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Léon Bonnat
Pour les articles homonymes, voir Bonnat (homonymie).Léon Joseph Florentin Bonnat, né à Bayonne le 20 juin 1833 et mort à Monchy-Saint-Éloi le 8 septembre 1922, est un peintre académique et portraitiste français.
Sommaire
Biographie
Les débuts
Entre 1846 et 1853, il vit à Madrid où son père est libraire et où il étudie la peinture auprès de José de Madrazo y Agudo et de Federico de Madrazo y Küntz. De retour à Paris en 1854, il devient l'élève de Léon Cogniet à l'École des Beaux-Arts. Sa Résurrection de Lazare lui vaut un deuxième prix de Rome en 1857.
Il entreprend un voyage en Italie à la fin des années 1860, puis en Grèce et au Moyen-Orient à la fin des années 1870, à la suite desquels il délaissant les sujets historiques et religieux, se consacrant aux scènes de genre et plus particulièrement au portrait.
Le portraitiste
On lui doit ainsi environ 200 portraits, parmi lesquels ceux de Louis Pasteur, Alexandre Dumas fils, Victor Hugo, Dominique Ingres, Hippolyte Taine et, parmi les portraits officiels, de Jules Ferry, Armand Fallières, Adolphe Thiers, Émile Loubet.
Il est aussi l'auteur du martyre de saint Denis au Panthéon de Paris.
Le professeur
Il est nommé professeur à l'École des Beaux-Arts en 1880 et, l'année suivante, il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts. Léon Bonnat a eu notamment pour élèves Abel Bertram, Georges Braque, Gustave Caillebotte, Raoul Dufy, Thomas Eakins, Stanhope Alexander Forbes, Othon Friesz, Paul de La Boulaye, Charles Laval, Raimond Lecourt, Adolphe-Frédéric Lejeune, Auguste Leroux, Jean-Joseph-Marie-Anatole Marquet-Vasselot, Charles Martin-Sauvaigo, André Louis Mestrallet, Alphonse Osbert, Henri Pailler, Pierre-Gaston Rigaud, Henry Siddons Mowbray, Louis Muraton, Henri de Toulouse-Lautrec, Marius Vasselon, Gustav Wentzel, Marc-Aurèle de Foy Suzor-Côté et Henri-Achille Zo.
Il meurt à Monchy-Saint-Éloi en 1922, léguant sa collection personnelle au musée qui porte à présent son nom à Bayonne.
L'historien d'art américain Chandler Rathfon Post, grand spécialiste de la peinture espagnole primitive, a nommé un peintre anonyme The Bonnat Master, comme auteur d'un retable jadis possédé par Bonnat et maintenant conservé à Bayonne.
Réception
Théophile Gautier rédige une dizaine de critiques sur les tableaux de Bonnat dans le Moniteur Universel. Il dira de ses « Paysans napolitains » qu'ils sont une « petite merveille[1]. »
La critique cependant n'a pas toujours épargné Bonnat, qui se plaint dans une lettre à Théophile Gautier du 26 mai 1865 « on me maltraite fort cette année[2]. » Il fait allusion à la réception d’«Antigone conduisant Œdipe aveugle » dont le réalisme semble vulgaire aux critiques habitués aux représentations d'une Grèce classique idéalisée. Mais il a ses défenseurs, comme ce critique enthousiaste qui voit en lui une des « têtes du mouvement réaliste » et loue à propos d'un Christ « cette dramatique interprétation du Sauveur (..) [qui] troubla la plupart des esprits bornés aux sempiternels clichés. Ce fut une révolte générale contre cette insurrection de la pensée libre[3]. »
La dominante marron des toiles de Léon Bonnat a fait l'objet de nombreuses plaisanteries scatologiques chez ses détracteurs, notamment de la part d'Alphonse Allais.
Galerie
Alexandre Dumas fils (1886)
Victor Hugo
(1879)Léon Gambetta
(1875)Jules Ferry
(1888)Jules Grévy
(ca 1880?)Portrait du sculpteur Barye (1889)
Liens externes
Notes et références
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