- Saint-Pierre (Martinique)
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Saint-Pierre
Saint-Pierre, en arrière-plan la Montagne Pelée.Administration Pays France Région Martinique Département Martinique (sous-préfecture) Arrondissement Saint-Pierre Canton Saint-Pierre Code commune 97225 Code postal 97250 Maire
Mandat en coursRaphaël Martine
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Nord Martinique Site web Saint-pierre-mq.fr Démographie Population 4 539 hab. (2007) Densité 117 hab./km² Gentilé Pierrotins Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 1395 m Superficie 38,72 km2 Saint-Pierre est une commune française située dans le département de Martinique et la région Martinique. Ses habitants sont appelés les Pierrotins.
Saint-Pierre est située à 31 km au nord de Fort-de-France sur la côte caraïbe au sud-ouest de la Montagne Pelée.
La ville de Saint-Pierre a été fondée en 1635 par Pierre Belain d'Esnambuc. Elle était l'ancienne capitale économique de la Martinique jusqu'en 1902, date de l'éruption de la Montagne Pelée. Elle a été capitale administrative de la Martinique de 1635 à 1692, puisqu'elle a abrité le Palais du Gouverneur durant cette période. C'est en 1692, que le gouvernement a été transféré à Fort-de-France.
Aujourd'hui, Saint-Pierre est le siège d'une sous-préfecture créée par le décret du 9 mai 1995 signé par le Premier ministre Édouard Balladur.
Sommaire
Géographie
La commune se situe sur l'île de la Martinique au sein de l'Océan Atlantique. Le climat y est de type tropical. La ville de Saint-Pierre est du côté ouest de l'île, c'est-à-dire sur la mer des Caraïbes.
Toponymie
Histoire
Les premiers colons de Martinique s'installent à Saint-Pierre dès 1635 et de là, partent à la conquête du reste de l'île. Afin d'éviter de se soumettre au joug colonisateur, les derniers autochtones de Martinique, les Caraïbes, se seraient alors suicidés en se jetant d'une falaise au nord de la ville, nommée depuis le Tombeau des Caraïbes.
La ville se développe grâce à l'industrie sucrière et au commerce des esclaves. Le port de Saint-Pierre attire alors des navires et marchands du monde entier. Surnommée le Petit Paris, le Paris des Isles, la Perle des Antilles ou encore la Venise tropicale, la ville était alors le chef-lieu mais aussi la capitale économique et culturelle de toutes les Antilles. En 1900, Saint-Pierre, cas unique dans la région, possédait un équipement particulièrement moderne : un réseau d'éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, un théâtre de 800 places, une chambre de commerce, l'un des premiers asiles soignant les aliénés, un jardin botanique et un port particulièrement actif.
Le 8 mai 1902, suite à l'éruption de la Montagne Pelée, une nuée ardente rase en quelques secondes toute la ville, faisant 26 000 morts et détruisant 40 navires dans le port. Un prisonnier, Cyparis, protégé par les murs épais de sa cellule, put survivre à la catastrophe. Le cordonnier Léon Compère-Léandre aurait également survécu, protégé, lui aussi, par des murs épais.
Article détaillé : Éruption de la montagne Pelée en 1902.La ville reste alors en cendres pendant plusieurs décennies avant d'être progressivement reconstruite (la Chambre de commerce reconstruite à l'identique est actuellement un des plus beaux ouvrages architecturaux de l'île).
Actuellement classée Ville d'art et d'histoire, l'activité de Saint-Pierre est basée essentiellement sur le tourisme et notamment sur la plongée, le port présentant de nombreuses épaves de navires.
