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Jean-Louis Borloo
Jean-Louis Borloo[1], né le 7 avril 1951 à Paris (15e), est un homme politique français, président du Parti radical et vice-président de l'UMP.
Il est ministre d'État, Ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer du gouvernement Fillon II, depuis le 18 juin 2007.
Sommaire
Biographie
Origines, études et famille
Jean-Louis Borloo mène une scolarité plutôt brillante au lycée Janson de Sailly (Paris) et commence à se passionner pour la philosophie et l'histoire. Parallèlement à ses études, il assume le poste de chef scout durant de nombreuses années.
En 1972, Jean-Louis Borloo obtient une double licence en droit et philosophie. Il est également licencié en histoire et sciences économiques. Passionné par la Chine maoïste, il s'y rend et parvient à saluer Mao Zedong. Il parfait ensuite sa formation avec des études au MBA d'HEC (promotion 1976) où il effectue un programme d'échange à l'université de Manchester.
À l'orée des années 1980, nommé avocat au barreau de Paris, il fonde un cabinet, d'abord spécialisé dans l'entreprise en difficulté puis dans la transmission, l'implantation d'entreprises, le marché financier, les fusions et acquisitions. S'entourant de jeunes ingénieurs, Jean-Louis Borloo se positionne alors comme l'un des conseils externes les plus recherchés par les grandes entreprises, et est classé par Forbes parmi les avocats les mieux payés au monde[2]. Il est ainsi l'avocat d'affaires de Bernard Tapie.
À cette même époque, il enseigne l'analyse financière à HEC Paris. En 1986, âgé de 35 ans, Jean-Louis Borloo cherche à diversifier ses activités. À l'instar de son ami Bernard Tapie dirigeant l'Olympique de Marseille, il accède à la présidence de l'USVA (Union Sportive Valenciennes-Anzin), poste qu'il occupe jusqu'en 1991. Il découvre ainsi le nord de la France et s'inquiète de l'aspect sinistré de la région.
Jean-Louis Borloo est aussi un des fondateurs de Génération Écologie (1990) aux côtés de Brice Lalonde, Haroun Tazieff, Noël Mamère.
Le 21 juillet 2005, il se marie avec la journaliste Béatrice Schönberg à la mairie de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Le mariage[3] a été célébré par Patrick Ollier, député-maire UMP de Rueil-Malmaison. Ce mariage suscite de nombreuses critiques[évasif] sur la collusion entre médias et politiques, notamment de la part des syndicats[évasif] de journalistes.
Carrière politique
Les débuts
Il se présente en 1989 à l'élection de la mairie de Valenciennes, sans aucune investiture politique. Grâce à sa présence sur le terrain depuis 1986 et à l'absence de réelle opposition, il y est élu maire avec plus de 76% des voix au second tour.
De mai 1989 à 1992, élu en deuxième position sur la liste de Simone Veil, Jean-Louis Borloo siège au Parlement européen et le 22 mars 1992, il devient conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais. Il occupe cette fonction jusqu'au 18 octobre 1993.
La députation
Le 2 avril 1993, il devient député de la 21e circonscription du Nord, sous la bannière Divers droite. Deux ans plus tard, il est réélu maire de Valenciennes avec 63% des voix pour sa liste au premier tour.
En 1997, désormais apparenté au groupe UDF, Jean-Louis Borloo voit son mandat de député renouvelé. Il est nommé porte-parole de ce parti en janvier 2001, et est réélu deux mois plus tard maire de Valenciennes, avec 63,36% des voix dès le premier tour, puis député en 2002.
Malgré un relatif échec au niveau de la lutte contre le chômage (plus de 19% de la population active) en dépit de l'implantation très médiatisée en 1998 d'une usine Toyota dans la ville voisine d'Onnaing, et d'une perte d'influence au profit des villes voisines, notamment de Lille, Jean-Louis Borloo a réussi à marquer son mandat par ses initiatives en matière de culture. Tentant de faire renaître le prestigieux passé artistique de Valenciennes, le maire a notamment mis en place au début des années 1990 un festival du film d'action et d'aventure, favorisé la création numérique et fait construire un grand théâtre, symboliquement baptisé le Phénix.
Pour faire face au dépérissement économique de cet arrondissement toujours sinistré, Jean-Louis Borloo lance à la fin des années 1990 un projet de grands travaux, baptisé Cœur de Ville, destiné à reconstruire entièrement le centre de Valenciennes et prévoyant la construction d'un tramway. Ainsi, le Centre Place d'Armes et les logements en résidence (dont une partie sont des logements sociaux) sont ouverts depuis avril 2006, et le tramway circule depuis juillet 2006.
