Les Istres-et-Bury

Les Istres-et-Bury

48° 59′ 09″ N 4° 05′ 28″ E / 48.9858, 4.0911

Les Istres-et-Bury
Vue générale du village, avec à gauche Bury et à droite Les Istres.
Vue générale du village, avec à gauche Bury et à droite Les Istres.
Administration
Pays France
Région Champagne-Ardenne
Département Marne
Arrondissement Épernay
Canton Avize
Code commune 51302
Code postal 51190
Maire
Mandat en cours
Béatrice Anxionnat
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Épernay-Pays de Champagne
Démographie
Population 90 hab. (2008)
Densité 17 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 09″ Nord
       4° 05′ 28″ Est
/ 48.9858, 4.0911
Altitudes mini. 81 m — maxi. 97 m
Superficie 5,15 km2

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Les Istres-et-Bury est une commune française de la Champagne crayeuse. Elle fait partie du canton d'Avize, dans le département de la Marne et la région Champagne-Ardenne.

La population de la commune est de 90 habitants en 2008. Le village a son économie tournée avant tout vers l'agriculture. Il est également connu pour son église Sainte-Hélène.

Sommaire

Géographie

Description

Carte de la commune
Carte de la commune, cliquez pour agrandir.

Les Istres-et-Bury est un village agricole situé dans la plaine de la Champagne crayeuse[1], à douze kilomètres au sud-est d'Épernay[2]. Au nord de la commune s'élèvent deux collines peu élevées : le Mont Fiéry à l'est et le lieu-dit Les Maises à l'ouest, qui atteignent toutes les deux 94 mètres au-dessus du niveau de la mer. Elles servent de finage avec respectivement Plivot et Flavigny. À l'extrême nord-ouest, on distingue cependant une légère dépression aux Ares, avec une altitude comprise entre 87 et 90 m. Entre les deux collines, un petit plateau d'environ 90 mètres d'altitude est formé autour de la route départementale 337[3]. Derrière ces collines, après les vallées des Tarnauds et de la Marne en direction du nord, se dresse la Montagne de Reims. En regardant vers l'ouest, c'est la côte des blancs qui s'élève au-dessus de la plaine.

Avant d'atteindre les deux hameaux et le ruisseau qui traverse la commune, les deux collines s'estompent. Se forme alors une petite vallée comprise entre 81 et 87 mètres d'altitude, suivant le cours du Montjouy. Cette vallée s'élargit à l'est une fois le bourg de Bury dépassé, avant les marais d'Athis[3]. Le nom du ruisseau n'est d'ailleurs pas clairement défini. Auguste Longnon fait état en 1891 du « ru de Montjouet », un affluent de la Somme-Soude, qui « coule sur les finages d'Athis et Les Istres »[4]. Pour l'Institut géographique national, il s'agit du « Montjouy », qui devient « la Tranchée » une fois arrivé aux marais d'Athis et « Rivière Noire » à Cherville, avant de se jeter dans les Tarnauds[3]. Pour le Sandre, ces trois ruisseaux n'en forme qu'un, « La Noire », qui s'écoule sur près de dix kilomètres depuis la limite entre Les Istres et Flavigny jusqu'aux Tarnauds[5]. Le cadastre de la commune fait quant à lui état d'un ruisseau nommé « Le Montjoint »[6]. Le ruisseau prend sa source au lieu-dit La Fosse aux Saules à l'ouest des Istres[3]. La majorité des zones boisées du village se trouvent le long de son cours ; il est aujourd'hui asséché.

Une fois le ru dépassé, le terrain remonte à nouveau jusqu'à une colline qui domine le village au sud, à 97 mètres. Il s'agit du point culminant du territoire des Istres-et-Bury. Cette colline est également utilisée comme frontière avec les communes de Pocancy et Saint-Mard-lès-Rouffy[3].

Communes limitrophes

La limite nord du territoire est partagée dans son intégralité avec Plivot, dont le centre est à 4 km au nord-ouest du village. À l'est, Les Istres-et-Bury est limitrophe du hameau du Château du Marais et des marais d'Athis, appartenant à la commune d'Athis. Celle-ci se trouve à 4,4 km au nord-est. Le sud de la commune est frontalier de Pocancy et de Saint-Mard-lès-Rouffy. Les deux villages sont situés à entre 5 et 6 km des Istres-et-Bury. Cependant, il n'existe pas de route reliant le village à Saint-Mard-lès-Rouffy, en dehors de chemins de terre[3],[7].

