- Jean-Pierre Bechaud
-
Jean-Pierre Béchaud
Jean-Pierre Béchaud Naissance 17 février 1770
BelfortMort au combat 27 février 1814 (à 44 ans)
Bataille d'OrthezOrigine France Arme Infanterie Grade Général de brigade Service 1787 - 1814 Conflits Guerres révolutionnaires
Expédition de Saint-Domingue
Guerres napoléoniennesDistinctions Légion d'honneur
(Officier)
Baron de l'EmpireHommage Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Jean-Pierre Béchaud (17 février 1770 - Belfort † 27 février 1814 - tué à la Bataille d'Orthez), était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
Aîné de 18 enfants d'un maître chapelier, Jean-Pierre Béchaud naquit le 17 février 1770 à Belfort (Haut-Rhin), au n° 11 de la Grande Rue. Enfant, Béchaud s'intéressait aux courtines et contrescarpes de la citadelle de Belfort.
Soldat le 7 juin 1787 au régiment de Dauphiné-infanterie (38e en 1791), caporal le 21 octobre 1788, sergent le 26 juin 1789, il fit partie des corps d'Avignon, de Jalès et de Nîmes, sous les ordres du général de Ferrier, réunis pendant les années 1790 et 1791 pour combattre les rebelles du Comtat Venaissin, et cessa son service par congé le 15 avril 1792.
Sous-officier de la garde nationale d'Altkirch depuis le 1er février 1792, il fut élu commandant de la garde nationale soldée de la ville de Belfort le 15 juin 1792, il fit avec elle le service sur le Rhin. Passé le 20 août 1793 en qualité de lieutenant-adjudant-major au 2e bataillon de Belfort, il y devint capitaine de grenadiers le 1er septembre suivant, puis chef de bataillon le 24 vendémiaire an II.
Appelé le 26 prairial de la même année au commandement du 4e bataillon de la Côte-d'Or, par incorporation du 2e bataillon de Belfort, amalgamé le 19 messidor suivant dans la 159e demi-brigade d'infanterie, devenue 10e demi-brigade de ligne le 30 pluviôse an IV, il fit les campagnes de 1793 à l'an VI aux armées du Rhin (sous Moreau : se distinguant à Mannheim (1795) à Kondingen et Emmendingen, à Kehl (1796) sous les ordres du général Desaix), de Rhin-et-Moselle et d'Angleterre, où il combattit lors de la seconde Guerre de Vendée (1798).
Employé à l'armée d'Italie en l'an VII, il y obtint un poste à l'état-major sous les ordres du général Schérer et fut nommé au commandement du château de Milan. Il fut mis en jugement pour avoir capitulé le 15 prairial après trente-sept jours de siège. Mais la commission militaire établie à Valence reconnut qu'il avait fait son devoir et ordonna son élargissement.
Le 18 brumaire il accompagna Bonaparte à Saint-Cloud et le 25 mai 1800, il fut muté de nouveau en Italie. Il obtint un congé en 1801 qui lui permit de faire un court séjour a Belfort , retrouvant ses frères et sœurs, aidant sa mère veuve qui avait maintenu la chapellerie familiale .
Rentré à l'armée d'Italie, et admis à jouir du traitement de réforme le ventôse an IX, par suite de la réduction de la 10e demi-brigade de ligne à 2 bataillons, le ministre de la Guerre le chargea, le 2 thermidor an X (21 juillet 1802), d'organiser le 2e bataillon étranger formé à Crémone. Nommé au commandement de ce bataillon le 28 vendémiaire an XI, il le conduisit à Saint-Domingue sous le général Leclerc. Trois de ses frères partent avec lui : Augustin, qui devient capitaine, Nicolas et Christophe, âgés de 18 et 15 ans (ces derniers périrent lors de l'expédition). Le bataillon fut incorporé, le fructidor, dans la 7e demi-brigade de ligne.
L'Empereur le fit membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, alors qu'il servait encore à l'armée de Saint-Domingue.
De retour en France, et placé dans son grade au 86e régiment de ligne le 4 vendémiaire an XII, il passa le 11 brumaire au 66e pour concourir à l'organisation de ce régiment, et fut élevé à l'emploi de major le 3e jour complémentaire.
Appelé en Espagne en 1808, il devint colonel en second le 8 décembre, colonel en premier provisoire le 3 mars 1809, et baron de l'Empire le 15 août suivant. Grièvement blessé le 24 juillet 1810 au pont de la Coa, l'Empereur le nomma officier de la Légion d'honneur le 21 août.
Il se signala auprès d'Almeida, puis, le 27 septembre, à l'affaire de Buçaco, où il reçut une balle qui lui traversa la poitrine. Il est à Fuentes de Oñoro du 3 au 5 mai 1811.
Confirmé dans le commandement du 66e régiment de ligne le 25 novembre 1811, il suivit en 1812 les opérations de l'armée de Portugal, sous les ordres du général Souham, qui demanda pour lui le grade de général de brigade dans les termes suivants : Cet « officier supérieur, d'un mérite rare et d'une bravoure à toute épreuve, s'est conduit avec la plus grande distinction le 25 octobre dernier au combat glorieux de Villamuriel ».
Élevé à ce grade le 28 janvier 1813, il passa au corps d'observation de Mayence le 1er juin, retourna en Espagne en juillet, et reçut une blessure grave le 7 octobre.
Attaché à l'armée des Pyrénées en [1814], il fut tué le 27 février à l'affaire qui eut lieu sur les hauteurs en arrière d'Orthès.
