neveu de la reine Jeanne quà conquérir son royaume. Trois jours plus tard, celle-ci lançait un vibrant appel à Louis Ier dAnjou, frère de Charles V, pour quil vint à son secours.

Le Castel Nuovo de Naples, siège du pouvoir des rois de Sicile et de Jérusalem

Le 8 juin, Duras quitta Rome. Le 24, il mettait en déroute les troupes d'Othon de Brunswick, époux de Jeanne de Naples, et quatre jours plus tard, il entrait dans le Royaume. Il fut fait immédiatement fait appel au Gascon. Mais en juillet, les troupes de Bernardon et dOthon furent battues devant la porte Capuana à Naples. Obligé de se rendre, Chicot fut laissé libre contre la promesse de ne pas combattre contre Charles de Duras pendant un an.

Il tint sa promesse puisquil ne rejoignit Louis Ier dAnjou, à Maddaloni, quau cours de lautomne 1382. Il pouvait à nouveau affronter les Carlistes[17]. Ce fut surtout pendant le premier trimestre 1383 que Bernardon sillustra. Il attaqua dabord Montefiascone. Puis il se rendit à Orvieto et dévasta le plan de Sala[18].

Rejoint par Guillemet de la Salle, il sallia avec le préfet de Rome, Francesco di Vico, pour dévaster la Maremme. Un coup darrêt à loffensive angevine fut porté le 1er mars avec la mort dAmédée VI de Savoie[19]. Ses troupes se débandèrent et Bernardon dut retourner durgence dans le Comtat Venaissin à lappel de Clément VII[20].

Mais le 30 août, Tarente, assiégé depuis le début du mois de mars, tomba entre les mains de duc dAnjou dégageant ainsi la plus grande partie du royaume. LAngevin prit dès lors officiellement le titre de roi de Sicile et de Jérusalem.

Le Gascon, qui avait rejoint le royaume de Naples, après sêtre attaqué à Sant'Antonio Abate, Aversa et Casoria, au cours du mois de septembre, pilla Afragola. Son énorme butin fut entreposé à Caserta. Puis il passa dans les Pouilles il resta jusquà la mort de Louis Ier dAnjou le 21 septembre[21].

Le Capitaine de Marie de Blois et de Louis II d'Anjou

Pour le Gascon la conquête du royaume de Naples était provisoirement finie. En décembre 1384, en compagnie dOthon de Brunswick, il sembarqua pour la Provence et rejoignit Avignon. , le 21 mai 1385, il assista au couronnement du jeune Louis II dAnjou par Clément VI. Le royaume de Naples étant à reconquérir, le pontife avignonnais avança 60 000 francs à Marie de Blois, mère de Louis II. Le Gascon fut engagé comme capitaine pontifical. À la fin de lautomne, Bernardon retourna en Italie pour reprendre la guerre contre les Carlistes et les Urbanistes. Il reprit dabord Viterbe. Puis au cours de janvier 1386, il se dirigea vers Tarente. Nayant pu sen emparer, en mai, il sen fut piller le territoire de Cetona puis la région de Pise[22]. Au début de lété, le Gascon, allié à Francesco di Vico, défit une armée dUrbain VI à San-Michele in Teverina.

À partir du mois daoût, Chicot, son fils Bernardon de Serres et le préfet Vico firent de Viterbe leur place forte. Les Carlistes décidèrent de les en déloger au printemps 1387. Mais en mars la cité se rebella contre le préfet. Alors que Bernardon fils se rendait à Canino, Bernardon père se dirigea alors vers Amelia et captura dans Montefiascone, le recteur du Patrimoine. En juin, il entra à Orvieto, à la tête de 400 cavaliers, et expulsa de la cité les partisans dUrbain VI.

Le compagnon daventure

Le Valdarno, porte de Pise, entre Arrezo et Florence

À partir daoût 1387, Bernardon quitta le service de lÉglise pour courir à nouveau laventure. En un semestre, il attaqua Pérouse, San-Michele in Teverina, Civitavecchia et Rispampani. En décembre, à la demande des Florentins, il sempara du Valdarno, puis sen prit à Sant'Agostino et San-Giusto alle Monache.

Les Pisans, inquiets, lui versèrent une rançon de 8 000 florins. Bernardon quitta alors Cascina pour se rendre à Cevoli et Casciana quil mit à sac. Les Siennois lui octroyèrent 9 000 florins et Lucques 4 000. À la fin du mois, il sen fut attaquer Fabbrica et Laiatico puis se dirigea sur Volterra il prit ses quartiers.

