- Monchy-Saint-Éloi
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Monchy-Saint-Éloi Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Clermont Canton Liancourt Code commune 60409 Code postal 60290 Maire
Mandat en coursAlain Boucher
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Liancourtois Démographie Population 2 005 hab. (2007) Densité 517 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 29 m — maxi. 116 m Superficie 3,88 km2 Monchy-Saint-Éloi est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Les habitants sont les Monchyssois et Monchyssoises.
Sommaire
Géographie
Les hameaux
La commune compte deux hameaux : « Candilly » et « Caucriaumont » et un écart proche du centre : « le Moulin et le Château » Ces deux hameaux ont pour origine des domaines gallo-romains : Candilly le fundus de Cantiliacum, et Caucriaumont celui de Caucriacum Un moulin beaucoup plus ancien à deux tournants existait à proximité de Caucriaumont, mais il se trouvait sur la commune de Laigneville, il fut intégré au domaine du château à plusieurs périodes.
Géologie
La colline de Monchy est constituée par du calcaire grossier qui fut extrait jadis dans plusieurs carrières pour fournir de la pierre à bâtir. Elle est entourée de sables glauconieux, (plusieurs sablonnières ont existé), alors que les sols de la vallée sont constitués de quelques terres d’apport et de tourbe dans le marais. (on procéda à l’extraction de celle-ci à partir de 1798, date de partage des terrains communaux). Après l’arrêt d’exploitation des carrières, certaines furent utilisées pendant plusieurs décennies, comme champignonnières.
Voies de communications et transports
Réseau routier
Article détaillé : Départementale 1016.Le territoire est parcouru du nord au sud par la route départementale 62, qui relie la RN.31 à Nogent par Liancourt et Mogneville, et qui pénètre dans le village par l’étroit passage existant entre les deux collines. En outre, depuis 1966 Monchy est traversé par une partie de la déviation de la RN 16, qui rencontre elle-même la voie industrielle de la rive droite de l’Oise, par un échangeur situé partiellement sur la commune. En 2007 cette déviation fut élargie à quatre voies, et un vaste échangeur réalisé au niveau de Caucriaumont, permettant ainsi un accès direct à cette voie express en toute sécurité. Elle s'appelle aujourd'hui la D1016.
Histoire
Toponymie
Deux origines distinctes sont évoquées pour ce toponyme :
Le nom
Le nom « Monchy » vient de « Monciaco Villa » (Ve siècle).
La légende
Voici selon saint Ouen, et rapportés par L. Graves, les événements qui se seraient produits à Monchy au temps de saint Éloi et de suite après sa mort, et qui ont amené la dénomination actuelle du village. Éloi, conseiller des rois Clotaire II et Dagobert, avait coutume en se rendant à la villa royale de Compiègne de prendre son gîte au-delà de la rivière d’Oise à Monchy chez son ami Vualdolenus. Or comme cet homme, après la mort d’Éloi eut ôté le lit et la couche où Éloi avait coutume de coucher, l’ayant mis en un autre lieu il se coucha sur celui-ci, et il fut pris d’une grande fièvre durant la nuit, et par révélation sa femme et lui ayans été avertis en songes qu’ils eussent à leur retirer de là et à rétablir la couche en sa place : le mary voyant que la fièvre ne le quittait point, et même qu’elle augmentait de plus en plus, fit remettre les lit et couche en leur place ; ce qu’il n’eut pas si tôt fait que la fièvre le quitta et il fut guéri. Ce qu’étant divulgué, plusieurs commencèrent d’y venir faire leurs vœux et offrandes, et où plusieurs miracles furent faits ? Ce qui donna occasion à cet hôte de quitter sa maison et de la donner pour qu’elle soit démolie et qu’à sa place ont construisit une église en bois dans laquelle furent mis les lit et couches d’Éloi, après la mort de celui-ci survenue en 659, de nombreux miracles s’opérèrent en ce lieu par le contact de son lit entre autres l’un vers Clotaire, roi de France. C’est vraisemblablement depuis cette époque que le village de Monchy doit l’épithète qui accompagne son nom au saint patron des forgerons et des orfèvres. La légende dit aussi que vers 640, Éloi faisant construire un oratoire en forêt de Noyon, on vint l’avertir qu’un ours avait dévoré un des bœufs de l’attelage employé aux travaux. Éloi fit venir l’ours et le contraignit à prendre la place de sa victime. Le lieu en fut nommé ursus campus : « Ourscamp » (G. Poisson).
Les origines
Monchy est un des plus anciens lieux habités du Beauvaisis. C’était un fundus (domaine gallo-romain) appartenant à un nommé Moncius.
