- Isle (rivière)
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Isle
Pont suspendu de Saint-Denis-de-Pile au-dessus de l'Isle.Caractéristiques Longueur 255,4 km Bassin 7 510 km2 Bassin collecteur Dordogne Débit moyen 63,1 m3⋅s-1 (Coutras) Régime Pluvial Cours Source Monts du Limousin, · Localisation Janailhac, Haute-Vienne, France · Altitude 375 m · Coordonnées Confluence Dordogne · Localisation Libourne, Gironde, France · Altitude 5 m · Coordonnées Géographie Principaux affluents · Rive gauche Loue, Auvézère · Rive droite Dronne, Lary Pays traversés France Principales villes Périgueux, Libourne L'Isle (en occitan Eila) est une rivière du sud-ouest de la France dans la région Aquitaine, et un affluent de la Dordogne.
Sommaire
Géographie
L’Isle prend sa source dans le Massif central, département de la Haute-Vienne au sud du hameau de Rongeras (Janailhac) dans le Limousin à 375 m d’altitude, son cours est estimé à 255,4 km[1] dont 87 navigables (actuellement en plusieurs sections). Elle rejoint la Dordogne à Libourne. Sa pente moyenne est de 1,56 m/km. L’ensemble du bassin appartient au climat océanique aquitain. Le mouvement de la marée se fait sentir jusqu'à l'écluse de Laubardemont près de Coutras[2], avec un retard d'environ 5 heures par rapport à l'océan. Laubardemont est à 143 km, ou 77,2 milles de la pointe de Grave par voie fluviale. Le flux remonte donc à Guîtres et Saint-Denis-de-Pile.
Départements et communes traversés
L'Isle traverse 3 départements et 66 communes[1] dont les principales sont, d'amont vers l'aval :
- Haute-Vienne : La Meyze
- Dordogne : Jumilhac-le-Grand, Périgueux, Saint-Astier, Neuvic-sur-l'Isle, Mussidan, Montpon-Ménestérol
- Gironde : Coutras, Guîtres, Saint-Denis-de-Pile, Libourne
Principaux affluents
- la Duche (rd)
- le Galant (rg)
- le ruisseau de Courbarieu (rd)
- la Dronne (rd)
- le Lary (ou Larit, ou l'Ary) (rd)
- le ruisseau de Galostre (ou ruisseau du Galostre, ou ruisseau de Galaustre) (rd)
- le Palais (ou ruisseau du Palais, ou ruisseau de Ratut) (rg)
- le ruisseau de Lavie (ou le Basque, ruisseau du Basque, Lavie, Lavié, ruisseau de Lavié, ruisseau de Levié, ou ruisseau de Lévié) (rg)
- la Saye (ou ruisseau de la Saye) (rd)
- la Barbanne (ou ruisseau de la Barbanne) (rg)
Les quatre plus longs ( > 50 km) sont indiqués en gras.
N.B. : (rd) = affluent rive droite ; (rg) = affluent rive gauche
Hydrologie
L'Isle est une rivière assez irrégulière, à l'instar de ses voisines du bassin aquitain ou du sud-ouest de la France. Son débit a été observé et reconstitué durant une période de 33 ans (1972-2004), à Coutras, ville du département de la Gironde située peu avant son confluent avec la Dordogne [3]. La surface ainsi étudiée est de 6 568 km², soit 86 % du bassin versant de la rivière qui en fait 7 510 au total.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Coutras est de 63,10 m³ par seconde.
L'Isle présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme c'est généralement le cas dans le bassin de la Dordogne. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 85,9 à 120,0 m³ par seconde, de décembre à avril inclus (avec un maximum assez net en janvier et février). Dès le mois de mai, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'à 16,0 m³ au mois d'août, ce qui reste confortable, il est vrai. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel de l'Isle (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Coutras
Données calculées sur 33 ansAux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 4,3 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche, ce qui peut être qualifié d'assez sévère, le débit de la rivière tombant ainsi à 7 % de son débit moyen (voir note [4]).
