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Saint-Arailles
Saint-Arailles Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Gers Arrondissement Auch Canton Vic-Fezensac Code Insee abr. 32360 Code postal 32350 Maire
Mandat en coursBernard Lasportes
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac Démographie Population 125 hab. (2005) Densité 9 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 136 m — maxi. 236 m Superficie 13,2 km² Saint-Arailles (pour Sainte-Araille) est une commune française, située dans le département du Gers (région Midi-Pyrénées).
C'est l'un des castelnaux les mieux conservés de la vallée de l'Osse.
Les habitants de Saint-Arailles sont les Saint-Araillais et les Saint-Araillaises
Sommaire
Géographie
Saint-Arailles occupe une superficie de 1320 hectares et se situe à une altitude moyenne de 186 m. Ses points culminants affichent 236 mètres (château d'eau au-dessus de la chapelle de Brétous) à l'est, et 230 mètres (bois de Montpellier) à l'ouest. Le point le moins élevé de la commune est à une altitude de 136 m. Le village lui-même est à 173 m. d'altitude. Le castelnau surplombe deux vallées, celle de l'Osse et celle du Lizet, qui se rejoignent en amont du village. Elles sont encadrées par deux lignes de crête orientées nord-sud.
Géologie
Les coteaux accidentés sont typiques de ceux de l'Astarac. Les reliefs dissymétriques creusés par des cours d'eau s'écoulant des Pyrénées en direction du nord offrent une géologie contrastée. Le terrain, composite, comprend du sable, des galets granitiques, des molasses... typiques du Burdigalien. Les versants calcaires abrupts, côté est, recouverts de bois et de landes, font face, à l'ouest, à des versants limoneux aux pentes plus douces sur lesquelles sont installées des cultures.
Situation
Saint-Arailles se situe juste à l'écart de la route qui mène de Miélan à Vic-Fezensac (à l'intersection de la D34 et de la D189). Les villages les plus proches sont Riguepeu (à 2,6 km.), Mirannes (à 2,8 km.) et Montesquiou (7 km.). Saint-Arailles fait partie du canton de Vic-Fezensac, ville dont elle est éloignée de 16 km. Saint-Arailles se trouve à 25 km. d'Auch, chef-lieu du département du Gers.
Climat
Le climat est de type océanique dégradé. Il se caractérise par des étés chauds, souvent orageux. Janvier est généralement le mois le plus froid. La pluie se répartit très inégalement pendant l’année.
Pluviométrie relevée au Castet, années 2001-2008
2001 630 mm.
2002 791 mm.
2003 733 mm.
2004 792 mm.
2005 747 mm.
2006 825 mm.
2007 781 mm.
2008 984 mm.
On peut noter une grande variation d’une année sur l’autre des jours où il pleut. En 2007, il y en a eu 104, contre 178 en 2008.
Faune et flore
La variété géologique entraîne la présence de plusieurs écosystèmes, riches en faune et en flore.
Sur les terrains calcaires poussent de nombreuses orchidées sauvages. Un travail de recensement et de préservation a été entrepris avec Natura 2000. Une promenade annuelle est organisée chaque 1er mai, pour observer les fleurs. On remarque également des lavandes, des cardoncelles et des globulaires. Des papillons, des criquets, des sauterelles ou encore des mantes religieuses, insectes des milieux secs, aiment à y vivre.
Les zones bocagères sont colonisées entre autres par différentes variétés de chauve-souris comme le rhinolophe ou le vespertilion de Bechstein.
Rivières, mares et prairies humides sont peuplées par des espèces diverses, comme la sofie, un poisson d'eau douce, ou la cistude, une tortue aquatique. Crapauds, grenouilles, tritons et libellules y ont également élu domicile.
Beaucoup d'oiseaux passent par Saint-Arailles et s'y attardent parfois comme l'engoulevent, la huppe ou le rossignol.
Parmi la faune sauvage, on remarque entre autres des sangliers, des chevreuils, des bécasses, des renards ou encore des lièvres. Le passage des palombes et des canards sauvages attire les amateurs.
