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Fontenoy-le-Château
Fontenoy-le-Château vu des Coclés
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Épinal Canton Bains-les-Bains Code commune 88176 Code postal 88240 Maire
Mandat en coursAndré Boban
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Vôge Démographie Population 694 hab. (2006) Densité 20 hab./km² Gentilé Fontenaicastrien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 247 m m — maxi. 461 m m Superficie 34,6 km2 Fontenoy-le-Château est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine. Elle appartient à la communauté de communes du Val de Vôge.
Sommaire
Toponymie et gentilés
La nomination la plus ancienne avérée pour la commune est « Fonteniacum Castellum » en 1050 qui atteste de la création du site à l'époque féodale[1]. De fons, fontis évoluant en latin populaire médiéval en fontana (source) et de cum (avec) puis de castellum (château). En effet l'éperon gréseux qui supporte le château est sillonné de sources qui ne tarissent jamais même lors d’étés très secs.
Puis on trouve au gré des actes et cartes : Fontenoy le Chastel 1289, Fontenoi le Chasteil 1285, Fontenoy le Chestel 1296, Fontenay 1589 sur la carte d'Ortelius, Fontenoy 1660[2].
Ses habitants sont appelés les Fontenaicastriens, parfois écrit Fontenaycastriens[3], appellation la plus ancienne puis est apparu Fontecastriens[4].
Géographie
Situation
Fontenoy-le-Château est situé dans la vallée du Côney, affluent de la Saône, sur le bassin des eaux de la Méditerranée et traversé par le canal de l'Est maintenant canal des Vosges. On y trouve un port de plaisance très fréquenté.
Le territoire de Fontenoy est arrosé par six ruisseaux : le ruisseau de Trémonzey, le ruisseau du Grurupt, le ruisseau Châtelain ou ruisseau de la Carotte, du nom de la parcelle où il prend sa source, le ruisseau des prés David, le ruisseau de Saint-Georges et le ruisseau de la Fresse.
Communes limitrophes
Voies de communication et transports
Articles détaillés : Côney et canal de l'Est.La liaison par la route entre Bains-les-Bains et Fontenoy-le-Château est grandement améliorée en 1888 par la création d'un chemin de grande communication sur la rive gauche du Côney et qui prolonge la rue de L'Achenale. Le chemin existant est surélevé au niveau du Moulin-Cotant dont le propriétaire Libert Daubié est indemnisé[5] par le Conseil Général des Vosges. Fontenoy est aujourd'hui traversé par les routes départementales D.434, ancien chemin de grande communication Bains-Fontenoy, et D.4O.
La gare la plus proche est la gare de Bains-les-Bains située à 7 km sur la commune de Le Clerjus.
Histoire
Ancienne ville forte, capitale d'un comté, Fontenoy formait jadis deux localités distinctes, Fontenoy-le-Chastel sur la rive gauche du Côney et Fontenoy-la-Coste qui s'étageait hors les murs en rive droite. Pendant plus de deux siècles, Fontenoy-le-Château fut le centre d'une prévôté seigneuriale et d'un comté très étendu composé de 27 villages ou hameaux dont Fontenois-la-Ville, Xertigny, Le Magny, Montmotier, Trémonzey, Le Clerjus, La Chapelle-aux-Bois.
« Cette belle terre fait une avance de plusieurs lieues dans la Comté , et occupe la partie occidentale du bailliage de Remiremont. Elle est composée de Fontenoy-le-château, Fontenoy-la-Côte , Fontenoy-la-Ville , le Magny , Montmoutier, Tremonzey, de La Franouze, communauté où se trouvent le Clerjus, Le Moncel, Lassus, Le Champ , Le Buisson , Sous-le-bois , et partie de Roulier, de Xertigny, Amerey , Le Rouillier , les Granges-Richard[6]. »
Sa position de « terre de surséance » place Fontenoy au cœur des conflits entre Bourgogne et Lorraine.
En 1792, Fontenoy-la-Côte et Fontenoy-le-Château ne font plus qu'une seule commune, mais déjà en 1721, un arrêté du conseil du duc Léopold Ier de Lorraine[7] réunissait la Justice de la Côte à celle de Fontenoy-le-Château.
L’histoire de Fontenoy commence en 930 avec celle du Comté ecclésiastique de Toul, création en faveur de l'évêque Gauzelin Ier, par Henri l'Oiseleur. C'est au début du XIe siècle, que les évêques de Toul qui possèdent ce franc-alleu édifient une grosse tour carrée afin de protéger la frontière méridionale de leur domaine et fermer la vallée du Côney. Cela explique que malgré la situation excentrée de Fontenoy par rapport à Toul, l'église est placée sous la protection de saint Mansuy de Toul[8], comme quinze autres paroisses dépendantes de l'évêché de Toul.
« Honorer un saint local était peut-être pour des paroisses reculées le moyen d'affirmer leur appartenance à l'évêché.[9] »
C’est une des premières forteresses du sud des Vosges, avec Épinal et Remiremont.
En février 1287, on sait que l'écuyer Ferry de Fontenoy, fils du comte de Toul, devient homme lige du seigneur de Blâmont mais qu'il se reprendra de cet hommage en mars 1290[11].
Un prieuré bénédictin est fondé ; ses moines assurent la desserte de l’église romane primitive et vont établir un barrage sur la rivière, pour faire tourner un moulin qui conservera leur nom. La ville s’entoure de murailles dont il subsiste quelques bases. Elle demeure dans la mouvance lorraine jusqu’à la fin du XIIIe siècle.
La période bourguignonne
Le château de Fontenoy-le-Château connaîtra deux grandes campagnes de renforcement : la puissante famille bourguignonne de Neufchâtel, qui arrive à Fontenoy en 1360, suite au mariage de Thiébaut VI avec Marguerite[12] de Bourgogne, comtesse de Montagu, fille de Henry de Bourgogne Montagu, Dame de Fontenoy, agrandit la place pour assurer sa présence face au duché de Lorraine voisin.
C’est en 1395, sous leur administration, qu’est reconduite la charte d’une libéralité hors norme. les bourgeois bénéficient, entre autres privilèges, de ne pas être assujettis la mainmorte de chasser aux chiens dans les forêts.