Quant aux crues, elles peuvent être fort importantes, compte tenu en plus de la taille étendue du bassin versant. La série des QIX n'a pas été calculée, mais la série des QJ l'a bien été. Les QJ 2 et QJ 5 valent respectivement 400 et 590 m³ par seconde. Le QJ 10 ou débit calculé de crue décennale est de 710 m³ par seconde, le QJ 20 de 830 m³, tandis que le QJ 50 se monte à 980 m³ par seconde (voir note[5] ).
Le 3 janvier 1994, la station hydrologique de Coutras a enregistré un débit maximal journalier de 819 m3 par seconde. En comparant cette valeur à l'échelle des QJ de la rivière, on constate que le niveau de cette crue était à peine d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnel.
L'Isle est une rivière relativement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 304 millimètres annuellement, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), ainsi qu'à la moyenne du bassin de la Garonne (384 millimètres au Mas-d'Agenais). C'est cependant inférieur de plus de deux fois à la lame d'eau de la Dordogne en amont de son confluent avec l'Isle (623 millimètres à Bergerac). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 9,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
L'Isle a été rendue navigable pendant la première moitié du XIXe siècle grâce à 40 écluses réparties sur 143 km depuis Périgueux jusqu'au confluent à Libourne. Au besoin, ces écluses ont été placées parfois sur des dérivations en site propre. Dans ses écluses de 24,25 m sur 4,50 m, l'Isle recevait une batellerie semblable à celle de la Dordogne, à savoir majoritairement des courreaux portant jusqu'à 100 tonnes. Elle a été radiée de la nomenclature des voies navigables le 27 juillet 1957. Elle fait actuellement l'objet d'un projet de réhabilitation pour le tourisme.
Patrimoine
D’amont vers l’aval, on peut découvrir :
- Le Chalard : l’ancien cimetière des moines ; le pont de la Tour
- Jumilhac-le-Grand : le château ; l’église Saint-Pierre-ès-Liens ; le pont de la Tour
- Sarliac-sur-l'Isle : le château de la Bonnetie
- Antonne-et-Trigonant : le château des Bories
- Périgueux : la cathédrale Saint-Front ; l’église de la Cité ; la cité médiévale-Renaissance ; les arènes ; la tour de Vésone
- Saint-Astier : l’église fortifiée ; le château de Puyferrat
- Neuvic : le château et son parc botanique
- Douzillac : le château de Mauriac
- Sourzac : l’église romane
- Saint-Front-de-Pradoux : l’ancien presbytère
- Saint-Martin-l'Astier : l’église Saint-Martin
- Saint-Laurent-des-Hommes : le château de Fournils
- Saint-Martial-d'Artenset : le moulin du Duellas
- Abzac : le château
- Guîtres : l’abbatiale Notre-Dame-de-Guîtres
- Saint-Denis-de-Pile : l’église romane ; le pont suspendu
- Savignac-de-l'Isle : le château médiéval
- Saillans : le château de Carles
- Libourne : le port (tours et portes du XIVe siècle) ; l’ancien couvent des Cordeliers ; l’hôtel de ville
Notes et références
- SANDRE, « Fiche rivière l'isle (P---0150) ». Consulté le 30 août 2008
- [PDF] p.3 », La chronique du fleuve, 2004. Consulté le 31 août 2010 Conservatoire de l'estuaire de la Gironde, p.3, «
- Banque Hydro - Station P9001510 - L'Isle à Coutras (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
Le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
La série des QJ se propose quant à elle de calculer les périodes de retour pour les débits journaliers de crue.
Le QJ 20 ou débit journalier calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit journalier calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QJ 50, c'est-à-dire la valeur du débit journalier calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QJ 2 et le QJ 5 sont les débits journaliers calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans.
La série des QIX se propose de calculer les périodes de retour pour les débits instantanés de crue.
Annexes
Voir aussi
- De Périgueux jusqu’à Libourne, la vallée de l’Isle fait partie du réseau Natura 2000.
- La liste des rivières de France
- Les débits des cours d'eau du bassin de la Dordogne
Liens externes
Catégories :- Cours d'eau de la Gironde
- Cours d'eau de la Haute-Vienne
- Cours d'eau de la Dordogne
- Système hydrologique de la Dordogne
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