Icade

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Création	1954
Dates clés	2003 : transformation en ICADE, 2006 : Introduction en bourse
Fondateurs	François Bloch-Lainé
Forme juridique	Société d'Investissement Immobilier Cotée (SIIC)
Slogan	« Icade, une foncière développeur »
Siège social	Paris 19ème (France)
Direction	Serge Grzybowski
Actionnaires	Caisse des dépôts et consignations (55.63%), flottant (43.95%), auto détention(0.42%)[1]
Activité	Société foncière et promoteur
Société mère	Caisse des dépôts et consignations
Site web	www.icade.fr
Chiffre d’affaires	1 432 M€ (31/12/2010)[2]
Résultat net	1 218 M€ (31/12/2010)[2]
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Icade est un groupe immobilier français, filiale de la Caisse des dépôts et consignations, créé en 1954 sous le nom de Société Centrale Immobilière de la Caisse des dépôts et consignations (SCIC) par François Bloch-Lainé, afin de faire face aux besoins de logements en France. La dénomination actuelle, ICADE, a été conçue pour être l'acronyme (approximatif) de : Immobilière CAisse des DEpôts.

Icade a des activités de foncière, de promotion et de services. L’entreprise intervient dans différents secteurs : bureaux, parcs tertiaires, centres commerciaux, entrepôts, logement, santé et équipements publics^[3].

Historique

L'ère SCIC

La SCIC est l'un des principaux maîtres d'ouvrage dans la construction des grands ensembles dans le pays et notamment en région parisienne. Elle fait appel à des architectes des années 1950 et 1960, tels que Jean Dubuisson, Marcel Lods, Jacques Henri Labourdette, Bernard Zehrfuss, Raymond Lopez, Charles-Gustave Stoskopf et est à l'origine des grands ensembles de Sarcelles (le plus grand programme de l'époque en France avec 10 000 logements), Créteil, Massy-Antony. À la fin des années 1980, la SCIC compte plus de 200 000 logements locatifs dont une grande majorité en secteur HLM^[4].

Dans le domaine de la santé, elle participe à la construction des principaux centres hospitaliers français (Évry, Caen, Strasbourg...) en assistance à maîtrise d'ouvrage, métier qu'elle a inventé.

Icade (Scic à l'époque) poursuit alors sa diversification vers tous les types d'équipements publics puis privés tels que les Halles de Rungis, l'hôtel Méridien de la Porte Maillot...

À partir des années 1990, la SCIC devient un investisseur immobilier et étend ses activités à l’immobilier de bureau^[5].

Au cours des années 2000, la société se recentre progressivement sur les activités concurrentielles, laissant aux autres filiales de la Caisse des Dépôts le soin d'assurer les missions d'intérêt général.

Création d'Icade

La SCIC connaît de nombreuses réorganisations, puis se transforme en ICADE SA en 2003. Le capital de la société est alors ouvert à d'autres actionnaires que la Caisse des dépôts et consignations^[4].

ICADE SA connaît alors une croissance très importante de son chiffre d'affaires et de son résultat. Cette croissance a été favorisée, outre par une conjoncture porteuse, par le business model original du groupe, basé sur une intégration étroite des activités de promotion, d'investissement et de service, activités généralement séparées au seins d'entreprises différentes. Sa filiale ICADE Patrimoine est le cœur de l'ancienne SCIC. L'ensemble du patrimoine faisant formellement partie du logement social été vendu, en 2006, à la Société nationale immobilière, la SNI^[4], également filiale de la Caisse des Dépôts.

En 2005, Icade livre son 1^er bâtiment tertiaire Haute Qualité Environnementale^[6].

Introduite en bourse (Euronext Paris) le 12 avril 2006 avec succès par Étienne Bertier (président d'ICADE d'octobre 2003 à août 2007), l'opération s'est inscrite dans le cadre d'une politique de séparation des activités d'intérêt général et des activités concurrentielles de la Caisse des Dépôts voulue par son directeur général, Francis Mayer.

La visibilité de ses résultats et l'originalité de son organisation ont fait d'ICADE l'une des sociétés les mieux valorisées du SBF 120 (indice boursier parisien) en 2007.

Depuis 2007

Sous l'égide d'Augustin de Romanet, Directeur général de la Caisse des dépôts, Icade a en 2007 avec l'arrivée d'un nouveau Président directeur général, Serge Grzybowski, opté pour le statut de Société d'Investissement Immobilier Cotée (SIIC). L’entreprise a alors fusionné la quasi-totalité de ses foncières. Ses objectifs étaient de simplifier ses structures et rendre son modèle d’entreprise plus efficace^[7]. A l’occasion de cette fusion, les activités d’Icade sont réparties en 3 pôles : foncière, promotion et services à l’immobilier^[8].

