- Saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique
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FC Nantes Atlantique
Saison 1994-1995Généralités Président(s) Guy Scherrer Entraîneur(s) Jean-Claude Suaudeau Résultats Division 1 Champion
79 pts (21V, 16N, 1D)Coupe de France 1/16 de finale Coupe de la Ligue 1/8 de finale Coupe UEFA 1/4 de finale Meilleur(s) buteur(s) Patrice Loko (22) Chronologie Saison précédente Saison suivante modifier Cet article présente les résultats de la saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique.
La saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique est la 32e saison d'affilée du club en Division 1.
Le FC Nantes Atlantique déploie un jeu dont la qualité impressionne les observateurs[1]. Le club remporte le championnat de France pour la 7e fois, après avoir enchaîné un record de 32 matches sans défaite. Le club propose la meilleure attaque et la meilleure défense. Patrice Loko termine meilleur buteur avec 22 buts, Nicolas Ouédec est 3e avec 18 buts.
En Coupe UEFA, les nantais sont éliminés en quart de finale par le Bayer Leverkusen. Suite aux blessures de leurs trois gardiens (David Marraud, Dominique Casagrande et Eric Loussouarn), les nantais font jouer l'entraîneur des gardiens Jean-Louis Garcia lors du match en Allemagne, perdu 5-1[2].
Sommaire
Résumé de la saison
Pour la saison 1994-1995, Suaudeau fait une nouvelle fois confiance à sa jeune équipe et le club en sera bientôt récompensé car la saison est une année de records : 32 matches sans défaite[3], meilleure attaque (71 buts marqués), meilleure défense (34 buts encaissés), deux places sur le podium des meilleurs buteurs (Patrice Loko premier avec 22 buts, Nicolas Ouédec troisième avec 18 buts, derrière le Havrais Alain Caveglia, 20 buts) et meilleur entraîneur élu en la personne de Suaudeau. Les supporters nantais s'habituent au « tarif maison »[4], c'est-à-dire à voir les Canaris marquer trois buts par match à la Beaujoire, ce qui se produit à dix reprises en dix-neuf matches (dont quatre fois 3-0). Parmi les moments forts de l'année, la leçon donnée à Saint-Étienne (3-0), une autre leçon donnée sur le même score au Parc des Princes, le match du titre contre Cannes (2-1) et surtout la victoire contre le PSG, champion en titre, le 19 août 1994. Le seul but de la partie est inscrit par Loko à la conclusion d'un mouvement rapide et instinctif, révélateur du travail collectif de l'équipe. « Sur le magnétoscope de nos souvenirs, il convient d'appuyer sur la touche « Stop », à la 18e minute. Sur un long dégagement de Karembeu qui finit en touche, Cauet s'empare du ballon et l'offre vivement à Pedros qui le réclame. Le double une-deux qui s'ensuit avec Loko, le dernier ne touchant même pas le sol, suppose des heures de travail les yeux fermés, aboutit à cette reprise de volée du droit qui finit sur la gauche de Lama[5]. » Ce collectif se travaille notamment pendant des heures d'efforts dans la « fosse », terrain en dur installé à la Jonelière et entouré de trois murs bétonnés « qui favorisent le jeu rapide, court, à une touche[5]. » L'équipe nantaise s'appuie alors sur des éléments novateurs. D'abord, la présence de milieux récupérateurs comme Jean-Michel Ferri, un profil de joueur qui va se généraliser dans le football des années suivantes, et surtout le travail collectif qui ne laisse pas à un seul joueur la responsabilité de la tâche de récupération. Suaudeau l'affirme : « Je conçois le jeu d'attaque à travers la récupération, voilà un des grands principes du club[6]. » Ensuite, la rapidité, destinée notamment à compenser certaines faiblesses notamment techniques : « techniquement, elle [l'équipe de 1995] était très moyenne, moins forte que 83 par exemple. Et l'option que j'avais choisie, c'était : bon, techniquement, on a des lacunes, mais il faut qu'on surprenne. Et alors, on allait à mille à l'heure. Et ça, c'était très spectaculaire. [...] En 95, techniquement, on était loin du compte, il y en avait quelques-uns qui étaient limités, mais bon, on a joué sur cette vitesse. Dans la pensée, ils ont adhéré à 150%, et dans le domaine athlétique, ce sont des gens qui allaient très vite[7]. » La saison n'est toutefois pas parfaite. En coupe de France les Canaris sont défaits de manière surprenante par Saint-Leu (National 1), aux tirs au but et en coupe UEFA, handicapés par la blessure de leurs trois gardiens de but (David Marraud, Dominique Casagrande et Éric Loussouarn) remplacés par l'entraîneur des gardiens Jean-Louis Garcia, ils perdent à Leverkusen (5-1) sur un score trop lourd pour être rattrapé à domicile (0-0). Des faux-pas qui n'entachent pas le succès national.