En direction de l'ouest, la commune est voisine de Flavigny. C'est le village le moins éloigné puisqu'il se situe à 2,4 km. Flavigny et les lotissements de la ville suivante, Avize, s'étendent d'est en ouest, le long de la route départementale 19 qui dessert le village. Entre Les Istres et Flavigny, se dresse le château d'eau qui alimente en eau potable les deux communes[3].

Communes limitrophes des Istres-et-Bury
Plivot Plivot Athis
Flavigny des Istres-et-Bury Athis
Saint-Mard-lès-Rouffy Pocancy Pocancy

Géologie

L'église des Istres, entourée de champs, avec en arrière plan la côte des blancs.
Les Istres, avec en arrière plan la côte des blancs.

La majeure partie du territoire communal, notamment les sommets des collines, se compose de craie à Actinocamax quadratus, dite « craie de Reims » (Campanien). Dans la dépression au nord-ouest ainsi que le long du Montjouy à partir du hameau de Bury vers l'est, le sol est recouvert de colluvions (Quaternaire). À l'est de la commune, dans les pentes des collines comprises entre 82,5 et 85 m, affleure la craie à Micraster coranguinum, localement appelée « craie de Châlons » (Santonien). On la retrouve notamment au Chemin de Jâlons. Le sol du lieu-dit Le Bas de la Pâture est composé d'alluvions fluviatiles anciennes (Pléistocène). Enfin, les bords du Montjouy en direction des marais d'Athis sont formés d’alluvions fluviales plus récentes (Holocène)[8].

Au château d'eau entre Les Istres et Flavigny, le sol est composé de limons argileux jusqu'à 40 cm de profondeur. Ils constituent une terre végétale propice à l'agriculture. En dessous, la craie est altérée et jaunâtre. De 2 à 17 m, la craie tendre et blanche y est fissurée. Cela s'explique par la présence d'une fracture orientée nord-est / sud-ouest, qui forme notamment la vallée du Montjouy et de la Tranchée. Cette craie fissurée permet la constitution d'une « zone de circulation privilégiée » au cœur de la nappe de la craie, qui coule ici en direction de la vallée de la Marne[9]. Les Istres-et-Bury se trouve au-dessus de cette nappe de la craie, qui couvre 9 700 km2 en Champagne-Ardenne et permet l'alimentation en eau d'une grande partie des rivières de la région[10]. Après 17 m et jusqu'à au moins 30 m, on distingue une craie blanche, compacte et légèrement marneuse[9].

Climat

La Champagne crayeuse, dont fait partie la commune, possède un climat océanique dégradé, sous influence continentale. La côte de l'Île de France voisine (ici la côte des blancs), atténue les précipitations en provenant de l'ouest. À Fagnières16,8 km à l'est de la commune[11]), l'été et l'automne reçoivent 167 mm de précipitations en moyenne, contre 156 mm durant l'hiver et le printemps. Le vent, de secteur sud-ouest, assèche les campagnes champenoises et accentue l'évapotranspiration[12].

De manière générale, les hivers sont peu rigoureux et les chutes de neige sont assez rares et durent peu de temps, même si elles peuvent parfois se révéler plus abondantes. Le gel est parfois tardif. En Champagne, les étés sont relativement chauds et orageux. La région connait une période caniculaire entre la fin du mois de juillet et le début août. Les brouillards apparaissent dès septembre mais sont de moins en moins fréquents. La température moyenne annuelle est de 10,5 °C[12].

Voies de communication et transport

Photographie de l'arrêt de bus du réseau Mouvéo et de son abri en tôle.
L'arrêt de bus du village.

Le territoire communal n'est traversé que par deux routes : la RD 19 et la RD 337. Cette première se dirige depuis l'ouest, Flavigny et Avize, vers le nord-est en direction d'Athis puis de Tours-sur-Marne. Elle constitue globalement la limite sud des hameaux de Bury et des Istres. Bury est desservi par la départementale 337, entre Plivot et Pocancy[3].