« Premièrement que sur les bourgeois et bourgeoises dudit Fontenoy, n'a point de main-morte ne onques ny fut[13]. »
« Lesdit bourgeois puellent chacier aux chiens, sans ce qu'ils doivent point de droiture au Seigneur ou dame dudit Fontenoy. en eaux que ne tendent cordes ou autres herbiers[14]. »
C’est aussi sous les Neufchâtel qu’est rebâtie l’église Saint Mansuy, dans le style gothique flamboyant de la seconde moitié du XVe siècle
L’intérieur de l’édifice, clair et lumineux sous des voûtes richement nervurées, abrite une belle chaire en pierre, une remarquable cuve baptismale et quelques éléments de statuaire de belle facture. Les clés de voûte anthropomorphes du chœur représentent le soleil et la lune, sans doute à l’effigie de Jean II de Neufchâtel et de son épouse Marguerite de Castro, cousine du roi du Portugal.
Cette période est celle de la prospérité.
« Qui croirait qu'au Moyen Âge, la population agglomérée la plus considérable de notre diocèse (sans même excepter la ville impériale de Besancon) était celle de Fontenoy-le-Château, qui, d'après les historiens lorrains, compta jusqu'à 10 000 âmes[15]? »
Le retour à la Lorraine
Fontenoy redevient lorrain après la mort du duc Charles le Téméraire en 1477.
Ce retour ne règle pas pour autant le problème des terres de surséance. Dom Calmet[16] écrit:
« Les difficultés avaient été commencées dès l'an 1501 [...] sur quoi on fit plusieurs conférences à Fontenoy, en l'an 1564. »
Le 30 juin 1564 se tient à Fontenoy une conférence où l'on garantit à la Bourgogne parmi d'autres le village de Fontenois-la-Ville et à la Lorraine les villages de la Coste de Fontenoy, Trémonzey, Montmoutier et Le Mesnil avec leur bans et territoires. Il y eut de nouveau des accords à Vesoul en décembre 1613 puis un traité à Fontenoy-le-Château en 1614.
Ferdinand de Neufchâtel donne Fontenoy à sa fille Anne, épouse de Guillaume, baron de Dommartin ; leur fils Louis eut une fille Diane.
Article détaillé : Diane de Dommartin.Diane de Dommartin, marquise d'Havré, baronne de Dompmartin, dame de Fontenoy-le-Château, de Bayon, d'Hardemont et d'Oginvillier (30 septembre 1552-162?), fut une excellente et bienveillante dame pour les habitants de Fontenoy. Elle n'hésita pas à renoncer à ses rentes pour secourir les Fontenaicastriens dans le besoin ni à multiplier les démarches pour préserver Fontenoy des prélèvements abusifs.
Diane de Dompmartin, âgée de treize ans, avait épousé en première noce, le Rhingrave Jean-Phillippe, comte sauvage du Rhin et de Salm.
En seconde noce, elle épousa Charles Philippe de Croÿ, marquis d'Havré. La maison de Croÿ remonte aux rois de Hongrie, de la dynastie des Árpád, que la légende fait remonter à Attila. Sa mère était Anne de Lorraine et son parrain le futur roi d'Espagne Philippe II.
Une seconde campagne de renforcement de la forteresse sera entreprise au XVIe siècle, sous Diane et son second mari Charles Philippe de Croÿ.
Dans l’enceinte haute du château, on peut voir la pierre de fondation de ces travaux, datée de 1596, aux monogrammes des deux époux, retrouvée lors des opérations de nettoyage du site par l’association des Amis du Vieux Fontenoy, en 1978.
En 1626 le gouverneur de la place, Georges de Mitry et le Sieur Grandjean, médecin de son état, fondent un couvent de frères capucins à l'ouest de la ville. Ces frères exercent la prédication, l'enseignement, l'obtention de certains grades universitaires sont obtenus à Fontenoy, et le vicariat de la paroisse quand il se trouve vacant. Le bâtiment sera vendu le 3 février 1791 pour la somme de 12.400 livres[17].
Les commerçants transporteurs
Cette place frontière jouera de sa position sur un des axes naturels nord-sud de passage et sur son éloignement des pouvoirs ducaux pour développer le commerce et surtout le transport de marchandises. Fontenoy devient un relais remarquablement équipé sous la protection du château et derrière ses remparts.
La ville va ainsi centraliser au XVIe siècle la production du « grand verre », ou verre plat, assurée par les verreries de la vaste forêt de la Vôge, et en organiser la distribution à travers toute l’Europe.
Pierre Thierry est le plus célèbre de ces transporteurs, qui monte une véritable entreprise au sens moderne du terme, avec des agents dans les principaux centres de l’époque. Ses rouliers, chartons, sillonnent les voies entre Anvers, Bruges, Francfort, Genève, Bâle, Florence, Venise, Lyon[18]... Il est en rapport avec les grands banquiers allemands et italiens. Il sera anobli le 17 janvier 1532 par Antoine de Lorraine.
« Madame, pource que d'icy partent souvent gens pour aller en Anvers, je n'ay voulu faillir de me servir de l'occasion pour advertir vostre altese du progrez de mon voyage... » écrit le Cardinal Antoine Perrenot de Granvelle à la Duchesse Marguerite de Parme dans une lettre du 26 mars 1564[19].
Une autre dynastie de commerçants-marchands laissera ici une trace peu ordinaire, la famille Morelot, qui rapporte de ses voyages des plants de cerisiers, à l’origine de la production d'eau de cerise de tout le secteur. Le kirsch est employé en médecine (Médecin des pauvres, 1650) sous le nom d'Esprit de cerise[20]
Les cerisiers de Fontenoy sont les ancêtres de ceux de Fougerolles. Trois Morelot seront anoblis, eux aussi. À Jean sont octroyées en 1585 des armes parlantes portant un « cerisier de sinople fruité de gueules ».
Toute cette activité marchande amène dans la ville les fameux Lombards, très présents en Lorraine et qui vont installer leur banque dans la tour qui portera désormais leur nom pour la postérité. Cette tour, classée monument historique, peut-être élément d’un château inféodé aux seigneurs du lieu, était capable de participer à la défense de la place, avec ses deux salles d’artillerie superposées.
