- Monchy-saint-éloi
-
Monchy-Saint-Éloi
Monchy-Saint-Éloi Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Clermont Canton Liancourt Code Insee 60409 Code postal 60290 Maire
Mandat en coursAlain Boucher
2001-2008Intercommunalité Communauté de communes du Liancourtois Latitude
LongitudeAltitude 29 m (mini) – 116 m (maxi) Superficie 3,88 km² Population sans
doubles comptes2 008 hab.
(2007)Densité 486 hab./km² Monchy-Saint-Éloi est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Les habitants sont les Monchyssois et Monchyssoises.
Sommaire
Géographie
Histoire
Deux origines distinctes sont évoquées pour ce toponyme :
1) Le nom « Monchy » vient de « Monciaco Villa » (Ve siècle).
2) La légende :
Voici selon Saint Ouen, et rapportés par L.Graves, les événements qui se seraient produits à Monchy au temps de Saint Eloi et de suite après sa mort, et qui ont amené la dénomination actuelle du village. Eloi, conseiller des rois Clotaire II et Dagobert I, avait coutume en se rendant à la villa royale de Compiègne de prendre son gîte au-delà de la rivière d’Oise à Monchy chez son ami Vualdolenus. Or comme cet homme, après la mort d’Eloi eut ôté le lit et la couche où Eloi avait coutume de coucher, l’ayant mis en un autre lieu il se coucha sur celui-ci, et il fut pris d’une grande fièvre durant la nuit, et par révélation sa femme et lui ayans été avertis en songes qu’ils eussent à leur retirer de là et à rétablir la couche en sa place : le mary voyant que la fièvre ne le quittait point, et même qu’elle augmentait de plus en plus, fit remettre les lit et couche en leur place ; ce qu’il n’eut pas si tôt fait que la fièvre le quitta et il fut guéri. Ce qu’étant divulgué, plusieurs commencèrent d’y venir faire leurs vœux et offrandes, et où plusieurs miracles furent faits ? Ce qui donna occasion à cet hote de quitter sa maison et de la donner pour qu’elle soit démolie et qu’à sa place ont construisit une église en bois dans laquelle furent mis les lit et couches d’Eloi, après la mort de celui-ci survenue en 659, de nombreux miracles s’opérèrent en ce lieu par le contact de son lit entre autres l’un vers Clotaire, roi de France.. C’est vraisemblablement depuis cette époque que le village de Monchy doit l’épithète qui accompagne son nom au saint patron des forgerons et des orfèvres. La légende dit aussi que vers 640, Eloi faisant construire un oratoire en foret de Noyon, on vint l’avertir qu’un ours avait dévoré un des bœufs de l’attelage employé aux travaux. Eloi fit venir l’ours et le contraignit à prendre la place de sa victime. Le lieu en fut nommé ursus campus : « Ourscamp » (G..Poisson)
Monchy est un des plus anciens lieux habités du Beauvaisis.C’était un fundus (domaine gallo-romain) appartenant à un nommé Moncius
On retrouve l’origine du nom de la commune au Xème siècle, Monchy s’appelait alors « Monciaco Villa ». A cette désignation s’est ajouté vers 1240 le nom du Saint Patron de la paroisse ce fut alors « Monciacum sancti Eligii » devenu « Monchy Saint Eloi » vers 1373.
Sous la révolution elle a été dénommée Monchy Eloi, puis de nouveau Monchy Saint Eloi. En 1539 le seigneur de Monchy était Jean de Marigny, député de la paroisse à l’assemblée de Creil pour la réforme des coutumes du baillage de Senlis.
A cette époque, le domaine du Château appartenait à l’abbaye Royale du Parc aux Dames qui le céda ensuite à un certain Denis BODIN qui rencontra des difficultés financières. Le domaine fut saisi, vendu judiciairement et adjugé à Louis LECLERC qui devint Seigneur de Monchy, et entreprit la construction du Château vers 1620.
La population de la commune était de 156 habitants en 1720 et de 832 en 1962.
La commune compte deux hameaux : « Candilly » et « Caucriaumont » et un écart proche du centre: « le Moulin et le Château » Ces deux hameaux ont pour origine des domaines gallo-romains : Candilly le fundus de Cantiliacum, et Caucriaumont celui de Caucriacum Un moulin beaucoup plus ancien a deux tournants existait à proximité de Caucriaumont, mais, il se trouvait sur la commune de Laigneville, il fut intégré au domaine du Château à plusieurs périodes.