Les Istres-et-Bury est relativement isolée. Les gares les plus proches sont celles d'Avenay, Ay et Épernay, et sont toutes situées entre 9 et 12 km. L'aérodrome d'Épernay - Plivot se trouve juste au nord de la commune, entre Bury et Plivot, mais il n'est dédié qu'aux loisirs. Ainsi, en 2007, 97,4 % des ménages possédaient une voiture et 63,2 % en avaient deux ou plus[13]. Ce dernier chiffre est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.

Toutefois, l'arrêt « Les Istres & Bury Mairie » est desservi par la ligne de transport à la demande C du réseau Mouvéo. Trois départs ont lieu dans la journée en direction d'Épernay ainsi que trois retours[14].

Urbanisme

La commune se compose de deux hameaux distincts : Bury et Les Istres. À l'ouest, le hameau des Istres, le plus petit, s'étend entre l'église Sainte-Hélène et la route départementale 19. Ses habitations sont des fermes. Bury, qui se trouve plus à l'est, est environ trois fois plus étendu. Les bâtiments les plus anciens de Bury sont situés autour de l'église de Bury et au nord-est du bourg, près du lieu-dit La Vieille Rue. Les logements les plus récents de Bury se trouvent au nord, de l'autre côté du Montjouy en direction de Plivot, notamment Impasse des Cotonniers (lieu-dit Derrière l'Église). Entre Bury et Les Istres, les champs d'Entre Deux Villes sont peu à peu mités par la construction de pavillons[6].

En 2007, le village comptait au total 40 logements, dont trois étaient vacants[13]. Le nombre de logements a ainsi été multiplié par deux entre 1968 et 2007[15]. Environ 40 % des logements construis avant 2005 dataient d'avant 1949 et autant furent construits entre 1975 et 1989. L'ensemble des résidences principales étaient des maisons individuelles, exception faite d'un appartement. Une seule d'entre-elles ne possédait pas de salle de bain. Le nombre moyen de pièces était de 5,4 sur la commune. Par ailleurs, près de 95 % des habitants des Istres-et-Bury étaient propriétaires de leur logement[13].

Toponymie

Le nom Les Istes apparaît pour le première fois en 1190. Il se transforme en Ystres en 1222 puis Les Ystes vers 1280. Dans la première moitié du XIVe siècle les archives de Reims font état d'un village nommé Istiœ. Les Ystes paraît de nouveau en 1404 puis prend la forme Les Heistes en 1464. Les Archives nationales notent Les Ysles en 1575[16] et rapportent un fief des Ides-de-Bury en 1693[17].

Bury est mentionné en 1180 sous le nom de Bureium, puis Buju, qu'il fallait probablement lire Buri, en 1205. L'article « le » se raccroche au toponyme en 1303 donnant Le Bury. En 1634, le village est noter Buiry dans les Archives nationales[18]. C'est suite à la révolution qu’apparaît Les Istres et Bury, lors de la fusion des paroisses de Bury et des Istres en la commune des Istres-et-Bury[16]. On trouve également à la fin du XIXe siècle le toponyme Bury-les-Istres[19].

Histoire

Au Moyen Âge, l'une des deux paroisses du village versait la dîme à l'abbaye Saint-Sauveur de Vertus, qui en nommait alors le curé[20]. Au XVe siècle, la moitié de Bury était détenue par Colet de Pinteville, vicomte de Germinon, seigneur des Istres et de Bury. Ses descendants y possédèrent des terres jusqu'au XVIIe siècle[21]. En 1572, l'église des Istres fut « gravement endommagée[22] » par les Huguenots.

Au XVIe siècle, la famille Le Caussonnier détenait une partie des terres des Istres-et-Bury. En 1660, Marie Le Caussonnier, veuve et « dame de Bury, les Istres et partie de Pocancy », habitait le château de Bury. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la seigneurie fut possession des familles Le Picart de Flavigny, de Coussy, sieurs de Louvrigny, de Rémont, de Mongeot de Champagne et Tirant de Flavigny[21]. Ainsi à la fin du XVIIe siècle et au début du siècle suivant, Nicolas-Claude de Mongeot, chevalier de Saint-Louis, fut seigneur de Champagne, des Istres-et-Bury et de Flavigny. Son fils, Jean-François reprit le titre de seigneur de Champagne, des Istres-et-Bury, de Saint-Euphraise et de la Forte-Maison, et devint lui aussi chevalier de Saint-Louis. Le père fut capitaine du régiment du Roi et le fils du 40e régiment d'infanterie de ligne[23].