L’autre nom de ce monument est la Tour du Poids. Y étaient en effet conservées les mesures étalons propres à Fontenoy. On trouve encore aux archives départementales plusieurs actes notariés antérieurs à la Révolution française, faisant mention de « mesure de Fontenoy ». Rappelons enfin, pour donner une idée du prestige économique du lieu, qu’ici on a battu monnaie, dans le moulin éponyme situé en aval immédiat du bourg.
En 1589, un édit du duc de Lorraine mit un frein à la réussite commerciale de Fontenoy. Cet édit demandait d'expulser les protestants, or ils représentaient une grande partie des commerçants de la ville et détenaient également de nombreux capitaux. Certains membres de la famille Morelot, qui étaient protestants, s'installent dès 1586 dans la seigneurie d'Héricourt où, avec la protection de Frédéric de Wurtemberg ils installent un haut fourneau[21].
Fontenoy n'était pas remis de ces départs quand, comme dans toute la région, s'abattent les malheurs de la guerre de Trente Ans.
La guerre de Trente Ans
Des garnisons s'installent dans Fontenoy dès août 1635. Puis s'en suit un siège, la ville est incendiée et détruite par les troupes françaises de Turenne et celles, tristement célèbres pour leur cruauté, de Bernard de Saxe-Weimar composées de mercenaires mi-allemands, mi-suédois. En amont de Fontenoy, surplombant le Côney une place dans la forêt a gardé le nom de Camp des Suédois.
L'incendie destructeur n'épargne que le petit faubourg de l'Aître et les maisons les plus à l'est de Fontenoy-la-Côte. Une épidémie de peste s'abat sur la cité et dure jusqu'au printemps de 1636. Cette épidémie cause la mort des deux tiers des habitants. Les malheureux survivants doivent faire face aux incursions et pillages des soldats, des brigands et des déserteurs. Les habitants se réfugient dans les forêts et ceux qui le peuvent quittent Fontenoy.
Le 15 février 1637 les maires et habitants de Fontenoy-le-Château et de Fontenoy-la-Côte envoient une requête pour être exemptés de cens à cause du « malheur des guerres »[22]. La misère doit être grande car elle pousse de nombreuses familles à quitter Fontenoy, le recensement effectué en 1654 dans le bailliage de Vesoul en dénombre une trentaine[23] originaires de Fontenoy-le-Chastel ou de la Coste les Fontenoy. À ces familles fontenaicastriennes il faut ajouter celles venant des terres du comté et notées Tremousey terre de Fontenoy, Maigny-lez-Fontenoy ou Clerjuz en terre de Fontenoy.
Il faudra attendre le milieu du XVIIIe siècle pour qu'une reconstruction de qualité redonne à la cité un air de prospérité.
La surséance
Dès la mort de Charles le Téméraire et ce pendant trois siècles les terres frontières entre Franche-Comté et Lorraine seront l'objet de désaccords qui nécessiteront la tenue de conférences, environ tous les trente ans pour tenter de régler les conflits. Le traité signé à Middlebourg le 3 juin 1501 entre l'archiduc d'Autriche Philippe, petit-fils du Téméraire et René II de Lorraine met Fontenoy le chastel en Lorraine et laisse Fontenoy la Côte en surséance. Suivra le 9 août 1527 la conférence de Faucogney d'où ne résulte aucun accord et les deux Fontenoy retournent en surséance. Les traités du Cateau-Cambrésis signés en 1559 qui redéfinissent les frontières des royaumes européens nécessitent la tenue en 1564 d'une nouvelle grande conférence entre Lorrains et Comtois. Cette conférence a lieu à Fontenoy, une fois de plus le résultat n'est pas probant puisqu'il faut en tenir de nouvelles en 1612 à Auxonne 1613 et 1614 à Vesoul.
La guerre de Trente Ans nommée guerre de Dix Ans[24] pour l'épisode comtois bouleverse de nouveau les frontières.
Au début du XVIIIe siècle les conférences au sujet des Terres de surséance reprennent. Ce sont les traités de Besançon de 1703 et 1704 qui attribuent à la Lorraine Fontenoy-le-Château, Le Magny, Fontenois-la-Ville, Trémonzey et Montmotier.
Ce n'est qu'en 1766 lors du rattachement de la Lorraine à la France que cesseront les litiges liés à la surséance. Mais les places comme Fontenoy seront, jusqu'à l'abolition des taxes et des droits régissant le passage des marchandises entre Lorraine et Comté, des passages de choix pour la contrebande.
La Révolution
La Révolution française la voit rebaptisée Fontenoy en Vosges. Le 23 juillet 1789[25], les archives sont détruites par les révolutionnaires des hameaux et communes dépendantes, qui pensaient ainsi détruire les titres de propriété.
Certaines familles comme les Prinsac, Ecquevilley, Huvé ou Gérard voient leurs biens vendus comme biens nationaux.
Les religieux qui résident au couvent des Capucins sont dispersés et certains meurent sur des bateaux-prisons comme Joseph François Jeanson de l'ordre des Capucins[26].
Grâce à la protection de certaines familles et la complicité de quelques notables dont Siméon-Florentin Daubié (grand-père de Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France), le culte catholique et l'administration des sacrements s'exercent à Fontenoy. Chez les Huvé, les Daubié, les Colleuil, les Finiel, des pièces secrètes sont aménagées pour servir de chapelle. La chapelle de Saint-Georges achetée par la famille Poirson comme bien national, protégée des dégradations, est rendue au culte sous l'Empire. À la même époque, les archives de la ville sont de nouveau détruites par les révolutionnaires trop zélés qui voulaient ainsi effacer toute trace de compromission.
Après la Révolution
Tout d'abord rattaché à l'arrondissement de Mirecourt, Fontenoy est rattaché à l'arrondissement d'Épinal par la loi du 11 avril 1821[27].
Les agriculteurs de Fontenoy devaient leur prospérité à la production de kirsch. La culture du cerisier avait été introduite à Fontenoy par les frères Morlot au XVIe siècle mais la distillation intensive[28] date du XIXe siècle. On rapporte qu'un cerisier de Fontenoy donna une année dix à quatorze mesures de cerises soit 600 kg sur le même arbre[20]. La ferme d'Aubegney comptait en 1865 1 200 pieds de cerisiers qui assuraient l'essentiel des revenus de la propriété[29].