Transferts
Effectif
Championnat
- 01 : 29/07/1994 : Nantes-Lyon 1-1 Loko {52e}
- 02 : 01/08/1994 : Auxerre-Nantes 1-2 Ouédec {37e}, et Loko {50e}
- 03 : 05/08/1994 : Nantes-Caen 2-1 Ferri {35e}, et Ouédec {77e}
- 04 : 13/08/1994 : Lille-Nantes 1-2 Loko {35e}, et Ouédec {77e}
- 05 : 19/08/1994 : Nantes-PSG 1-0 Loko {18e}
- 06 : 27/08/1994 : Montpellier-Nantes 2-2 Pédros {33e}, et {60e}
- 07 : 31/08/1994 : Nantes-Rennes 2-0 N'Doram {7e}, et Ouédec {85e}
- 08 : 10/09/1994 : Martigues-Nantes 3-3 Ouédec {8e}, et Loko {38e} et {53e}
- 09 : 17/09/1994 : Nantes-Saint-Etienne 3-0 Loko {2e}, Ouédec {4e}, et Makélélé {19e}
- 10 : 23/09/1994 : Nice-Nantes 1-3 Pignol {21e}, Loko {39e}, et N'Doram {66e}
- 11 : 01/10/1994 : Nantes-Bordeaux 3-3 Pignol {38e}, Ouédec {70e}, et N'Doram {90e}
- 12 : 11/10/1994 : Le Havre-Nantes 0-0
- 13 : 14/10/1994 : Nantes-Lens 3-0 Loko {21e}, et {49e} et Makélélé {89e}
- 14 : 22/10/1994 : Sochaux-Nantes 0-0
- 15 : 29/10/1994 : Nantes-Strasbourg 3-0 Ouédec {24e}, et {30e} et Makélélé {73e}
- 16 : 05/11/1994 : Nantes-Metz 3-1 Ouédec {7e}, Cauet {58e} et Karembeu {71e}
- 17 : 10/11/1994 : Monaco-Nantes 2-2 Loko {44e} et Ouédec {74e}
- 18 : 19/11/1994 : Nantes-Bastia 0-0
- 19 : 27/11/1994 : Cannes-Nantes 0-1 Loko {89e}
- 20 : 02/12/1994 : Nantes-Auxerre 0-0
- 21 : 17/12/1994 : Caen-Nantes 0-2 N'Doram {25e} et Rival {66e, C.S.C.}
- 22 : 07/01/1995 : Nantes-Lille 3-0 Loko {17e}, {34e}, et {41e}
- 23 : 11/01/1995 : PSG-Nantes 0-3 Loko {34e}, et N'Doram {62e} et {75e}
- 24 : 01/02/1995 : Nantes-Montpellier 3-2 Ouédec {46e, 48e et 65e}
- 25 : 08/02/1995 : Rennes-Nantes 1-1 Loko {43e}
- 26 : 18/02/1995 : Nantes-Martigues 3-0 Loko {23e}, Pedros {85e} et N'Doram {89e}
- 27 : 23/02/1995 : Saint-Etienne-Nantes 1-1 Ouédec {20e}
- 28 : 04/03/1995 : Nantes-Nice 2-1 Ouédec {39e} et N'Doram {90e}
- 29 : 10/03/1995 : Bordeaux-Nantes 1-1 Ouédec {67e}
- 30 : 22/03/1995 : Nantes-Le Havre 3-2 Renou {36e et 39e} et Loko {46e}
- 31 : 02/04/1995 : Lens-Nantes 1-1 Capron {45e}
- 32 : 08/04/1995 : Nantes-Sochaux 2-0 N'Doram {62e} et Ouédec {73e}
- 33 : 15/04/1995 : Strasbourg-Nantes 2-0
- 34 : 29/04/1995 : Metz-Nantes 0-2 N'Doram {53e} et Pedros {85e}
- 35 : 05/05/1995 : Nantes-Monaco 3-3 N'Doram {26e}, Pedros {29e} et Loko {76e}
- 36 : 19/05/1995 : Bastia-Nantes 2-2 Karembeu {30e} et Loko {41e}
- 37 : 27/05/1995 : Nantes-Cannes 2-1 N'Doram {28e} et Karembeu {72e}
- 38 : 31/05/1995 : Lyon-Nantes 1-1 Loko {29e}
Notes et références
- Le duel Fernandez-Suaudeau ou la querelle du beau jeu, Le Monde du 11 janvier 1995
- Battus 5-1, les Nantais reviennent de Leverkusen avec la goal de bois, Libération du 1er mars 2005
- Strasbourg (2-0), ce qui constitue également un record. Voir l'article Records du championnat de France de football De la première à la 32e journée, record toujours à battre. La 33e journée est la seule qui voit Nantes perdre cette saison-là, à
- FCN Museum
- 27 décembre 1994 Patrick Dessault, « Exploit de l'année - Un but très « loco » ! », France Football no 2542,
- 6 juin 1995 « J'aimerais faire la coupe du monde 98 », entretien pour France Football no 2565,
- avril 2005, p.40 So Foot no 21,
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