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Castello Sforzesco
Le château des Sforza Présentation Nom local Castello Sforzesco Période ou style XVe siècle Type Château-Fort Propriétaire initial Francesco Sforza Propriétaire actuel Commune de Milan Destination actuelle Musée Géographie Latitude
LongitudePays Italie Région historique Lombardie Commune Milan Géolocalisation sur la carte : Italie modifier Le Castello Sforzesco, situé dans le centre-ville de Milan en Italie, est une forteresse construite au XVe siècle par Francesco Sforza, duc de Milan, sur les ruines d'une citadelle édifiée au même endroit par Galeazzo Visconti. Il est aujourd'hui transformé en musée.
Sommaire
Le Castello Sforzesco, de la forteresse au musée
Une première forteresse, connue sous le nom de Castello di Porta Giovia, fut édifiée par Galeazzo Visconti au XIVe siècle, plus par crainte de son frère, Barnabé, avec qui il s'était partagé Milan, que d'agressions extérieures[1]. Un siècle plus tard, le règne de la dynastie des Visconti s‘interrompait avec la mort, le 13 août 1447, de Filippo Visconti. La République Ambrosienne qui lui succéda décida de détruire la forteresse[2]. C’est sur ses ruines que Francesco Sforza entreprit de construire le Castello Sforzesco, qui devint la résidence des ducs de Milan.
Il s'agit d'un quadrilatère, entouré de douves, et flanqué, côté ville, de deux tours rondes, qui abritaient des citernes d'eau, et côté campagne (à l'époque) de deux tours carrées. Le château était divisé en deux parties, séparées par un fossé, le fosso morto. Côté ville, un vaste champ de manœuvre auquel étaient adossées les casernes. Côté campagne, la cour ducale et la Rocchetta, forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc. Le trésor ducal était conservé à l'intérieur d'une des deux tours carrées, la Torre Castellana. L'architecte florentin le Filarète fut appelé à Milan pour construire la tour centrale, côté ville, la tour du Filarète. Elle servit à entreposer la poudre à canon, et fut détruite par une explosion en 1521. C'est seulement au début du XXe siècle, lors de la campagne de restauration menée par Luca Beltrami, qu'elle fut reconstruite.
Ludovic le More employa quelques-uns des plus grands artistes alors présents à Milan pour embellir le château. Léonard de Vinci peignit l’enchevêtrement de troncs d'arbres de la Sala delle Asse[3] (1496-1497), Bramantino, son Argos pour la salle du trésor (1490-1493) et Bramante conçut la ponticella di Ludovico il Moro, une passerelle couverte reliant les appartements du duc aux remparts extérieurs.
A la mort de Francesco II Sforza en 1535, Milan passa sous domination espagnole. Une ligne de fortification en forme d’étoile fut construite autour du château. Elle fut détruite pendant l'occupation napoléonienne (1802-1814).
À partir de 1815, le Castello Sforzesco servit de caserne aux troupes autrichiennes. Lors des cinq journées d'insurrection contre l'occupation autrichienne (18-22 mars 1848), le général autrichien Radetzky ouvrit le feu sur les insurgés depuis le château.
Le 25 octobre 1893, les autorités militaires rendirent le Castello Sforzesco à la Commune de Milan. Sa démolition fut envisagée, mais elle fut écartée grâce à l’intervention passionnée de Luca Beltrami. La restauration qu’il entreprit était destinée à faire du château un musée et une institution culturelle. Le fond du musée était constitué de donations faites par de riches familles milanaises et du fonds communal.[4]
Le château des Sforza fut restauré après avoir été endommagé par une bombe en 1943.
Les collections
Le château abrite aujourd'hui les Musei civici, dont le musée des instruments de musique, le musée de la sculpture et la pinacothèque. Avec la bibliothèque Trivulziana, il est un conservatoire de richesses culturelles.
Le rez-de-chaussée est consacré aux collections archéologiques du musée et à un ensemble de sculptures comprenant une Déposition de Guglielmo Della Porta, une Allégorie d'Agostino di Duccio, et surtout, la Pietà Rondanini de Michel-Ange, sa dernière œuvre, restée inachevée, acquise par le musée en 1952.
On trouve aussi des œuvres marquantes à la fois pour leur valeur artistique et pour l’histoire de Milan :- Le monument funéraire du duc Barnabé Visconti et de son épouse Béatrice della Scala, soutenu par un ensemble de colonnes de marbre. Sculpté en 1363 par Bonino da Campione, il trône dans l'entrée ; le duc y est immortalisé sur son cheval préféré.
- Le gisant du monument funéraire de Gaston de Foix par Agostino Busti, dit il Bambaïa.
- La plaque tombale de Blanche de Savoie, provenant du Couvent des Clarisses de Pavie.
La Pinacothèque occupe le premier étage. Elle donne un large aperçu des peintres de l’école lombarde, Bernardo Zenale , Bernardino Luini (la Madone aux fleurs), Bramantino (Noli me tangere). Cesare da Sesto, (six panneaux du polyptyque de San Rocco), Giampietrino, Vincenzo Foppa (la Madone au livre) pour les peintres du début du XVIe siècle, Giovanni Battista Crespi, dit Il Cerano (l‘archange saint Michel), Giulio Cesare Procaccini (le martyr de sainte Agnès, la Sainte Famille adorée des anges), il Morazzone (la Pentecôte) pour le XVIIe siècle.
Les peintres des autres écoles italiennes y sont également représentés, Lorenzo Veneziano, ( La Résurrection du Christ), Filippo Lippi (la Madone Trivulzio), Carlo Crivelli (Saint Barthélemy, Saint Jean), Antonello da Messina (Saint Benoît), Andrea Mantegna (le Retable Trivulzio), Lorenzo Lotto (Portrait d'un jeune homme), le Corrège (la Vierge à l’Enfant avec saint Jean Baptiste), Alessandro Magnasco (le Marché), Francesco Guardi (deux Capricci).
Ces dernières années le musée a continué à enrichir ses collections. C’est ainsi qu’il a fait l’acquisition des deux tableaux de Canaletto, Le môle vers la Zecca, avec la colonne San Teodoro, et Le môle vers la rive degli Schianoni, avec la colonne Saint Marc, et en 1998 du Palazzo dei Giureconsulti e il Broletto de Bernardo Bellotto.Dans le musée des arts appliqués, on peut voir l'Automa contesta di demonio, une caricature mécanique dont le personnage en bois doté d'oreilles pointues, d'yeux rouges et d'une langue articulée, est mû à distance par un mécanisme invisible.
Notes et références
- ↑ La partie orientale de la ville revenant à Barnabé, et la partie occidentale à Galeazzo.
- ↑ Milan, le château des Sforza in : Castelli, seigneurs et châteaux d'Italie, Könemann, 2001.
- ↑ Parfois interprétés comme des mûriers, allusion à Ludovic le More, voir Frank Zöllner Léonard de Vinci, tout l’œuvre peint et graphique, Taschen, 2003, p. 233.
- ↑ Mercedes Precetturi Garbieri, il Castello Sforzesco, le raccolte artitische : pittura e sculture, 1974.
Galerie
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