Ce fut , en janvier 1388, quil fut contacté par les Florentins pour passer à leur service. Il refusa. La Seigneurie revient à la charge en avril[23]. Leur proposition fut assez alléchante pour que le Gascon se rendit en Toscane au cours des mois de mai et de juin.

Les Siennois, pour sen débarrasser, lui offrirent 12 000 florins. Il se dirigea alors vers Pise. Le 1er juin 1388, Piero Gambacorta[24], seigneur de cette cité, préféra lui remettre 13 000 florins. Le Gascon, après cette fructueuse campagne, rentra dans son nid daigle de Cannara.

Loccasion avait été si belle quen janvier 1389, Bernardon ne put résister aux sollicitations de son beau-frère John Hawkwood, passé au service de Florence. Ils partirent ensemble piller à nouveau la région de Sienne. Le Gascon ne se doutait pas quun mois plus tard, son ami Raymond de Turenne allait sattaquer à son fief dOppède dans le Comtat Venaissin[25].

À la solde de Clément VII et de Visconti

Y eut-il relation de cause à effet ? Toujours est-il quen mars 1389, Bernardon reprit à nouveau du service auprès de Clément VII et de la maison dAnjou. Son premier combat se déroula dans le royaume de Naples. Ils avaient en face de lui son beau-frère John Hawkwood et son ami Othon de Brunswick[26] qui avaient choisi de rejoindre les Carlistes. Leur choc ne décida pas dun vainqueur.

Jean Galéas Visconti, cousin de Bernardon de la Salle

Le Gascon fut alors contacté par Francesco Novello de Carrara pour rejoindre la Ligue contre le potentat de Milan. Non seulement il refusa mais avertit aussitôt Jean-Galéas Visconti, du danger quil courait.

Au cours du mois davril, Clément VII demanda à Bernardon, qui était alors à la tête de 1 000 cavaliers gascons, dinvestir le comté dAvellino. Sa campagne contre les Carlistes fut victorieuse et le Gascon put entrer dans Naples avec ses troupes. De , il sen fut mettre le siège devant Benano et, durant tout le mois de mai, il en profita pour dévaster les campagnes de San-Michele in Teverina, Fabro, Salce et Corbara.

Lété arrivé, Bernardon fut à nouveau sollicité par Florence pour piller encore une fois la région de Sienne. Après une tentative avortée, le Gascon rentra dans le Patrimoine de Saint-Pierre afin de dégager la cité de Canino assiégée par les Urbanistes. Une telle activité ne pouvait quêtre récompensée et Chicot fut nommé recteur du Patrimoine par Clément VII. En septembre, il prenait ses fonctions en sinstallant à Todi. Pendant ce temps Urbain VI ne décolérait pas et menaçait son entourage de tous les sévices[27]. Heureusement, le 15 octobre, le pontife romain passa de vie à trépas.

En dépit de nombreuses sollicitations des souverains chrétiens pour mettre un terme au schisme, les cardinaux de Rome décidèrent dentrer en conclave et le 2 novembre, un des leurs, Pietro Tomacelli devient Boniface IX.

Bernardon continua ses incursions. Il entra dans la marche dAncône et en Romagne ses troupes bloquèrent toutes les voies du nord. Au cours du mois de novembre, elles capturèrent et tuèrent une foultitude de partisans du nouveau pape de Rome.

L'entrevue de Mende

Mende au XVIe siècle d'après une ancienne gravure

Tout auréolé de ses succès italiens, Bernardon fut sollicité par Clément VII pour revenir en France. Sa mission était dimportance. En août 1390, il se trouvait à Mende Jean III d'Armagnac tentait, au nom du roi de France, de mettre un terme à la guerre privée que Raymond de Turenne menait contre le pape dAvignon. Le Gascon signa comme témoin un accord passé entre le légat de Clément VII, Antoine de Lovier, évêque de Maguelonne, et un représentant du vicomte de Turenne[28].

Cette entrevue de Mende permit aux Florentins denvoyer des ambassadeurs pour solliciter le comte dArmagnac. Il lui fut proposé de passer les Alpes et de venir attaquer le comte de Vertus en Lombardie[29].

Une fin mystérieuse

Les liens familiaux entre Bernardon et son cousin étaient assez forts pour que le Gascon agisse. En octobre, il débarqua à Porto Pisano et demanda le libre passage aux Pisans pour se rendre auprès de Jean Galéas.

