Xertigny

Xertigny

48° 02′ 46″ N 6° 24′ 24″ E / 48.0461111111, 6.40666666667

Xertigny
Château des brasseurs
Château des brasseurs
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Canton Xertigny
Code commune 88530
Code postal 88220
Maire
Mandat en cours
Véronique Marcot
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Vôge vers les Rives de la Moselle
Site web www.mairie-xertigny.fr
Démographie
Population 2 809 hab. (2006)
Densité 56 hab./km²
Gentilé Xertinois(es)
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 46″ Nord
       6° 24′ 24″ Est
/ 48.0461111111, 6.40666666667
Altitudes mini. 297 m — maxi. 617 m
Superficie 50,25 km2

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Xertigny est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.

Ses habitants sont couramment appelés les Xertinois. L'appellation savante de Certiniaciens est aujourd'hui inusitée.

Sommaire

Géographie

Xertigny se situe sur le plateau de la Vôge à 17 km au sud d'Épinal, à 19 km à l'ouest de Remiremont et à 12 km au nord-est de Bains-les-Bains.

Les voies de communication convergent vers le Centre, mais l'habitat reste assez dispersé dans les divers hameaux : Moyenpal, Granges, Amerey, La Gare, Le Charmois, La Regingotte, Le Bozet, Le Roulier, Les Granges Richard. Le territoire non bâti se partage entre prairies et forêts, ces dernières couvrant plus de 1800 ha.

Les neuf communes limitrophes sont Charmois-l'Orgueilleux, Uzemain, Uriménil, Dounoux et Hadol au nord, Bellefontaine à l'est, Plombières-les-Bains et Le Clerjus au sud, et La Chapelle-aux-Bois à l'ouest.

Écarts et lieudits 
  • Moyenpal, Granges, Amerey, La Gare, Le Charmois, La Regingotte, Le Bozet, Les Granges Richard, Rasey, le Roulier

Histoire

Xertigny fut primitivement un campement romain, Certinium, sur la voie reliant Bains-les-Bains à Baccarat. En 730, une religieuse, sainte Walburge, aurait fait jaillir une fontaine ; elle est devenue la patronne de la paroisse.

En 1335, la communauté se dote d'un maire.

La guerre de Trente Ans (1618-1648) fait rage à Xertigny[1]. À Amerey, le nom du lieu-dit les Bombédeyes[2] trouve son origine dans le bombardement d'une maison chemin de la Louvière, tandis que la tradition orale d'Amerey[3] localise un cimetière de soldats suédois au lieu dit "Le Pré Malgras".

En 1642, la peste est également la cause d'une mortalité importante. Un grand cimetière est établi en rase campagne, sur le chemin de l'étang des Mottes[1].

Après la guerre de Trente Ans, Xertigny et Amerey font partie, jusqu'à la Révolution du comté de Fontenoy[4].

Le 26 février 1790, Xertigny est choisi comme l'un des 60 chefs-lieux de canton des Vosges.

Le 5 mars 1850, Alexis Lallemand, propriétaire des forges d'Uzemain, installe une usine pour l'affinage de la fonte, de la ferraille et l'étirage du fer, dans un terrain qui lui appartient, sur le lit du ruisseau d'Amercy, au lieu-dit « Les Battants de Rosey ».

1865 : le jeune haut-marnais Victor Champion, venu se fixer au chef-lieu de la Vôge après des études brassicoles à l’école bavaroise de Weihenstephan fonde la brasserie «La Lorraine» à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa succession revient à son gendre Henri Trivier et la société regroupe à travers la France, cinq brasseries et de nombreuses tavernes et dépôts. Rachetée par la toute puissante brasserie meurthe-et-mosellane de Champigneulles, La Lorraine ferme définitivement ses portes, le 30 septembre 1966[5].

Mai 1982 : Un spectaculaire accident ferroviaire survient au viaduc de Granges. Suite à une collision avec un véhicule de travaux, un train tombe du viaduc[6].