Histoire
Si la présence d'une pile gallo-romaine, dite de la Turraque[1], sur son territoire témoigne d'une occupation antérieure, Saint-Arailles est un castelnau (village fortifié) fondé au XIIIe siècle. Il possède encore une grande partie des remparts et deux portes, celle de l'ouest qu'on ne peut emprunter qu'à pied ou à cheval, et celle de l'est, couronnée jusqu'au début du XXe siècle par un pigeonnier[2].
Le village est situé sur un éperon rocheux et a probablement été précédé, à l'époque féodale, par une motte castrale. La toponymie de la commune comprend d'ailleurs un lieu-dit La Motte, en-dehors des remparts, juste au-dessus du village actuel[3].
Il y a également eu une salle, la salle de Bernardon, bâtiment fortifié dont une partie est intégrée à l'actuelle ferme de Lassale, juste au-delà du village. Une ancienne salle, fortement modifiée, est à l'origine de l'actuel château de Saint-Jean d'Anglès.
Les vestiges d'une ancienne église, Saint-Aubin, auraient été localisés au nord du village et des sarcophages Paléochrétiens découverts[4].
D'après les recherches actuelles, effectuées entre autres par Jean-Claude Dubocs, conseiller municipal, un acte notarié du 12 avril 1283[5] révèle l'existence du village et de l'église qui appartiennent alors au Pays d'Anglès et à la baronnie de Montesquiou, ce que confirment d'autres documents de 1301 et de 1307. L'année d'après (1308), Longue de Montaut, veuve de Raymond Aymeri de Montesquiou, donne à son fils, Genses, ses droits sur les châteaux de Saint-Arailles (Castrum de Sancta Raylha) et de Saint-Jean d'Anglès (Sancto Johanne).
En 1901, un trésor de 381 pièces d'or du XIVe siècle, enfermées dans un pot de grès, a été découvert par Honoré Dupouy dans son champ au pied du village. Son origine est inconnue mais les pièces, pour l'essentiel étrangères, semblent avoir été enterrées par un hôte de passage plutôt que par un habitant du village[6].
Le Parlement de Toulouse attribue, en 1479, le fief à la fille d'Arsieu de Montesquiou. Il passera ensuite de mains en mains, par mariage ou à la suite de ventes[7]. Les derniers seigneurs de Saint-Arailles, issus de la famille Saint-Lary, portent le titre de comtes de Comminges (un puits de l'ancien château porte d'ailleurs l'inscription comte de Comminges), à la suite d'une alliance, en 1730, avec Jeanne-Françoise de Gaillon, seigneuresse de Saint-Arailles et Bianne[8]. Leur fils, Marie-Joseph de Comminges, n'a pas été inquiété au moment de la Révolution. Il meurt sans postérité en 1807. Son demi-frère, le baron de Comminges, hérite alors des propriétés de Saint-Arailles. Il y meurt, « en son château », le 31 décembre 1835[9]. En 1847, les terres sont vendues, ainsi que le château qui avait subi, au cours du XVIIIe siècle, de nombreuses transformations.
La commune de Saint-Arailles comprend aussi un ancien hameau, celui de Saint-Jean d'Anglès, situé à 1 km. en contrebas du castelnau, dans la vallée de l'Osse. Ancienne propriété des Montesquiou, Saint-Jean d'Anglès est devenu une commune à la Révolution. En 1822, le hameau a été rattaché à Saint-Arailles.
Le nom de Saint-Arailles (Senta Aralha en occitan), proche de celui de plusieurs autres communes, est une déformation de celui de Sainte Eulalie (Sancta Eulalia[10]). En 1750, la carte de Cassini indique le village sous le nom de Saint Traille d'Anglés. Plusieurs lieux-dits ou de fermes qui existent encore de nos jours s'y trouvent déjà.
Administration
Saint-Arailles est un village de la communauté de communes d'Artagnan en Fézensac.
Maires
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mai 1858 1860 M. Pellaroque - - août 1860 1871 Jules de Barry - - mai 1871 1876 Lucien Bonnet - - mai 1876 1881 Louis Lasportes - - janvier 1881 1900 Frix Berges - - mai 1900 1914 Marius Berges - - novembre 1914 1929 Léon Agut - - [11] juin 1929 1935 Jean-Marie Lasportes - - mai 1935 1945 Armand Gassiolle - - avril 1945 1953 André Massartic - - avril 1953 1959 Norbert Lasportes - - mars 1959 1971 Pierre Massartic - - mars 1971 2001 Jean-Louis Lasportes - - mars 2001 Bernard Lasportes - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Élections
Traditionnellement une liste unique est présentée pour les élections municipales.