Le Moyen Âge
On retrouve l’origine du nom de la commune au Xe siècle, Monchy s’appelait alors « Monciaco Villa ». À cette désignation s’est ajouté vers 1240 le nom du saint patron de la paroisse ce fut alors « Monciacum sancti Eligii » devenu « Monchy-Saint-Éloi » vers 1373.
La renaissance
Sous la Révolution française elle a été dénommée Monchy-Éloi, puis de nouveau Monchy-Saint-Éloi. En 1539 le seigneur de Monchy était Jean de Marigny, député de la paroisse à l’assemblée de Creil pour la réforme des coutumes du bailliage de Senlis. À cette époque, le domaine du château appartenait à l’abbaye royale du Parc aux Dames qui le céda ensuite à un certain Denis Bodin qui rencontra des difficultés financières. Le domaine fut saisi, vendu judiciairement et adjugé à Louis Leclerc qui devint seigneur de Monchy, et entreprit la construction du château vers 1620. La population de la commune était de 156 habitants en 1720 et de 832 en 1962.
Le XIXe siècle
Vers 1830, les 388 hectares de la commune, comprenaient : 200 ha de terres labourables, 4 ha de vignes, 7 ha de vergers, 45 ha de prés, 11 ha de potagers et jardins d’agrément et 92 ha de bois. Comme dans toute la France, à la fin du XIXe siècle, les vignes furent atteintes par le phylloxéra et durent être entièrement arrachées. Dès lors, on fabriqua du cidre pour remplacer le vin.
À cette époque, de nombreux habitants fabriquaient des chaussons et des galoches à leur domicile, leur production était ensuite collectée par un voiturier qui les portait vers les fabriques de Liancourt. Raison pour laquelle, la commune fut surnommée « Monchy-la-Galoche »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1970 1984 Raymond Maillet PCF Conseiller général du Canton de Liancourt (1976-1984) 1984 2001 James Emrot PCF 2001 en cours Alain Boucher PCF Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Monchy-Saint-Éloi compte 2 005 habitants (soit une augmentation de 6 % par rapport à 1999). La commune occupe le 4 952e rang au niveau national, alors qu'elle était au 4 866e en 1999, et le 74e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Monchy-Saint-Éloi depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 2006 avec 2 021 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (14,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,5 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22 %, 15 à 29 ans = 22,9 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 13,4 %) ;
- 49,5 % de femmes (0 à 14 ans = 18,6 %, 15 à 29 ans = 20,4 %, 30 à 44 ans = 23,3 %, 45 à 59 ans = 22,6 %, plus de 60 ans = 15,2 %).
Héraldique
Les armes de Monchy-Saint-Éloi se blasonnent ainsi :
D’argent au tube à canon posé en fasce accompagne de trois cloche le tout de sinople
Lieux et monuments
Le château
Le château de Monchy-Saint-Éloi existe depuis l’époque féodale ; ses fossés sont encore ceux de la forteresse primitive qui bordait la rivière « Brèche », les quatre pavillons ont remplacé les quatre tours d’angle tout en gardant les fondations de celles-ci. Comme la plupart des anciennes demeures féodales, servant de résidence, le château fort a été remplacé au XVIIe siècle par une demeure habitable, château de style et d’époque Louis XIII, dont les grandes lignes subsistent. Cette reconstruction commencée en 1620, est due tout d’abord à Louis Leclerc puis à son gendre François Le Conte, trésorier général de l’extraordinaire des guerres et de la marine. À la mort de celui-ci, c’est son fils aîné l’abbé Anthoine Le Conte grand amoureux des lieux qui terminera la construction.
À l’origine le château était un simple bâtiment rectangulaire allongé terminé par deux pavillons carrés légèrement saillants. Les deux façades étaient identiques, la façade sud est demeurée intacte, c’était la façade principale lors de la construction, car le château donnait sur la vieille route prolongeant « le chemin vert » en direction de Caucry-au-Mont, c’est François Le Conte qui absorba ce chemin dans son parc et le détourna suivant le tracé actuel au Nord ce qui ne se fit pas sans protestations. L’abbé Anthoine Le Conte, conseiller et aumônier du roi, qui fut évêque de Grasse en 1681 mourut au château le 6 septembre 1683. En 1816 Didier, Théophile Deyeux fils du chimiste Nicolas Deyeux, pharmacien de Napoléon 1er, installa sur la propriété, une fabrique de carreaux étrusques qui fut déplacée vers la faïencerie de Liancourt en 1828.L’état actuel du château date de 1852 date à laquelle le comte de Poret fit construire les ailes ainsi que la galerie éclairée par des vitraux de différentes provenances, il fit également surélever la partie centrale du second étage, afin d’équilibrer la perspective du bâtiment. Il fit graver les dates de construction et d’agrandissement sur le couronnement des cheminées des pavillons côté Nord.
