- Partition (musique)
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Pour les articles homonymes, voir Partition.
Une partition de musique est la transcription[1] des quatre caractéristiques du son musical :
ainsi que de leurs combinaisons appelées à former l'ossature de l'œuvre musicale dans son déroulement temporel, à la fois diachronique (succession des instants, ce qui constitue en musique la mélodie) et synchronique (simultanéité des sons, c'est-à-dire l'harmonie)[2].
Le terme est devenu au fil du temps par métonymie, le synonyme de l'œuvre musicale elle-même.
Sommaire
Description
Cet écrit - historiquement et majoritairement sur papier, bien que des formes numériques aient fait leur apparition ces dernières années - utilise certains signes — notes, silences, nuances, dynamiques… — destinés à planifier le geste musical qui permettra à l'interprète de réaliser l'œuvre conçue par le compositeur. Le concept de musique écrite s'oppose donc à celui de musique improvisée et à celui de musique de tradition orale.
Une partition peut être écrite pour une seule partie ou davantage. Chaque partie, vocale ou instrumentale, peut selon le cas, être exécutée par un soliste ou bien un groupe d'interprètes. Dans la musique d'ensemble, la partition des divers instruments — ou groupes d'instruments — ne contient généralement que la partie que chaque groupe doit exécuter. La partition complète, appelée conducteur, est habituellement réservée au seul chef d'orchestre ou à son étude dans les cours d'analyse musicale.
La musique classique est à peu près la seule dont la réalisation musicale s'appuie, presque essentiellement, sur la lecture des partitions.
Histoire
C'est au Moyen Âge que la musique occidentale écrite s'est détachée de la musique traditionnelle avec le chant grégorien, qui commença par utiliser les neumes pour représenter des hauteurs et des durées relatives.
Bien que les spécimens les plus anciens de neumes latins remontent aux VIIe et VIIIe siècles VIIe siècle, les premiers indices qui peuvent servir à les expliquer sont vagues et apparaissent chez Aurélien de Réomé, Odon de Cluny ou encore Hucbald aux IXe et Xe siècles.
Au cours des siècles, l'usage de ce système de transcription musicale s'est amélioré et complexifié, jusqu'à influer sur l'évolution de la musique elle-même : à partir de la Renaissance, le compositeur est amené à n'inventer que des musiques « susceptibles d'être notées », ceci, au moyen du système associé, à savoir, le solfège.
Notes et références
- musical (adaptation d'une composition à un autre médium). Au sens linguistique, c'est-à-dire la conversion de sons en écrit, et non
- linguistique de Ferdinand de Saussure. Termes empruntés à la
Bibliographie
- Henri-Claude Fantapié : Restituer une œuvre musicale, de l'œuvre imaginée à l'œuvre partagée. Éd L'Harmattan, 2009, 237 p.
Voir aussi
Articles connexes
- Contrepoint
- Harmonie
- Interprète (musique)
- Neume
- Notation musicale
- Œuvre musicale
- Papier musique
- Solfège
- Tablature
- Notation musicale en chiffres arabes
- Bibliothécaire musical
Liens externes
- (en) International Music Score Library Project, voir l'article IMSLP
- (fr) Liste de sites proposant des partitions sur l'annuaire dmoz en français (gratuites ou payantes)
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