Le territoire est parcouru du nord au sud par le chemin départemental 62, qui relie la R.N 31 à Nogent par Liancourt et Mogneville, et qui pénètre dans le village par l’étroit passage existant entre les deux collines. En outre, depuis 1966 Monchy est traversé par une partie de la déviation de la R .N 16, qui rencontre elle-même la voie industrielle de la rive droite de l’Oise, par un échangeur situé partiellement sur la commune. En 2007 cette déviation fut élargie à quatre voies, et un vaste échangeur réalisé au niveau de Caucriaumont, permettant ainsi un accès direct à cette Route Nationale en toute sécurité.
La colline de Monchy est constituée par du calcaire grossier qui fut extrait jadis dans plusieurs carrières pour fournir de la pierre à bâtir. Elle est entourée de sables glauconieux, (plusieurs sablonnières ont existées), alors que les sols de la vallée sont constitués de quelques terres d’apport et de tourbe dans le Marais. (on procéda à l’extraction de celle-ci à partir de 1798, date de partage des terrains communaux). Après l’arrêt d’exploitation des carrières, certaines furent utilisées pendant plusieurs décennies, comme champignonnières.
Vers 1830, les 388 hectares de la commune, comprenaient : 200 ha de terres labourables, 4 ha de vignes, 7 ha de vergers, 45 ha de prés, 11 ha de potagers et jardins d’agrément et 92 ha de bois. Comme dans toute la France, à la fin du XIX ème siècle, les vignes furent atteintes par le phylloxéra et durent être entièrement arrachées. Dès lors, on fabriqua du cidre pour remplacer le vin. A cette époque, de nombreux habitants fabriquaient des chaussons et des galoches * à leur domicile, leur production était ensuite collectée par un voiturier qui les portait vers les fabriques de Liancourt. Raison pour laquelle, la commune fut surnommée « Monchy la Galoche »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 Alain Boucher PCF 2008 2014 Alain Boucher PCF Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2007 2009 832 928 1198 1189 1748 1889 2037 2008 2047 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Héraldique
Les armes de Monchy-Saint-Éloi se blasonnent ainsi :
D’argent au tube à canon posé en fasce accompagne de trois cloche le tout de sinople
Lieux et monuments
LE CHÂTEAU
Le Château de Monchy Saint Eloi existe depuis l’époque féodale ; ses fossés sont encore ceux de la forteresse primitive qui bordait la rivière « Brèche », les quatre pavillons ont remplacé les quatre tours d’angle tout en gardant les fondations de celles-ci. Comme la plupart des anciennes demeures féodales, servant de résidence, le Château fort a été remplacé au XVII ème siècle par une demeure habitable, Château de style et d’époque Louis XIII, dont les grandes lignes subsistent. Cette reconstruction commencée en 1620, est due tout d’abord à Louis LECLERC puis à son gendre François Le CONTE trésorier général de l’extraordinaire des guerres et de la marine, à la mort de celui-ci, c’est son fils aîné l’abbé Anthoine Le CONTE grand amoureux des lieux qui terminera la construction. A l’origine le Château était un simple bâtiment rectangulaire allongé terminé par deux pavillons carrés légèrement saillants. Les deux façades étaient identiques, la façade sud est demeurée intacte, c’était la façade principale lors de la construction, car le Château donnait sur la vieille route prolongeant « le chemin vert » en direction de Caucry au Mont, c’est François Le CONTE qui absorba ce chemin dans son parc et le détourna suivant le tracé actuel au Nord ce qui ne se fît pas sans protestations. L’abbé Anthoine Le CONTE Conseiller et Aumônier du Roi, qui fut évêque de Grasse en 1681 mourut au Château le 6 septembre 1683. En 1816 Didier, Théophile DEYEUX fils du chimiste Nicolas DEYEUX pharmacien de Napoléon 1er, installa sur la propriété, une fabrique de carreaux étrusques qui fut déplacée vers la faïencerie de Liancourt en 1828.
L’état actuel du Château date de 1852 date à laquelle le Comte de PORET fît construire les ailes ainsi que la galerie éclairée par des vitraux de différentes provenances, il fit également surélever la partie centrale du second étage, afin d’équilibrer la perspective du bâtiment. Il fit graver les dates de construction et d’agrandissement sur le couronnement des cheminées des pavillons coté Nord.
Napoléon III se rendant au Palais de Compiègne fît de fréquentes visites à Monchy, ou il jouait au billard avec son ami le Comte de Poret. Le Château de Monchy n’a pas eu parmi ses possesseurs qui furent très nombreux, de personnalités très marquantes, Il doit surtout sa réputation locale à deux d’entre eux :
Marguerite BELLANGER favorite de Napoléon III, qui en eu l’usufruit, car c’est pour le fils naturel de celle-ci Charles LEBOEUF que Napoléon III avait achetait fort discrètement le Domaine, (cet enfant était probablement son fils)
Puis le fameux industriel et affairiste Alexis GODILLOT célèbre par ses fournitures militaires et en particulier les chaussures auxquelles les soldats donnèrent son nom. (un médaillon représentant son portrait est scellé sur le pavillon du gardien en haut du pignon.)