Depuis 2007, Icade cède ses logements et ses activités de services immobiliers (administration de biens et property management) pour se concentrer sur le tertiaire (bureaux, commerces, cliniques…)^[9].

En 2008-2009, Icade reste propriétaire d'environ 35 000 logements, avec près de 2 000 logements encore conventionnés, 15 000 logements sortis du conventionnement et près de 20 000 logements qui n'ont jamais été conventionnés^[4]. L'ensemble de ces logements était évalué en 2006 par l'Autorité des marchés financiers à 1,426 milliard d'euros^[10]. Elle annonce, le 12 décembre 2008, sa volonté de vendre l'ensemble de son parc immobilier résidentiel (dont une partie fit partie du logement social), soit plus de 30 000 logements^[10]. Un groupement d'une vingtaine de bailleurs sociaux, mené par le groupe Société Nationale Immobilière (SNI), filiale de la Caisse des Dépots, s’est porté candidat à l’acquisition de ces logements. Cette cessions d'anciens logements sociaux^[11], critiquée par certains parce qu'elle amène des organismes HLM à payer "une deuxième fois" des immeubles édifiés avec des "fonds publics", permet à ICADE la distribution d'un dividende exceptionnel de 206 millions d'euros, soit 4 euros par action, en 2010^[12].

En 2009, l'État présente ICADE comme « un actif du fonds souverain qui est un élément de la stratégie de relance économique de la France^[4] ». Cependant, Icade n’est finalement pas intégré comme un actif du fonds stratégique d’investissement (FSI)^[13].

Fin 2009, Icade acquiert la Compagnie la Lucette, qui appartenait à Morgan Stanley^[14]. La Compagnie la Lucette est constituée d'actifs tertiaires, principalement de bureaux^[15]. Cette opération permet à Icade de devenir la 2^ème foncière tertiaire de France, avec un portefeuille de bureaux évalué à 5,8 milliards d'euros^[2]. Morgan Stanley devient le 2^ème actionnaire d'Icade, après la Caisse des Dépôts et Consignations, avec une participation de 4,5 %^[14].

Quelques chiffres

• 1 432 millions d’euros de chiffre d’affaires (données 2010) ^[2]
• 1 353 millions d’euros de résultat opérationnel en 2010^[2]
• 1 218 millions d’euros de résultat net part du Groupe (2010) ^[2]
• 81,4 euros : actif net réévalué par action de liquidation^[2]
• Valeur du patrimoine 6 129 millions d’euros au 30 décembre 2010 : 2 688 pour les bureaux, 1 416 pour les parcs tertiaires, 1 035 pour les équipements et la santé, 370 pour les centres commerciaux, 361 pour les logements^[2]
• Environ 300 000 m² de bâtiments HQE construits ou en construction depuis 2005^[2]
• 1 891 salariés^[2]
• 2 102 427 m² de surfaces tertiaires^[2]
• 31 cliniques et établissements de santé^[2]

Activités

Foncière

Les actifs d’Icade sont des bureaux, des centres commerciaux, des parcs tertiaires, des équipements publics, des équipements de santé et des logements. Cette activité représente un chiffre d’affaires de 394 millions d’euros (données 2010)^[16]. Les loyers nets s’élèvent à 299 millions d’euros (en 2010).

• Bureaux : en France, Icade exploite des bureaux (237 880 m² de bureaux louables) situés en majeure partie à Paris et en région parisienne. 15 88 000 m² de bureaux sont certifiés HQE^[17]. En Allemagne, Icade possède 80 hectares de réserves foncières et 119 762 m² de bureaux (8 immeubles d’une surface totale de 140 000 m²) localisés principalement à Munich, Hambourg et Berlin.

• Parcs tertiaires : ils sont situés au Nord de Paris et couvrent environ 80  ha. Ils comprennent des bureaux, entrepôts, studios de production audiovisuelle^[16]. Ils accueillent 300 entreprises et 16 000 salariés^[17].

• Icade a développé 2 centres commerciaux : le Millénaire à Aubervilliers (93) ouvert en avril 2011 et Odysseum à Montpellier (ouvert en 2009)^[17].

• Les actifs équipements publics et santé incluent un immeuble de bureaux à Levallois-Perret (92), occupé par le ministère de l’Intérieur, et 23 cliniques^[17].

• Le portefeuille de logements d’Icade était évalué à près de 2 milliards d’euros (28 500 logements) en 2009^[18]. Il a été en grande partie vendu en 2009 et 2010^[19].

Début 2011, Icade annonce que les projets d’investissement qu’elle a engagés atteignent un montant de 900 millions d’euros^[20].