La tendance politique actuelle, pour les élections présidentielles et européennes, est favorable à la gauche[12].
Au second tour des présidentielles de 2007, Ségolène Royal (PS) obtenait ainsi 66,28% des voix, contre 33,62% pour Nicolas Sarkozy (UMP). Au premier tour, les chiffres étaient les suivants: Ségolène Royal: 35,63%; Nicolas Sarkozy: 19,54%; François Bayrou: 16,09%; Jean-Marie Le Pen: 11,49%; José Bové: 5,75%; Olivier Besancenot: 3,45%; Dominique Voynet: 2,30%; Philippe de Villiers: 2,30%; Marie-Georges Buffet: 1,15%; Gérard Schivardi: 1,15%; Frédéric Nihous: 1,15%; Arlette Laguillier: 0.
Aux élections européennes de 2009, les Verts arrivent en tête (29,27%), devant la Liste de la majorité (21,95%), le PS (17,07), le Modem (14,63%), le FN (4,88%), le PCF (4,88%), l'extrême Gauche (4,88%) et les divers Droite (2,44%).
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[13])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 150 154 139 136 133 116 129 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Saint-Arailles comptait 313 habitants en 1800, la commune voisine de Saint-Jean d'Anglès en avait alors 78. Le chiffre le plus important connu (après l'intégration de Saint-Jean à Saint-Arailles) est celui de 1831: 466 habitants. Depuis, le dépeuplement rural s'est accéléré jusqu'à la fin du XXe siècle. L'arrivée de nouveaux habitants, souvent en provenance d'autres pays européens (Grande-Bretagne, Belgique, Hollande) a fait légèrement remonter les chiffres qui s'établissaient à 129 en 2005. La densité est inférieure à 10 habitants au km²[14].
Économie
L'époque lors de laquelle Saint-Arailles comptait des cafés, une épicierie etc. est révolue. L'essentiel de l'activité économique actuelle tourne autour de l'agriculture (élevage de bovins, d'ovins, de chèvres, de poulets et de canards, et culture de blé, maïs, orge, tabac, tournesols et pois, mais guère de vignes...). Plusieurs fromagers sont présents sur la commune, ainsi que des producteurs de foie gras. Il y a des bois d'exploitation, notamment une peupleraie.
Monuments et édifices remarquables
La mairie se trouve au centre du village. La bibliothèque y est logée, ainsi qu'une ancienne salle de classe.
Le village est presque entièrement entouré de ses remparts typiques du castelnau gascon. Deux portes permettent l'accès au village, l'une à l'est, l'autre à l'ouest. La porte principale, située à l'est, à l'issue des routes venant de Mirannes et de l'Isle-de-Noé, a perdu sa pièce haute, un pigeonnier, visible sur d'anciennes photos, détruite, selon les témoignages oraux des Saint-Araillais, vers 1920. L'accès par la porte ouest, en contrebas, n'est pas carrossable. La construction comporte encore un étage percé de deux archères.
Parmi les bâtiments importants signalons l'église, consacrée à Saint-Barthélemy, à l'ouest du village, visible de la route principale qui mène de Montesquiou à Vic-Fezensac. Construite en calcaire local, avec son clocher-mur, en queue d'aronde, en tuf, elle a deux cloches. La plus ancienne fut fondue en 1847 par Perret et fils, fondeurs à Auch[15]. Elle a un diamètre de 810 mm. et pèse 310 kg. Elle eut pour parrains des membres de la famille de Barry, anciens seigneurs de Saint-Jean d'Anglès et encore propriétaires, à l'époque, du château et de terres avoisinantes. La plus récente des cloches fut mise en place en 1957. Elle remplace celle de 1768, dont les parrains étaient membres de la famille de Comminges (ou Commenge). Baptisée "Marie-Thérèse", la nouvelle cloche fut bénie par l'archevêque d'Auch, Mgr Audrain. Elle eut pour parrains les enfants de la paroisse[16].