Dans son Guide pittoresque de la France, paru en 1838, Giraud de Saint-Fargeau cite comme production de Fontenoy : les fabriques de couverts, les distilleries d'eau de cerise, la brasserie.
La qualité des couches inférieures des lits de grès bigarrés[30] sur les rives du Côney permet la fabrication de meules à aiguiser. Un fabricant de Fontenoy, Barthélémy Picard, invente une meule, dite crown-stones, de plus de deux mètres de diamètre, grâce à un assemblage de bandages de grès sur une roue de métal[31]. C'est une illustration parfaite des savoir-faire de la vallée du Côney.
En 1863, Fontenoy devait ressembler à la description qu'en faisait monsieur Broillard[32], sous-inspecteur des forêts, il faut remarquer l'importance des plantations de cerisiers dans le paysage :
« À l'autre extrémité de la Vosge, au centre d'un grand cercle ouvert dans les forêts, en un site charmant, dans la gorge même du Côney quelque peu élargie, Fontenoy-le-Château, ville du Moyen Âge protégée par un château fort, dont la dernière tour domine encore le pays et produit l'effet le plus pittoresque. Au pied de la tour, le village, coquet, bien groupé, et sa verte prairie animée par la rivière. Derrière elle, sur le plateau, tout un horizon de cerisiers que chaque printemps recouvre d'une neige de fleurs. Cette ruine aux flancs entrouverts, a été mise en vente il y a quelques années au prix de 80 francs, pour être démolie ! En aval et un amont, les forêts, autrefois seigneuriales, partagées plus tard entre le seigneur et la communauté de Fontenoy, ferment la vallée jusqu'aux berges mêmes de la rivière. »
Pendant la guerre de 1870 et jusqu'en juin 1871 la ville subit l'occupation d'une importante troupe allemande et est lourdement imposée[33]. La défaite française à la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine rendaient indispensable le désenclavement des Vosges pour le transport fluvial. Le percement du canal de l'Est pour traverser Fontenoy nécessite la démolition de quelques maisons, dont celle de Julie-Victoire Daubié, l'endiguement du Côney et le percement d'une tranchée au pied de la colline du Coclet. Ces travaux nécessitent une main d’œuvre abondante, des Italiens spécialistes de la taille de pierre font partie des équipes du chantier. « À Fontenoy-le-Château par exemple, six Italiens qui participaient au creusement du canal de l'Est, ont épousé des filles du pays, toutes brodeuses[34]. »
Le canal permet à Fontenoy de devenir un port fluvial dont profitent les producteurs et les industries. Les forges, les pointeries, les clouteries, les usines de couverts étamés, les tuileries[35], les carrières, les féculeries[36] et la broderie blanche assurèrent du travail aux habitants de Fontenoy jusqu'à la Première Guerre mondiale. Puis commença le déclin.
Blasonnement
Armes de la famille de Dommartin
- de sable à la croix d'argent.
Armes de Diane de Dommartin :
- De gueules aux deux deltas d'or entrelacés.
Fontenoy est donné à Anne de Neufchâtel lors de son mariage avec Guillaume de Dommartin qui prend le titre de seigneur de Fontenoy.
Armes de la famille Croÿ-Havré :
- Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à trois fasces de gueules (de Croÿ) ; aux 2 et 3, d'argent, à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées Casque couronné.
Fontenoy-le-Château a eu pour armes :
- D'azur à une étoile d'or à cinq branches.
Ces armes sont celles également portées sur le sceau de tabellionnage, un exemplaire est visible aux archives départementales de Haute-Saône.
Blasonnement actuel
Le décret du 29 juin 1867 autorise Fontenoy-le-Château à reprendre les armoiries dont elle était anciennement en possession lesquelles seraient revêtues du signe distinctif, et accompagnées des ornements extérieurs adoptés pour les communes et pour les villes de troisième classe. La lettre patente portant concession d'armoiries faite au palais Les Tuileries du 8 janvier 1868 en donne la description suivante[37]:
La commune de Fontenoy-le-Château porte :
- D'azur, à la cotice, du sixième de l'écu, d'argent ; au franc quartier, du neuvième de l'écu, à senestre, de gueules, à l'N d'argent, surmontée d'une étoile rayonnante, du même ; l'écu sommé d'une corbeille d'argent remplie de gerbes d'or, à laquelle sont suspendus deux festons servant de lambrequins, l'un, à dextre, d'olivier, l'autre, à senestre, de chêne, de sinople, noués et rattachés par des bandelettes de gueules.
Culture et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Monuments civiles
Article détaillé : Château de Fontenoy-le-Château.- La tour des Lombards XIVe fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 23 décembre 1981[38]. Cette tour était peut-être l’élément d’un château inféodé aux seigneurs de Fontenoy. Elle était, avec ses deux salles d’artillerie superposées, capable de participer à la défense de la place. Sa facture l’apparente aux constructions de la fin du XIVème siècle ; il ne semble pas que ses canonnières, caractéristiques de cette période aient été rapportées dans des maçonneries préexistantes. Dans la salle haute, on peut observer une naissance d’escalier pouvant laisser croire que la tour eut jadis un niveau supplémentaire. La flèche qui surmonte l’édifice repose sur une belle charpente de chêne.
Au XVIe siècle, Fontenoy est un centre de grande activité marchande. La ville attire les fameux commerçants-banquiers Lombards, très présents en Lorraine. On dit qu’ils installèrent là à l’abri des murs épais leur banque, la tour portera désormais leur nom pour la postérité. L’autre nom de ce monument est La Tour du poids. Y étaient en effet conservées les mesures étalons propres au comté de Fontenoy.
Dans le langage populaire de Fontenoy, la tour qui servit de prison jusqu’au milieu du XXe siècle, porte aussi le nom de La bique en l’honneur de la chèvre du geôlier, qui logeait dans la cellule lorsqu’elle était vide de prisonnier.
- Ruines du château féodal de Fontenoy, du XIe au XVIIe et le jardin médiéval sur les terrasses du château.
