Leonora Duarte

Leonora Duarte
Leonora Duarte
P. 33 du manuscrit Oxford, Christ Church College, Mus. ms. 429, qui contient sept Sinfonias de Leonora Duarte.  L’entête est de la main de Gaspar Duarte père ; une personne inconnue a copiée la partition
P. 33 du manuscrit Oxford, Christ Church College, Mus. ms. 429, qui contient sept Sinfonias de Leonora Duarte. L’entête est de la main de Gaspar Duarte père ; une personne inconnue a copiée la partition

Naissance baptisée le 28 juillet 1610
Anvers
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Décès 1678
Anvers
Flag - Low Countries - XVth Century.png  Pays-Bas espagnols
Activité principale Compositrice de musique de la Renaissance et de la période baroque

Leonora Duarte, baptisée à Anvers, le 28 juillet 1610, et morte en 1678, est une compositrice et musicienne flamande d’origine juive.

Sommaire

Le milieu familial de Leonora Duarte : Anvers en tant que refuge des juifs séfarades portugais

Leonora naquit dans une famille fortunée d’origine portugaise séfarade[1]. Son père, Gaspar Duarte, naquit en 1584 et mourut en 1653. Ses parents étaient des marranes[2] : des juifs forcés de se convertir suite aux persécutions des juifs par l'Inquisition espagnole ou portugaise[3]. La mère de Leonora, Catharina Rodrigues, naquit en 1584 et mourut en 1644. Gaspar s’était marié avec elle en 1609. Le père de Leonora a été baptisé quand elle avait environ 33 ans, mais il n’existe aucun document attestant que sa mère aurait été baptisée. Malgré leur conversion, la méfiance envers les marranes restait forte et ils continuèrent à se faire observer. Afin d’échapper à la tant redoutée Inquisition, la famille s’était enfuie du Portugal[4].

La famille Duarte s’est alors installée à Anvers, ville tolérante d’esprit germanique. Gaspar père et son fils Diego avaient construit leur fortune sur une entreprise florissante de bijoux et surtout de diamants, produit auquel la ville d’Anvers doit encore de nos jours en partie sa renommée. La famille Duarte vendait aussi des œuvres d’art. Ce fut vraisemblablement Constantijn Huygens qui servit de courtier lors de l’achat de la Dame assise au virginal du peintre Johannes Vermeer par Diego Duarte[5]. Le tableau figure en 1682 dans l’inventaire de la collection d’art de Diego[6]. Diego était d’ailleurs un musicien et un compositeur accompli. La collection de Diego comptait plus de 200 tableaux de maîtres tels que Hans Holbein le Jeune, Raffaello Sanzio, Tiziano Vecellio, Peter Paul Rubens et Antoon Van Dyck[4]. La correspondance conservée de la famille Huygens constitue d’ailleurs la principale source d’information sur les Duarte.

Les Duarte eurent six enfants : Diego (ou Jacob, 1612-1691), Leonora, Catharina (née en 1614), Gaspar fils. (1616-1685), Francisca la Jeune (née en 1619), et Isabella (1620-1685). Trois des quatre sœurs - Leonora, Catharina en Francisca – périrent de la peste qui frappa la ville d’Anvers en 1678, l’année de la Paix de Nimègue[7]. La musique dut jouer un rôle important dans l’éducation des enfants. Les six enfants issus du mariage de Gaspar en Catharina, reçurent une éducation musicale approfondie. Elles apprenaient à chanter et à jouer des instruments tels que le clavecin, le virginal, le luth et la viole de gambe comme était, à cette époque, la coutume des amateurs de musique issus des milieux aisés.

La maison des Duarte : Un Parnasse anversois

Un centre musical afin de promouvoir les contacts internationaux

Gaspar fils et sa sœur Francisca furent apparemment des amateurs avancés. Gaspar jouait du clavecin. En outre, il entretenait des liens étroits avec les célèbres facteurs de clavecins Ruckers et Couchet[8]. La voix phénoménale de Francisca amena Pieter Corneliszoon Hooft à la proclamer Fransche Nachtegael, le rossignol français[4],[9]. La maison des Duarte devint un centre musical où furent tissés des liens avec plusieurs familles importantes des Pays-Bas et de l’Angleterre. Le cercle musical formé au sein de la famille et les concerts organisés par les Duarte chez eux pour divertir les visiteurs, devinrent rapidement en vogue, attirant de grandes personnalités comme la femme de lettres néerlandaise Anna Roemerszoon Visscher, le compositeur anglais aux origines françaises Nicholas Lanier, la chanteuse professionnelle Anne de La Barre et son mari Joseph, William Cavendish duc de Newcastle et sa femme Margaret. Les Duarte ne s’intéressaient non seulement à la musique, mais aussi à la science, les lettres et la peinture, comme ce fut d’ailleurs le cas pour Constantijn Huygens et son fils Christiaan.