En 1735, « Les Istres et les hameaux de Bury et Flavigny » comptaient 32 feux[24]. En 1744, Claude Le Picart était seigneur de Bury, Caille, Connantray, Istres, Morin[N 1], Œuvy et Athis en partie[25] ; la veuve Mougeot détenait de le titre de « dame des Istres et de Bury »[26]. En 1789, l'écuyer François-Narcisse Beaudouin Tyran de Bury ou François-Narcisse-Dieudonné Tirant de Bury était seigneur de Morains, Flavigny, Bury, les Istres et Athis[27],[28]. La famille Tirant de Bury tirait d'ailleurs sont nom de son fief de Bury[21]. La même année, Jacques de Caumont possédait également le titre de seigneur de Bury et des Istres[29]. Les paroisses des Istres et de Bury fusionnèrent dans les années 1790-1794[30] pour former la commune des Istres-et-Bury, soit dès la création des communes en France.

Administration et politique

Tendances politiques

L'électorat des Istres-et-Bury vote fortement à droite. Ainsi, au second tour des élections présidentielles de 1995 et 2007, les électeurs de la commune choisissent à respectivement 72,55 % et 66,1 % le candidat de droite. Cependant, le centre est généralement plus important qu'à l'échelle nationale et départementale, dépassant lors de ces deux élections les 25 % des suffrages au premier tour. La gauche et l'extrême gauche réunies rassemblent quant à elles entre 17 et 25 % des voix[31],[32]. En 2002, on assiste à une poussée du Front national qui arrive en tête du premier tour avec 29,8 % mais perd plusieurs voix entre les deux tours, malgré une hausse de la participation de près de dix points[33].

Preuve de cet ancrage au centre-droit, le député centriste de la cinquième circonscription de la Marne, Charles de Courson, est réélu en 2002 et 2007 avec 68,2 % et 70,2 % des votes de la commune dès le premier tour[34],[35]. Pour les élections au parlement européen, les habitants des Istres-et-Bury donnent en 2004 la majorité de leurs suffrages à des candidats de droite, dont plus de 27 % à l'UDF[36]. En 2009, c'est l'UMP qui prend clairement la tête du scrutin avec 42,55 % des voix[37].

À un niveau plus local, les élections régionales de 2004 et 2010 voient la liste de droite l'emporter au second tour avec au moins 50 %, dans le cadre de triangulaires avec la gauche et l'extrême droite[38],[39]. Au second tour de l'élection cantonale de 2004 du canton d'Avize, le candidat UMP devance de peu le conseiller général élu au niveau du canton (UDF) et un peu plus largement le PS[40]. Sept ans plus tard, en 2011, Pascal Desautels, conseiller général sortant et désormais classé divers droite obtient 52,8 % des voix dès le premier tour, puis 71,4 % au second face à l'extrême droite[41]. Ces dernières élections locales montrent une certaine montée du FN qui dépasse toujours, depuis 2010, les 25 % des votes au second tour[39],[41].

Administration municipale

Le conseil municipal de la commune est composé de neuf membres puisqu'elle compte moins de 100 habitants. En 2008, le conseil municipal est renouvelé ; huit de ses membres sont élus au premier tour avec entre 45 et 60 voix[42], dont quatre agriculteurs. Béatrice Anxionnat est élue maire avec six voix contre trois à Luc Padoy. Agnès Baligout et Sébastien Vermaux sont ensuite élus premier et second adjoints.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1876 François Zacharie
1898 1900 Auguste Raimond
2001 2008 Michel Lefèvre[43] DVD Agriculteur
2008 en cours Béatrice Anxionnat[44] Aide-soignante
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Intercommunalité

La commune a rejoint la communauté de communes Épernay-Pays de Champagne (CCEPC) en 2004[45]. Elle regroupe en 2011 seize communes pour un total d'environ 38 500 habitants[46]. Ses compétences regroupent l'aménagement du territoire, le développement économique, l'environnement, les équipements sportifs, l'urbanisme, la voirie et les secours[47]. La communauté de communes est membre du pays d'Épernay-Terres de Champagne.

