- Régime méditerranéen
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La diète méditerranéenne * Patrimoine culturel immatériel
de l’humanitéPays * Espagne
Grèce
Italie
MarocRégions * Europe et Amérique du Nord
États arabesListe Liste représentative Fiche 00394 Année d’inscription 2010 modifier Le régime méditerranéen, également appelé régime crétois ou diète méditerranéenne est une pratique alimentaire traditionnelle dans plusieurs pays autour de la mer Méditerranée caractérisée par la consommation en abondance de fruits, légumes, céréales et huile d'olive et une consommation faible de viande et produits laitiers.
Plusieurs études montrent que le régime méditerranéen permet :
- de diminuer la mortalité et la morbidité par maladies cardio-vasculaires ;
- de diminuer le risque de maladie d'Alzheimer et de maladie de Parkinson ;
- d'améliorer les chance de grossesse lors d'une fécondation assistée ;
- d'entretenir un cerveau en meilleure santé.
Sommaire
Histoire
Ce régime a d'abord fait l'objet d'une publicité en 1945 par le médecin américain Ancel Keys qui travaillait à Salerne en Italie. Il a peu à peu souvent été recommandé par des diététiciens et médecins.
Aspects culturels
« La diète méditerranéenne » a été inscrite le 16 novembre 2010 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'UNESCO comme un « ensemble de savoir-faire, connaissances, pratiques et traditions ». L'inscription concerne l'Italie, la Grèce, l'Espagne et le Maroc[1].
Caractéristiques alimentaires de ce régime
Diversité
Il n'existe pas de diète méditerranéenne typique[2], il y a plus de vingt pays bordant la mer Méditerranée et les pratiques alimentaires varient selon les pays et les régions à l'intérieur des pays[2]. On peut citer parmi les cuisines concernées :
- au nord de la mer Méditerranée : la cuisine provençale, la cuisine italienne, la cuisine grecque et la cuisine turque ;
- à l’est : la cuisine syrienne (en), la cuisine libanaise, la cuisine israélienne (en) ;
- au sud : la cuisine égyptienne, la cuisine libyenne, la cuisine maghrébine dont la cuisine pied-noir, la cuisine tunisienne, la cuisine algérienne et la cuisine marocaine ;
- à l’ouest : la cuisine espagnole ;
- au centre : la cuisine crétoise, la cuisine maltaise et la cuisine chypriote.
Caractéristiques communes
Les caractéristiques principales du régime méditerranéen traditionnellement citées sont :
- une consommation faible d'alcool[3] ou une consommation modérée de vin rouge durant les repas[4] ou des infusions dans le respect des croyances de chaque communauté[1] ;
- consommation faible de viande[3], particulièrement la viande rouge[4] ;
- une abondance de légumes[3],[4] ;
- consommation importante de fruits, dont les fruits à coque[3],[4] ;
- des lipides ajoutés sous forme d'acides gras mono-insaturés[3], avec la consommation quasi exclusive d'huile d'olive[4] et une faible quantité d'acides gras saturés[3] ;
- consommation de légumineuses[3] ;
- consommation de céréales[3],[4] ;
- consommation limitée de poisson[3],[4] ;
- consommation faible ou inexistante de produits laitiers[3],[4].
Un autre bénéfice probable de ce régime est lié à la façon de manger, au plaisir de manger, à la convivialité des repas, moments importants de sociabilité, oubliée ou négligée dans une bonne partie des pays occidentaux[5]. Le « temps de manger » est pris, ce qui contribue aussi à une bonne mastication et à une meilleure digestion.[réf. nécessaire]
Bénéfices pour la santé
Difficultés d'évaluation
Son efficacité est difficile à évaluer car elle repose essentiellement sur des études observationnelles (le régime est noté pour chaque individu, sans qu'on essaye de le modifier) et on ne peut exclure, dans ce cas, un biais dans la comparaison de plusieurs populations. Quelques études sont de type interventionnel (l'investigateur modifie volontairement les habitudes alimentaires d'un groupe de patients), mais n'étant pas en double aveugle, cela ne permet pas d'exclure un effet placebo.
Une autre technique consiste à comparer le devenir au sein d'une même population d'un groupe suivant sérieusement le régime et d'un groupe l'ayant abandonné[6]. La comparabilité de ces deux groupes doit cependant être soigneusement testée.
Les études sont toutefois à utiliser avec précaution, car hors zone méditerranéenne, les personnes suivant ce régime sont souvent par ailleurs plus soucieuses de leur santé et plus attentives à mener une vie saine et des biais d'observation peuvent exister.[réf. nécessaire]
Données
Maladies cardio-vasculaires
En 1970, une étude[7] comparative ayant porté sur 7 pays, choisis par l'investigateur, concluait que les hommes crétois avaient un taux exceptionnellement faible de décès par maladies cardiovasculaires, malgré une consommation modérée à forte de matières grasses.