Napoléon III se rendant au palais de Compiègne fit de fréquentes visites à Monchy, où il jouait au billard avec son ami le comte de Poret. Le château de Monchy n’a pas eu parmi ses possesseurs qui furent très nombreux, de personnalités très marquantes, Il doit surtout sa réputation locale à deux d’entre eux :
Marguerite Bellanger favorite de Napoléon III, qui en eut l’usufruit, car c’est pour le fils naturel de celle-ci Charles Lebœuf que Napoléon III avait achetait fort discrètement le Domaine, (cet enfant était probablement son fils)
Puis le fameux industriel et affairiste Alexis Godillot célèbre par ses fournitures militaires et en particulier les chaussures auxquelles les soldats donnèrent son nom. (un médaillon représentant son portrait est scellé sur le pavillon du gardien en haut du pignon.)
En 1896 le château devint la possession de la famille Dailly. Cette famille hébergea le célèbre peintre Léon Bonnat, portraitiste officiel de la troisième République, professeur à l’École des Beaux-Arts en 1880 et élu membre de l’Académie des Beaux-arts en 1881, celui-ci mourut dans le château le 8 septembre 1922.
En 1963 le domaine fut morcelé par la création de la nouvelle route nationale16, vingt-neuf hectares furent achetés par l’Association pour le développement de la formation professionnelle dans les transports représenté par son président-délégué général et fondateur Gérard Dupont afin de créer un centre régional de formation. En 1966 la « Brèche » fut détournée du parc, et son lit comblé. Après restauration du château, restauration et agrandissement des bâtiments de l’ancienne « Ferme », les premières formations furent dispensées en 1967.
De nouveaux bâtiments furent construits dès 1972 afin de répondre à la demande de formations toujours croissante.
La glacière
Elle est située à une cinquantaine de mètres au Nord-Ouest du portail du château, de l'autre côté de la rue de Caucriaumont dans un terrain appelé la "Demi-Lune" au lieu-dit « La Garenne ».
C'est une glacière du type maçonnée, en pierres calcaires provenant des carrières locales, elle est intégrée dans une butte naturelle couverte de végétation, située à la base d'un coteau à forte pente appelé la « Petite Montagne » (anc. mont de Caucry). Pour pénétrer dans cette glacière, on trouve tout d'abord un premier sas en rocaille de forme carré de 2,20 m sur 2,20 m. C'est la partie visible de l'extérieur, ce sas comporte une ouverture en façade qui servait probablement au remplissage de la glacière, et était ensuite refermé. Sur le côté droit orientée vers le Nord-Est, la porte d'entrée bien à l'abri du bas de la colline, afin d'éviter toute entrée d'eau dans la glacière.
À l'intérieur du sas une seconde porte permettait d'entrer dans l'unique couloir conduisant à la cuve, ce couloir rectiligne et axé sur la coupole, descend en pente douce sur une longueur de cinq mètre, sa forme et sa hauteur sont constantes mais sa largeur diminue légèrement vers le fond. Il était recoupé vers le milieu de sa longueur par une porte intermédiaire, formant ainsi un second sas son plafond est renforcé par quelques fers qui sont très oxydés. L'extrémité de ce couloir arrive sur la partie supérieure de la cuve au niveau maximum de remplissage La cuve circulaire d'une profondeur de 3,20 m est tronconique, sa conicité est faible, le petit diamètre se situant vers le fond. Celui-ci est constitué par le terrain naturel sablonneux donc très perméable. En effet le fond de cuve avait une grande importance, car il permettait l'évacuation de l'eau de fusion, très préjudiciable à la bonne conservation de la glace. (la cuve a un volume d'environ 20 m³)Le raccordement du couloir avec la coupole, est appelé « la lunette », il était aussi fermé par une porte formant un troisième sas, ces dispositions permettaient de limiter au maximum les entrées d'air extérieur (source principale de réchauffement d'une glacière). Toutes les portes étaient en bois, elles ont aujourd'hui disparu ; il ne reste que quelques gonds encore scellés dans la maçonnerie. Une banquette permet de cheminer sur tout le pourtour supérieur de la cuve. Celle-ci est surmontée d'une coupole sphérique légèrement aplatie, réalisée en pierres soigneusement appareillées, qui prolonge directement les parois verticales. Sur place, on peut voir au plafond, un crochet qui permettait de suspendre une lanterne pendant les opérations de remplissage où d'extraction de la glace.
Personnalités liées à la commune
- Léon Bonnat : peintre mort à Monchy-Saint-Éloi
- Napoléon III séjourna plusieurs jours au château de Monchy
- Pascal Soetens animateur télé (Pascal, le grand frère)
Voir aussi
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Monchy-Saint-Éloi en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
Liens externes
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