A l'intérieur de l'église, on note deux toiles, une Sainte Famille de qualité, ainsi que le tableau représentant une Crucifixion avec la Vierge et saint Barthélemy réalisé au XVIIIe siècle (ISMH 2003). Des bannières de confréries sont également conservées.
Le visiteur remarquera aussi la statue de Jeanne d'Arc du temps où elle n'était pas encore canonisée, mais seulement « bienheureuse ». Son installation donna lieu à d'importantes cérémonies les 10, 11 et 12 décembre 1909[17]. L'essentiel du décor de l'église — les murs peints au pochoir et les trois autels alignés contre le chevet— remonte au XIXe siècle[18]. Les carreaux de terre cuite au sol sont plus anciens. Des ossements furent retrouvés lors de travaux de réfection et l'on suppose que l'ancienne crypte des seigneurs du village se trouve sous l'autel. Un ancien autel en bois dédié à Saint-Nicolas, présent encore au XIXe siècle selon des témoignages, a disparu mais la statue en bois du saint (XIVe-XVe siècle) a été retrouvée. Parmi les curiosités, on peut signaler la présence de ce qui est peut-être un bénitier de cagot[19]. La cuve baptismale en pierre, en forme de calice, est d'une facture élégante. Les vitraux modernes datent de 1961. Ils furent réalisés par Létienne, un verrier des Hautes-Pyrénées.
Le château de Saint-Arailles (le castet), actuellement propriété privée, est à l'origine une maison-forte flanquée d'échauguettes, dont une subsiste encore. Les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle. Le château a été modifié dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour lui donner l'aspect d'une chartreuse en créant une vaste terrasse qui domine les alentours. Vendu par lots vers 1845, le bâtiment n'a retrouvé que récemment son unité.
Le monument aux morts, à l'entrée sud du village, représente un poilu. Il date de 1922.
Sur le parking de Lamotte, une croix en fer forgé, installée au XXe siècle, remplace celles qui ont disparu - dont l'une ou moins fut frappée par la foudre. La croix est montée sur un socle en pierre dont l'inscription commémorant la mission de septembre 1868 est complètement effacée.
Hors les murs, deux autres églises de la commune méritent le détour. La chapelle Notre Dame de Brétous, lieu de pèlerinage marial construit auprès d'une source dont les vertus médicales étaient vantées autrefois pour ceux qui souffraient des yeux ou de rhumatismes, se trouve à près d'un kilomètre du village. Pour y accéder, il faut emprunter le chemin communal au sud, en passant devant l'ancien lavoir[20]. En 1080, l'église est confiée au chapitre d'Auch. Vers 1170 le pape Célestin III confirme cette donation dans une Bulle. Les Templiers, installés à la Grange d'en Martin à la limite de Castelnau-d'Anglès et de Saint-Arailles semblent avoir détenu les terres qui l'environnaient.
Le cimetière du village jouxte la chapelle. On y trouve nombre de tombes de Saint-Araillais qui ont été résistants pendant la seconde guerre mondiale.
La chapelle de Brétous[21] (monument inscrit à l'ISMH depuis 1943) unit différents styles architecturaux, les éléments les plus anciens (la partie inférieure, côté est) sont certainement des restes du sanctuaire préroman primitif, avec son petit appareil. Au-dessus, le moellon est plus tardif. Le chevet gothique remonterait au XIVe ou XVe siècle, avant la cession de la seigneurerie de Saint-Arailles par les barons de Montesquiou dont les armes figurent sur la clef de voûte. Des modifications qui ont eu lieu au cours des siècles ont laissé des traces, comme la porte murée de style gothique tardif ou encore la surélévation des murs et le percement de la porte du côté du cimetière. Par endroits, on décèle encore des traces de polychromie dans le chœur. La chapelle est coiffée par un clocher-mur contemporain de celui de l'église du village.
La tradition des célébrations mariales se poursuit avec des messes les 15 août et les lundi de Pentecôte, lors desquelles est entonné un chant en patois qui honore la Vierge et demande sa bénédiction pour Saint-Arailles.
Un petit chemin, au-dessus de la chapelle, à gauche, mène à une croix de pierre qui porte la date de 1743. Plus bas, on trouve encore des grottes qui ne paraissent pas avoir été habitées.