Le 10 juin 2007, il est réélu député de la 21e circonscription du Nord, au premier tour des élections législatives.
Les portefeuilles ministériels
Après le 21 avril 2002, il rejoint le Parti Radical, parti associé de l'Union pour la majorité présidentielle (actuel UMP).
Successivement ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale et ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, il devient en décembre 2005, avec André Rossinot, co-président du Parti radical, parti autrefois associé à l'UDF, et depuis 2002 à l'UMP.
Il est l'un des membres des gouvernements Raffarin et Villepin les plus populaires, ce que les analystes attribuent à une forte image d'homme politique neuf (franchise, proximité avec le peuple) ainsi qu'à son rôle « social » dans ces gouvernements.
Durant ses mandats ministériels, il a notamment mis en place le plan de cohésion sociale. Ce projet, largement soutenu à droite, trouve également des soutiens à gauche. Sa mise en place se fait dans un contexte de baisse de chômage, que Jean-Louis Borloo admet ne pas être liée à son projet [citation nécessaire] : le chômage baisse d'un dixième de point en 2004. Beaucoup de spécialistes et élus (même UDF)[citation nécessaire] jugent que la baisse du chômage (qui retrouvait en août 2006 son niveau d'avril 2002), est en bonne partie due à l'augmentation des départs en retraite, au vieillissement de la population et à la création d'emplois aidés. En revanche, Jean-Louis Borloo estime que la baisse du chômage intervenue en 2005 et 2006 (huit dixièmes de point) est en grande partie liée à cette réforme.
Pour l'élection présidentielle de 2007, il déclare assez tardivement qu'il soutient Nicolas Sarkozy, moins d'un mois avant le premier tour de scrutin.
Du 18 mai au 18 juin 2007, il est ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi dans le gouvernement François Fillon (1). Le 10 juin 2007, interrogé par Laurent Fabius, il n'exclut pas l'introduction d'une TVA sociale parmi d'autres mécanismes visant à un réaménagement de la fiscalité[4]. L'échange est repris par Laurent Fabius et le Parti Socialiste[5], qui réussit un deuxième tour des Elections legislatives de 2007 meilleur que prévu. Certains élus UMP, dont Renaud Dutreil[6] rendent Jean-Louis Borloo responsable du moindre score de l'UMP, décrivant son intervention télévisée comme "une erreur majeure de communication"[7].
Depuis le 18 juin 2007, il est ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables du gouvernement François Fillon (2). Il succède à Alain Juppé, démissionnaire en raison de sa défaite aux législatives. Ce changement de poste n'est pas analysé par les observateurs comme étant une promotion[8].
Synthèse des fonctions politiques
Fonctions au sein de partis politiques
- En 1991, Génération Écologie est officiellement créée. Les membres fondateurs de ce parti politique de protection de l'environnement et de l'écologie sont, entre autres, Brice Lalonde, Haroun Tazieff, Jean-Louis Borloo, Noël Mamère, Patrice Hernu, Jean-Michel Belorgey et Yves Pietrasanta.
- délégué général de la Nouvelle UDF (1999-2001)
- porte-parole de la Nouvelle UDF (2001-2002)
- En janvier 2001, il est alors l'un des principaux soutiens de François Bayrou dont il devient le directeur de campagne pour l'élection présidentielle de 2002
- En 2002, il quitte l'UDF pour l'UMP nouvellement créée.
- En décembre 2005, il est élu co-président du Parti radical aux côtés d'André Rossinot.
- En novembre 2007, il est élu président du Parti radical.
- En janvier 2009, il devient vice-président du conseil national de l'UMP.
Fonctions électives locales
- Mairie
- 19 mars 1989 - mars 1995 : élu maire de Valenciennes, dans le Nord.
- mars 1995 - mars 2001 : réélu maire de Valenciennes.
- mars 2001 - mars 2008 : réélu maire de Valenciennes. Dominique Riquet, chirurgien, lui a succédé, Borloo devenant premier adjoint du maire de Valenciennes, sans jamais y siéger.
- mars 2008 - mars 2014 : élu conseiller municipal à la mairie de Valenciennes
- Communauté d'agglomération
- mars 2001 - mars 2008 : président de la Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole.
