- Voiture-restaurant
-
Une voiture-restaurant (on dit aussi wagon-restaurant) est une voiture de chemin de fer généralement incorporée dans un train de voyageurs de grand parcours, à bord de laquelle des repas sont servis à table comme dans un restaurant.
Sommaire
Historique
La première voiture-restaurant au monde a été mise en service en 1868 sur le Chicago & Alton Railroad aux États-Unis, tandis que la première voiture-restaurant européenne a circulé le 1er novembre 1879 sur le Great Northern Railway entre Londres et Leeds au Royaume-Uni.
Les différences de service
En France, le classique wagon-restaurant, avec ses services - pour le petit-déjeuner, le déjeuner, le thé et le dîner - annoncés par une employé agitant une clochette dans les couloirs, ses tables nappées de linge blanc, son argenterie, son personnel impeccable de la Compagnie des wagons-lits formant une brigade, sa cuisine élaborée à bord par le chef, a été incorporé aux trains de grandes lignes jusque vers 1975, sur les Trans-Europ-Express jusque dans les années 1990 et continue d'être proposé sur les grands trains internationaux de nuit - le plus prestigieux étant celui du Venise-Simplon-Orient-Express - tandis que d'autres formules, essayées ou conservées, sont apparues au fil du temps. En effet, les services de restauration en voitures-restaurants sont relativement coûteux, notamment du fait des charges de personnel roulant et le raccourcissement des trajets a modifié les habitudes et les comportements. Dans les années 1960-1970, des voitures-restaurants à libre-service, dénommées Gril-Express en France, imitées sous le vocable Quick-Pick en Allemagne ou Cafeteria en Italie, ont été lancées pour réduire les coûts d'exploitation mais l'évolution des goûts et les nouvelles exigences de la clientèle les ont progressivement fait disparaître du paysage ferroviaire. L'arrivée des Corail puis des TGV a favorisé un autre type de service, la restauration à la place, inspirée à la fois de la voiture-salon pullman et de l'aviation. Proposée sur les grandes lignes, avec le concours de grands chefs (particulièrement raffinée, très proche du wagon-restaurant traditionnel sur les Eurostar), cette formule de restauration est disponible, en première classe exclusivement, offerte à bord des TGV Eurostar vers le Royaume-Uni, Thalys et Alleo vers le Benelux et l'Allemagne, Lyria vers la Suisse, mais en option dans les TGV Artesia vers l'Italie, ainsi que dans les TGV d'Affaires (formule Pro assurée les jours ouvrés, sauf vacances, aux heures des repas, entre Paris et les plus grandes métropoles de province) et enfin à bord des Téoz, sous une forme simplifiée.
Mais la formule de restauration la plus populaire demeure la voiture-bar, qui propose, en continu, une carte de brasserie. Les mini-bars (vente ambulante de mets et boissons) ou les distributeurs automatiques de boissons et friandises assurent, quant à eux, un service économique d'exploitation sur les trajets plus courts ou les trains moins prestigieux.
Dans les années 1990, la Deutsche Bahn et les Chemins de fer fédéraux suisses ont essayé avec le groupe McDonald's la voiture « Fast Food » sur des trains InterCity. Au bout de cinq ans environ, tous ces services ont disparu, malgré les tarifs semblables aux établissements fixes, la clientèle désapprouvant l'abaissement de la qualité représenté par ce type de prestation.
Avec la restauration traditionnelle maintenue sur rames indéformables (Pendolino, ICE, ICN), les voitures-restaurants classiques ont de beaux jours devant elles en Europe. Situées en général au milieu du convoi entre les premières et seconde classes, on les trouve aussi sur les rames tractées classiques de jour, de type EuroCity, ou les trains de nuit internationaux (CNL, Artésia etc). Toutefois, au Royaume-Uni, pour des raisons d'économie, l'ensemble des voitures-restaurants britanniques a été supprimé en mai 2011, soulevant un tollé dans la clientèle.
Les anciennes voitures restaurant de la Compagnie des wagons-lits (classées monument historique) ont été rénovées . Les voitures de nouvelle génération de la SNCF livrées à partir de 1966-1970 ont eu leur carrière abrégée par l'arrivée du TGV: certaines ont été transformées en voitures-salon Club-34 pour affrètement, ou en voitures-spectacle pour les trains animés (en vogue dans les années 80-90) d'autres vendues, certaines à des compagnies ferroviaires, mais la plupart des autres a échoué chez les ferrailleurs car elles contenaient de l'amiante et un générateur autonome pour l'énergie (générateur électrique mu par moteur thermique).
Les différences de matériel
Voitures-restaurant de la CIWL
- Mise en service : 1925[réf. souhaitée]
- Longueur : 23.452 m
- Vitesse maximale : 140 km/h
- Nombre : 261 tous types confondus
1926-1938
Entre 1926 et 1932, la CIWL reçoit de divers constructeurs comme les Officine Meccaniche Italiane della Reggio Emilia (Italie), EIC (Aytré, France) ou Ganz (Hongrie) 202 voitures-restaurant de 42 ou 56 places.
