- Société thales
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Thales
Pour les articles homonymes, voir Thalès (homonymie).
Logo de ThalesCréation 5 décembre 2000 Action Euronext : HO Siège social Neuilly-sur-Seine
FranceDirection Luc Vigneron (PDG) Actionnaires État français 27,11 %
Groupe Dassault 25,96 %
Capital Group International 4,89 %
Salariés 2,03 %
Autocontrôle 1,48 %[1]
(au 20 mai 2009)Activité(s) aéronautique, espace, défense, transport et sécurité Effectif 67 028, effectif géré au 31/12/07 Site Web www.thalesgroup.com Capitalisation 7.5 Mds € (septembre 2008) [2] Chiffre d'affaires 12,3 Md€[3] Résultat net 887 M€ modifier Thales[4], anciennement Thomson-CSF jusqu'au 5 décembre 2000, est une société d'électronique spécialisée dans l'aérospatial, la défense et les technologies de l'information. Elle est cotée à la bourse de Paris. Présent dans 50 pays et employant 68 000 collaborateurs, Thales est leader mondial des Systèmes d'information critiques sur les marchés de l'Aéronautique et de l'Espace, de la Défense et de la Sécurité[5].
Le groupe Thales est organisé en six divisions : Aéronautique, Naval, Solutions de Sécurité & Services , Systèmes Aériens, Spatial, Systèmes Terre & Interarmées[6]. Le succès du groupe s'explique par sa capacité à développer des systèmes critiques multidomestiques. Fin 2007, Thales employait[7] 61 195 salariés et a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 12,30 milliards d'euros pour un bénéfice net de 887 millions d'euros[8].
Le groupe, qui est devenu le numéro deux de la défense en Grande-Bretagne, coopère avec son homologue britannique BAE Systems sur le projet[9] des deux futurs porte-avions de la Royal Navy : le HMS Queen Elizabeth et le HMS Prince of Wales, dont la mise à l'eau est prévue en 2014 et 2016.
Sommaire
Thales en 2009 : organisations et produits
Le groupe Thales est organisé en six divisions : Aéronautique, Naval, Solutions de Sécurité & Services , Systèmes Aériens, Spatial, Systèmes Terre & Interarmées.
Division « Aéronautique »
Cette division est principalement constituée des filiales :
- Thales Avionics
- Thales Systèmes Aéroportés
Les principaux produits et services de cette division sont : des équipements aéronautiques pour avions civils et militaires, de l’électronique de mission pour avions de combat, et des systèmes aéroportés de surveillance et de mission.
Cette division est principalement constituée des filiales :
- Thales Nederland
- Thales Underwater Systems
Les principaux produits et services de cette division sont :
Division « Solutions de sécurité & services »
Cette division est principalement constituée des filiales :
- Thales Engineering & Consulting
- Thales e-Security
- Thales Geodis Freight and Logistics
- Thales Security Solutions Systems
- Thales Services
- Thales Training & Simulation
- Thales Transportation Systems
Les principaux produits et services de cette division sont :
Division « Systèmes aériens »
Cette division est principalement constituée des filiales :
- Thales Air Systems
- Thales Raytheon Systems
Cette division conçoit et fournit : des solutions globales de sécurité aérienne.
Division « Spatial »
Cette division est principalement constituée de la filiale Thales Alenia Space partie rachetée à Alcatel.
Les principaux produits et services de cette division sont décrits dans l'article détaillé
Article détaillé : Thales Alenia Space.Division « Systèmes Terre & Interarmées »
Cette division est principalement constituée des filiales :
- Arisem (FR)
- Angénieux
- GERAC, Groupe d'Etudes et de Recherches Appliquées à la Compatibilité électromagnétique
- Thales Communications
- Thales Cryogenics
- Thales Laser
- Thales Optronique
Les principaux produits et services de cette division sont :
Filiales non rattachées à une division
- Thales Electron Devices
- Trixell
Les principaux produits et services sont :
Thales et la recherche scientifique
- Selon Thales, "C'est dans un laboratoire cofinancé par le groupe Thales et le CNRS qu'Albert Fert a découvert la magnétorésistance, une avancée récemment récompensée par le Prix Nobel de physique 2007 et qui a permis d'augmenter prodigieusement la capacité des mémoires tout en les miniaturisant." Une découverte qui a permis la banalisation de l'électronique nomade[10].
- Thales fait de la recherche dans les nanotechnologies.
- Thales est un acteur historique du développement des radars.