La CCEPC s'occupe également de la gestion de l'eau. L'eau distribuée aux Istres-et-Bury provient du Syndicat mixte des eaux de Bisseuil (SYMEB)[48] et transite par le château d'eau entre la commune et Flavigny. L'eau, une fois utilisée, est acheminée jusqu'à la station d'épuration d'Avize.

La gestion des déchets est une autre compétence de la CCEPC. Les déchets des Istres-et-Bury sont collectés, puis emmenés jusqu'au centre de transfert de Pierry. Les biodéchets sont ensuite envoyés vers une unité de compostage et les ordures ménagères vers une unité d'incinération ; ces deux unités sont situées à La Veuve[49]. Les déchets faisant l'objet du tri sélectif sont quant à eux transportés au centre de tri de Saint-Brice-Courcelles[50].

Instances administratives et judiciaires

Les Istres-et-Bury appartient au canton d'Avize depuis 1793[30], dans l'arrondissement d'Épernay.

La commune est juridiquement rattachée aux tribunaux administratif, d'instance, de grande instance et pour enfants de Châlons-en-Champagne. Elle dépend du conseil de prud'hommes d'Épernay ainsi que du tribunal de commerce et de la cour d'appel de Reims[51].

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Depuis 1793, Les Istres-et-Bury a perdu 28 % de sa population. De la Révolution française à 1886, exception faite de l'année 1821, on y recense environ 120 habitants. Mais à partir de 1891 et jusqu'en 1906, la population baisse pour atteindre les 87 personnes. Jusqu'aux années 1930, la commune connu une certaine croissance démographique. Cependant, à partir de 1936, sa population diminue à nouveau. En 1968, on ne dénombre ainsi plus que 74 habitants. Après un pic de population en 1982 avec 110 habitants, la population communale croit à nouveau depuis 1990 pour atteindre 90 habitants en 2008. Entre 1999 et 2007, c'est l'arrivée de nouveaux habitants qui a permis à la population d'augmenter puisque la commune a connu un solde naturel nul[52].

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 123 122 115 95 118 129 132 122 127
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 128 115 117 118 120 122 119 106 107
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 94 87 90 94 100 102 96 91 79
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008 -
Population 81 74 77 110 80 81 88 90 -
Notes, sources, ...
Sources : Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[30] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[53],[52].
Diagramme de l'évolution de la population des Istres-et-Bury depuis la Révolution

Structure de la population

En 2007, la population des Istres-et-Bury est plus féminine que la moyenne marnaise avec 54,5 % de femmes contre 51,4 % au niveau départemental. Par ailleurs, les catégories d'âge et de sexe sont fortement déséquilibrées. Ainsi, les hommes de moins de 20 ans sont 2,5 fois moins nombreux qu'au niveau départemental tandis que les femmes de la même classe d'âge sont surreprésentées par rapport à la moyenne de la Marne. Globalement, la population est relativement âgée avec 20 % de la population âgée de 65 ans ou plus et 55,6 % âgée de plus de 45 ans[52].

Toujours selon le recensement de 2007 de l'Insee, les ménages comprennent en moyenne moins de 2,5 personnes contre plus de 3,5 en 1968. Par ailleurs, 71 % des habitants âgés de 15 ans ou plus sont mariés et 26,5 % sont légalement célibataires[54].

Pyramide des âges aux Istres-et-Bury en 2007[52]
Hommes Classe d'âge Femmes
90 ans ou +
75 à 89 ans
60 à 74 ans
16 
45 à 59 ans
11 
30 à 44 ans
12 
15 à 29 ans
0 à 14 ans
11 
Pyramide des âges de la Marne en 2007 en milliers[55]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,9 
90 ans ou +
3,1 
14,8 
75 à 89 ans
25,3 
32,1 
60 à 74 ans
36,8 
56,8 
45 à 59 ans
59,7 
57,9 
30 à 44 ans
57,9 
59,9 
15 à 29 ans
58,4 
52,9 
0 à 14 ans
49,8 

Enseignement

Pour ce qui est de l'enseignement, les enfants des Istres-et-Bury vont avec ceux de Flavigny aux écoles maternelle[56] et primaire d'Avize. Les collégiens vont également à Avize, au collège Saint-Exupéry. Les lycées les plus proches sont le lycée viticole d'Avize ainsi que les lycées Léon-Bourgeois et Godart-Roger d'Épernay.