Son alliance avec son cousin lombard allant dans le même sens que sa lutte contre le rival du pape dAvignon, Chicot, en avril 1391, parvint à soudoyer de nombreux capitaines à la solde des Florentins. À leur tête, il sen fut assiéger Rome[30].

Mais la menace des Armignacois se précisait. Seul Raymond de Turenne avait refusé de suivre Jean et Bernard dArmagnac en dépit de leurs requêtes amicales[31]. Du coup, en mai, Bernardon revint en France et recruta un demi millier de lances pour le compte de Visconti.

En juin, le Gascon, qui avait passé les Alpes, arriva en vue de Moncenisio. , il fut surpris dans une vallée par un détachement du comte dArmagnac. Plus de la moitié de ses hommes furent tués au cours du combat du Ponte et trois cent faits prisonniers. Dans un premier temps, Bernardon réussit à senfuir. Mais il fut rattrapé et capturé dans un bois. Il neut droit cette fois à aucun quartier. Il fut mis à mort par trois de ses cavaliers qui lavaient trahi[32].

Notes

  1. Bernardon de la Salle se maria à Riccarda Visconti, fille de Catarina Freganeschi de Crémone et de Bernabò. Quant à son beau-frère John Hawkwood (Giovanni Acuto), il épousa Donnina, fille naturelle de Bernabò Visconti et de Montaninna de Lazzari.
  2. Vers 1385, Bernardon de la Salle avait eu, avec sa compagne Perrinette Damendel, un fils naturel baptisé Antoine. À la mort de son père, celui-ci hérita de ses fiefs provençaux de la Tour-de-Canillac et de Mas Blanc sis sur le territoire de Saint-Rémy-en-Provence qui lui avait été vendus par Raymond de Turenne. Ils lui furent confirmés, le 8 mai 1407, par Louis II d'Anjou, comte de Provence. Antoine accompagna ensuite Louis II dans sa tentative de reconquête du royaume de Naples. Passé au service du roi René comme précepteur de son fils Jean de Calabre, en 1435, il écrivit, pour l'instruction du jeune prince, la fameuse Histoire et plaisante chronique du petit Jehan de Saintré et de la jeune Dame des belles cousines.
  3. Les Spiripontains, réfugiés dans l'église, durent payer 6 000 florins pour avoir la vie sauve .
  4. Le Parvus Thalamus de Montpellier indique : Aquel meteys, an LX, la nuoc dels innocens, fo pres lo luoc de Sant Esprit, sus lo Roze, per una compenha angleses. Johan Souant, sénescal del Belcaire, en la combatement tombet d'un cadafale de fuste ont era et rompet se cuyssa.
  5. Robert Knolles, dit Canolles ou Robin Quanole, vint assiéger Saint-Pourçain s'était fortifié Thomas de La Marche, Lieutenant du duc de Bourbon dans tous les païs gouvernés par iceluy. Le Capitaine anglais s'y cassa les dents et, en représailles, fit ravager ce célèbre vignoble (cf. Marcellin Bourdet, 1900, Thomas de la Marche, Bâtard de France et ses aventures (13181361), Riom).
  6. Paul Durieu, Les Gascons en Italie : Études historique, Auch, 1885, 281 p. [lire en ligne (page consultée le 27 mars 2010)], p. 110 
  7. Les consuls de Nîmes dépêchèrent sur le chemin de Regordane des courriers pour prendre aussi contact avec leurs homologues d'Alès, de Génolhac et du Puy. Leur rapport, noté à la date du 3 juin 1372, faisait état de la présence de Routiers au-dessus d'Alès et dans la région de Saint-Quentin [la Poterie] qui bloquaient le passage du pont du Saint-Esprit .
  8. Bernardon de la Salle passa au service de François des Baux, duc d'Andria, et partit à la tête de 15 000 hommes d'armes pour l'aider à reprendre ses fiefs napolitains confisqués par la reine Jeanne. Cette campagne ayant échoué, il monnaya son retour en Provence contre 600 000 florins.
  9. Dès les premières semaines d'octobre 1372, les consuls de Nîmes envoyèrent un coureur d'estrade sur le chemin de Regordane en direction du Puy et de Brioude pour savoir ce que devenaient les Gascons. Quelques jours plus tard les consuls du Puy dépêchèrent à leur tour un courrier à leurs collègues d'Alès pour les informer des bandes armées étaient bien de retour en Velay et parcouraient le pays.
  10. Quand lartillerie de Carpentras arriva, Aymar de Poitiers-Valentinois, Recteur du Comtat Venaissin, vint avertir les protagonistes que des négociations sengageaient.