Direction de l'entreprise et actionnariat
Dirigeants
Liste des présidents directeurs-généraux de Thales:
- 2000 - 19 mai 2009: Denis Ranque
- Depuis le 19 mai 2009: Luc Vigneron[11]
Actionnariat jusque fin 2008
Le 31 décembre 2007, la répartition de l'actionnariat du groupe Thales est la suivante[12] :
- État français : 27,11%
- Alcatel-Lucent : 20,80% (parts en cours de rachat par Dassault Aviation en 2008, fin des négociation au 15 décembre 2008. Sa finalisation, prévue pour le printemps 2009, est notamment soumise à l'obtention des autorisations des différentes autorités administratives dont celles relatives au contrôle des concentrations.)[13]
- GIMD (groupe industriel Marcel Dassault) : 5,18%
- salariés : 2,03%
- flottant : 52,09%
Actionnariat en 2009
Le 19 novembre 2008, Dassault Aviation annonce racheter intégralement les parts que possédait Alcatel-Lucent pour un montant 1,57 milliards d'euros, devenant ainsi avec l'État l'actionnaire de référence dans le groupe. Cet accord se serait décidé durant l'été 2008, lors d'une négociation directe entre Serge Dassault et Nicolas Sarkozy[13].
Capital au 31 mai 2009:
- État français : 27 %
- Dassault Aviation : 26 %
- Salariés : 3%
- Thales : 1,9 %
- Flottant : 42,1 %
Historique du groupe
Les origines : de 1893 à 1968
La société Thomson-CSF est créée en 1968 de la fusion de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF) et des activités d'électronique professionnelle de la société Thomson-Brandt. Ces deux sociétés ont elles-mêmes toutes les deux déjà une longue histoire : Thomson-Brandt est issue de la Compagnie Française Thomson-Houston. Cette société avait été créée en 1893 pour exploiter en France les brevets de la société américaine Thomson-Houston Electric Company, dans le domaine alors émergent de la production et du transport de l'électricité, brevets dus aux inventeurs éponymes Elihu Thomson et Edwin Houston. La société C.S.F., quant à elle avait été créée en 1918 et avait dès la fin de la première Guerre mondiale été l'un des pionniers des transmissions hertziennes. Avec sa filiale Société française radio-électrique SFR, absorbée en 1957, elle a joué un rôle primordial, avant la Seconde Guerre Mondiale, dans le développement de la radiodiffusion, des radiocommunications sur ondes courtes, de l'électro-acoustique et, déjà, du radar et de la télévision.
La période de diversification : 1970 - 1980
Thomson-CSF se développe dans les composants (notamment les semi-conducteurs silicium), l'imagerie médicale (avec sa filiale la CGR (Compagnie Générale de Radiologie) et revient à la commutation téléphonique, activité qu'elle avait quitté dans les années 1950.
Le recentrage sur le cœur de métier
En février 1982, le gouvernement décide de nationaliser Thomson SA. Le groupe est alors dans une situation difficile : le portefeuille d'activités, très diversifié, inclut de nombreux domaines où la taille et les parts de marché, et donc la rentabilité, sont insuffisantes, et par ailleurs l'endettement s'est fortement accru. Thomson-Csf définit son cœur de métier : électronique professionnelle et de défense, et recentre ses activités. La situation financière se redresse. L'activité de télécommunications civiles est cédée à la Compagnie Générale d'Électricité, l'imagerie médicale à General Electric, l'activité composants électroniques est fusionnée avec celle du concurrent italien pour donner naissance à la société SGS-Thomson.
Le développement par la croissance externe à l'international : 1986 - 1996
De façon à faire face à la décroissance des budgets de défense en Europe, et afin de conserver sa rentabilité, Thomson-CSF fait l'acquisition de plusieurs sociétés dont les activités militaires du groupe Philips en 1989, et la prise de contrôle de Sextant Avionique. En dix ans, la contribution des filiales étrangères passe ainsi de 5 à 25% des ventes consolidées.
La privatisation : 1998
Le gouvernement français organise en 1998 un accord de coopération entre les sociétés Aerospatiale, Alcatel et Dassault qui prévoie, d'une part, des apports d'actifs à Thomson-CSF (société Dassault Électronique et activités d'électronique professionnelle et de défense d'Alcatel), d'autre part, le regroupement au sein de la société commune Alcatel Space des activités spatiales des sociétés Alcatel, Aérospatiale et Thomson-CSF. Thomson-CSF consolide ainsi son périmètre d'activité, ses positions concurrentielles dans la défense et l'électronique industrielle, ainsi que son implantation dans plusieurs pays européens. L'État français qui possédait 58% des actions n'en possède plus que 40%, Alcatel et Dassault Industries deviennent actionnaires.