Monuments religieux
Article détaillé : Église Saint Mansuy de Fontenoy-le-Château.- Église Saint-Mansuy XVe et XVIe fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 juillet 1922[39].
L'église est placée sous le vocable de Mansuy de Toul et marque le rattachement de Fontenoy à l'évêché de Toul. L'église possède un orgue Henri Didier de 1891[40]. On peut y admirer les fonts baptismaux offerts pour le baptême de Diane de Dommartin. Ces fonts baptismaux ont été restaurés en 2007.
- Chapelle Notre-Dame du Bois-Banny[41]. Vers le sud, sur la route de Saint-Loup-sur-Semouse se trouve la chapelle Notre-Dame du Bois Banny, lieu de pèlerinage depuis le XVIe siècle. Dans sa monographie[42] Notre-Dame du Bois-Banny, l'abbé Constant Olivier avance 1539 comme date d'édification de la première chapelle en lieu et place du chêne qui servait d'abri à la statue de la Vierge. Ce sanctuaire reçu le nom de Notre-Dame de l'Annonciation mais la coutume ne le nomme que la Vierge du Bois-Banny. L'édifice souffre de la Guerre de Trente Ans et doit comme Fontenoy attendre le XVIII e pour être relevé. Il échappe au saccage des révolutionnaires grâce aux ruses de Siméon-Florentin Daubié[43] qui fait croire, par une mise en scène que la fureur publique a devancé les ordres du 27 vendémiaire an III[44].
« Le Directoire du District de Darney décrète que toutes les chapelles situées sur le territoire de son ressort, telles celles de Saint-Martin de Vioménil, Bonneval de Saint-Baslemont, La Brosse de Bains-les-Bains et plusieurs autres, seront non plus seulement fermées et interdites à la vénération publique, mais démolies de fond en comble[45]. »
Malgré les réparations faites à la restauration du culte, il est nécessaire de rebâtir une nouvelle chapelle. Elle sera inaugurée le 16 août 1826. En 1873 ce sont plus de 6 000 pèlerins qui viennent remercier du départ des troupes prussiennes.
En 1902, devant l'afflux des visiteurs venus de la Franche-Comté limitrophe et de la Lorraine, la chapelle est agrandie et ne conserve que le fronton néo-classique de celle de 1826.
Le cantique à Notre-Dame du Bois Banny compte 26 couplets qui racontent l'histoire de la statue de la Vierge miraculeuse trouvée sur un chêne
cantique à la Vierge du Bois-BannySalut bonne Mère,
Vierge au nom béni,
Ange tutélaire
De ce Bois-Banny
Ave, ave, ave Maria
Ave, ave, ave Maria
Ton image ô Reine
N'avait comme abri
Que le creux d'un chêne
Au vieux temps jadis.
Ave...
C'est là que nos pères
Au cœur si pieux
T'offraient leurs prières
Ô Mère des cieux
Ave...
Un jour notre ville
Voulut dans ses murs
T'offrir un asile
Plus digne et plus sûr.
Ave...
Elle est toute en fête
Ô charmant espoir
Fontenoy s'apprête
À te recevoir.
Ave...
Dans l'antique église
Avec grands honneurs
La Madone est mise
Au milieu des fleurs.
Ave...
Mais l'image sainte
Prodige avéré
Déserte l'enceinte
Du temple sacré.
Ave...
Elle est retournée
Au milieu des bois
La foule étonnée
S'y porte à la fois.
Ave...
Sur le trône agreste
Qu'elle s'est choisi
La Reine céleste
Paraît et sourit.
Ave...
Deux fois ramenée
Au temple béni
La Vierge est rentrée
Dans son Bois-Banny.
Ave...
Touché par ce signe
Le peuple joyeux
Veut se rendre digne
Du présent des cieux.
Ave...
Bientôt la chapelle
Qu'élève ses mains
Au passant révèle
Le trésor divin.
Ave...
Et Comté, Lorraine
Viennent tout à tour
À leur Souveraine
Chanter leur amour.
Ave...
Le doux sanctuaire
Riant sous les fleurs
Attend la prière,
Les vœux de nos cœurs.
Ave...
De l'humble colline
Elle est la beauté
La perle divine
De notre cité.
Ave...
C'est là que Marie
Verse de sa main
Sur l'âme meurtrie
Un baume divin.
Ave...
C'est là que la mère
Du Sauveur Jésus
Guérit la misère
Des pauvres déchus.
De grâces comblées
C'est là qu'a ses pieds
Les âmes troublées
Retrouvent la paix.C'est là qu'a ses charmes
Se tait la douleur
Et que les alarmes
S'envolent du cœur.
C'est là que Marie
Peut dans sa bonté
Ranimer la vie
Rendre la santé.C'est là qu'elle donne
Les meilleurs présents.
Oh comme elle est bonne
À tous ses enfants.
Vierge magnanime
Ton bras doux et fort
Reprit sa victime
Un jour à la mort.Ô Vierge puissante
Que de fois déjà
De ta main puissante
Tu nous protégeas.
Aussi tes fidèles
Font en ce beau jour
Vibrer ta chapelle
De leurs chants d'amour.Oui Fontenoy t'aime
Toujours nous mettrons
À ton diadème
De nouveaux fleurons.
Garde à notre ville
Ave...
Le bien de la foi!
Qu'elle soit docile
À la sainte loi.
Ave...
Vierge tutélaire
Règne au Bois-Banny
Que partout sur terre
Ton nom soit béni.
Ave...
Louanges à Marie
Louange en tous lieux
Qu'on chante et qu'on prie
La Reine des cieux.
Ave...
Autour de son trône
Puissions nous un jour
Former sa couronne
Au divin séjour.
Ave...
Et parmi les anges
En hymne éternel
Chanter Ses louanges
Comme à cet autel.
Ave...- Chapelle de Saint-Georges, au cœur de la forêt du même nom, accès par la route du Magny, chapelle ex voto (1395-1415) et vestiges d'un ermitage.
Patrimoine culturel
Article détaillé : broderie de Fontenoy-le-Château.- Musée de la broderie et de la métallurgie, au centre du village[46].
- Statue du poète Nicolas Gilbert d'après un modèle de Manuella, nom de sculpteur de la duchesse d'Uzes.
