Marranisme

Marranisme

Le marranisme est un terme utilisé à partir du XVe siècle en référence aux Juifs de la péninsule Ibérique (Portugal, Espagne) convertis au catholicisme, souvent de force, et qui continuaient à pratiquer le judaïsme en secret. Au Portugal, ils ont été traditionnellement désignés sous le nom de cristãos novos (nouveaux chrétiens), appellation aujourd’hui souvent remplacée par celle de crypto-juifs.

Marranos. Cérémonie secrète en Espagne à l’époque de l’Inquisition. Tableau de Moshe Maimon, 1893.

Sommaire

Étymologie et appellations

L’origine de l’appellation marranes ou Marranos est incertaine. L’étymologie la plus communément retenue est celle de l’espagnol marrano, signifiant cochon (lui-même dérivé de l’arabe محرّم (muharram) signifiant « rituellement interdit », se référant à la prohibition de la viande de porc des religions juive et musulmane).

Une autre explication suggère qu’il proviendrait de l’araméen maranatha (en) (מרנא תא (maranâ' thâ' ) ou רן אתא (maran 'athâ' )) qui signifie le seigneur est venu[1]. Ce terme aurait été alors tourné en dérision par les Catholiques ou les Juifs non convertis, et appliqué aux Juifs qui ont choisi/subi la conversion. D’autres étymologies possibles sont l’hébreu mumar (apostat), les mots arabes marana (pliant, flexible) ou barrani (étranger).

Quelle que soit l’origine du mot, l’aspect péjoratif du terme est évident et corroboré par d’autres appellations que l’on rencontrait dans cette région. Ainsi, les habitants de Majorque utilisaient le terme de Xuetes (Xua, un mot catalan faisant référence à la préparation à base de porc, que les Xuetes consommaient afin de prouver la sincérité de leur catholicisme à moins qu’il ne s’agisse d’un dérivé de jueu, forme catalane de juif). Une autre dénomination insultante utilisée à leur endroit était celle de alboraycos (vraisemblablement dérivée de l’arabe Al-Buraq, nom de la monture hybride moitié-jument moitié-femme qui, selon la tradition islamique, transporta Mahomet au ciel). Pareillement, ces Juifs convertis étaient considérés comme des êtres hybrides, en partie juifs, en partie chrétiens, et de fait ni juifs, ni véritablement chrétiens[2].

Le terme plus général pour les désigner était celui de conversos, nom générique qui met l’emphase sur les Juifs convertis sans préciser l’aspect forcé de leur conversion, ni leur allégeance secrète au judaïsme[3] (ce terme a également pu être appliqué aux musulmans convertis, par ailleurs plus spécialement appelés moriscos ou Morisques). Ils furent également nommés anousim (terme hébreu générique pour les Juifs convertis par la force et qui n’est pas spécifique à cette période, signifiant contraints). Au Portugal, on les désigna sous le nom de cristãos novos (nouveaux chrétiens, terme qui pouvait également inclure les convertis d’origine musulmane). Une appellation plus neutre utilisée par certains auteurs pour les désigner est celle de crypto-juifs, puisque les marranes étaient des Juifs séfarades (Juifs de la Péninsule Ibérique) convertis au christianisme mais qui continuaient secrètement la pratique du judaïsme[4],[5],[6].

