- Gdańsk
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Gdańsk
Héraldique
DrapeauVieille villeAdministration Pays Pologne Voïvodie Poméranie Powiat Powiat-Ville de Gdańsk Indicatif téléphonique (+48) 58 Immatriculation GD Maire Paweł Adamowicz Géographie Coordonnées Superficie 26 200 ha = 262 km2 Démographie Population 455 717 hab. (2008) Population de l'agglomération 1 035 000 hab. Localisation Internet Site de la ville http://www.gdansk.pl Gdańsk , Gduńsk en cachoube, Danzig en allemand (d’où Dantzig[1] ou Dantzick en français), située sur la mer Baltique, est la 6e ville de Pologne par sa population et la plus grande ville portuaire de ce pays. Entre 1975 et 1998, la ville fut le chef-lieu de la voïvodie de Gdańsk et depuis 1998, Gdańsk est le chef-lieu de la voïvodie de Poméranie mais aussi du powiat-ville de Gdańsk
Sommaire
Histoire
Moyen Âge
Les recherches archéologiques indiquent qu'un bourg de pêcheurs et d’artisans poméraniens, dont sont issus les Cachoubes actuels, existe depuis le VIIe siècle. Un château fortifié (grod) y fut construit par les ducs de Poméranie au Xe siècle. Le bourg est fréquenté tôt par des commerçants vikings et allemands. Gdańsk est citée pour la première fois en 997, (Gyddanyzc urbs) dans l’Histoire de la Mission d’Adalbert de Prague, qui essaya en vain d’introduire le christianisme en Poméranie et en Prusse.
Gedania (en latin) obtint le statut de ville avec le droit de Lübeck en 1224. En 1295, elle passa avec sa province sous suzeraineté polonaise. Le 14 novembre 1308, les Chevaliers teutoniques s’emparent de Gdańsk en chassant le duc de Poméranie, massacrent ses habitants et conservent la région. De ce fait même, la ville est annexée à la Prusse-Orientale. Les chevaliers de l’Ordre agrandirent la ville en 1311 et la fortifièrent en 1314.
La population, en plus des Cachoubes, était largement formée de colons allemands : marchands, paysans, moines. C'est un des points d'appui du Drang nach Osten germanique au Moyen Âge. Dantzig adhère à la Hanse en 1310 et elle en était une des principales villes ; lors de la dissolution de la ligue, elle resta unie aux trois villes de Lübeck, Hambourg et Brême (jusqu'au XIXe siècle, on a nommé ces quatre cités les villes hanséatiques). Du XIIIe au XVIIe siècle, c'est une des places les plus importantes pour l'échange des marchandises dans le trafic entre l'est, le nord et l'ouest de l'Europe.
Renaissance et époque moderne
En 1454, elle fut reconquise par les Polonais. Entre 1466 et 1793, Gdańsk était une ville libre dans le Royaume de Pologne bien qu'elle eût une population en majorité allemande.
Ayant refusé en 1575 de reconnaître Étienne Bathory, elle eut à soutenir la guerre contre ce monarque, qui s'en empara en 1577.
Durant la Guerre de Succession de Pologne, Stanislas Leszczyński, beau-père de Louis XV, s'y réfugia en 1734 et y soutint un siège.
Époque contemporaine
La ville est finalement cédée à la Prusse en 1793. Elle devint la capitale de la Prusse-Occidentale jusqu'en 1920, avec une brève interruption sous Napoléon entre 1807 et 1813. En 1807, le maréchal Lefebvre fit le siège de Dantzig et s'empara de cette place. Il reçut en récompense le titre de duc de Dantzick.
Par la paix de Tilsitt, conclue la même année, Dantzig fut déclarée ville libre, sous la protection de la Prusse et de la Saxe, mais conserva une garnison française. Les alliés la reprirent en 1813 après un long siège soutenu par Rapp ; elle fut rendue à la Prusse qui en fit le chef-lieu de la Prusse-Occidentale (Westpreussen).