  11. Le retour de Grégoire XI ne souleva pas lunanimité dans la péninsule italienne. Le 31 janvier 1377, sur les ordres du cardinal Robert de Genève, futur Clément VII, la révolte de Césène fut noyée dans le sang par John Hawkwood et ses Anglais. Le 12 mars, Florence, la cité guelfe sur laquelle le pape avait jeté linterdit, faisait alliance avec Pise et Lucques. Une semaine plus tard, leurs troupes semparaient de Bologne, capitale du Patrimoine de Saint-Pierre.
  12. Lattaque de Bolsena par le Capitaine Général des armées pontificales se solda par un cuisant échec. Francesco di Vico, le préfet de Rome, averti de sa venue, tendit un guet-apens et fit prisonnier Raymond de Turenne avec 20 chevaliers, tous neveux du pape et des cardinaux. Cest ce nous apprennent les lettres de Grégoire XI datée du 24 et du 25 août 1377, envoyée dAnagni à Pierre dEstaing, cardinal dOstie, et au chancelier de Naples.
  13. Léchec de la chevauchié sur la terre de Florence nous est connue par une lettre de Grégoire XI au roi de France datée du 4 septembre et deux lettres au duc dAnjou datées du 5 septembre et 12 octobre 1377. Dans sa missive à Charles V, le pape met en cause les mauvais florentins et dénonce leurs iniquités, blasphèmes, injures, persécutions, dommages, esclandres, prodictions, rebellions et offenses. Dans son premier courrier à son très cher filz Louis dAnjou, il linforma : Nous entendions plustot envoier par devers toy Raymond de Tourainne, mais pour garder son honneur, il a convenu estre en une chevauchié que nos gens font contre les diz Florentins. La lettre doctobre tira le bilan de léchec Tout nostre fait est deperit par ces fauls Bretons [qui] oncques ne voulurent entrer es terres des ennemis.
  14. Les fiefs dOppède et de Mornas appartenaient à la Révérende Chambre Apostolique, celui de Caderousse en partie.
  15. Bernardon de la Salle nomma Guillaume de Cornac, archidiacre dAix, régent de ses fiefs. Ce fut à ce titre que celui-ci reçut à Oppède, à la fin janvier 1387, la régente Marie de Blois et son fils Louis II dAnjou, comte de Provence et roi de Naples, qui se dirigeait vers Apt.
  16. En mars 1381, Bernardon mit le siège devant Chianciano et Montepulciano. En mai, il sallia avec Rinaldo Orsini pour assiéger Corbara. En juin, avec Guillemet de la Salle, il envahit la région de Sienne. Puis il aida les Farnèse à semparer de Montorio. Giovanni degli Ubaldini savança sur eux et les contraignit à se retirer à Radicofani près de Cione de Sienne.
  17. À lannonce du sacre de Charles de Duras par son rival romain, Clément VII avait répliqué dès le 1er mars 1382, en proclamant Louis Ier dAnjou, duc de Calabre. Il devenait de facto le prince héritier du royaume de Naples. Celui-ci quitta Avignon, le 31 mai pour aller à son tour conquérir le royaume de Naples. Il franchit les Alpes en juillet, et Charles de Duras jugea quil était temps déliminer sa tante Jeanne quil retenait prisonnière dans une forteresse des Apennins, en Basilicate. Il ordonna quelle fût étouffée. Le Prince de la Paix, tel était son surnom, rendit officielle cette mort le 27 juillet.
  18. Cf. F. A. Gualtiero, Cronaca inedita degli avvenimenti dOrvieto, Turin, 1846.
  19. Le 1er mars 1383, dans les Abruzzes, Amédée VI, le principal allié de Louis Ier dAnjou, mourut soit de la peste soit de la fièvre des marais.
  20. Le 9 mars 1383, Henri de Séveri, le Recteur du Comtat, avait donné ordre de mettre en alerte les places-fortes qui tenaient le Venaissin. Celle dOppède fut placée par le Recteur sous le commandement direct de Bernardon de la Salle dès son retour dItalie.
  21. Le 15 septembre 1384, Louis dAnjou, qui avait contacté une angine gangreneuse dans la cité de Bisceglie, dicta ses dernières volontés. Il fit jurer aux barons napolitains et français de son armée de ne jamais traiter avec Charles de Duras. Il demanda à son neveu Charles VI et à Clément VII daider la venue en Italie de son épouse Marie de Blois et leur fils Louis afin de parachever la conquête du royaume.