Brève histoire des Marranes

À partir du XVe siècle, l’Espagne décida d’appliquer une politique plus répressive à l’égard des communautés juives résidant dans ses royaumes (voir Limpieza de sangre), et entama des campagnes de conversion plus ou moins forcées. Cette politique répressive fut encore renforcée avec le développement de l’effort d’Inquisition, en particulier sous la houlette impitoyable du premier Grand Inquisiteur, Tomás de Torquemada. Cette politique culmina avec le décret de l’Alhambra, le 31 mars 1492, qui donnait aux Juifs le choix entre la conversion ou l’exil. Les conditions de l’exil étaient telles qu’elles les forçaient en plus, dans les faits, à abandonner presque tous leurs biens sur place, au profit de l’Inquisition et des autorités royales. Il existait déjà des marranes auparavant, c’est-à-dire des Juifs qui s’étaient convertis au catholicisme mais qui continuaient à pratiquer leur religion en secret (et qui furent d’ailleurs la cible principale de l’effort d’Inquisition). Mais à partir de cette date, tous les Juifs qui ne purent partir mais qui ne souhaitaient pas abandonner leur religion furent forcés de devenir marranes ou crypto-juifs, c’est-à-dire « officiellement » catholiques mais judaïsants en secret. Il faut cependant préciser que certains Juifs se convertirent volontairement, pour continuer leur carrière[7] ou maintenir leurs positions sociales[8].

Après le décret de l’Alhambra, une grande partie des Juifs espagnols fuirent au Portugal voisin. Mais, dès 1496-1497, la politique royale du Portugal dut s’aligner sur celle de l’Espagne. Le roi donna aux Juifs le choix entre le baptême ou l’exil mais la plupart furent contraints au baptême. Le nombre de nouveaux convertis crut alors massivement au Portugal. Beaucoup se convertirent en surface mais continuèrent à pratiquer le judaïsme en secret.

De nombreux Juifs fuirent dans le bassin méditerranéen, notamment dans le Sud de la France (Bordeaux et Bayonne), en Italie, en Bretagne ou dans l’Empire ottoman.

Les historiens estiment qu’entre 100 000 et 200 000 Juifs ont été forcés à la conversion ou à l’exil dans la Péninsule Ibérique au cours du XVe siècle[9][réf. incomplète]. Plusieurs milliers ont été exécutés par l’Inquisition pour marranisme (réel ou supposé), en particulier sous la direction de Torquemada[10].

À la fin du XVIe siècle, le commerce mondial se déplaça au Nord de l’Europe. Ces pays attirent désormais les marchands marranes et les grandes communautés séfarades d’Amsterdam, Hambourg, Londres. On retrouve également des implantations marranes dans les Indes Occidentales (Jamaïque et Curaçao, etc.) et dans les colonies d’Amérique du Nord (New York, Newport, Savannah, Charleston). En Amérique latine, la colonisation hispano-portugaise contraignit les marranes au secret.

Dès l’année 1591, Samuel Pallache, envoyé comme consul aux Pays-Bas par le souverain du Maroc, demanda au Magistrat de Middelburg, dans la province de Zélande, d’autoriser quelques Marranes à s’établir et pratiquer le judaïsme. Une femme marrane, Mayor Rodriguez, confia sa fille, Marie Nunès à une dizaine de Marranes quittant le Portugal sous la direction de Jacob Tirado et capturés par un navire anglais. La reine Elizabeth appela Marie Nunès à la cour. Le groupe se rendit à Amsterdam le 22 avril 1593. Ils s’établirent tous dans le même quartier et sont rejoints par Alonso de Herrera, amené de Cadix par la flotte anglaise. Jacob Tirado acheta un terrain et y éleva la première synagogue en 1598, qu’il appela Bèt Jacob. Les Juifs fournirent à la Hollande les capitaux qui lui permirent d’enlever au Portugal, allié de l’Espagne, le commerce des Inde. Lorsque le moine franciscain Diogo de la Asumção, converti au judaïsme, fut brûlé vif à Lisbonne en août 1603, de nombreux marranes décidèrent d'émigrer. Les poètes David Yesouroun et Paul de Pina, décièdent de se rendre à Amsterdam, le second prenant le nom juif de Rohel Yesouroun. Moïse Uri seul fit entrer 248 personnes dans le judaïsme. Arrivé de Salonique, le rabbin Joseph Pardo composa en espagnol un ouvrage d’édification, destiné à des lecteurs plus familiarisés avec le catholicisme. Une deuxième synagogue est édifiée en 1608, puis c'est un cimetière à Oudekerk en avril 1614, où est enterré Manuel Pimentel, en hébreu Isaac Abenuacar, familier de Henri IV et médecin de Marie de Médicis. A côté des Juifs portugais vinrent bientôt s’établir des Juifs allemands, chassés de leurs ghettos par la guerre de Trente ans.