Politique et Administration
Liste des maires
Liste des maires successifs[1] Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 Raphaël Martine RDM ... mars 1988 mars 2001 Louis Pierre-Charles ... ... mars 1977 mars 1988 Jean Maurice ... ... juin 1962 mars 1977 Eugène Pierre-Charles ... ... juin 1945 mai 1962 Paul Pierre-Charles ... ... août 1943 mai 1945 Charles Marques ... ... Suite de la liste des mairesPériode Identité Étiquette Qualité 1943 1943 Léo Parfait ... ... 1943 1943 Eugène Gouyer ... ... février 1941 juillet 1943 Victor Depaz ... ... mai 1929 janvier 1941 Charles Marques ... ... novembre 1924 mai 1929 Émile Fatin ... ... juin 1923 octobre 1924 Louis Ernoult ... ... 1923 1923 de Montaigne ... ... avril 1901 mai 1902 Rodolphe Fouché ... ... mai 1896 février 1901 Hyacinthe Nicole ... ... octobre 1893 avril 1896 Bébet Belmont ... ... janvier 1887 octobre 1893 Georges-Augustin César-Lainé ... ... janvier 1885 décembre 1886 Saint Léger Lalung ... ... octobre 1881 janvier 1885 Étienne Oscar Dupuy ... ... août 1881 octobre 1881 Léon Assy ... ... avril 1881 août 1881 François Célestin Bernard ... ... avril 1880 avril 1881 Jean Laborde ... ... février 1880 avril 1880 Bébet Delmont ... ... mars 1874 février 1880 Paul Émile Comairas ... ... janvier 1871 mars 1874 Hyacinthe Gérard ... ... mai 1867 janvier 1871 Arthur Desbarreaux-Verger ... ... mai 1856 mai 1867 Pierre Louis O'Lanyer ... ... juin 1854 mai 1856 Étienne Rufz de Lavison ... ... juillet 1853 juin 1854 François Prix Henry Assier de Pompignan ... ... 1853 1853 Legrand de Belligny ... ... 1851 ? Eugène Thermes ... ... 1850 ? Jean Pierre Morestin ... ... 1850 1850 Adrien Hachard ... ... août 1848 ? Alfred Agnès ... ... mai 1848 août 1848 Pierre-Marie Pory-Papy ... ... mars 1848 mai 1848 Pierre Hervé ... ... 1843 ? Louis Hippolyte Gosset ... ... avril 1841 septembre 1843 Charles Dulieu ... ... janvier 1839 avril 1841 Jacques de Gage ... ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Instances judiciaires et administratives
Saint-Pierre est le siège d'une troisième sous-préfecture de la Martinique.
Démographie
Enseignement
- Lycée Professionnel Saint James
- Collège Louis Delgrès
Sports
Equipements sportifs :
- Stade Paul Pierre-Charles (quartier le Fort)
- Stade Gabriel Suvélor (Bourg)
Clubs sportifs :
- L'Assaut de Saint-Pierre, football, athlétisme
- Tout Sézon, football féminin
L'Assaut de Saint-Pierre a été l'une des meilleures équipes de football durant les années 60 en Martinique et aux Antilles françaises. En effet, cette équipe remporta 15 trophées en une décennie : 4 titres de Champion de Martinique en (1963, 1966, 1967, 1968), une Coupe de France, finale départementale en 1966, 5 Coupes de Martinique en (1964, 1965, 1966, 1967, 1968), 2 Coupes Théolade en (1963 et 1968), et 3 titres de Champion des Antilles-Guyane en (1963, 1966 et 1968).
Les grands joueurs de l'Assaut de Saint-Pierre des années 1960 avaient pour nom, Yvon Lutbert, Roger Lutbert, Yvon Chomet, Lucien Lafayette, Gérard Alton, Serge Martial, Serge Belleroche, Louis-Georges Vestris, Georges Bannais, Yves Ramassamy, Floriva Modeste, Valentin Louison, Marcel Aurélia et Joseph Jean etc... L'entraîneur de l'époque était le charismatique Frédéric Betzi, ancienne gloire du football martiniquais.
Personnalités liées à la commune
Personnalités
- Pierre Belain d'Esnambuc, flibustier normand, qui y débarque en 1635 ;
- Pierre Louis d'Arnauld (1771-1832), général d'Empire ;
- Cyrille Bissette ;
- Louis-Auguste Cyparis ;
- Louis Delgrès ;
- Alcide Delmont (1874-1959), homme politique ;
- Pierre César Dery (1768 ; mort au combat le 18 octobre 1812 à la Bataille de Winkowo), général des armées de la République et de l'Empire (nom gravé sous l'Arc de Triomphe) ;
- Henri Lémery ;
- Auguste-François Perrinon ;
- Pierre-Marie Pory-Papy ;
Personnalités victimes de l'éruption du 8 mai 1902
- René Bonneville, écrivain ;
- Louis Mouttet, Gouverneur, et son épouse ;
- Marius Hurard, homme politique ;
- Rodolphe Fouché, maire de la ville (7 avril 1901 au 8 mai 1902) ;
Économie
Une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Martinique est présente sur la commune de Saint-Pierre.