Près de 30 ans plus tard, une étude intitulée Lyon Diet Heart Study[2] a testé une sorte de régime crétois pragmatiquement adapté à d'autres cultures et habitudes de vie, après avoir constaté qu'une grande partie des personnes suivies par cette étude, uniquement des patients ayant survécu à une première crise cardiaque, seraient réticentes à remplacer le beurre par de l'huile d'olive. Les patients ont utilisé une margarine à base d'huile de colza, et ont augmenté de 20 % leur consommation de fruits riches en vitamine C et de pain, tout en diminuant les viandes rouges et transformées (charcuteries). Ce régime a conduit à une chute spectaculaire (-70 %) de la mortalité toutes causes confondues. Le succès était tel que le comité d'éthique a décidé d'interrompre l'étude prématurément, afin de mettre ces résultats à disposition du public immédiatement[8].
En termes de perte de poids, il semble équivalent à d'autres types de régime (pauvre en graisse ou pauvre en sucre) et apporte un meilleur contrôle de la glycémie[9],[10].
Mi-2009, une étude faite en Grèce conclut que deux composantes du régime méditerranéen (consommation élevée de légumes et faible consommation de viandes) étaient plus significativement associées à un faible risque de mortalité que les autres composants du régime (régime riche en céréales et en poisson). En outre, la consommation modérée de vin, une forte consommation de fruits et de noix, ainsi que de légumineuses étaient également associés à un moindre risque de mortalité[3].
Ce régime pouvait aider à conserver un cerveau en bonne santé en réduisant la fréquence de minis-accidents cérébraux pouvant contribuer au déclin mental[11].
L'impact le plus positif semble être une diminution de la mortalité globale, surtout cardio-vasculaire et par cancer (étude observationnelle[12]). Il semble réduire le risque de survenue de maladies cardio-vasculaires (étude interventionnelle[13],[14],). Cette diminution des maladies cardio-vasculaires pouvant être due à l'amélioration des facteurs de risque ainsi que du risque de survenue d'un syndrome métabolique[15] : obésite (étude interventionnelle[16]), hypertension artérielle (étude observationnelle[17]).
Autres
Le régime méditerranéen semble également réduire le risque de survenue de maladie d'Alzheimer et de maladie de Parkinson d'environ un cinquième[6] [4]. De plus, ce régime diminuerait le risque d'apparition de maladie d'Alzheimer (MA), mais aussi freinerait son évolution, avec un effet dose-réponse[18].
Ce régime, suivi durant la grossesse, semble protéger les futurs enfants de l'asthme et des allergies[19].
De plus, il faciliterait enfin également la réussite d'une fécondation assistée ; sur 161 femmes de couples traités pour hypofertilité ou infertilité, les grossesses étaient en effet 40 % plus nombreuses chez les femmes ayant le mieux suivi un régime méditerranéen dans les mois précédant le traitement (fécondation in vitro pour 1/3 d'entre elles, et injection intracytoplasmique de sperme pour les autres). Les femmes ayant suivi un simple « régime santé » (riche en fruits, légumes, céréales, féculents, poissons, pauvre en viande, snack-food, et mayonnaises, mais moins riche en huile d'olive que dans le régime méditerranéen) on eu un résultat un peu moins bon.
Les acides gras omega-6 des olives sont des précurseurs des prostaglandines, qui influent sur le cycle menstruel, l’ovulation et la conduite à terme d'une grossesse. La vitamine B6, déjà connue pour améliorer les chances de fécondation chez des femmes hypofertiles. Ce type d'étude nécessite des confirmations plus scientifiques, car des biais ici non contrôlés par les scientifiques peuvent exister précisent les auteurs[20].Globalement le régime méditerranéen permet d'augmenter la forme physique telle que peut le témoigner une vitesse de marche plus grande[21].
Il est important de distinguer cette pratique alimentaire des « régimes amaigrissants » ou « régimes » du langage courant, dont la plupart se révèlent contre-productifs. Dès la fin de ces régimes restrictifs, les kilos perdus sont vite regagnés, avec un surpoids. Ici il s'agit plus d'un mode de vie, durable, et dont les bénéfices se font sentir à court et moyen terme.
Quelques caractéristiques de ce régime se retrouvent dans certaines régions du sud de la France, et pourraient selon certains auteurs contribuer à expliquer le paradoxe français, mais ce sont deux notions qu'il ne faut pas confondre.[réf. nécessaire]
Ces résultats font qu'ils inspirent de nombreuses recommandations nutritionnelles officielles dans le monde[4].
Notes et références
- La diète méditerranéenne, Patrimoine culturel immatériel de l'humanité - UNESCO
- Lyon Diet Heart Study
- Anatomy of health effects of Mediterranean diet: Greek EPIC prospective cohort study
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- Manger pour vivre, ou… , Revue des marques, 2008;63 Fischier C,
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- Le régime méditerranéen permet de garder la forme !, le 6 mai 2011 sur Futura-sciences
Annexes
Lien externe
- (es) (en) (ca) Fundación Dieta Mediterránea
Bibliographie
- (en) Ancel Keys, « How to eat well and stay well the Mediterranean way », in Doubleday, 1975 - New York. (ISBN 0385009062)
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