Blason Blasonnement
D'or à la bande de gueules chargée de trois anilles d'argent.
Commentaires : Ce blason a été retenu en novembre 1957, avec l'aval de MM. Blaudez et Mathieu, héraldistes spinaliens. Il reprend le blason lorrain dont les alérions sont remplacés par des anilles qui représentent l'initiale X du nom de la commune.
L'église Sainte-Walburge

Administration

Liste des maires successifs[7]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Véronique Marcot    
1989 2001 Marc Boullée    
1973 1989 Michel Bidaud    
1959 1973 Jean-François Duprés    

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
3168 3224 3075 3190 2971 2810 2822 2809
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Cadre de vie

Patrimoine

  • Église Sainte-Walburge : l'église fut incendiée durant l'offensive allemande en 1940. Elle fut reconstruite en 1951. Elle possède 8 vitraux de Gabriel Loire, représentant les saints vosgiens. Son clocher comporte sept cloches de différentes tailles qui ont chacune un parrain et une marraine. La plus grande d'entre elles est Walburge et la plus petite Thérèse. D'après la légende, sainte Walburge aurait laissé une pelote de laine se dérouler et aurait construit l'édifice à l'endroit où celle-ci aurait terminé sa route.
  • Le château des brasseurs : Construit par le brasseur Victor Champion sur les fondations de l’ancien presbytère de l’Orémus. C'est un château de style Renaissance construit suivant les plans de l’architecte des beaux-arts, François Clasquin. Cet édifice est maintenant la mairie de Xertigny.

Curiosités

  • Le viaduc ferroviaire
  • La cascade du Gué du Saut (sur le ruisseau du Rechentreux : affluent de la Semouse)
  • La faisanderie et les étangs du bois Baudoin.
  • Tous les deux ans, une fête des pissenlits offre un corso fleuri. Fête récemment stoppée[Quand ?].
  • La localité est jumelée avec Lauf, cité allemande de 4 000 âmes en Forêt-Noire.