Significations du marranisme

Pour la première génération de Juifs confrontés à l’obligation de se convertir, le marranisme représente essentiellement un acte de refus et de résistance : le choix de continuer à pratiquer le judaïsme en secret puisqu’il n’est plus possible de le faire ouvertement. Pour les générations suivantes, ce rapport au judaïsme est beaucoup plus complexe. C’est particulièrement vrai après l’expulsion d’Espagne (décret d’Alhambra), et la perte de certaines traditions. Le « marranisme » devient alors un symbole de la situation de diaspora du peuple juif (le « Juif errant »), et de son rapport complexe à ses origines. La réappropriation de leur héritage judaïque par les marranes se fera par des sources souvent indirectes, comme des ouvrages d’érudition catholique et latine, des contacts avec l’étranger, de l’invention poétique. Certains spécialistes, comme Benzion Netanyahu, font ainsi remarquer le caractère souvent approximatif du judaïsme de ces crypto-juifs, par exemple dans le fréquent non respect du Sabbath[11],[12]. Pour I.S. Révah, « le « judaïsme » des marranes était essentiellement un judaïsme potentiel[13] ».

L’historien britannique Cecil Roth, qui a longtemps dirigé l’Encyclopaedia Judaica, observe que le marranisme, après avoir eu une connotation initiale très péjorative (« porcs », traîtres) a fini par acquérir une sorte de résonance romantique, celle d’une communauté en exil perpétuel à la recherche de ses origines. Il considère que, au XVIIe siècle, les marranes sefardis (sépharades) émigrés au Nord de l’Europe (Hollande, Angleterre…), « furent indubitablement l’élément le plus important et en certains points l’essence du peuple juif[14] »[réf. incomplète].

Marranes du Portugal

Au Portugal, c’est l’expression cristãos novos (nouveaux chrétiens) qui a prévalu sur celle de conversos ou marranos. La plupart des nouveaux chrétiens portugais sont d’origine castillane : on estime qu’environ 100 000 Juifs de Castille[15][réf. incomplète] se réfugièrent au Portugal après le décret d’expulsion de 1492, venant ainsi rejoindre les Juifs déjà présents dans le pays. La proportion de Juifs dans la population s’avéra alors particulièrement importante (au moins 10 %) puisque le royaume de Portugal ne comptait alors guère plus d’un million d’habitants.

Dès 1496-1497, la politique royale du Portugal dut s’aligner sur celle de l’Espagne. Le roi donna aux Juifs le choix entre le baptême ou l’exil mais la plupart furent contraints au baptême. Le nombre de nouveaux convertis crût alors massivement au Portugal. Beaucoup se convertirent en apparence mais continuèrent à pratiquer le judaïsme en secret.

De nombreux Juifs hispano-portugais fuirent vers la France (Bordeaux et Bayonne), l’Italie, l’Empire ottoman ou les villes du nord-ouest de l’Europe avec lequel les relations commerciales portugaises étaient actives. C’est dans ces villes – Anvers, Amsterdam, Hambourg, Londres – que se constituèrent au XVIe siècle et au XVIIe siècle les grandes communautés séfarades. On retrouve également des implantations marranes aux Antilles (Jamaïque, Curaçao, etc.), au Suriname et dans les colonies d’Amérique du Nord (New York, Newport, Savannah, Charleston).

