- Pérouse
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Pérouse
Place centrale de PérouseAdministration Nom italien Perugia Pays Italie Région Ombrie Province Pérouse Code ISTAT 054039 Code postal 06100 Préfixe tel. 075 Maire Wladimiro Boccali (2009-2014) Site web www.comune.perugia.it/ Culture et démographie Population 168 169 hab. (31-12-2010[1]) Densité 375 hab./km² Gentilé perugini, pérugin en français Saint patron San Costanzo di Perugia Fête patronale 29 janvier Géographie Coordonnées Altitude 493 m Superficie 449 km² Code cadastral G478 Pérouse, en italien Perugia, est une ville italienne, chef-lieu de la province de même nom et capitale de la Région Ombrie[2].
Sommaire
Géographie
Pérouse se situe sur une acropole collinaire d'une altitude moyenne de 493 m autour de laquelle se développe le centre historique qui est en grande partie entouré par les murs étrusques et médiévaux. Le territoire communal descend tout autour du versant pour atteindre une altitude de 280 m au valle di Pian di Massiano et 170 m à proximité du fleuve Tibre qui en délimite au sud les confins avec le territoire de Torgiano.
Pérouse qui semble bâtie sur une seule colline en occupe en réalité deux : Le colle del Sole et le colle Landone. La dépression maximale entre les deux collines s'étend du fosso di Santa Margherita à l' est, au fosso della Cupa, à l'ouest.
Au nord, les reliefs du mont Tezio et du mont Acuto le séparent de la commune d' Umbertide. Un bout de territoire atteint sur la partie occidentale les hauteurs qui entourent le lac Trasimène.
À l'est, les premiers contreforts collinaires de l'Apennin ombro-marchesan le mettent au contact des territoires des communes d'Assise et de Gubbio.
Histoire
Pérouse apparaît pour la première fois dans l'histoire sous le nom de Perusia. C'est l'une des douze cités étrusques (dites dodécapoles). Elle est mentionnée lors de la guerre de 310 ou 309 entre les Étrusques et les Romains. Pérouse participe activement à la rébellion de 295 et doit se résoudre, avec Vulsinii (Bolsena) et Arretium (Arezzo), à demander la paix l'année suivante.
Au cours des guerres puniques de 216 et 205, Pérouse reste fidèle à la république romaine. On n'entend parler à nouveau de la cité qu'en 41-40 av. J.-C., lorsque Lucius Antonius vient s'y réfugier avant d'être vaincu par Octave à l'issue d'un long siège. On a retrouvé des balles de plomb jetées avec des frondes à l'intérieur de la cité et dans les environs (Corpus inscr. lat. xi. 1212). La ville est brûlée, nous dit-on, sauf les temples de Vulcain et de Junon. Les murs-terrasses étrusques, toutefois, ne sont guère endommagés. La ville est ouverte à l'occupation de tous sur un territoire d'un mille. Des inscriptions « Augusta sacr(um) Perusia restituta » permettent de supposer que la ville a été rapidement reconstruite. Elle ne devint toutefois une colonie que vers 251-253.
Les géographes ne mentionnent guère son existence jusqu'en 548, lorsque Totila l'envahit après un siège. Dans la période lombarde, Pérouse est l'une des villes principales de la région de Tuscia, qui s'étend au nord de Rome. Au IXe siècle elle devient une propriété des papes avec l'accord de Charlemagne et de Louis le Pieux. La cité continue toutefois pendant des siècles à mener une vie indépendante, guerroyant contre les cités et territoires voisins de Foligno, Assise, Spolète, Todi, Montepulciano...
Les papes ont parfois trouvé asile dans les murs de Pérouse. L'administration papale y a aussi organisé les conclaves qui ont élu Honorius III en 1216, Honorius IV en 1285, Célestin V en 1294 et Clément V en 1305. Cependant Pérouse se montra toujours réticent à l'égard des papes.[réf. nécessaire] Ainsi, lors de la rébellion de Rienzo en 1347, la cité ombrienne envoya dix ambassadeurs au tribun romain et résista vigoureusement aux légats du pape venus la soumettre.