Constantijn Huygens et les Duarte

Dans sa correspondance volumineuse, Huygens mentionne souvent et chaleureusement la famille musicale [10] ou la maison musicale en désignant leur maison comme un vrai Parnasse anversois[11], alors qu’il n’avait en général qu’une attitude condescendante envers la culture musicale de son pays natal. Constantijn Huygens (1596-1687) et ses fils Constantijn (1628-1697) et Christiaan (1629-1695) voyaient la maison des Duarte comme un agréable relais anversois sur la route pendant les voyages entre La Haye et Paris : les Huygens partageaient la passion de la musique, la science et la littérature des Duarte. Huygens y accompagnait le chant de son luth ou de son théorbe. Ils avaient pris coutume de s’envoyer des lettres de remerciement après de telles visites, [12].

Deux anglais sur les Duarte

Un autre témoin du fonctionnement du Parnasse d’Anvers en tant que cercle musical fut l’écrivain de mémoires John Evelyn. Il décrivit un concert qui avait eu lieu le 6 octobre 1641 au luxueux palais des Duarte sur le Meir à Anvers, lors de son voyage aux Pays-Bas :

« Ce soir-là, j’étais l’invité de Monsieur Duerts [Duarte], un Portugais de naissance et un marchand extrêmement riche dont j’ai pu apercevoir que le palais était meublé comme l’est celui d’un prince. Ses trois filles nous divertirent par de la musique superbe, tant vocale qu’instrumentale, après quoi la soirée fut terminée avec une collation agréable. »[13]

William Swann, le mari anglais d’Utricia Ogle, elle-même la meilleure amie musicale de Constantijn Huygens, fit l’éloge des concerts à la maison des Duarte :

« En ce qui concerne Monsieur Warty [corruption orthographique du nom de Duarte en l’anglais de Swann] et ses filles: j’ai pu tout écouter. Ils font un ensemble fin et harmonieux pour luth, viole, virginal et chant. Je n’en doute pas que vous allez y trouver beaucoup de plaisir à les entendre jouer »[14].

La voix irrésistible de Francisca, sœur de Leonora, chantant en néerlandais

Francisca Duarte, qui avait acquis le sobriquet rossignol anversois[7], était la sœur qui fut mentionnée le plus souvent dans la correspondance à la fois de Constantijn et de Christiaan Huygens. Les lettres de Constantijn des années 1630 nous apprennent qu’elle formait un duo avec Maria Tesselschade Roemers Visscher (Tesseltjen) et qu’elles furent accompagnées sur le clavecin par Dirk Janszoon Sweelinck, le fils du compositeur et organiste amstellodamois Jan Pieterszoon. La beauté de cette combinaison vocale assez exceptionnelle amena le beau-frère de Constantijn Huygens à écrire une épigramme en leur honneur, Ad Tesselam et Duartam cantu nobiles. Une des pièces de leur répertoire était la [mélodie pastorale néerlandaise Aen geen groen heijde. Plusieurs autres indications confirment que ce duo chantait dans la langue maternelle[15].

À part d'avoir une très belle voix, Francisca sut aussi jouer du clavecin ; lors d’une visite rendue à la famille en mars 1663 par Christiaan Huygens, celui-ci décrit sa maîtrise de instrument. En outre, il fait mention d’une pièce musicale qu’avait composée le frère de Francisca, Diego, en pourvoyant une mélodie de sarabande de paroles néerlandaises empruntées à des chansons flamandes de dévotion. Trois ans plus tard, dans une lettre adressée à Johann Jakob Froberger, Christiaan mentionne la Signora Francisca à Anvers de même que les musiciens Anna Bergerotti de Paris et Signora Casembroot de La Haye, comme s’il voulut énumérer les points culminants musicaux dans un mouvement vers le nord[7].