En 1896 le Château devint la possession de la famille DAILLY cette famille hébergea le célèbre peintre Léon BONNAT Portraitiste Officiel de la troisième République, Professeur à l’Ecole des Beaux-Arts en 1880 et élu membre de l’Académie des Beaux-arts en 1881, celui-ci mourut dans le Château le 8 septembre 1922.
En 1963 le domaine fut morcelé par la création de la nouvelle route Nationale16, vingt-neuf hectares furent achetés par l’Association pour le Développement de la Formation Professionnelle dans les Transports représenté par son Président Délégué Général et Fondateur GERARD DUPONT afin de créer un centre régional de Formation. En 1966 la « Brèche » fut détournée du parc, et son lit comblé. Après restauration du Château; restauration et agrandissement des bâtiments de l’ancienne « Ferme » les premières formations furent dispensées en 1967.
De nouveaux bâtiments furent construits dès 1972 afin de répondre à la demande de Formations toujours croissante.
LA GLACIERE
Elle est située à une cinquantaine de mètres au Nord-Ouest du portail du Château, de l'autre coté de la rue de Caucriaumont dans un terrain appelé la "Demi-Lune" au lieu-dit "La Garenne" C'est une glacière du type maçonnée, en pierres calcaires provenant des carrières locales, elle est intégrée dans une butte naturelle couverte de végétation, située à la base d'un coteau. à forte pente appelé la "Petite Montagne" (anc. Mont de Caucry). Pour pénétrer dans cette glacière, on trouve tout d'abord un premier sas en rocaille de forme carré de 2,20m sur 2,20m. C'est la partie visible de l'extérieur, ce sas comporte une ouverture en façade qui servait probablement au remplissage de la glacière, et était ensuite refermé. Sur le coté droit orientée vers le Nord-Est, la porte d'entrée bien à l'abri du bas de la colline, afin d'éviter toute entrée d'eau dans la glacière.
A l'intérieur du sas une seconde porte permettait d'entrer dans l'unique couloir conduisant à la cuve, ce couloir rectiligne et axé sur la coupole, descend en pente douce sur une longueur de cinq mètre, sa forme et sa hauteur sont constantes mais sa largeur diminue légèrement vers le fond. Il était recoupé vers le milieu de sa longueur par une porte intermédiaire, formant ainsi un second sas son plafond est renforcé par quelques fers qui sont très oxydés. L'extrémité de ce couloir arrive sur la partie supérieure de la cuve au niveau maximum de remplissage La cuve circulaire d'une profondeur de 3,20m est tronconique, sa conicité est faible, le petit diamètre se situant vers le fond. Celui-ci est constitué par le terrain naturel sablonneux donc très perméable. En effet le fond de cuve avait une grande importance, car il permettait l'évacuation de l'eau de fusion, très préjudiciable à la bonne conservation de la glace. (la cuve a un volume d'environ 20 m3)Le raccordement du couloir avec la coupole, est appelé "la lunette" , il était aussi fermé par une porte formant un troisième sas, ces dispositions permettaient de limiter au maximum les entrées d'air extérieur (source principale de réchauffement d'une glacière). Toutes les portes étaient en bois, elles sont aujourd'hui disparues il ne reste que quelques gonds encore scellés dans la maçonnerie. Une banquette permet de cheminer sur tout le pourtour supérieur de la cuve. Celle-ci est surmontée d'une coupole sphérique légèrement aplatie, réalisée en pierres soigneusement appareillées, qui prolonge directement les parois verticales. Sur place, on peut voir au plafond, un crochet qui permettait de suspendre une lanterne pendant les opérations de remplissage où d'extraction de la glace.
Personnalités liées à la commune
- Léon Bonnat : peintre mort à Monchy-Saint-Éloi
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Page du site de la Communauté de Commune de la Vallée Dorée (Liancourtois) http://www.ccl-valleedoree.fr/monchy.php
- Site Officiel de Monchy Saint-Eloi http://www.monchysainteloi.fr/
- Site sur la Commune (amateur) http://monchysainteloi.free.fr/
- Monchy-Saint-Éloi sur le site de l'Institut géographique national
- Portail de l’Oise
Catégorie : Commune de l'Oise
Wikimedia Foundation. 2010.