- Conseil régional
- 22 mars 1992 - 8 octobre 1993 : élu conseiller régional Nord-Pas-de-Calais
- 15 mars 1998 - 26 novembre 1998 : réélu conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais
Fonctions parlementaires
- À l'Assemblée Nationale
- 2 avril 1993 - juin 2002 : élu député de la 21e circonscription du Nord. Il est, dans le même temps, membre de la Commission des lois et président du Groupe d'études sur l'avenir du système bancaire de l'Assemblée nationale.
- juin 2002 - juin 2002 il démissionne pour cause de fonctions ministérielles
- 10 juin 2007 - 20 juillet 2007 : réélu député de la 21e circonscription du Nord.
- Au Parlement européen
- mai 1989 - 1992 : élu député européen.
Fonctions ministérielles
Gouvernements Raffarin
- 7 mai 2002 - 17 juin 2002 : ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine dans le gouvernement Raffarin I.
- 17 juin 2002 - 30 mars 2004 : ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine dans le gouvernement Raffarin II.
- 31 mars 2004 - 31 mai 2005 : ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale dans le gouvernement Raffarin III. Le 30 juin 2004, il présente au conseil des ministres de son plan de cohésion sociale devant permettre la réinsertion de personnes.
Gouvernement Villepin
- 2 juin 2005 - 15 mai 2007 : ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement dans le gouvernement de Villepin. En février 2006, il instaure le chèque emploi service universel.
Gouvernement Fillon
- 18 mai 2007 - 18 juin 2007 : ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi dans le gouvernement Fillon I
- 18 juin 2007 - 23 juin 2009 : ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement et de l'Aménagement durables du gouvernement Fillon II
- depuis le 23 juin 2009 : ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat du gouvernement Fillon II
Maisons à 100 000 euros
Le ministre de la cohésion sociale Jean-Louis Borloo avait annoncé le 25 octobre 2005, vouloir produire 20 000 à 30 000 "maisons à 100 000 euros" par an. Deux ans plus tard, fin 2007, l’Association française d'accession populaire à la propriété (AFAP) ramène ce chiffre à 800 maisons en 2008 et au prix moyen de 120 000 euros. (article Le Monde du 15 novembre 2007).
Prix
Prix « Press Club, Humour et Politique » 2008 pour la phrase «Sarkozy, c'est le seul qui a été obligé de passer par l'Elysée pour devenir Premier ministre.»[9]. Ce prix récompense "l'auteur de la phrase la plus hilarante de l'année, qu'il s'agisse indistinctement d'humour volontaire ou involontaire"[10].
Bibliographie
Ouvrages de Jean-Louis Borloo
- Un homme en colère, Paris, Michalon, 2002
- L'Architecte et l'Horloger (suivi d'entretiens avec Gérard Leclerc), Paris, 2007
- Le val des cygnes, Roman, Jean Louis BORLOO - Jacques BARON, imprimerie Carlo Descamps Condé sur l'Escaut, Dépôt légal: mars 1989 N°d'imprimeur: 5694
- De l'Oxygène ! Jean Louis BORLOO, entretiens avec Daniel Carton (journaliste au Monde), éditions Graffipoche, 1992
Ouvrages consacrés à Jean-Louis Borloo
- Vincent Quivy, L'impossible monsieur Borloo, Edition l'Archipel
Notes et références
- ↑ Le Who's Who In France (éd. 2006)
- ↑ Jean-Michel Bezat, « Le retour des avocats en politique », Le Monde, 24 novembre 2004.
- ↑ « Schoenberg et Borloo mariés, la SDJ de France-2 inquiète », Nouvel Observateur, 29 juillet 2005.
- ↑ Fabius-Borloo 10/06/2007
- ↑ Site de Laurent Fabius: Quand Laurent Fabius a fait avouer au gouvernement son projet caché de TVA anti-sociale
- ↑ La Tribune 17/06/2008: TVA sociale : Renaud Dutreil s'en prend à Jean-Louis Borloo
- ↑ Libération 19/06/2007: Haro sur Borloo et la TVA sociale
- ↑ Jean-Louis Borloo récolte le bénéfice de la gaffe
- ↑ Libération 20/06/2008 Borloo élu comique de gouvernement
- ↑ Press Club: Prix « Press Club, Humour et Politique 2008 »
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Jean-Louis Borloo : "Pompiste chez BP", Éric de la Chesnais, Réussir, 12 mars 2007.
Précédé par Jean-Louis Borloo Suivi par François Fillon Ministre français des Affaires sociales 2004-2007 Xavier Bertrand Thierry Breton Ministre de l'Économie et des Finances 2007 Christine Lagarde Alain Juppé Ministre d'État de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer 2007- en fonction André Rossinot
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