La musique italienne et française en vogue

La famille Duarte ne s’intéressa non seulement à la musique vocale néerlandaise, mais également à la musique en vogue venant de France et d’Italie. Dans les premières années 1640, Gaspar envoya à Constantijn trois pièces italiennes à trois voix que ses filles avaient chantées. Il n’indique nulle part le compositeur de ces pièces, ni mentionne-t-il qui de ses filles les aurait chantées. Vers la fin de la décennie, dans les lettres envoyées entre les deux hommes, sont mentionnées des madrigalettes italiennes, que Leonora aurait chantées comme d’ailleurs des airs à la mode du compositeur parisien Michel Lambert[7].

Cette situation reflète parfaitement les relations internationales. Le cercle musical des Duarte devint un lieu où tous les nouveaux styles européens se rencontraient. Francisca et Leonora peuvent être considérées - sous une certaine réserve - comme modèles des grandes chanteuses virtuoses parisiennes Hilaire Dupuy et Anna Bergerotti, mentionnées en rapport avec l’œuvre de Lambert. L’information fragmentaire fournie à ce sujet par la correspondance de Constantijn Huygens, permet de conclure que la famille Duarte avait été en relation avec la scène musicale parisienne. Michel Lambert (1610-1696) fut le musicien principal des années 1660 : maître de la musique de la chambre du roi et compositeur d’airs de cour. Les chanteurs de cour de Louis XIV de France, Bergerotti et Dupuy, chantaient des airs en les ornementant de sorte qu’ils pussent faire preuve de leur grande virtuosité. Le mariage de Jean-Baptiste Lully avec la fille de Michel Lambert créa un lien encore plus étroit entre la façon italienne et cette musique essentiellement française qui s’était développée à partir de l’air de cour. Que Francisca Duarte avait été mentionnée, ensemble avec Bergerotti, dans la lettre de Huygens à Froberger et le fait qu’elle et sa famille ont promu la musique de Lambert à Anvers, témoigne de la renommée internationale de ce style, autant que des capacités musicales et du talent des Duarte. Le musicologue Rudolf Rasch nous enseigne que, dans les années 1640 et 1650, les musiciens français Anne et Joseph de La Barre, ainsi que Nicholas Lanier, y tenaient de passer chez les Duarte lors de leurs voyages menant d’une ville à une autre[7].

Leonora et Diego Duarte comme compositeurs amateurs de talent

Non seulement Leonora et Diego possédaient assez de talent pour chanter ou pour jouer plusieurs instruments, ils savaient également composer des pièces de musique. Leonora écrivit dans un style jacobin tardif[16], pour un ensemble de cinq violes, une série de sept fantasias abstraites, qu’elle appelait des symphonies. La bibliothèque du Christ Church College à Oxford possède une copie des partitions, faite par un scribe professionnel mais pourvue de titres dans la main du père de Leonora[17]. Les pièces représentent un talent assez remarquable pour être le fruit du passe-temps d’un amateur. On ne peut que supposer que Leonora eût quelqu’un pour lui apprendre la composition musicale ; il s’agit peut-être du compositeur anglais John Bull résidant à Anvers depuis 1615[18].

Le frère de Leonora, Diego, reçut sans doute la même éducation musicale que ses sœurs et frères, mais on ne connaît pas l’instrument qu’il aurait pu avoir joué, car il ne jouait apparemment pas en présence des invités[19]. On sait pourtant qu’il mit en musique plusieurs poèmes de William Cavendish et les paraphrases des psaumes de Godeau (1673-1685), œuvres musicales avec dédicace à Huygens. Il nous reste aucune de ces pièces, vraisemblablement écrites pour une voix et basse continue[20]. Diego Duarte mourut en 1691 sans laisser d’héritiers. Avec lui, la famille s'éteignit, comme par ailleurs le Parnasse musical et artistique anversois.

Discographie

  • Birds on Fire: Jewish Music for Viols, par Fretwork, Harmonia Mundi HMU907478, 2008

Bibliographie

  • Rudolf A. Rasch, [20] A biographical note on Leonora Duarte (1610-1678?) in Leonora Duarte, 7 Sinfonie à 5, éd Divid Pinto, St. Albans GB, Corda Music, 1998
  • Rudolf A. Rasch, Leonora Duarte in Grove Dictionary of Music and Musicians, éd. L. Macy (consulté le 14 septembre 2006), grovemusic.com (accès après souscription).