Au Portugal, entre le XVIe siècle et le XXe siècle, beaucoup de nouveaux chrétiens conservèrent leurs rites juifs dans la clandestinité. Toutefois, sans contact avec le reste de la communauté juive et privés de rabbinat, leurs pratiques religieuses ont mêlé éléments juifs et catholiques et leur calendrier s’est christianisé. Ce fut le cas des communautés du nord-est du pays, particulièrement nombreuses dans les bourgades des régions de Castelo Branco (Belmonte, Covilhã, Fundão, Idanha, Penamacoretc.) ou de Bragance (Miranda do Douro, Vimiosoetc.). Localement connues sous le nom de judeus (juifs), elles ont subsisté jusqu’à la fin du XXe siècle. Elles ont aujourd’hui quasiment disparu à la suite de l’émigration et de l’exode rural massifs qui ont dépeuplé ces régions.

À la suite de sa découverte officielle, une tentative de rejudaïsation de la communauté de Belmonte a eu lieu. Elle a rencontré un écho auprès des plus jeunes mais a échoué auprès des personnes plus âgées, attachées à la tradition syncrétique crypto-juive forgée dans la clandestinité.

Certains spécialités culinaires du nord-est du Portugal auraient, selon la légende, une origine crypto-juive. Ainsi, les alheiras et farinheiras, saucisses à base de viande de volaille ou de gibier additionnée de farine ou de mie de pain, semblent élaborées comme les saucisses de viande de porc. Elles ont permis de conserver des coutumes kasher tout en feignant de suivre les usages chrétiens de confection et de consommation de charcuterie.

L’émigration des nouveaux chrétiens portugais est à l’origine des marranes du Nord-Est du Brésil qui, contraints au secret, ne sortirent de l’ombre que dans le courant des années 1980.

Quelques marranes célèbres

Marranes du Portugal

  • Baruch Spinoza (1632-1677), également connu sous les noms de Bento de Espinosa ou Benedictus de Spinoza, faisait partie de la communauté juive portugaise d’Amsterdam. Il était issu d’une famille de nouveaux chrétiens réfugiés en Hollande deux générations plus tôt et retournés à la religion juive. Spinoza renia purement et simplement sa tradition. Philosophe dont la pensée eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs. Gilles Deleuze le surnommait le « Prince des philosophes », tandis que Nietzsche le qualifiait de « précurseur », notamment en raison de son refus de la téléologie.
  • Jacob Rodrigue Péreire (1715-1780), précurseur de l'éducation des sourds et de l'orthophonie. Péreire privilégie la démutisation, la lecture sur les lèvres, l'apprentissage précoce de la lecture et utilise une dactylologie adaptée à la langue française, inspirée de l'alphabet manuel de Juan de Pablo Bonet (qu'il a modifié, associant un son à chaque geste). Ses connaissances en physique et en mathématiques lui valent des honneurs et l’amitié des plus grands savants de son temps : Buffon, notamment, qui le cite dans son Histoire Naturelle, Réaumur et La Condamine. Savant reconnu et polyglotte, il mena aussi une action politique pour défendre les droits de la communauté des juifs "portugais". Les qualités de Péreire comme traducteur sont remarquées, et en 1765, il reçoit officiellement de Louis XV le titre de : « Interprète de sa majesté pour les langues espagnole et portugaise ». On lui doit l’édition, en 1765 et 1776, de toutes les lettres patentes qui, depuis Henri Il jusqu’à Louis XVI, ont concerné et protégé les juifs portugais. Il créa en 1780, au 44 de la rue de Flandre, dans le 19e arrondissement de Paris (à l'époque la Villette), un cimetière pour les Juifs portugais. Il était né à Peniche au Portugal au sein d'un vieille famille judéo-portugaise qui avait émigré à Bordeaux alors qu'il était encore enfant afin d'échapper à l'Inquisition.
  • David Ricardo (1772-1823) est issu d'une famille de financiers juifs portugais installée aux Pays-Bas, qui bascula vers l'Angleterre juste avant sa naissance. Grand économiste du XIXe siècle, il a également été agent de change et député. Il est considéré comme l'un des économistes les plus influents de l'école classique aux côtés d'Adam Smith et Thomas Malthus.
  • Camille Pissarro (1830-1903), est un peintre impressionniste puis néo-impressionniste français, connu comme l'un des « pères de l'impressionnisme ». Théoricien de l'anarchie, il fréquentait assidument les peintres de la Nouvelle-Athènes qui appartiennent au mouvement anarchiste. Son père, Abraham Frederic Gabriel Pissarro, était un marrane portugais né à Bragance, qui avait émigré à Bordeaux à la fin du XVIIIe siècle, alors qu'il était encore enfant. Camille Pissaro est le père du peintre Lucien Pissarro.
  • Emma Lazarus (1849-1887), poétesse américaine, activiste et précurseur de la cause sioniste. Ses parents étaient des juifs séfarades portugais dont les familles étaient installées depuis longtemps à New-York. Elle est l'auteur du sonnet The New Colossus gravé sous la Statue de la Liberté.
  • Pierre Mendès France (1907-1982) est issu d'une famille de vieille ascendance judéo-portugaise du nom de « Mendes de França », installée à Bordeaux, Rochefort, Louviers et Paris. Homme politique français, il est né le 11 janvier 1907 à Paris et mort le 18 octobre 1982 dans la même ville. Député, président du conseil, ministre, résistant. Il constitue une importante figure morale pour une partie de la gauche en France. Au-delà, il demeure une référence pour la classe politique française, incarnant le symbole d'une conception exigeante de la politique.
  • Abraham Pais (1918-2000), physicien néerlandais et théoricien de la physique quantique, collègue, partenaire et ami d'Albert Einstein. Ses plus importantes contributions concernent la théorie moderne des particules élémentaires, avec le développement du concept de " noyaux atomiques ". Il était descendant d'une famille de juifs séfarades portugais, les Pais, qui ont émigré au XVIIe siècle. Persécuté et poursuivi par la Gestapo, il est capturé à la fin de la Seconde Guerre Mondiale mais survit. Il est surnommé " Monsieur Physique Quantique " à l'université de Princeton, où il travaille à partir de 1946.