Au cours des XIVe et XVe siècles, les rivalités entre les premières familles locales, les Baglioni et les Oddi, les Michelotti, transformèrent peu à peu la ville en champ de bataille (assassinat de Biordo Michelotti le 10 mars 1398). Comme dans de nombreuses villes de Toscane et d' Ombrie, Pérouse se couvrit alors de maisons-tours érigées par les personnalités les plus puissantes et les plus riches. Lorsque les Oddi quittèrent la ville, les Baglioni se déchirèrent entre eux. Le mariage d'Astorre Baglioni, en 1500, dégénéra en massacre. Le jeune Raphaël, qui apprenait alors la peinture à Pérouse, a immortalisé dans La Déposition la figure du beau Grifonetto Baglioni, mort au cours de ces journées.
Les papes commencèrent à craindre ces princes si instables et menaçants. En 1520, Léon X attira à Rome Gian Paolo Baglioni et le fit décapiter. Onze ans plus tard, profitant d'une rébellion des Pérousins contre une taxe papale, Paul III envoya son armée à Pérouse pour soumettre définitivement la ville. Il détruisit toutes les tours qui couronnaient la ville et construisit une énorme citadelle, la Rocca Paolina, par dessus les résidences des Baglioni. Les anciennes rues du quartier Baglioni devinrent des galeries souterraines que l'on peut encore visiter aujourd'hui. Cette citadelle, dressée au sommet de la ville, servait moins à protéger Pérouse de ses assaillants qu'à empêcher toute rébellion des habitants contre le pouvoir papal. Elle cristallisera pendant des siècles l'humiliation des Pérousins.
En 1797, l'armée de Bonaparte occupa Pérouse et y ramassa les principales œuvres d'art, dont des tableaux du Pérugin qu'on trouve aujourd'hui dans des musées français. La ville fut aussi touchée par des tremblements de terre en 1832, 1838 et 1854. L'armée autrichienne prit la ville en mai 1849. L'événement le plus important fut toutefois la « libération » de la ville en 1860, lorsque la ville échappa définitivement au pouvoir papal pour rejoindre le Piémont avec le reste de l'Ombrie. L'une des premières décisions des dirigeants de la ville fut alors de détruire la Rocca Paolina.
Culture
Malgré ses richesses artistiques et l'intérêt de son vaste centre médiéval, Pérouse est une ville moins touristique que Florence ou Sienne. En revanche, c'est une ville étudiante importante[3]. Elle accueille en particulier de nombreux étudiants étrangers dans son Università per stranieri di Perugia.
Monuments
Églises
- Cathédrale, le Duomo di San Lorenzo (XVe siècle)
- Basilique Saint-Pierre (fin du XVIe siècle)
- Basilique San Domenico (commencée en 1394)
- Église San Angelo (VIe siècle)
- Oratorio di San Bernardino[4] (façade de Duccio)
- Église Sant'Agostino
- Église Santa Agata de Pérouse
- Église San Ercolano de Pérouse
- Église San Francesco al Prato
- Église de S. Giuliana
- Église de Santa Maria Nuova
- Église de S. Matteo in Campo Orto
- Église de SS. Stefano e Valentino
- Commanderie de Pérouse
Palais
- Le Palazzo del Capitano del Popolo
- Le Palazzo dei Priori ou Palazzo Comunale (hôtel de ville) qui contient la Galerie nationale de l'Ombrie au 3e étage
Places
- La Piazza Matteotti
- La Piazza IV Novembre et la Fontana Maggiore, une fontaine médiévale construite sur les dessins de Fra Bevignate et comportant trois vasques (deux en marbre et la supérieure en bronze), à 50 bas-reliefs et 24 statuettes, trois nymphes porteuses d'eau, de Nicola et Giovanni Pisano,
- La Piazza Michelotti, l'endroit le plus élevé de Pérouse (panorama sur la plaine, les montagnes et Assise)
Vestiges romains et médiévaux
- Porta Augusta, une porte romaine avec des éléments étrusques
- Vestiges de la Rocca Paolina
- Remparts étrusques
- Remparts médiévaux
- Aqueduc médiéval
- Nécropole antique
- Ville souterraine (ancien quartier des Baglioni)
- Hypogée des Volumni (hypogée de la famille Volumnus), une tombe étrusque à l'extérieur de la ville.