Vie familiale
Fils d'un maître chapelier, Jean-Pierre Béchaud était l'aîné de 18 enfants. Il eu au moins quatre frères :
- Trois l'accompagnèrent lors de l'expédition de Saint-Domingue : Augustin (qui devint capitaine), Nicolas et Christophe (ces deux derniers périrent lors de l'expédition) ;
- Francois-Louis-Paul-Angustin[1] (né le 16 décembre 1782 à Belfort), capitaine de grenadiers du 5e bataillon du 66e régiment de ligne, officier de la Légion d'honneur.
Il épousa le 6 août 1812 (Bois-le-Roi (Seine-et-Marne)) Pétronille Rosalie, fille de Jean-Baptiste de Clerck et Joséphine Rosalie Le Camus, sans postérité.
État de service
- Soldat au régiment de Dauphiné-infanterie (38e en 1791) (7 juin 1787) ;
- caporal (21 octobre 1788) ;
- Sergent (26 juin 1789) ;
- Sous-officier de la garde nationale d'Altkirch (1er février 1792) ;
- Commandant de la garde nationale de Belfort (15 juin 1792) ;
- Lieutenant-adjudant-major au 2e bataillon de Belfort (20 août 1793) ;
- Capitaine de grenadiers (1er septembre 1793) ;
- Chef de bataillon (24 vendémiaire an II : 15 octobre 1793) ;
- Commandant du 4e bataillon de la Côte-d'Or (26 prairial an II) ;
- Lieutenant-colonel à titre provisoire (3 juillet 1794) ;
- Redevient chef de bataillon (7 juillet 1794) ;
- Employé à l'état-major de l'armée d'Italie (sous le général Schérer) (an VII) ;
- Commandant du château de Milan (an VII) ;
- Admis au traitement de réforme ( ventôse an IX) ;
- Major du 66e régiment d'infanterie de ligne (3e jour complémentaire an XII : 21 septembre 1805) ;
- Colonel (8 décembre 1808) ;
- Affecté à l'armée du Portugal (1812 - 16 juillet 1813) ;
- Général de brigade (28 janvier 1813) ;
- Commandant de la 1re brigade de la 8e division d'infanterie de l'armée des Pyrénées.
Campagnes
- « Troubles » dans le Comtat Venaissin (1790-1791) ;
- Service sur le Rhin (1792) ;
- Armée du Rhin :
- Mannheim (1795), Kondingen, Emmendingen, siège de Kehl (1796) ;
- Armée de Rhin-et-Moselle ;
- Armée d'Angleterre :
- Seconde guerre de Vendée (1798) ;
- Armée d'Italie (an VII) :
- Défense du château de Milan (15 prairial an VII) ;
- Expédition de Saint-Domingue ;
- Campagne d'Espagne (1808-1813) :
- Corps d'observation de Mayence (1813) ;
- Campagne d'Espagne (1813-1814) :
Faits d'armes
- Le général Souham, demanda pour lui le grade de général de brigade dans les termes suivants : Cet « officier supérieur, d'un mérite rare et d'une bravoure à toute épreuve, s'est conduit avec la plus grande distinction le 25 octobre dernier au combat glorieux de Villamuriel ».
Blessures
- Il reçut une balle qui lui traversa la poitrine à l'affaire de Buçaco ;
- Il reçut une blessure grave le 7 octobre1813, en Espagne ;
- Il fut tué le 27 février à l'affaire qui eut lieu sur les hauteurs en arrière d'Orthès.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Officier de la Légion d'honneur (21 août 1810).
Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- Le nom de BECHAUD est gravé au côté Ouest (38e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris ;
- Une plaque rappelle la mémoire du général Béchaud sur la façade de la mairie d'Orthez (Saint-Boès) ;
- Son nom a été donnée à une caserne de Belfort, rue des Chapuis, démolie depuis ;
- Dans un article, de la Société belfortaine d'émulation (bulletin de 1989, Antoine Béchaud apporte de précieux renseignements sur le général Jean Pierre Béchaud.
Autres fonctions
Pensions, rentes, etc...
Réglement d'armoiries
« Parti : au 1, d'argent, à un ormeau, le tronc accolé d'une plante de houblon et d'une vigne, le tout de sinople; au 2, d'azur, au bananier d'or, fruité de gueules ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[2][3] »Bibliographie
- Charles-Théodore Beauvais, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français : depuis les temps les plus reculés jusques et compris la Bataille de Navarin, C.L.F. Panckoucke, 1821 ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur : Biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l'administration, 1844 ;
- Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot-Robbe, Les Comtois de Napoléon : Cent destins au service de l'Empire, 2006, 268 p. (ISBN 9782882954787) ;
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fiche de Jean-Pierre Béchaud sur roglo.eu ;
- Jean-Pierre Béchaud sur cquiquerez.free.fr ;
- Jean-Pierre Béchaud sur www.orthez-1814.org ;
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 446.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires.
Notes et références
- ↑ Charles-Théodore Beauvais, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français : depuis les temps les plus reculés jusques et compris la Bataille de Navarin, C.L.F. Panckoucke, 1821
- ↑ Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
- ↑ La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
Catégories : Naissance en 1770 | Naissance à Belfort | Général de la Révolution ou du Premier Empire | Baron de l'Empire | Officier de la Légion d'honneur | Décès en 1814 | Mort lors des guerres napoléoniennes | Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile
Wikimedia Foundation. 2010.