- Armand Joseph Bruat
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Armand Joseph Bruat Armand Joseph Bruat, amiral de France (1796-1855), Pierre François Eugène Giraud, 1856, Musée historique de VersaillesNaissance 27 mars 1796
ColmarDécès 19 novembre 1855
Messine (Sicile)Origine France Allégeance Empire français
Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire françaisArme Marine Grade Amiral de France Années de service 1811 - 1855 Conflits Campagne d'Algérie
Campagne du Levant
Guerre de Criméemodifier Armand Joseph Bruat, amiral français, né à Colmar le 27 mars 1796, mort en 1855.
Sommaire
Biographie
Né à Colmar en 1796, il passa son enfance à Oberlarg, dans le sud de l'Alsace, près du château du Morimont qui était la propriété de son père[1]. En 1811, à l'âge de 15 ans, il entra au service de la marine, à bord du vaisseau-école de Brest.
En 1815, il fit une campagne à Copenhague, au Brésil et aux Antilles, sur le brick le Hussard.
En 1817, il servait à bord de la corvette l'Espérance, qui tint trois ans la station du Levant, et fut nommé enseigne.
De 1819 à 1824 il fut officier de manœuvres sur le Conquérant, le Foudroyant, et sur la frégate la Diane.
En 1824, il fit une laborieuse campagne dans la mer du Sud (Océan Pacifique), à bord de la corvette la Diligente, et contribua à la prise du corsaire Général Quintanilla. Au retour, il fut fait lieutenant de vaisseau, et embarqué sur le Breslaw comme officier de manœuvre.
En 1827, c'est le Breslaw qui, à Navarin, dégagea l'amiral russe, força le vaisseau qui combattait l'Albion de couper ses câbles et de se jeter à la côte, et fit couler la frégate que montait l'amiral turc et une autre frégate. Bruat fut décoré pour sa conduite dans cette action.
L'année suivante il obtint le commandement du brick la Silène, ce fut sur ce brick qu'il alla croiser jusque sous les forts d'Alger, et exécuter de nombreuses prises en vue du port. Ce fut aussi alors qu'en suivant le commandant d'Assigny, qui montait le brick l'Aventure, il fit naufrage sur les côtes d'Afrique. Sur 200 hommes de l'équipage français 110 furent massacrés. Le reste ne fut sauvé que par le dévouement et l'énergie des deux capitaines.
Bruat, prisonnier à Alger, fit passer à l'amiral Duperré une note sur l'état de la place. Cet acte l'exposait aux plus grands dangers.
Depuis 1830, la carrière militaire du capitaine Bruat fut des plus actives. Il fut attaché à la station de Lisbonne. C'est dans le Tage qu'en mai 1838 il reçut sa nomination de capitaine de vaisseau, et passa sous les ordres de l'amiral Lalande à bord de l'Iéna, et devint son capitaine de pavillon. C'est en cette qualité qu'il commanda ce vaisseau de 92 canons et fit la campagne du Levant.
De l'Iéna, il passa sur le Triton sous l'amiral Hugon, le quitta en juillet 1841, et fit partie du conseil des travaux de la marine à Toulon.
Il a été appelé, en 1843, au gouvernement des îles Marquises et au commandement de la subdivision navale.
Il fut nommé ensuite gouverneur des établissements de l'Océanie. Il réussit, malgré les intrigues anglaises, à faire accepter par la reine de Tahiti Pomaré le protectorat de la France, fut nommé en 1849, gouverneur des Antilles, maintint l'ordre et le travail dans les colonies, malgré la récente émancipation des esclaves, fut appelé en 1854, pendant la campagne de Crimée, à prendre le commandement en chef de la flotte française, et se distingua par une expédition hardie dans la mer d'Azov, ainsi que par la prise de Kinburn (15 octobre 1855).
Sa femme fut gouvernante des enfants de France.
Il mourut du choléra en 1855 et son corps fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Postérité
L'amiral Armand Joseph Bruat a très probablement inspiré le personnage du père de Marguerite Guyon tel qu'il apparaît dans Le Journal de Marguerite, roman de Victorine Monniot paru en 1857. De fait, la jeune communiante qui fait office de personnage principal emprunte par ailleurs son prénom à la seconde des trois filles de l'amiral, la plus jeune, Berthe, ayant donné le sien à une sœur de la jeune héroïne. Ces emprunts viennent de ce que l'auteur était l'institutrice de ces deux filles de l'amiral quand elle composa son œuvre[2].
Marguerite Bruat[3] (1844-1928) avait épousé, en 1877, Ernest Arrighi de Casanova (1814-1888), 2e duc de Padoue qui était veuf depuis l'année précédente.
Notes et références
- Magazine En Alsace, Hors série 2010 Voyage en Haute-Alsace, Éditions Comemag/L'Ame, Mulhouse, 2010,
- Le Journal de Marguerite, Victorine Monniot, Océan Éditions – ISBN 978-2-916533-33-9. « “Le Journal de Maguerite” et les cahiers de Vitorine », C. Merlo, in
- Marguerite Bruat sur roglo.eu. Consulté le 11 septembre 2010
Source
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Armand Joseph Bruat » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- « Armand Joseph Bruat », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- « Armand Joseph Bruat » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
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