Lieux et monuments
La commune de Saint-Pierre est classée ville d'art et d'histoire.
Sites
- L'ancien Théâtre, construit à la fin du XVIIIème siècle sur le modèle du grand théâtre de Bordeaux. Il sert également, outre des spectacles divertissants, de lieu de réunions publiques. Déficitaire, il est fermé en 1901, un an avant la catastrophe du 8 mai 1902. Il accueille des spectateurs célèbres à l'instar de Donatien-Marie-Joseph de Rochambeau ou de Ferdinand de Lesseps ;
- Les ruines de l'Église du Fort ;
- Les ruines de l'Asile Bethléem ;
- Les ruines de la rue Bouillé ;
- Le cachot de Cyparis ;
- Les piliers du pont Verger ;
- La rue Monte-au-Ciel ;
Musées
Fichier:Fichier:Musée Franck A. Perret.jpg- Centre de découverte des sciences et de la Terre, habitation Perinnelle
- Musée historique de Saint Pierre
- Musée Franck A. Perret - Musée vulcanologique
Autres sites
- La Maison coloniale de santé ;
- La Cathédrale de Notre-Dame-de-l’Assomption (ex-église du Mouillage et ex-Cathédrale Notre-Dame-du-Bon-Port). Elle a été reconstruite à l'initiative de Victor Depaz, avec le concours de Monseigneur Lequien. Lors de l'éruption principale (8 mai 1902), une partie de la façade de ce bel édifice, avait été épargnée, mais s'effondra par l'éruption suivante (20 mai 1902). Beaucoup de victimes trouvèrent la mort lors de la messe de l'Ascension. L'une des cloches qui se trouvaient dans les tours de la cathédrale d'origine, a été ramenée de la ville de Kerth (Crimée), par l'amiral Bruat (1796-1855), et installée le 28 juillet 1857. Après la destruction de la ville, la cloche est vendue aux enchères à Fort-de-France, et offerte au Vatican. Finalement ramenée en Martinique, en 1982, elle se trouve actuellement au musée vulcanologique de Saint-Pierre[4] ;
- La distillerie Depaz où est produit le rhum Depaz ;
- Les épaves sous-marines ;
- Le quartier La Galère ;
- Le Fond Coré ;
- L'habitation Duchamp ;
- L'Habitation Anse Latouche, dont la plus grande partie se situe sur la commune du Carbet
Notes et références
- MairesGenWeb : Les maires de Saint-Pierre
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 24 mars 2010
- Résultats du recensement de la population - 2006 - Saint-Pierre sur INSEE. Consulté le 24 mars 2010
- voir "Saint-Pierre, avant et après" de Maïotte Dauphite, avec la collaboration de Marcel Mystille - Edition du Centre d'Art Musée Paul Gauguin - Anse Turin (Martinique), 1983.
Voir aussi
Bibliographie
- L'écrivain martiniquais Raphaël Confiant consacre son roman Nuée ardente à la destruction de Saint-Pierre en 1902.
- Patrick Chamoiseau y inscrit le début de l'action de son roman Texaco.
- Albanie Burand a consacré un ouvrage sur la vie politique à Saint-Pierre.
- Dans son roman la Cadeira, Raphaël Tardon parle des derniers jours avant l'éruption du 8 mai 1902.
- Salavina, beau-frère de René Bonneville, parle de la vie à Saint-Pierre avant 1902 dans "Saint-Pierre, Venise tropicale".
- Marie-Reine de Jaham fait de Saint Pierre et de ses alentours le pivot de son roman "Les héritiers du Paradis", la quatrième partie de sa saga romanesque «L’or des iles»
Article connexe
Liens externes
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