Musées et autres
- La Galleria Nazionale, Galerie nationale de l'Ombrie (œuvres du Pérugin et de l'école ombrienne, le polyptyque Saint-Antoine de Piero della Francesca -1470)
- Le Musée national d'Archéologie de l'Ombrie et sa collection importante de tombeaux et de vestiges étrusques.
- Le Teatro Comunale Morlacchi
- l'Université de Pérouse datant de 1307
- Le Museo di Palazzo della Penna
- Le café historique Sandri
Équipements sportifs
- Le Stadio Renato Curi, dans lequel se disputent les matches du Pérouse Calcio.
Des rues pittoresques débouchent sur la place du 4 novembre
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La Fontana Maggiore et le Palazzo dei Priori
Personnalités célèbres
- Le Pérugin (1448 - 1523 ) (PietroI Vannucci), peintre (né à Città della Pieve, il doit son surnom à la ville de Pérouse où il mourut)
- Bernardino di Betto, dit Pinturicchio (1454 – 1513), peintre
- Bartolus de Saxoferrato, jurisconsulte
- Braccio da Montone, condottière
- Ignazio Danti, mathématicien
- Galeazzo Alessi, architecte
- Orazio Antinori, explorateur et zoologiste
- Aldo Capitini, pacifiste
- Biordo dei Michelotti (1352-10/03/1398), condottiere
- Filippo Timi, acteur
- Gabriele Mirabassi, clarinettiste de jazz
- Giovanni Mirabassi, pianiste de jazz
Festivités
- Umbria Jazz au mois de juillet (invité principal - en 2003 : James Brown - en 2005 : Elton John)
- EuroChocolate
Économie
Pérouse est aussi un haut lieu du chocolat en Italie (usine Nestlé dite Perugina)
Administration
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité 13 juin 1999 - 8 juin 2009 Renato Locchi PD depuis 8 juin 2009 Wladimiro Boccali PD Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
Bagnaia, Bosco, Capanne, Castel del Piano, Cenerente, Città della Domenica, Civitella Benazzone, Colle Umberto I, Collestrada, Colombella, Ellera, Ferro di Cavallo, Fontignano, Fratticiola Selvatica, La Bruna, La Cinella, Lacugnano, Migiana di Monte Tezio, Monte Corneo, Monte Petriolo, Montebello, Mugnano, Olmo, Parlesca, Pianello, Piccione, Pila, Pilonico Materno, Poggio della Pietra, Poggio delle Corti, Ponte Felcino, Ponte Pattoli, Ponte Rio, Ponte San Giovanni, Ponte Valleceppi, Prepo, Pretola, Ramazzano, Rancolfo, Ripa, Sant'Andrea delle Fratte, Sant'Egidio, Sant'Enea, San Fortunato della Collina, San Giovanni del Pantano, Santa Lucia, San Marco, Santa Maria Rossa, San Martino in Campo, San Martino in Colle, San Sisto, Solfagnano, Villa Pitignano
Communes limitrophes
Assise, Bastia Umbra, Corciano, Deruta, Gubbio, Magione, Marsciano, Panicale, Piegaro, Torgiano, Umbertide, Valfabbrica
Jumelages
- Bratislava (Slovaquie)
- Tübingen (Allemagne), dans le land de Bade-Wurtemberg
- Grand Rapids (États-Unis), dans l'État du Michigan
- Aix-en-Provence (France), en Provence
- Seattle (États-Unis), dans l'État de Washington
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- (fr)Carte géographique sur maps.google.fr. Consulté le 5 août 2010.
- (fr)Photos de Pérousse sur www.routard.com. Consulté le 5 août 2010.
- (fr)Oratorio di San Bernardino sur www.routard.com. Consulté le 5 août 2010.
Voir aussi
- Métro de Pérouse
- Associazione Calcio Pérouse - club de football local.
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
Liens externes
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