Marranes des Espagnes (Castille, Léon, Aragon et Andalousie)

  • Pedro de Las Casas, père du dominicain Bartolomé de Las Casas, modeste marchand, appartenait, semble-t-il, à une lignée de marranes[16].
  • Antoine de Luppes, le grand-père maternel de Michel Eyquem de Montaigne aurait été selon certains authentiquement marrane, et à ce titre, chassé d’Espagne un siècle après l’expulsion des Juifs (bien que sa conversion au christianisme fût, semble-t-il, sincère), ainsi que, selon d’autres, Christophe Colomb. Il faut néanmoins préciser que l’origine juive de la mère de Montaigne est de plus en plus contestée. Avant le XIXe siècle, il n’a jamais été fait mention de cette « filiation »[17].

Sens dérivé du mot marrane

Par extension, se dit de tout converti au catholicisme par la force et, particulièrement, des renégats protestants des Cévennes et de Normandie. Convertis lors des dragonnades, ils pratiquaient le catholicisme le dimanche et conservaient leur foi spécifique en cachette comme en témoignent les caches spécifiques pour les Bibles sous le foyer des cheminées des maisons cévenoles et les bibles de chignon d’un format si petit qu’on pouvait les cacher dans le chignon des femmes. La définition peut aussi s’étendre aux chrétiens qui exercent des fonctions laïques. On pourrait alors parler de « néo-marranisme » pour les partis démocrates-chrétiens (tels que le CDU en Allemagne ou le PPI en Italie), où les leaders ont retiré toute référence chrétienne explicite de leur discours en conservant leur conviction.