Personnalités

Nées à Xertigny 
  • Jean-Georges Didier (dit « Jaugeot »). Prêtre. (°7 juillet 1822, Xertigny, †9 février 1896, Xertigny). Il fut ordonné le 5 juin 1852. Son entrée au séminaire de Versailles, est tardive. Son ordination a lieu en région parisienne, car l’évêché de Versailles est très pauvre en vocations sacerdotales. Aussi, l’évêque de ce diocèse fait appel aux séminaristes vosgiens pour étoffer ses ministères. Prêtre éclectique, sa vie est fertile en événements et surtout semée d’embûches. Curé de Saint-Lambert (Versailles) durant vingt-huit ans, il revient dans les Vosges à la paroisse de Domèvre-sur-Avière en 1880, puis à Ainvelle en 1892. Xertigny lui doit la première idée de son hospice Saint-André, la construction d’une école et l’église Sainte-Marie des Aulnouzes situé au Molieu près de La Chapelle-aux-Bois, commencée et continuée parmi les plus grandes tribulations ; l’abbé Didier n’ayant pas de permis de construire et surtout l’autorisation de l’évêché vosgien[7].
  • André Sérot24 juillet 1896, Xertigny - † 17 septembre 1948, Jérusalem, Israël) : militaire. Le colonel Sérot avait une devise « Servir sans se servir ». Ceci caractérisait bien ce militaire mort pour la paix en Terre Sainte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son épouse née Berthe Grünfelder (1898-1971) est arrêtée le 23 juin 1943 par la Gestapo de Clermont-Ferrand puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée par le comte Folke Bernadotte. Engagé volontaire en 1914, André Sérot passe à l’aviation et durant la « drôle de guerre » accomplit des missions suicides sur le sol allemand. Il connaît six langues, aura dix-huit noms d’emprunt, le crâne rasé et la nuque prussienne. Médiateur des Nations unies à la Libération, il est assassiné à Jérusalem aux côtés du Suédois Folke Bernadotte par le groupe STERN (ou Lehi groupe choc de la Hagana dont le chef était Menahem Begin). Le corps de ce grand chrétien repose au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales tant aux Invalides à Paris que dans sa ville natale.
Ayant participé à la vie de la commune 
  • Victor Champion, brasseur. (°4 février 1839, Pressigny, Haute-Marne - †22 juin 1891, Xertigny) Fondateur en 1890 à Xertigny de la brasserie La Lorraine à l’effigie de Jeanne d’Arc. Cet établissement se lance dans la commercialisation de bières, d’eaux, de liqueurs et spiritueux, portant le nom de Pilsen Ale, Cristal Château, Hicherelle ou Mousquetaire. Destiné à reprendre une petite brasserie à Monthureux-sur-Saône appartenant à son oncle Nestor Virey, ce fils d’agriculteur étudie l’art brassicole en Allemagne en l’école de la brasserie Weihenstephan à Freisning près de Munich en Bavière. Cette école étant considérée à cette époque comme la plus importante au monde. Victor Champion s’y familiarise avec le procédé bavarois de fermentation basse, puis après divers stages, il vient pratiquer son métier à Xertigny à la brasserie de La Cense avant de racheter l’usine Thirion qui périclite au centre ville. À la fin du XIXe siècle, La Lorraine jouit d’une renommée internationale, primée aux différentes Expositions universelles. À son décès, sa succession revient à son gendre Henri Trivier, originaire de Dijon, qui épouse sa fille Berthe. Il est inhumé dans la chapelle familiale, au cimetière de Xertigny. Il était grand-père de quatre petits-enfants, Marguerite, Pierre, Alice et Jean[5].
  • Léon Didier, chimiste-photographe. (°24 juin 1866, Dompaire - † 25 septembre 1944, Xertigny) Pionnier de la photographie couleur, Léon Didier dit « Jolo », résidant à Xertigny sur la place des Tilleuls, a participé avec succès aux recherches de la photographie couleur. Dès 1895, ayant quitté l’instruction publique, il est en contact avec de nombreux laboratoires. Quatre ans après, il prend un premier brevet en vue de l’obtention de photographies en couleurs sur papier, d’après les trois clichés de la sélection trichrome. Ces méthodes furent surtout étudiées à la maison Geisler à Raon-l'Étape. En 1904, il fait breveter son procédé mais la France ne possédant pas alors d’industrie de la chimie des colorants, il doit aller poursuivre ses recherches en Allemagne dans les ateliers de la Farben où le réputé docteur Koenig reconnaît officiellement ses prépondérantes découvertes. Léon Didier sera ensuite à la tête d’un laboratoire à Paris et en Suisse à Zurich. Il est inhumé au cimetière de Xertigny. Toutefois, à l’instar de son homonyme, l’abbé Jean-Georges Didier, la municipalité du chef-lieu de la Vôge décide d’abandonner sa tombe au cours de l’année 2006, et d’oublier définitivement son illustre compatriote.
  • Henri Trivier, brasseur. (°19 avril 1862, Dijon, Côte-d’Or - †26 décembre 1937, Xertigny). Fils unique d’Émile Trivier et de Justine Carré, propriétaires d’une importante brasserie dijonnaise sous l’appellation Trivier-Carré, il poursuit de brillantes études qui le mènent au baccalauréat, puis dans le secteur de la chimie. Toutefois il veut entrer à l’École polytechnique mais il obéit à son père qui l’oriente vers la très réputée école de brasserie austro-hongroise de Mödlung. La suite de ses études brassicoles est dirigée en Bavière à la brasserie de Weihenstephan en Allemagne puis à celle de Carlsberg. Au décès de son père, il hérite des biens familiaux et se fixe momentanément en Bourgogne. Jeune diplômé, Henri Trivier trouve fortuitement le bonheur dans les Vosges à Xertigny où il s’installe et collabore avec Victor Champion. Deux ans plus tard, il prend pour épouse Berthe, la seconde fille du brasseur local (1887). Au décès de son beau-père (1891), il assure seul la direction de l’établissement qu’il maintient pendant les trente années qui suivent, au rang des premières brasseries de la région Est de la France. En 1921, la firme Trivier-Champion devient une société anonyme. La bière de Xertigny La Lorraine, jouit dans tout l’Hexagone et dans les colonies française, d’une réputation ancienne. Celle-ci est maintes fois consacrée par les plus hautes récompenses aux diverses expositions. Quand Henri Trivier disparaît, ces trois enfants Pierre, Alice et Jean, perpétuent la dynastie familiale. Il repose dans la chapelle familiale au cimetière communal[5].

Notes et références

  1. a et b Historique de Xertigny sur le Site de la Mairie de Xertigny
  2. Cadastres successifs jusqu'au début du 20ème siècle
  3. Gabrielle Thiébaut, Directrice d'Ecole Primaire, 1902-1998
  4. Abbé C. Olivier, Histoire de Fontenoy, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894
  5. a, b et c L’Activité brassicole en Lorraine, Pasteur au service de la bière, Bertrand Munier, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2001, ISBN 2-84253-617-7.
  6. Actualités dans le quotidien La Liberté de l'Est, mai 1982
  7. a et b De 1871 à 2001 : Mémoires en Images, Xertigny et son Canton, Bertrand Munier, Editions Alan Sutton, ISBN 2-84253-400-X.
  8. Source : Villes et Villages Fleuris

Bibliographie

  • Xertigny, des hommes et des événements de Bertrand Munier aux Éditions Jean-Pierre Kruch.

Liens externes

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