- Fresque murale géante en l'honneur de Julie-Victoire Daubié
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Fresque en l'honneur de Julie-Victoire Daubié
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Statue du poète Nicolas Gilbert devant le musée de la broderie
Curiosités naturelles
- Arborétum, route des Barraques.
- Sources chaudes (24°C) permettant le développement de plantes rares et protégées, cueillette interdite.
- Le grenier de l'école abrite une très importante colonie de grands murins, des chauves-souris, référencée par le Conservatoire des sites lorrains.
Les étangs
Les étangs : La Vôge offre des eaux abondantes et un sol peu perméable, deux conditions idéales pour la création d’étangs. Une première approche des documents d’archives (cadastres, état de sections, actes notariés) permet d’affirmer que le nombre des étangs, tant grands que petits, a dépassé la soixantaine sur le seul territoire de Fontenoy-le-Château. Actuellement, seuls en subsistent une trentaine, en comptant quelques créations récentes.
Dans une étude sur la toponymie fontenaicastrienne menée en 2006 par l’association des « Amis du Vieux Fontenoy[47] », sont classés et répertoriés les noms des étangs. Sauf les créations récentes, qui souvent ne portent pas de nom, la plupart des étangs ont leur propre identité, qu’on peut rattacher à quatre grandes catégories :
Noms de famille : Sans doute les propriétaires à une période de l’histoire, peut-être les fondateurs ? et l’on plonge directement dans le répertoire des familles anciennes et importantes de Fontenoy : Honnoré, Gérard, Raguel, Piquet, Chardin, Finiels, Ory, Thierry, Rousselot, Maître Jacques, Matelot, pour les principaux.
Fonction : Reflet d’une activité industrielle, on peut y ranger l’étang du Moulin de la Scie et les étangs de la brasserie, qui permettaient chaque hiver la récolte de glace, convoyée par chariots jusque dans les profondes caves qui existent toujours.
Histoire : L’étang Chastelain, sur le ruisseau de la Carotte, au pied du château, participait au système de défense de la place-forte, avec un système de vannage complètement disparu.
Nom en rapport avec le lieu : L’étang des Breuillots (de breuil, petite forêt, buissons), des Arsondieux (arson désigne en vieux français l’action de brûler, ce que l’abbé Olivier avait déjà traduit par : lieu défriché par le feu), l’étang Saint-Georges, voisin de la chapelle éponyme, étangs des Blanches Épines, disparus, mais les épines (blanches) y fleurissent toujours. Et d’une manière générale, tous ceux qui ont pris le nom du lieu-dit voisin : étangs des Calois, de la Côte, de la curtille Voirin, des Cailloux... Une liste de noms d’étangs sur la commune de Fontenoy, glanés au travers de divers documents anciens.
Rive gauche du Côney : Étangs des Breuillots, Arsondieux, Rousselot, le Fourneau, la Violette, Saint-Georges, maître Jacques, La Goulière, Conois, du moulin de la scie, de la grange Chevalier, de la grange Lhuillier, de la Fontaine, de la scie le Sapin, des Lors, le Bateau, Mergot, Aubry ou Ory, des Molières, Michel, Chastelain, de la Curtille des Faulx.
Rive droite du Côney : Étangs de la Côte, des Calois, la Dame, Chardin, Marc Gérard, Matelot, Jean Gauthier, des Cailloux, du Sappin, Joseph Colotte, de la curtille Voirin, Thierry, Raguel, Piquet, Chardonneret, Grand-père, Léger, de la Coste, Honoré, de la Tenaille, de la scie des Glins, Chatard, Alexandre, de la scie Blancheville, les Neufs étangs (Petit et Grand), Finiel, Potier, la Conaille, du Canton, du Grurupt, la Brenière, de la scie le Sucre, des blanches Épines, des Blinottes, Hassard, de la brasserie.
Aménagements touristiques et sportifs.
- Port de plaisance sur le canal des Vosges.
- Mini croisière de deux heures sur le canal de l'Est.
- Location de house-boats à la semaine.
- Étape la plus au sud de la voie verte Charles le Téméraire, aménagement de pistes cyclables, axe nord/sud de la Lorraine, en suivant les chemins de halage.
- Aire d'accueil pour camping-cars, route de Bains.
- Circuits VTT balisés, une rouge niveau difficile et trois bleus niveau facile.
- Camping caravaning, route de la vierge.
- Terrain de motocross.
- Terrain de football.
- Terrain de tennis, route de la Vierge.
Manifestations
- Marché le mardi matin.
- Randonnée VTT « La Téméraire » le 1er week-end de juillet (100, 75, 35 et 15 km)
- Pèlerinage marial autour de la ville le 15 août à la nuit tombante, les façades des maisons sont fleuries et éclairées de bougies. Pendant le temps de la procession, les cloches de l'église Saint-Mansuy sonnent l'Ave Maria.