Personnalités de la diaspora juive au Siècle d'Or ibérique

Bibliographie

  • Cecil Roth, Histoire des marranes, Éd. Liana Levi, 1998
  • Henri Méchoulan (Hrsg), Les Juifs d’Espagne histoire d’une diaspora 1492-1992. Levi, Paris 1992. (ISBN 2-86746-078-6)
  • Israël S. Révah, Les Marranes. in Revue des Études Juives. Peeters, Paris 1959, 118, S. 29-77. (ISSN 0484-8616)
  • Maurice Kriegel, « Le marranisme. Histoire intelligible et mémoire vivante », Annales, 2002, no 2, p. 323-334. [lire en ligne]
  • Nathan Wachtel, La Foi du souvenir : Labyrinthes marranes, Le Seuil, Paris, 2001, 201 p.
  • Anne-Lise Polo La Nef marrane : Essai sur le retour du judaïsme aux portes de l’Occident, Presses de l’Université du Québec, Québec, 2001, 276 p.
  • (en) Cecil & Irene Roth, A history of the Marranos, Sepher-Hermon Press, 1974. (ISBN 0-87203-040-7)
  • (en) Cecil Roth, A history of the Jews. New York: Schocken Books, 1961.
  • (en) Paul Johnson, A History of the Jews, Harper & Row, 1987
  • (en) Benzion Netanyahu, Marranos of Spain, Cornell University Press, 1999
  • Richard Zimler, Le Dernier Kabbaliste de Lisbonne (2003) et Le Gardien de L’Aube (2008), Paris : Le Cherche Midi

Notes et références

Cet article comprend du texte provenant de la Jewish Encyclopedia de 1901–1906, une publication tombée dans le domaine public.

  1. (en) Voir pages 3-4 in Conversos, Inquisition, and the Expulsion of the Jews from Spain, Norman Roth, University of Wisconsin, 2003.
  2. (en) Se reporter, au sujet des différentes étymologies possibles, aux pages 104 et 105 in Dictionary of Jewish Usage: A Guide to the Use of Jewish Terms, Sol Steinmetz, Rowman & Littlefield, 2005.
  3. (en) Voir encore les pages 104-105 in Dictionary of Jewish Usage: A Guide to the Use of Jewish Terms, Sol Steinmetz, Rowman & Littlefield, 2005.
  4. (en) Voir page 6 in The Scroll and the Cross: 1,000 Years of Jewish-Hispanic Literature, Ilan Stavans, Routledge, 2003.
  5. (en) Voir pages 36-37 in The Spanish Inquisition, Joseph Pérez, Yale University, 2005.
  6. Voir aussi l’article « Les Marranes, Juifs du secret », Esther Benbassa in L’Histoire (232), mai 1999, p. 70-75.
  7. Voir le cas de nombreux poètes comme : Pero Ferrus (en), Juan de Valladolid (en), Rodrigo Cota de Maguaque (en) ou encore Juan de España of Toledo (en).
  8. (en) Voir l’article « Marranos » in the Jewish Encyclopedia.
  9. Voir par exemple Cecil Roth, Histoire des Marranes, cf. bibliographie.
  10. Voir page 20 in Spinoza Portrait of a Spiritual Hero, Rudolf Kayser & Albert Einstein, Kessinger Publishing, 1946 revu 2004.
  11. (en) Voir page 50 in Marranos of Spain, Benzion Netanyahu, Cornell University Press, 1999.
  12. (en) Voir pages 58-74 in The Non-Jewish Origins of the Sephardic Jews, Paul Wexler, University of New York, 1996.
  13. I.S. Révah, Des Marranes à Spinoza, Vrin, 1995.
  14. Cecil Roth, Histoire des Marranes, cf. bibliographie.
  15. Voir par exemple Cecil Roth, Histoire des Marranes, cf. bibliographie.
  16. (es) Voir page 65 in Semillas de industria: transformaciones de la tecnología indígena en las Américas, Mario Humberto Ruz, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social (Mexico), Smithsonian Institution, 1994.
  17. Voir à ce sujet : Roger Trinquet, « La Jeunesse de Montaigne ».

Voir aussi

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