Promotion

Icade mène des activités de promotion dans les secteurs des logements, bureaux, centres commerciaux, le secteur public et de la santé. Le chiffre d’affaires de cette activité atteint 1 031 millions d’euros en 2010^[21].

• Logements : fin 2010, Icade annonce 5 541 réservations de logements et lots^[17].
• Icade commercialise des sièges sociaux et des centres commerciaux, et construit des établissements publics (écoles, commissariats…) et de santé (hôpitaux, cliniques…)^[17].
• Icade a finalisé le 1^er immeuble de bureaux certifié HQE et labellisé Très Haute Performance énergétique en Midi-Pyrénées à Toulouse : Cap Constellation^[22].

Services

Icade fournit des prestations de services immobiliers : property management (gestion d’immeubles de bureaux et de logements : comptabilité, juridique, veille réglementaire…)^[23], gestion de résidences services (environ 50 résidences étudiantes en France)^[23], conseil (en matière de stratégie immobilière, performance énergétique…)^[23], ingénierie immobilière (pôle Solutions)^[24].

Les services représentent 107 millions d’euros de chiffres d’affaires (2010)^[25].

En 2009, Icade a cédé les activités d’administration de biens à destination des particuliers et de facility management^[26].

Les principaux dirigeants

• Serge Grzybowski, président-directeur général
• Antoine Fayet, chargé du pôle Foncière logement, directeur délégué au Grand Paris
• Hervé Manet, chargé du pôle Promotion
• Dominique Beghin, chargé du pôle Foncière tertiaire
• Nathalie Palladitcheff, chargée des finances, du juridique et de l’informatique et Présidente d’Icade Services
• Marianne de Battisti, chargée de la communication, du marketing et de l’international
• Jean-Philippe Pautou, chargé des relations humaines^[27]

Les implantations

Le siège social d’Icade est situé à Paris. Icade dispose également de 6 directions territoriales à Toulouse, Lyon, Marseille, Nantes, Lille et Strasbourg et de relais locaux dans les grandes villes. En tout, Icade est implanté dans 24 villes^[28].

Réalisations/projets récents

• La Cité sanitaire Saint-Nazaire est en construction. Icade en est le promoteur. Au total, la cité sanitaire comptera 827 lits et places^[29]. Le système de chauffage s’appuie sur du chauffage au bois et des panneaux solaires. Des pompes à chaleur rafraîchissent les chambres en été. L’établissement sera achevé en 2012. Il représente un investissement d’un montant de 280 millions d’euros^[30].

• L’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) a été inauguré le 24 septembre 2009. Il a été conçu par l’architecte Jean-Michel Wilmotte et construit par Icade. Montant du projet : 68 millions d’euros^[31]. L’ICM se situe dans l’enceinte du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière. Il réunira sur 22 000 m² plus de 600 médecins et chercheurs^[32].

• Icade construit le futur siège social de LCL à Villejuif, (dans le cadre du projet immobilier Metropolitan). Ce bâtiment de 15 500m² certifié HQE fait partie d’un programme de 5 immeubles de 80 000 m² au total. Livraisons entre octobre 2008 et octobre 2011^[17].

• Les Villas Clara, situées à Strasbourg, est un Bâtiment Basse Consommation de logements. La consommation énergétique se fait sans utiliser les énergies fossiles^[17]. Les 16 appartements de ce bâtiment disposent d’équipements électriques basse consommation et des panneaux solaires^[33].

• Icade a construit pour le groupe Pierre Fabre un bâtiment au Cancéropole de Toulouse. Il représente 41 000 m² de bureaux et de locaux de recherche^[34]. Ce bâtiment a été livré en 2010. Dans le cadre du Cancéropole, Icade va également construire la « maison des services »^[35]

• Icade rénove la Tour Descartes, dont l’entreprise est propriétaire. Rebaptisée EQHO^[36], cette tour du quartier de La Défense à Paris comprend 41 étages et représente une superficie de 89 000 m². Les travaux devraient se terminer fin 2012^[37]. Ce projet représente un investissement de 250 millions d’euros. La certification HQE est visée^[38].

Notes et références

Bibliographie

• La SCIC, une histoire en construction (1954-1994), éd. SCIC, 1995, 135 p. [Présentation sur le site de l'histoire des villes nouvelles]
• Paul Landauer, « La Voie de desserte, dénominateur commun entre logement et territoire », revue XX^e siècle, n^o 79, 2003/3, p. 69-78 [lire en ligne]
  Article sur l'influence de la SCIC sur l'aménagement urbain dans les années 1960-1970

Liens externes

• Bâtiment 270
• Site officiel de ICADE

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