Santé et sport

Les établissements de santé les plus proches se trouvent également à Épernay ; ce sont le centre hospitalier Auban-Moët et la polyclinique Saint-Vincent. La commune ne possède pas d'équipement sportif. Elle a cependant contribué, via la CCEPC, à la construction de la piscine Bulléo d'Épernay.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, la commune comptait 41 foyer fiscaux déclarant en moyenne 34 282 € de revenu net soit 10 000 € de plus que la moyenne départementale. Ces revenus sont en augmentation de 28,5 % depuis 2006. Les foyers non imposables, représentant 29 % des ménages, avaient des revenus inférieurs de 60 % aux foyers imposables (15 668 € contre 41 984 €)[15],[57].

Taux de fiscalité directe en 2009[58].
Taux voté aux Istres-et-Bury Taux moyen de la strate
Taxe d'habitation 15,97 % 6,70 %
Taxe foncière sur le bâti 15,97 % 9,89 %
Taxe foncière sur le non-bâti 15,97 % 24,34 %
Taxe professionnelle 8,44 % 8,40 %

Emploi

En 2007, on dénombre 48 actifs, soit 82 % de la population âgée de 15 à 64 ans. Parmi ceux-ci, trois sont au chômage ; le taux de chômage y est donc de 6 %[59]. Parmi les actifs occupant un emploi, 36 sont salariés, sept indépendants et deux sont employeurs[60]. En 1999, 23,3 % des salariés occupaient un emploi à temps partiel[61].

Selon les chiffres de 1999, les agriculteurs et les employés y étaient fortement surreprésentés par rapport à l'échelle nationale. Les Istres-et-Bury comptait alors 45,5 % d'employés et 18 % d'agriculteurs exploitants (contre respectivement près de 29 % et moins de 3 % sur l'ensemble du territoire). Les cadres et les professions intellectuelles supérieures, aussi nombreux que les agriculteurs, y étaient également plus nombreux qu'au niveau national. On dénombrait par ailleurs, 9 % d’ouvriers ainsi que de professions intermédiaires[62],[63].

Selon le même recensement, seules huit personnes exerçaient leur profession dans la commune. Tous étaient des hommes non-salariés travaillant dans le secteur agricole[64]. En 2007, ils ne sont plus que cinq dont une femme[59]. Toutes les autres personnes occupant un emploi travaillent dans une autre commune du département[60].

Agriculture

Au 31 décembre 2008, on dénombrait d'ailleurs douze établissements, dont les deux tiers se trouvaient dans le secteur agricole[15]. L’essentiel du territoire communal est en effet tourné vers l'agriculture. Même si le nombre d'exploitations agricoles a diminué de douze à huit entre 1988 et 2000, leur surface agricole utile moyenne a augmenté de 36 hectares[15]. On y cultive principalement des céréales (blé, orge commune), de la betterave sucrière et de la luzerne. D'autre part, l'élevage de volailles a disparu depuis 1988 alors que leur effectif était de 464[15].

Culture et patrimoine

Manifestations culturelles et festivités

En juin 2009, l'association des amis de l'église des Istres a organisé un concert de flûte, dans le but de recueillir des fonds pour la restauration de l'église Sainte-Hélène[65]. Au mois de septembre suivant, un concert de cor des Alpes suivi d'élèves du collège Terres-Rouges d'Épernay est également organisé par l'association de 60 membres. Réalisé dans le cadre des journées du patrimoine, l'évènement s'est déroulé dans l'église sainte-Hélène, « trop petite » pour accueillir le public[66]. L'année suivante, au mois de juin, le flûtiste Jean-Christophe Sampson est revenu pour un concert en l'église des Istres. Il était accompagnée d'une claveciniste[67].

Patrimoine

Photographie du côté nord de l'église de Bury.
L'église de Bury.

La commune compte deux édifices religieux : l'église de Bury et celle des Istres.

Église Sainte-Hélène des Istres

L'église Sainte-Hélène est l'ancienne église paroissiale des Istres. Considérée comme l'une des plus belles églises romanes de la Marne, elle est actuellement « très abîmée »[68] et désaffectée. Elle se situe dans le hameau des Istres, rue de l'église, et est entourée au nord et à l'ouest par des champs. L'édifice est l'une des rares églises champenoises placées sous le vocable de sainte Hélène. Ce nom lui vient de l'abbaye d'Hautvillers, dont elle dépendait et qui possédait les reliques de la sainte depuis le IXe siècle[22]. Sainte-Hélène des Istres est classée monument historique depuis le 14 mars 1927[69].