Les années 2000 : Thomson-CSF devient Thales
Le développement du groupe, par croissance interne et par acquisitions, notamment le rachat en juin 2000 de la société britannique Racal Electronics modifie en profondeur le domaine d'activités du groupe, notamment les marchés civils des technologies de l'information, les télécommunications mobiles. En juillet 2000, une nouvelle organisation en trois pôles est mise en place, autour de la défense, l'aéronautique, et des technologies de l'information et des services. En décembre 2000, Thomson-CSF devient Thales.
- 2000 : création de Thales Raytheon Systems, première coentreprise transatlantique entre industriels de la défense et leader mondial en défense aérienne.
- En 2005, Thales se rapproche de DCNS (ex-Direction de la Construction Navale) en prenant 25% de son capital, pour s'imposer dans le secteur naval militaire en Europe et créer le noyau d'un « Airbus naval ».
- En 2006, Thales reçoit le feu vert du gouvernement australien pour racheter ADI (Australian Defence Industries), un important fabricant de matériel militaire tels que la poudre sans fumée et Bushmaster IMV. À partir de septembre 2006, tous les produits de marque ADI sont remplacés par Thales, et les sites Web sont modifiés.
- En 2007, Alcatel-Lucent et Thales signent un accord pour le transfert des activités transport, sécurité et espace à Thales, ainsi qu'un accord industriel entre les deux groupes : création de la société Thales Alenia Space.
Autres informations
Anciennes sociétés du Groupe
- Faceo, spécialiste du facility management, a été cédée au groupe Apax Partners (fin septembre 2007)
- Thales Computers
- Thales ISR
Affaires politico-financières
Après que la société Thomson-CSF avait été impliquée en 1990 dans l'affaire politico-financière des frégates de Taïwan, le groupe Thales a été impliqué dans deux affaires en 2005 :
- L'affaire Zuma, en Afrique du Sud
L'affaire Zuma en Afrique du Sud intéresse deux sociétés locales représentant Thales : Thint et Thint Holding[réf. nécessaire]. Elles ont été inculpées le 4 novembre 2005 dans le procès pour corruption de l'ancien vice-président Jacob Zuma remercié en juin 2006[réf. nécessaire]. Elles ont comparu devant la justice en juillet 2006[réf. nécessaire]. « Un tribunal sud-africain a fixé au 25 août 2009 la date du procès pour corruption du chef du parti au pouvoir Jacob Zuma, donné favori pour accéder à la présidence du pays à l'issue des élections générales du second trimestre 2009 »[14].
- L'affaire du tramway de Nice
En 2005, Dominique Monleau, un élu de la majorité municipale UMP de Nice, a été mis en examen pour avoir touché un dessous-de-table dans l'attribution du marché de maîtrise d'œuvre du tramway de Nice à une filiale de Thales. La direction de cette filiale a elle-même saisi la justice niçoise pour dénoncer les activités passées de ses anciens cadres qu'elle avait licenciés[15].
Notes et références
- ↑ Thales : le profil sur www.boursier.com. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Thales : les fondamentaux sur www.boursier.com. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Thales : comptes détaillés sur www.boursier.com. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Le nom est le logo ont été déposés à l'INPI le 1er décembre 2000 Dépôt du nom et de la marque sur Institut national de la propriété intellectuelle. Consulté le 16 mai 2009
- ↑ Thales, Leader mondial des Systèmes d’information critiques sur site du groupe Thales. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Thales : Organisation sur site du groupe Thales. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Thales, Rapport annuel 2007, p. 10, 7 mars 2008, [lire en ligne]
- ↑ Thales, Présentation du Rapport annuel 2007, p. 36, 7 mars 2008, [lire en ligne]
- ↑ Thales, Rapport annuel 2007, p. 115, 7 mars 2008, [lire en ligne]
- ↑ Communication de Thales, novembre 2008
- ↑ Dernières Nouvelles: 19 mai 2009 sur la version française du magazine de carrière ExecutiveBoard
- ↑ Thales, Rapport annuel 2007, p. 146, 7 mars 2008, [lire en ligne]
- ↑ a et b Dassault Aviation aux commandes chez Thales dans Le Monde du 19 novembre 2008
- ↑ Le procès de Jacob Zuma fixé au 25 août 2009, après les élections sur Jeune Afrique, 5 février 2009. Consulté le 6 février 2009
- ↑ Nice : le marché truqué du tramway devant la justice sur quotidien Nice-Matin, 2 juin 2008. Consulté le 6 février 2009
Liens externes
- (fr) (en) Site officiel
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