A 1 km. en contrebas du castelnau, dans la vallée de l'Osse, se trouve l'ancien hameau de Saint-Jean d'Anglès[22], devenu commune à la Révolution, puis rattaché à Saint-Arailles en 1822.
Son château, fortement restauré, a appartenu à la famille de Barry jusqu'à la fin du XXe siècle. Le pigeonnier du XIXe siècle à six arceaux est particulièrement impressionnant. Le château est une propriété privée, mais une fois l'an, l'été, un spectacle bilingue franco-anglais, Shakespeare au château, se déroule sur la terrasse et dans le parc.
Dans les environs, la chapelle de Saint-Jean d'Anglès, ancienne église vicariale au centre du cimetière, dédiée à saint Jean-Baptiste, est en cours de restauration.
Personnalités liées à la commune
Parmi les seigneurs de Saint-Arailles, Bernard de Comminges, chevalier, baron de Saint-Lary, né le 16 octobre 1696, cornette au régiment d'Epinai, capitaine en 1721, chevalier de Saint-Louis en 1735, major du régiment de Vibrai en 1740, Lieutenant-Colonel en 1747, épouse en premières noces le 13 février 1730 Jeanne-Françoise de Gaillon (parfois orthographié Caillon), fille de Jean-Baptiste de Gaillon et de Jeanne de Rouillan. Grâce à elle il acquiert la seigneurie de Saint-Arailles. Ils eurent pour fils unique Maire-Joseph, né à Auch le 15 janvier 1734. Capitaine des dragons au régiment de Caraman par commission du 15 août 1755, Marie-Joseph, comte de Comminges, dernier seigneur de Saint-Arailles, n'a pas été inquiété pendant la Révolution: il devient même commandant en second de la garde nationale à Auch. Il est mort tranquillement dans son château en 1806. Marie-Joseph de Comminges a été représenté par Carmontelle en 1759 alors qu'il était capitaine de dragons. Le portrait est conservé au musée Condé à Chantilly[23].
Né à Saint-Arailles en 1770 ou 1775, Jean-François (parfois Jean-Joseph ou Jean-Jacques) Dauxion-Lavaysse, employé commercial à Saint-Domingue, négociant, voyageur, colon à Sainte-Lucie, militaire, traducteur[24] et envoyé gouvernemental[25] a connu une carrière riche en rebondissements. Il a publié un important Voyage aux îles de Trinité-et-Tobago, de la Marguerite, et dans diverses parties de Vénézuela dans l'Amérique méridionale[26], ainsi que des Observations d'un François sur la traite des noirs, et sur l'état actuel de Saint-Domingue. Il a également contribué à la Biographie Claude Ignace François Michaud. Il fut condamné comme bigame à vingt ans de travaux forcés en 1817 après la dénonciation d'une demoiselle Lafitte, épousée en Jamaïque en 1797[27]. Sa peine fut commuée en banissement et il se réfugia auprès du prince Eugène de Beauharnais en Bavière, où il devait mourir en 1826.
Pierre Massartic, dit Pey Massartic, est né à Saint-Arailles en 1918. Il est l'auteur de nombreux poèmes en langue d'oc, dont certains furent rédigés lors de sa captivité en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Il fait paraître en 1962 son recueil Escapados (Evasions)[28]. Les vers de Massartic ont été récompensés par plusieurs prix dont le Jasmin d'argent. Il a été maire de Saint-Arailles de 1959 à 1971. Il est décédé le 22 avril 2002. Son nom a été donné à la salle de classe ancienne de la Mairie de Saint-Arailles[29].
Vie locale
Éducation
La salle de classe restaurée logée dans la Mairie témoigne du temps où les Saint-Araillais étaient scolarisés dans leur commune. A l'heure actuelle, ils fréquentent la maternelle de L'Isle-de-Noé, l'école de Riguepeu, les collèges de Vic-Fezensac et de Mirande ainsi que plusieurs lycées du département selon le type d'études qu'ils poursuivent.
Associations, animations et activités culturelles
La Pétanque saint-araillaise a formé plusieurs équipes qui se sont distinguées lors des championnats du Gers. Elle organise chaque année des repas festifs, des formations pour les jeunes et des tournois amicaux. Elle dispose depuis peu d'un terrain en contrebas du village.
