- Pierre Louis d'Arnauld
-
Pour les articles homonymes, voir Arnauld.
Pierre Louis d'Arnauld Naissance 17 mai 1771
Saint-Pierre (Martinique)Décès 6 mai 1832 (à 61 ans)
CarcassonneOrigine Martinique Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de FranceArme Infanterie Grade Général de brigade Années de service 1788 - 1833 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesDistinctions Baron de l'Empire
Vicomte
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)modifier Pierre Louis, baron puis vicomte d'Arnauld (17 mai 1771 - Saint-Pierre (Martinique) ✝ 6 mai 1832 - Paris) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles qui servit durant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
Sommaire
Biographie
Guerres révolutionnaires aux Antilles
Cadet volontaire dans la compagnie des chasseurs (bataillon de milice du mouillage) le 4 janvier 1788, Pierre Louis Arnauld devint sous-lieutenant de la garde nationale de Saint-Pierre le 10 mars 1790, lieutenant le 16 février 1793, capitaine le 22 brumaire an II, et aide-de-camp du général Rochambeau le 26 frimaire de la même année.
Capitaine au régiment de Bassigny (32e d'infanterie) le germinal suivant, il assista au siège du fort Bourbon, passa à la Guadeloupe le brumaire an III, et concourut à la prise de cette île sur les Anglais. Le 18 ventôse, le général en chef le désigna pour remplir les fonctions d'aide-de-camp du général Cottin, commandant les troupes expéditionnaires dirigées contre l'ile Sainte-Lucie. Il se fit particulièrement remarquer à la prise de cette colonie, et contribua ensuite à la défendre. Pendant le siège qu'en firent les Anglais, il fut blessé d'un éclat de bombe à la jambe gauche. Le 30 brumaire an IV, le commissaire de la Convention nationale aux Îles du Vent lui confia le commandement temporaire de la ville de Castries (Sainte-Lucie), et lui délivra, le 7 prairial suivant, le brevet de chef de bataillon provisoire. Prisonnier de guerre lors de la capitulation de cette île le 10 du même mois, et conduit dans l'île anglaise de la Barbade, il parvint à s'évader et à gagner le port du Havre le 28 prairial an V.
Un arrêté du Directoire exécutif du 25 prairial an VI le confirma dans son grade de chef de bataillon et le plaça « à la suite » de la 81e demi-brigade de ligne. Destiné à servir en cette qualité à la Guadeloupe, il fut compris, à la demande du général Desfourneaux, sur la liste des officiers supérieurs qui devaient faire partie de cette expédition, s'embarqua à Lorient dans le mois de fructidor, et arriva à la Guadeloupe le frimaire an VII.
Le 8 nivôse suivant, le gouverneur lui donna le commandement de la place de Saint-Martin, sous les ordres du général Legrand. Appelé le 27 vendémiaire an VIII (19 octobre 1799) au commandement militaire de la partie française de Saint-Martin, il fut révoqué le 24 ventôse de la même année (15 mars 1800) par les agents du gouvernement français à la Guadeloupe à la suite d'une mésintelligence survenue entre lui et le commandant de la partie néerlandaise. Cependant le commissaire principal de la marine, Bresson, lui délivra le floréal un certificat constatant sa conduite irréprochable et son zèle soutenu pendant toute la durée de son commandement.
Remis en activité à l'armée de la Guadeloupe le 19 thermidor an IX, il en fut nommé chef d'état-major provisoire le 2 ventôse an X, devenu le 15 floréal titulaire de cet emploi, il en remplit les fonctions dans la 1re division de la même armée. Le 24, aidé d'un officier du génie militaire et de 2 grenadiers, il enleva, à l'attaque du camp de Gray (Basse-Terre), une pièce de canon aux insurgés et leur fit quelques prisonniers.
Le général en chef Richepanse l'appela le 21 prairial au commandement provisoire de Pointe-à-Pitre. Confirmé le 25 brumaire an XI dans cette position, il passa par arrêté du capitaine général du 3 prairial suivant dans l'île Saint-Martin avec la même qualité. Non compris dans la nouvelle organisation militaire de la Guadeloupe, il fut autorisé le 29 du même mois à se rendre en France. Pris par les Anglais pendant la traversée, il arriva à Morlaix le 12 brumaire an XII à bord du cartel l'Espérance, et des lettres de service du 14 floréal l'attachèrent à l'état-major du camp de Montreuil, où il reçut le 25 prairial la décoration de la Légion d'honneur.
Grande Armée et campagne d'Espagne
Quand les troupes qui composaient le camp formèrent, en l'an XIV, le 6e corps de la Grande Armée, Arnauld fit avec ce corps la campagne d'Autriche. À Elchingen, il eut un cheval tué sous lui, et après la prise d'Ulm, à laquelle il assista, il eut la mission de diriger sur Salzbourg les officiers qui faisaient partie des garnisons d'Ulm et de Laybach, et qui avaient obtenu la permission de retourner en Autriche el d'assurer leur subsistance pendant leur marche.
Employé au grand quartier-général de l'armée au commencement de la campagne de Prusse (1806), il passa de nouveau le 22 mai à l'état-major du 6e corps, et prit le 6 octobre le commandement des compagnies de grenadiers et de voltigeurs placées à l'avant-garde. C'est à la tête de ces troupes qu'il se fit particulièrement remarquer à la bataille d'Iéna.