- Fête patronale le premier dimanche de septembre.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours André Boban mars 2001 2008 Françoise Mougeot 1983 2001 Bernard Scandella Toutes les données ne sont pas encore connues. Maires de Fontenoy-le-Château de 1552 à 18921552 Thiébaut Morelot 1556 George Magney 1572 Jean Perryot 1575 Pierre Morelot 1576 Noël Sauvage 1577 Demange Grandmougin 1578 Olry Raillar 1582 Noé Sauvage 1582 Jean Richard 1582 Demenge Maillefer 1587 Claude Hennemand 1588 Guillaume Courtaillon 1590 Jean 1590 Jean-François Rabaron 1592 Nicolas Champion 1594 Jean Richard 1595 Jean Mougin 1596 Nicolas Morelot 1597 Joseph Colotte 1598 Jean Poirot 1599 Jean Joly 1599 François Martin 1602 Isaac Courtaillon 1603 Nicolas Colosse ? 1607 Bernard Grandmougin 1608 Abraham Courtaillon 1613 Antoine Mathié 1616 Nicolas Blaise 1635 Jean Poirot 1636 Nicolas Grillot Claude Poirot 1656 Blancheville 1667 Claude Sanciel 1668 François Belgrand 1669 Jean Finiel 1685 Sébastien Vaillant 1692 Catgulé 1704 Jacques Valdenaire 1717 Jean-François Girard 1723 Jean Valdenaire 1734 François Thiébaut 1736 Étienne Vaillant 1765 Jean-Claude Comte 1778 Nicolas Joseph Poirot 1779 François Daubié 1789: Jean-Bernardin Daubié 1790-1791: Jean-François Poirot 1792: François-Louis Mercier 1793: Claude Grandmougin 1795 an 3: François Loyal 1796 an 4: Siméon-Florentin Daubié 1798 an 6 François-Louis Mercier 1799 an 7: Jean-François Poirot 1800 an 8: François-Louis Mercier 1802-1804: Siméon-Florentin Daubié 1804-1808: Joseph Didier 1808-1810: François-Xavier Honoré 1810-1815: Joseph Didier 1815-1819: Jean-François Poirot 1819-1825: Joseph-Martin Lempfrit 1825-1830: Michel Mercier 1830-1846: Charles Irroy 1846-1848: Pierre Groscolas 1848-1851: Auguste Daubié 1851-1854: Antoine Daubié 1854-1855: Romain-Louis Thériot 1855-1858: ? Picard 1858-1863: Nicolas-Thomas Daubié 1863-1867: Désiré Mathez 1867-1871: Jules Guépratte 1871-1874: Adolphe Millerot 1874-1877: Charles Vallet 1877-1878: Célestin Vautrin 1878-1880: Adolphe Millerot 1880-1881: Auguste Honnoré 1881-1888: Louis Lemaire 1888-1888: Nicolas Miguet 1888-1892: Adolphe Millerot 1892 : Abel Daubié
Liste des maires de Fontenoy-la-Côte de 1556 à 17901556- Jean Poirot 1582- Pierre Mougin 1583- Didier Moussus 1587- Humbert Corroye 1599- Charles Berget 1613- Jean Richard 1616- Pierre Poirot 1635- François Poirot 1685- Nicolas Desjacquot 1690- Jean-Nicolas Bourlotte 1723- Jean-Claude Lévêque 1736- Jean-Charles Loyal 1738- Louis Lucas 1741- Nicolas-Joseph Valdenaire 1757- Éloi Munier 1765- ? Grandmougin 1769- Mansuy Gilbert 1772- Clément Collard 1778- Ignace Collot 1788- Mansuy Gilbert 1790- Charles Collot
Éducation
Le 17 janvier 1583, Fontenoy achète son premier bâtiment d'école. Une classe de filles existait déjà en 1765, la régente en était Marguerite Corset. On trouve aux archives départementales une délibération datée de 1788 de la commune relative aux instituteurs et institutrices[48]. Pour la période 1820-1825 on relève dans les actes civils et religieux que 77 % des hommes et 65% des femmes savent signer bien lisiblement.
L'école primaire communale de Fontenoy compte actuellement trois classes. La classe de maternelle réunit les enfants de petite, moyenne et grande section. Une seconde classe compte les enfants de CP et de CE1. La troisième enfin travaille avec les élèves de CE2, CM1 et CM2.
L'Institut médico-pédagogique Jean-Poirot possède trois classes internes à l'établissement.
Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[49]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 920 979 863 785 729 666 695 694 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Personnages célèbres
- Jacques de Huvé (av.1620-ap.1670), seigneur de Xertigny et du Clerjus, capitaine châtelain de la ville et du comté. À la tête des sujets de sa capitainerie, fit lever le siège de Remiremont en 1638 contre les Français commandés par Turenne[50]. Il fut annobli en 1657.
- Le poète Nicolas-Joseph-Florent Gilbert (1750-1780), incarnation type du poète romantique, cénotaphe dans les catacombes de Paris.
« Au banquet de la vie, infortuné convive j'apparus un jour et je meurs. Je meurs et sur ma tombe où lentement j'arrive, nul ne viendra verser des pleurs. »
Article détaillé : Nicolas Gilbert.- Sébastien Mathieu[51], né en 1786 et mort à Montmotier en 1869, chevalier de la Légion d'honneur, grenadier de la Garde en 1809, assiste aux Adieux de Fontainebleau. Il est un des six Vosgiens à avoir suivi l'Empereur à l'île d'Elbe. Il arrive à l'île d'Elbe le 26 mai 1814. Napoléon s'occupa alors à organiser sa garde, il forma un bataillon auquel il donna son nom et le divisa en six compagnies. Sébastien Mathieu fut affecté à la troisième compagnie[52] vieille garde, bataillon de l'Ile d'Elbe, fait chevalier de légion d'honneur à bord de l'Inconstant "non maintenue", puis le 8 août 1834[53], postule pour une pension en 1862[54]. Titulaire de la médaille de Sainte-Hélène.
- Jean-François Nappé, né en 1797, inventeur de la machine à clou[55].
- Joseph-Florentin Daubié, frère de Julie-Victoire, né le 23 septembre 1810, prêtre et auteurs d'ouvrages religieux dont le Catéchisme des villes et des campagnes, Catéchisme expliqué par des sous-demandes et des sous-réponses, à l'usage des premiers et seconds communiants et Instructions et conseils au congréganistes édition Vagner, Nancy, 1848.
- Julie-Victoire Daubié (1824-1874), sœur du précédent, journaliste économique et moraliste, première bachelière de France et première licenciée ès-lettres.
Article détaillé : Julie-Victoire Daubié.
- Abbé Constant Olivier (1862-1919), lauréat de l'Institut, historien vosgien et écrivain.
Article détaillé : Abbé Constant Olivier.
- François Matenet (1925-1979), poète vosgien, membre fondateur de « L'union des écrivains vosgiens »
- André Henry, né le 15 octobre 1934 à Fontenoy-le-Château, ministre du Temps libre de 1981 à 1983.
Références
- Les Noms de lieux, Charles Rostaing, éd. Presses universitaires de France, 1992, pages 83 et 93
- 1905. Les Formes originales des noms de lieux vosgiens et leurs formes officielles, Nicolas Haillant
- Les Noms de lieux, Charles Rostaing, éd. Presses universitaires de France, 1992
- habitants.fr
- Rapports et délibérations, Vosges Conseil Général
- Description de la Lorraine et du Barrois, Description de la Lorraine et du Barrois, M. Durival l'aîné, ed.Vve Leclerc, Nancy, 1779
- Arrêté du 12 mars 1721.