L'église associe une partie romane et une gothique datant d'époques différentes. La construction de l'église romane remonte probablement aux années 1150-1160. Elle se compose alors de trois vaisseaux, d'une abside polygonale et d'un chœur carré surmonté d'une tour. La présence d'un transept n'est en revanche pas certaine. L'édifice est sur deux niveaux, celui du bas comprend de grandes arcades. Ses uniques décorations extérieures, en dehors du clocher, sont la moulure ornant le portail et une frise en damier. Le clocher est en effet la partie la plus « soignée » de l'église avec ses arcades géminées. À l'intérieur, les chapiteaux du chœur et du clocher sont décorés de motifs végétaux, excepté un, orné de deux masques. La nef est alors recouverte d'une charpente, la travée de chœur d'une voûte sur croisée d'ogives à gros tores et l'abside d'un cul de four[70]. L'ensemble roman est construit dans un blocage de mortier et de pierre de Faloise, un roche grise locale[N 2],[22]. Des adjonctions gothiques sont effectuées, en pierre de taille de Savonnières, vraisemblablement au début du XIIIe siècle. Apparaît alors un transept auquel se sont greffées une chapelle polygonale ainsi qu'une petite tour d'escalier. Des fragments de fresques ont été retrouvés dans cette chapelle Notre-Dame, où se trouvaient des fonds baptismaux aux XVIIe et XVIIIe siècles[71].

En 1740, les villageois, qui s'occupent de son entretien, détruisent le bas-côté sud, en mauvais état, et remplient les vides des arcades de ce côté. Dans les années 1750, c'est au tour du bas-côté nord d'être démoli puis à la chapelle saint Claude, bras nord du transept. Jusqu'en 1999, l'édifice n'a subit que peu de modifications et a ainsi conservé son aspect de la deuxième moitié du XVIIIe siècle[22]. Cependant, la tempête de 1999 a soufflé la toiture de l'église. Elle est aujourd'hui remplacée par une couverture en bac acier. Pour empêcher un effondrement du clocher, celui-ci est ceinturé. Par ailleurs, des travaux de menuiserie et le remplacement de vitres ont été entrepris. Depuis la réalisation de ces travaux, le public peut accéder à l'édifice, après une demande en mairie[72].

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Notes et références

Notes

  1. A priori Morains.
  2. Provenant probablement du lieu-dit « La Faloise », à Vertus.

Références

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  5. La Noire (F6125500) sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau SANDRE. Mis en ligne le 3 août 2010, consulté le 14 juin 2011
  6. a et b Carte cadastrale au 1/2 000 des Istres-et-Bury sur Géoportail, le portail des territoires & des citoyens. Consulté le 14 juin 2011
  7. Orthodromie entre Istres-et-Bury et les communes à proximité sur le site Lion1906, site personnel de Lionel Delvarre. Consulté le 14 juin 2011
  8. Site InfoTerre du BRGM, Carte géologique 1/50 000 vecteur harmonisée aux Istres-et-Bury
  9. a et b M. Gravost, Étude hydrogéologique du puits et de l'aquifère du syndicat de Glavigny-les-istres-et-Bury, mars 1979, BRGM, [lire en ligne]
  10. La nappe de la Craie sur le site de la direction départementale des territoires des Ardennes. Consulté le 15 juin 2011
  11. Orthodromie entre Istres-et-Bury et Fagnières sur le site Lion1906, site personnel de Lionel Delvarre. Consulté le 15 juin 2011
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  13. a, b et c Logement aux Istres-et-Bury sur le site de l'Insee, 2007. Consulté le 26 juin 2011
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  20. M. Maupassant, « Notice sur l'abbaye saint-Sauveur de Vertus », dans Séance publique de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts, du département de la Marne, Châlons, Imprimerie de Boniez-Lambert, 15 juillet 1839 (1re éd. 1839), 310 p. [lire en ligne (page consultée le 17 juin 2011)], p. 215 
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  28. Catalogue des gentilshommes de Champagne : qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux états généraux de 1789 Ibid. p. 52
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