La Chasse se réunit régulièrement pendant la saison et organise plusieurs dîners à la salle des fêtes chaque année.
L'association des Amis de la chapelle Saint-Jean d'Anglès a été formée pour lever les fonds nécessaires à la restauration de l'édifice et pour en surveiller les travaux. Elle comprend les Baladins de Saint-Jean qui organisent tous les étés au château de Saint-Jean d'Anglès un spectacle bilingue (anglais-français), Shakespeare au château.
La fête du village a lieu tous les ans le weekend qui précède le 15 août. De nombreuses animations sont proposées. Méchoui et apéritifs attirent les Saint-Araillais mais aussi les visiteurs.
Tous les printemps, les fromagers aux remparts permettent aux nombreux fromagers de la commune ainsi qu'à des invités de présenter leurs produits.
Parmi les rendez-vous des Saint-Araillais, il y a aussi les Cérémonies du souvenir les 8 mai et 11 novembre.
Le 15 août, une messe mariale est célébrée à la chapelle Notre-Dame de Brétous. Le lundi de Pentecôte un pèlerinage y a traditionnellement lieu.
La commune a été récompensée à plusieurs reprises, en particulier pour la qualité de son accueil, lors des concours des Villages fleuris.
Randonnées
Un parcours de petite randonnée d'une heure balisé (PR 1) part de la place du village. Le GR 653 traverse la commune. Une randonnée de 13,5 km. en quatre heures au départ de Saint-Arailles permet de voir entre autres le pont-digue de Mazère[30].
Culte
Saint-Arailles est comprise dans les paroisses Saint Jean-Baptiste du Mirandais, Saint Fris d'Anglès et Saint Roch d'Arros Baïse. Les principaux rendez-vous de l'année dans la commune sont le pèlerinage de la Pentecôte et la messe du 15 août à la chapelle Notre-Dame de Brétous.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Appelée aussi pile de la Turraque de Merlieu (ou Turraquo deou Merliou en patois), elle est bâtie sur un plan rectangulaire de 3,80 mètres sur 2,70 mètres. Elle avait encore une hauteur de 4,70 mètres en 1968, mais au fil du temps elle s'est érodée à cause des intempéries.Elle aurait inclus une niche du côté est, visible jusque vers le milieu du XIXe siècle et ornée par des fermiers locaux d'une statue de la vierge, mais la partie supérieure de la pile aurait été détruite durant le second Empire. Voir Raoul Deloffre et Jean Bonnefous, Eglises, châteaux et fortifications. Gers occidental. Du Moyen Âge à la Renaissance, Anglet, Atlantica, 2003, p. 191 ainsi que Jacques Couzinet, "Saint-Arailles", Communes du département du Gers sous la direction de Georges Courtes, Auch, Société archéologique et historique du Gers, 2003, t. I, p. 451. Signalons une photo de la pile en 1902 incluse dans l'article de J. Mastron, "La pile gallo-romaine de Saint-Arailles", Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1902, p. 125-129. Les dimensions indiquées par Mastron diffèrent de celles données par des sources plus récentes.
- ↑ Il s'agit selon toute vraisemblance d'un pigeonnier seigneurial en bois construit au XVIIIe siècle et démoli vers 1920, selon les témoignages du charpentier de l'époque.
- ↑ Site de l'actuel parking public.
- ↑ Voir Raoul Deloffre et Jean Bonnefous, Eglises, châteaux et fortifications. Gers occidental. Du Moyen Âge à la Renaissance, Anglet, Atlantica, 2003, p. 191.
- ↑ L'acte notarié, rédigé le 12 avril 1283 concerne une donation du seigneur de Saint-Jean d'Angles aux moines de Saint-Fris à Bassoues en compensation d'anciennes maltraitances.
- ↑ C. Cézerac, Le trésor de Saint-Arailles, 1902 et J. de Mastron et A. Branet, "Le trésor de Saint-Arailles", Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1901.