  22. Cette campagne lui valut lattribution dun nouveau fief en Provence. Comme depuis 1383, les revenus de Mornas avaient été attribués à Louis de Montjoie, neveu de Clément VII, celui-ci lui remit ceux de Malaucène en mai 1386.
  23. Au cours du mois de décembre 1387, Bernardon, qui se trouvait à Peccioli, avait négocié avec les Florentins. Contre une rançon de 7 000 florins, le Gascon sétait engagé à ne pas attaquer leur territoire pendant quatorze mois.
  24. Piero Gambacorta dirigea la Seigneurie de Pise entre 1370 et 1392.
  25. Raymond de Turenne, qui se heurtait au refus de Clément VII de lui rendre lhéritage de son oncle Grégoire IX et de lui régler le solde de ses campagnes dItalie, se remboursait les armes à la main. Au cours du mois de février 1389, il pilla Vaison-la-Romaine, raya de la carte le village dAubusson, près de Séguret, ruina léglise Saint-Nazaire de Beaumes-de-Venise, puis sen prit à Oppède, forteresse pontificale défendue par larchidiacre Guillaume de Cornac.
  26. Othon de Brunswick, veuf de la reine Jeanne, avait proposé ses services à la mère de Ladislas de Duras. Certains historiens ont laissé entendre que ce revirement pouvait trouver son explication dans un mariage prévu entre Othon et la régente Marguerite de Duras.
  27. Noêl Valois a apporté des témoignages terrifiants sur le pontife romain. Il fit arrêter et torturer six de ses cardinaux par les soins dun pirate génois connu pour haïr les clercs. Pendant ce temps, Sa Sainteté, qui se délectait douïr leurs cris de douleur et leurs hurlements, arpentait son jardin en lisant son bréviaire. Lhistorien entre dans les détails en indiquant que ces six prélats eurent droit à des cataplasmes de chaux et de vinaigre dans la bouche et les narines, à des éclats de roseaux sous les ongles et à des cordes serrées autour de la tête.
  28. Raymond de Turenne était venu à Mende en compagnie de ses cousins Garin VIII, baron dApcher en Gévaudan, et Raoul de Lestrange, seigneur de Boulogne en Vivarais. Une trêve fut décidée jusquau 15 août 1391. Laccord fut entériné, au nom de Clément VII, par François de Conzié, archevêque dArles, le 20 août 1390. Six jours plus tard, Raymond de Turenne sengageait sur les Saintes Envangiles de Dieu et par la foi de son corps a les tenir et accomplir loyalement et sans fraude. Enfin le 28 août, à Avignon, Marie de Blois, comtesse de Provence approuvait la convention et y apposait son sceau.
  29. Lors de son mariage avec Isabeau de France, fille de Jean le Bon, Galéas Visconti avait reçu en dot le comté de Vertus en Champagne. Ce titre nobiliaire, le seul dont pouvaient se targuer les Visconti, était passé à Jean-Galéas. Lambassade de Florence fut discrète puisque ce ne fut que trois mois plus tard que fut révélée officiellement. Jean III dArmagnac avait un compte à régler avec Jean Galéas au sujet des droits de sa sœur Béatrix dArmagnac à la succession de de son oncle Barnabò. Les ambassadeurs de Florence étaient venus lui proposer alliance et soutien financier.
  30. Son armée bloqua Saint-Pierre de Rome se trouvait Boniface IX et tout au cours du siège mit ses adversaires en grande difficulté.
  31. Cest Froissart qui donne le détail des sollicitations de Bernard dArmagnac auprès de son cousin Raymond de Turenne. Le vicomte déclina loffre en expliquant : Je pense bien avoir fin de guerre avec mon oncle, ce pape dAvignon. Cest de cette époque que date sans doute la ritournelle que lon mit dans la bouche de Turenne : À tous trois ferai guerre / Contre pape sans Rome / Contre roi sans couronne / Contre prince sans terre. Cest-à-dire contre Clément VII, Louis II dAnjou et son frère Charles du Maine, prince de Tarente.
  32. Telle est la version couramment admise par les historiens italiens. Cependant Noël Valois indique que Clément VII fut averti de la mort de Bernardon dès le 28 mai 1391. Le Gascon serait donc mort dans le Dauphiné avant même davoir franchi les Alpes.

Bibliographie

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