En 1938 la CIWL fait rouler 145 voitures-restaurant dont 1/3 vient de la transformation d'anciennes voitures Pullman avec cuisine.
1939-1944
Malgré la Seconde Guerre mondiale 49 nouvelles voitures sont construites par Reggio Emilia, Astra (Roumanie), Ciegelski (Pologne) dont 2 dans les ateliers de la CIWL à Budapest.
1950-1955
Pour compenser les pertes de guerre, 10 voitures de 42 places sont construites par Simmering (Autriche) en 1950. 10 autres seront produites par Breda (Italie) en 1955.
1962-présent
En 1962 la SNCF rachète à la CIWL 114 voitures, en majorité à 56 places.
Lors de la modernisation de 1980, la moitié du parc prendra la livrée C1 européenne (orange à bande blanche sous les fenêtres).
Des associations françaises et espagnoles ont sauvé de la destruction et rénové plusieurs voitures ; elles permettent, à l'instar de la voiture 2750 de 1926 du chemin de fer de la Vendée, de restituer l'ambiance des trains d'origine. Certaines voitures sont rénovées pour les trains de compagnies privées comme le Venise-Simplon-Orient-Express ou le Nostalgie Istanbul Orient Express.
- À partir de 1969, apparaissent des nouvelles voitures-restaurants commandées par la SNCF, dont seul le service est assuré par la Compagnie des wagons-lits. Climatisées, elles équiperont les meilleurs rapides de l'époque avant l'ère des Corail et des TGV. Les dernières ont été retirées du service (sur les trains internationaux) dans les années 2005/2010.
Suisse et Allemagne
En Suisse et en Allemagne les voitures restaurant actuellement en service sont intégralement climatisées et la cuisine entièrement électrique, avec alimentation par la ligne de train ou conduite de chauffage branchée sur la locomotive. Lorsque cette conduite est hors tension, la climatisation, ainsi que les auxiliaires 380 V, ne fonctionnent pas. La seule exception est la voiture restaurant: le train étant en stationnement sur une voie de garage obligatoirement électrifiée en 15 kV 16⅔ Hz ; (SBB-CFF-FFS, DB, ÖBB, SJ, NSB) la voiture-restaurant est directement alimentée en haute tension sur la caténaire grâce à un pantographe, un disjoncteur et un transformateur abaissant la tension primaire de 15 kV en 1000 V au secondaire, afin de maintenir sous tension les équipements HT: réfrigérateurs, cuisine, gestion électronique des fours, climatisation, etc.Ce tranformateur travaille à la fréquence de 16,666666666Hz,cependant,dans ces voitures modernes,ce courant alternatif à tres basse fréquence,va directement etre redressé,dans le convertisseur statique,qui re transformera le courant continu en triphasé 380 volts 50 Hz. Lorsque le convoi commence à rouler, le pantographe de la voiture-restaurant s'abaisse automatiquement au delà de 10 km/h, ou lorsqu'on remet sous tension la conduite de chauffage. C'est le cas des EuroCity: TRANSALPIN, BAVARIA, RHEINPFEL, MARIA THERESIA, BLAUER ENZIAN (circulant en Suisse, Allemagne, Autriche).Le principe de base de cette alimentation est comparable à un transformateur pour ordinateurs,ou recepteurs de radio,qui abaisse le 220 volts 50 Hz(ou 60 Hz),en 12 Volts 50 Hz(ou 60 Hz),puis redressement,en courant continu.
Voiture Gril-Express
Le développement de la restauration en libre service conduit la SNCF à commander, à partir de 1967, 58 voitures Gril-Express fonctionnant sur ce principe. Elles ont été construites par De Dietrich à Reichshoffen sur la base de caisses UIC et livrées entre 1970 à 1973. Montées sur bogies Y 28, elles sont aptes aux 160 ou 200 km/h. La climatisation ne sera installée que dans les années 1980 pour se mettre au niveau des Corail dont elles prendront la livrée. Chassées par le TGV, certaines sont transformées en voitures-cinéma ou voitures-conférence, pour l'affrètement, d'autres vendues d'occasion, aux Chemins de fer belges et portugais, notamment. Alimentation électrique 380 Volts totalement autonome, avec un groupe électrogène intégré, à bord, avec alternateur triphasé.Sur certains de ces vehicules(y compris les WR rouges),la voiture a été incorporée sur certains trains de pélerinages,transportant des malades couchés,afin d'utiliser le 380 Volts,généré par le groupe électrogène, pour alimenter certains appareils electroniques médicaux,en 220 volts,embarqués dans les voitures sanitaires(ambulances),pour assister les pèlerins couchés.
Voir aussi
Catégories :- Voiture de chemin de fer
- Matériel remorqué hors service de la SNCF
Wikimedia Foundation. 2010.