Il alla ensuite prendre sa part de gloire au siège de Dantzig (1807). À Friedland, il reçut une contusion à la cuisse gauche et une balle à la partie supérieure du coronal, et l'Empereur le nomma adjudant-commandant le 28 du même mois.
Le 20 octobre suivant, il passa au 1er corps d'observation de la Gironde, devenu successivement armée de Portugal, 8e corps de l'armée d'Espagne et 2e de l'armée de Portugal. Il assista le 17 août 1808 au combat de Roliça, où il reçut un coup de feu à la cuisse droite, aux affaires de Zambujeira dos Carros, de Caza, de Prega, de São João, au combat de Vimeiro le 21 du même mois, et à la prise de Lisbonne.
Général de brigade le 17 novembre suivant, il fut désigné pour faire partie de la 4e division du 2e corps de l'armée d'Espagne. Le 3 janvier 1809, il assura les communications de la division Heudelet entre Tolède, Consuegra et la Manche, et coopéra le 16 à la prise de la Corogne.
Il reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur le 8 mai de la même année.
Employé à l'armée du duc de Dalmatie, il se trouva aux affaires qui précédèrent l'entrée de ce maréchal en Portugal, au siège et à la prise d'Oporto, au combat d'Amarante, à l'évacuation d'Oporto el a la retraite de l'armée sur la Galice.
Resté à Tolède en août 1810 pour y rétablir sa santé, le maréchal Soult lui ordonna de prendre le commandement supérieur de cette place.
À la bataille des Arapiles, il eut un cheval tué sous lui et fut fait prisonnier. Il parvint à s'évader dans la nuit du 22 au 23 et à rejoindre l'armée française.
Napoléon l'employa le 3 août suivant au corps d'observation de l'armée d'Italie. Le 6 novembre, il était en marche sur Roveredo di Guà avec sa brigade lorsqu'il rencontra l'ennemi à Ossenigo. Après avoir attaqué et enlevé ses positions retranchées, il le poursuivit l'épée dans les reins et lui fit éprouver de grandes pertes ; il prit une part brillante au combat de Caldiero le 15, et à celui de Saint-Michel le 19.
L'Empereur le nomma commandant de la Légion d'honneur le 12 janvier 1813.
Il se distingua à la bataille du Mincio le 8 février 1814. Il commanda ensuite l'avant-garde au passage du Taro (2 mars), et à l'attaque de Parme dans la même journée.
Restauration française
Après la première abdication de Napoléon Ier, le général d'Arnaud rentra en France avec sa brigade. Nommé chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer le 15 mars 1814, Louis XVIII l'autorisa le 18 août suivant à porter cette décoration et le créa chevalier de Saint-Louis le 21 juillet de la même année.
Le 31 mars 1815, L'Empereur, de retour de l'île d'Elbe, l'appela au commandement supérieur de la place de Dunkerque, et le 30 avril à celui de Saint-Omer, qu'il conserva jusqu'au second retour des Bourbons.
Le 23 mars 1816, le roi le confirma dans le titre de baron et le comprit comme disponible, le 30 décembre 1818, dans le cadre de l'état-major général de l'armée.
Grand officier de la Légion d'honneur le 1er mai 1821, il reçut, le 6 juin, le commandement de la 2e subdivision de la 9e division militaire, et le 15 août suivant le titre de vicomte. Le 23 avril 1823, il passa au commandement du département des Pyrénées-Orientales (Perpignan), où il resta jusqu'au 7 mars 1831, époque à laquelle il fut mis en disponibilité. Compris dans le cadre d'activité de l'état-major général le 22 du même mois, le ministre de la Guerre lui donna le 31 décembre suivant le commandement du département de l'Aude.
Il est mort à Carcassonne le 6 mai 1832, atteint par une pierre lancée lors d'une manifestation populaire sur le Jardin royal de Carcassonne.
Titres
- Baron d'Arnauld et de l'Empire (décret du 3 décembre 1809, lettres patentes du 25 mars 1810 (Compiègne)) ;
- Confirmé dans son titre de baron le 23 mars 1816 ;
- Vicomte d'Arnauld le 15 août 1821.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer (15 mars 1814) : Louis XVIII l'autorisa, le 18 août suivant, à porter cette décoration ;
- Chevalier de Saint-Louis (21 juillet 1814).
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron d'Arnauld et de l'Empire D'azur, à trois grenades enflammées d'or, au comble d'argent chargé de deux étoiles d'azur ; au franc quartier des barons tirés de l'armée.[1]
Annexes
Bibliographie
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
Notes et références
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
Voir aussi
Articles connexes
- Listes des dirigeants de la partie française de Saint-Martin ;
- 32e régiment d'infanterie de ligne ;
- 81e régiment d'infanterie de ligne ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes
- Notice no LH/54/19, sur la base Léonore, ministère de la Culture ;
- Pierre Louis Arnauld sur thierry.pouliquen.free.fr ;
Catégories :- Naissance en 1771
- Naissance à Saint-Pierre (Martinique)
- Décès en 1832
- Général du Premier Empire promu en 1808
- Baron de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Vicomte français du XIXe siècle
- Chevalier de l'ordre napoléonien de la Couronne de fer
Wikimedia Foundation. 2010.