Le Traité de Versailles consécutif à la Première Guerre mondiale fit de Dantzig une ville libre, sous le contrôle de la Société des Nations (1920), contre la volonté de ses habitants à large majorité allemande (96,4 %). En septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale commença par le bombardement de la garnison polonaise de Westerplatte, puis Dantzig fut rattachée à l'Allemagne.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut détruite par l'armée soviétique, la population allemande exterminée ou expulsée, et la ville fut de nouveau rattachée à la Pologne sur l'ordre de Staline avec le consentement de Churchill et de Roosevelt et fut de nouveau connue sous son nom polonais Gdańsk notamment en français et en anglais. Entre temps, les bâtiments historiques du centre-ville furent reconstruits, alors que les quartiers nouveaux furent édifiés plus près du littoral de la mer Baltique.
Le port de Gdańsk devint le plus important du pays. En décembre 1970, des ouvriers des chantiers navals de Gdańsk ont constitué un syndicat indépendant et se sont révoltés contre les dirigeants communistes. La répression a fait officiellement 44 morts et de nombreux blessés. Le 16 mai 2001, le général Jaruzelski (qui était alors ministre de la Défense) a été accusé d'avoir ordonné aux troupes d'ouvrir le feu sur la foule[2]. Soutenus par leurs collègues de Szczecin et de Silésie, les ouvriers de Gdansk ont réussi à faire changer la mentalité des Polonais par rapport aux dirigeants communistes. En 1980, le syndicat Solidarność et son leader Lech Wałęsa ont conduit une révolte similaire dans les chantiers navals de la ville. En 1989, la Pologne est devenue une démocratie, ce qui permit à Gdańsk un développement rapide et l'entrée dans l'économie de marché capitaliste.
Source partielle
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Dantzick » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878, détail des éditions (Wikisource)
Démographie
Évolution démographique 1900 1910 1925 1939 1946 1960 140 600 170 300 210 300 250 000 118 000 286 900 1970 1975 1980 1994 2002 2008 365 000 421 000 456 700 464 000 460 000 456 913 Transport
- L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Gdańsk
Lieux remarquables
- Église Sainte-Marie de Gdańsk, basilique de la ville et une des plus grandes églises en brique au monde
- Horloge astronomique: Au centre de la ville, dans le transept nord de l'immense église Notre-Dame se trouvait l’horloge astronomique. Haute de 14 mètres, elle fut à sa construction la plus grande horloge du monde. Achevée en 1470, elle était composée de deux cadrans : calendrier en bas, cadran astronomique en haut. Elle fut malheureusement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, mais reconstruite depuis. Elle reste aujourd'hui un objet de curiosité : elle donne l'heure, la date, les phases de la lune, et les saints du calendrier.
- Chantiers navals de Gdansk avec près de l'entrée la place Solidarność où s’élève le Monument aux ouvriers du chantier naval tombés en 1970, trois croix décorées d’une ancre de marine à la mémoire des ouvriers tués lors des grèves de 1970.
Religion et lieux de cultes
Archevêché
- Archidiocèse de Gdańsk
- Cathédrale Oliwa de Gdańsk
- Basilique Sainte-Marie
Jumelages
La ville de Gdańsk est jumelée avec : [4]
- Astana (Kazakhstan) depuis 1996
- Barcelone (Espagne) depuis 1990
- Brême (Allemagne) depuis 1976
- Cleveland (États-Unis) depuis 1990
- Elseneur (Danemark) depuis 1992
- Kaliningrad (Russie) depuis 1993
- Kalmar (Suède) depuis 1991
- Marseille (France) depuis 1992
- Nice (France) depuis 1999
- Odessa (Ukraine) depuis 1996
- Palerme (Italie) depuis 2005
- Rotterdam (Pays-Bas) depuis 1998
- Rouen (France) depuis 1992
- Sefton (Royaume-Uni) depuis 1993
- Shanghai (Chine) depuis 2004
- Saint-Pétersbourg (Russie) depuis 1997
- Turku (Finlande) depuis 1987
- Vilnius (Lituanie) depuis 1998
- Bytów (Pologne) depuis 2007
- Oran (Algérie) depuis 2008
Expressions françaises y faisant référence
- Chocolat de Dantzig : Argent, en référence au cadeau de l'empereur Napoléon au maréchal Lefebvre, duc de Dantzick.