Notes et références

  1. [1] NN, ’Contributions of Jewish Women to Music and Women to Jewish Music sur le site web jmwc.org
  2. [2] Site web sur les Marranos
  3. Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers, 24-26 août 1994, p. 416
  4. a, b et c [3] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web essentialvermeer.com
  5. [4] Albert Blankert (with contributions by Rob Rurrs and Willem Avn de Watering), Vermeer, Oxford, 1978
  6. [5] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Diego Duarte Collection and Inventory sur le site web Essentialvermeer.com
  7. a, b, c, d et e [6] NN, Leonora Duarte: Baroque Women IX sur Goldbergweb.com
  8. [7] Site web de la société Ruckers (RuckersGenootschap.be) sur les familles Ruckers et Couchet
  9. [8] Musique et musiciens au XVIIe siècle. Correspondance et oeuvre musicales de Constantin Huygens (1882), Huygens, Constantijn, 1596-1687; Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis; Jonckbloet, Willem Josef Andries, 1817-1885, éd ; Land, Jan Pieter Nicolaas, 1834-1897, éd
  10. [9] Lettre du 19 avril 1655 à la duchesse de Lorraine, in : Ed. J.A. Worp, De briefwisseling van Constantijn Huygens (1608-1687), Deel 5, 1649-1663, 1916
  11. [10] Lettre de décembre 1653 à la duchesse de Lorraine, in : Ed. J.A. Worp, De briefwisseling van Constantijn Huygens (1608-1687), Deel 5, 1649-1663, 1916
  12. [11] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web essentialvermeer.com
  13. [12] Traduit d’après "In the evening I was invited to Signor Duerts (Duarte), a Portuguese by nation, an exceeding rich merchant, whose palace I found to be furnish’d like a prince’s; and here his three daughters, entertain’d us with rare musick, both vocal and instrumental, which was finish’d with a handsome collation.", comme cité dans Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web essentialvermeer.com, là cité d’après Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers 24-26 août 1994, p. 415
  14. [13] Traduit d’après "For Monsieur de Warty [English corrupt spelling] and his daughters I have heard to the fulle. Indeed they make a fyne consort and harmony for luts, viols, virginals and voyces. I doubt not but you will fynde great contentement by hearing them", cité dans Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web essentialvermeer.com, là cité d’après Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers 24-26 août 1994, p. 415
  15. Les demoiselles Tesselschae et Francisca sont assises et chantent joyeusement À cette terre de bruyère, en l’original : De Juffrouwen Tesselschae en Francisca sittender al en quinckeleren "aen gheen groen heyde" , comme le confirme le poète Brosterhuysen dans sa lettre du 23 juillet 1633 à Huygens; cité dans [14] Musique et musiciens au XVIIe siècle. Correspondance et œuvres musicales de Constantin Huygens (1882), Huygens, Constantijn, 1596-1687 ; Vereniging voor Nederlandse Muziekgeschiedenis ; Jonckbloet, Willem Josef Andries, 1817-1885, éd.; Land, Jan Pieter Nicolaas, 1834-1897, éd
  16. [15] NN, Contributions of Jewish Women to Music and Women to Jewish Music sur le site web jmwc.org
  17. [16] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web Essentialvermeer.com, là d’après Edwijn Buijsen, Music in the Age of Vermeer, in M. C. van der Sman (éd.), Dutch Society in the Age of Vermeer, Zwolle, 1996, p. 116 avec note de bas de page 32
  18. [17] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web Essentialvermeer.com là d’après Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers 24-26 août 1994, p. 425
  19. [18] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web Essentialvermeer.com, là d’après Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers 24-26 août 1994, p. 421 et Edwijn Buijsen, Music in the Age of Vermeer, in : M. C. van der Sman (éd.), Dutch Society in the Age of Vermeer, Zwolle, 1996, p. 116
  20. [19] Adelheid Rech, Music in the Time of Vermeer, The Duarte Family-the "Antwerp Parnassus" sur le site web Essentialvermeer.com, là d’après Rudolf Rasch, The Antwerp Duarte Family as Musical Patrons, in : Orlandus Lassus and His Time. Colloquium Proceedings, Anvers 24-26 août 1994, p. 422

Sources


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Leonora Duarte de Wikipédia en français (auteurs)

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