- Saint Mansuy premier évêque de Toul (356-386)
- Le culte des Saints évêques dans les diocèses lorrains : une cartographie, A. Couraud, TER université de Nancy-II, 1999
- Dom Calmet [1] Notice de la Lorraine
- Les sires et comptes de Blâmont, étude historique, E.de Martimprey de Romécourt, ed.Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, 1862.
- Marguerite de Bourgogne Montagu(naissance vers 1345 et décès vers 1397)
- Le département des Vosges, Henri Lepage,Charles Charton, ed. Peiffer, 1845
- id
- Annales franc-comtoises : Les curés de campagne en Franche-Comté, Abbé Morey, ed. Nicolas François Louis Besson, 1865
- Histoire de la Lorraine, dom Calmet 1745
- Capucins de Fontenoyle-Château, Archives départementales des Vosges
- [2] Picot/fran Italian V2 Publié par Ayer Publishing , page 31
- Papiers d'état du cardinal de Granvelle : d'après les manuscrits de la bibliothèque de Besançon, Antoine Perrenot de Granvelle, Charles Weiss, Imprimerie nationale, Paris, 1849.
- Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, Épinal,1850
- Éphémérides du comté de Montbéliard, présentant, pour chacun des jours de l'année, un tableau des faits politiques, religieux et littéraires les plus remarquables de l'histoire de ce comté et des seigneuries qui en dépendaient, dès le treizième siècle jusqu'en 1793, Duvernoy, Imprimerie Charles Deis, 1832
- Lire en ligne Documents rares ou inédits de l'histoire des Vosges, Volume 2 (1869), page 258
- La Population de la Franche-Comté au lendemain de la guerre de Dix Ans, François Lassus, éd. Presses univ. Franche-Comté, 1995
- Guerre de Dix Ans (1634-1644)
- Robert Parisot, Histoire de Lorraine (duché de Lorraine, duché de Bar, Trois-Évêchés). III. De 1789 à 1919, 1919-1924, ed. A.Picard, Paris
- Les Martyrs de la foi pendant la Révolution française : ou Martyrologe des pontifes, prêtres, religieux, religieuses, laïcs de l'un et l'autre sexe, qui périrent alors pour la foi, Aimé Guillon de Montléon, éd. G. Mathiot., 1821
- Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État éditions officielles du Louvre, de l'Imprimerie nationale par Baudouin et du Bulletin des lois
- Nouveau manuel complet du distillateur liquoriste, Lebeaud et Julia de Fontenelle, 1868
- Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, C. Huguenin, Epinal, 1865
- Mémoires pour servir à une description géologique de la France, Armand Dufrénoy, Léonce Élie de Beaumont, André Jean François Marie Brochant de Villiers, éd. F.-G. Levrault, 1830
- Bulletin du Brussels (Belgium), musée de l'Industrie, 1858
- Revue des eaux et forêts publié par Aristide Frézard et Stanislas Frézard,ed. Berger-Levrault, 1863
- Terre lorraine, no 12, Fontenoy-Le-Château, 1978
- Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges de 1870 à nos jours, Olivier Guateli, ed. Place Stanislas, 2008.
- Un quartier de Fontenoy porte le nom de plateau des Tuileries
- La qualité et la pureté de l'eau de Fontenoy permettait lors des nombreux rinçages d'obtenir une fécule très blanche.
- Archives nationales, Armorial des villes au 19e siècle Inventaire des articles BB/29/987, 988, 991 (partiel), 992 (partiel) et BB/29/1081 à 1083
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00107168 » sur www.culture.gouv.fr.
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00107167 » sur www.culture.gouv.fr.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4)
Présentation de l'orgue de la commune : pages 293 à 295
- Histoire de ND du Bois-Banny sur Itinéraires spirituels
- Notre-Dame du Bois-Banny, l'abbé Constant Olivier, ed. Fricotel, Epinal, 1910
- Julie-Victoire Daubié et l'arrière-grand-père de Constant Olivier Siméon-Florentin Daubié est le grand-père de
- 18 octobre 1794
- Archives des Vosges, citées par C.Olivier p.26
- ce musée est ouvert tous les jours sauf les mardis du 15 avril au 15 octobre de 14H30 à 18H et pour les groupes sur rendez vous
- A.V.F 9 rue de l'Église 88240 Fontenoy-le-Château
- Inventaire-sommaire des archives départementales des Vosges, par Léopold Duhamel,1867
- Fontenoy-le-Château sur le site de l'Insee
- Mémoires d'Henri de Beauvau, éd. de Cologne, 1691
- Association Les Vosges napoléoniennes
- Hippolyte de Mauduit, Les Derniers Jours de la Grande Armée ou souvenirs, documents et correspondances inédites de Napoléon en 1814 et 1815, Paris, 1847
- Base Léonore dossier LH/1755 35
- Archives nationales série F70 à 113
- Tremonzey et l'histoire du clou
Sources
- Histoire de la Lorraine, Dom Calmet, 1745
- Le Département des Vosges : statistique historique et administrative, Henri Lepage, Charles Charton, ed.Peiffer, 1845
- Histoire de Fontenoy, Abbé Constant Olivier, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894, p. 1-440, consultable intégralement sur Gallica [3]
- Notules sur Fontenoy-le-Château, Louis Olivier
- Archives départementales des Vosges
- Archives départementales de Haute-Saône
- Archives départementales du Doubs
- Archives des Amis du Vieux Fontenoy
- Archives paroissiales Fontenoy-le-Château/Bains-les-Bains.
- Fontenoy-le-Château à la Révolution, manuscrit abbé Olivier
- Diane de Dompmartin, R. Redouté-Renaudeau (manuscrit)
- Les Terres de surséance, E. Relion, Association Saône Lorraine
- La Franche-Comté à la charnière du Moyen Âge et de la Renaissance, 1450-1550, Paul Delsalle, Laurence Delobette, éd. Presses Université de Franche-Comté, 2003
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4)
Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 485 : Fontenoy-le-Château
- La Vallée du Côney, métallurgie et thermalisme, Amis du Vieux Fontenoy et Fédération Sociétés Savantes des Vosges, 2011, Nancy.
Liens externes
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