- Ne pas mourir pour Dantzig, en référence au célèbre article de Marcel Déat, (alors pacifiste, avant de devenir collaborationniste pendant l'Occupation), paru en août 1939 dans L'Œuvre sous le titre : « Faut-il mourir pour Dantzig ? ». En d'autres termes, fallait-il déclarer la guerre à Hitler pour l'empêcher d'annexer Dantzig ? La France et la Grande Bretagne étaient liées avec la Pologne par les traités militaires les obligeant à intervenir militairement en cas d'agression contre l'un d'eux par un pays tiers (il s'agissait en l'occurrence de l'Allemagne). Or, lorsque la Pologne est attaquée par les nazis le 1er septembre 1939, les premiers coups de feu s'abattent sur les installations militaires polonaises du territoire de la Ville Libre de Gdańsk. Les Français et les Britanniques tardent à remplir leurs engagements et laissent l'armée polonaise isolée dans son combat. Bien que les deux pays déclarent finalement la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, cela ne se traduit pas en actions concrètes (drôle de guerre). Par la suite il est trop tard pour inverser le cours des évènements. La Pologne est écrasée, la France sera à son tour envahie par les nazis. Cet épisode marque profondément la conscience collective polonaise et relativise la francophilie traditionnelle des Polonais.
Quartiers
- Jelitkowo
- Orunia-Św. Wojciech-Lipce
- Osiedle Tysiąclecia
- Osiedle Wejhera
- Nowy Port
- Wrzeszcz
- Żabianka
- Zaspa
- Przymorze
- Siedlce
- Morena
Villes voisines sur le littoral baltique
Les trois villes (trójmiasto en polonais) constituent aujourd'hui un complexe urbain de plus d'un million d'habitants dont la zone d'influence comprend les régions voisines non seulement de la Pologne, mais aussi de l'Allemagne.
Photographies
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Gdańsk - la basilique Sainte Marie
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L'hôtel de ville et le palais d’Artus (bâtiment blanc à sa droite), au fond de Długi Targ (pouvant être traduit par Grande place du Marché) à Gdańsk, ville portuaire de Poméranie (Pologne) sur la mer Baltique
Personnalités
- Świętopełk (1191-1266)
- Jan Dantyszek (1485-1548)
- Abraham van den Blocke (1572-1628)
- Izaak van den Blocke (1572-1626)
- Jeremiasz Falck (1610-1667)
- Jerzy Strakowski (1614-1675)
- Jan Heweliusz (1611-1687)
- Gabriel Daniel Fahrenheit (1686-1736)
- Daniel Gralath (1708-1767)
- Daniel Chodowiecki (1726-1801)
- Adam Kazimierz Czartoryski, (1734-1823)
- Jan Uphagen (1731-1802)
- Krzysztof Celestyn Mrongovius (1764-1855)
- Arthur Schopenhauer (1788-1860)
- Bruno Groening (1906-1959)
- Lech Bądkowski (1920-1984)
- Günter Grass (1927)
- Holger Czukay (1939)
- Lech Wałęsa (1943)
- Krzysztof Kolberger (1950)
- Jan de Weryha-Wysoczański (1950)
- Mieczysław Abramowicz (1952)
- Bogdan Lis (1952)
- Jerzy Owsiak (1953)
- Tomek Steifer (ou Tomasz Steifer) (1955)
- Donald Tusk (1957)
- Paweł Huelle (1957)
- Maciej Płażyński (1958-2010)
- Dariusz Michalczewski (1968)
Fils et filles de la ville
- Daniel Chodowiecki
- Gabriel Fahrenheit
- Günter Grass
- Johannes Hevelius
- Krzysztof Kolberger
- Dariusz Michalczewski
- Avi Pazner
- Arthur Schopenhauer
- Bruno Groening
- Donald Tusk
- Zalman Shoval
- Lech Wałęsa
- Jan de Weryha-Wysoczański
Références
- rue de Dantzig » dans le 15e arrondissement de Paris. Il existe toujours (en 2011) une «
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