- ↑ La Bibliothèque nationale conserve un Factum pour Jean de Durfort,... baron de Gimat et Esparsac,... demandeur... contre l'arrêt de la chambre de l'édit, du 22 août 1665, contre messire Charles de Montpezat, comte de Laugnac,... et Jean-Jacques Montesquieu, baron de Saint-Arailles, et dame Marie de Monpezat, son épouse... signé Couart.
- ↑ Voir J. de Mastron, Seigneurie de Saint-Arailles. Familles de Caillon, de Comminges , Auch, Cocharaux, 1916 (extrait du Bulletin de la Société archéologique du Gers).
- ↑ Son acte de décès est conservé dans les archives de la mairie de Saint-Arailles.
- ↑ La sainte fut martyrisée en 304. Ses reliques se trouvent à Barcelone.
- ↑ Marius Berges, mobilisé en 1914, a disparu en Alsace. Léon Agut, premier adjoint, a exercé les fonctions de maire jusqu'à son élection en 1919.
- ↑ Source: http://www.annuaire-mairie.fr.
- ↑ Saint-Arailles sur le site de l'Insee
- ↑ Voir le détail des chiffres sur le site des mairies de France: http://www.annuaire-mairie.fr/statistiques-village-saint-arailles.html
- ↑ Elle remplace la cloche de 1682 décrite dans un document conservé aux Archives diocésaines à Auch, et qui pesait 131 kg. (VP 22.09.1841).
- ↑ Voir la Semaine religieuse, 14 décembre 1957.
- ↑ Un exemplaire du programme imprimé pour l'occasion par L. Cocharaux à Auch, est conservé dans l'église.
- ↑ La famille Dupeyron fit don du maître-autel en 1877.
- ↑ Voir A. Soulès, "Le mystère des cagots", Gazette du Gers, 2 mai 1992, avec un croquis par Gisèle Castex du "Bénitier dit des cagots de Saint-Arailles, porte nord".
- ↑ Le petit lavoir a servi jusqu'aux années 1960: l'arrivée de l'eau courante au village l'a rendu caduc.
- ↑ Voir à propos de la chapelle l'article de l'abbé Jean-Marie Cazauran, "Saint-Arailles et Notre-Dame de Brétous, Revue de Gascogne, 1894 (publication séparée la même année à Auch chez F. Soulé), ainsi que la plaquette de l'abbé Louis Deberly, Notre-Dame de Brétous, Auch, Cocharaux, 1909.
- ↑ Voir J. de Mastron, "Documents relatifs à Saint-Jean d'Angles, Bulletin de la Société archéologique du Gers, 1902 et Seigneurie de Saint-Jean d'Anglés, Bordeaux, Imprimerie commerciale et industrielle, 1907.
- ↑ Pour voir le portrait sur la base Joconde: http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REPR&VALUE_98=Comminges%20Marie%20Joseph%20comte%20de&DOM=All&REL_SPECIFIC=1
- ↑ Les princes rivaux, ou Mémoires de mistriss Marie-Anne Clarke, favorite du duc d'York, écrits par elle-même, Paris, 1813.
- ↑ Dauxion-Lavaysse avait été envoyé en mission à Haïti avec Franco de Medina et Herman d'Avreman mais au lieu de négocier la reconnaissance de la souveraineté française sur l'île, ils réussirent à s'aliéner leurs hôtes et à être désavoués par les Français comme en témoigne une information parue dans le Moniteur du 18 janvier 1815.
- ↑ Paris, F. Schoëll, 1813.
- ↑ Voir l'article, signé de Claude Ignace François Michaud jeune, qui lui est consacré dans la Biographie universelle ancienne et moderne en 1852.
- ↑ Escapados (Evasions), Pau, Ençà de Yan Marrimpouey, 1962
- ↑ Informations tirées des pages de présentation de Poesio/Poésie per/par Pey Massartic/Pierre Massartic, Vic-Fezensac, Imprimerie Les Presses de Gascogne, 2003
- ↑ Voir "Saint-Arailles", Balades en Gascogne et en Basse Guyenne par Jeannic et Sylvie Lefranc, avec Thierry Lelong, Paris, Les créations du Pélican, 1998, p. 26-27.
Liens externes
- Saint-Arailles sur le site de l'Institut géographique national
- Site de la commune
- Photo satellite de Saint-Arailles sur le site des mairies de France
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