Enluminure merovingienne

Enluminure merovingienne

Enluminure mérovingienne

L'héritage culturel de l'époque mérovingienne, qui précède et préfigure dans une certaine mesure la renaissance carolingienne, est en particulier à noter dans le domaine des manuscrits peints. Différents ateliers, à Laon, à Luxeuil ou à Corbie notamment, réalisent des manuscrits luxueux présentant d'évidentes similitudes de style (motifs orientaux et coptes, éléments géométriques ou zoomorphes). Ceci permet de parler de l'enluminure mérovingienne comme d'un ensemble artistique cohérent, certains historiens de l'art allant jusqu'à parler d'une véritable « école mérovingienne »[1]

Sommaire

Rappels historiques

Symboles des Évangélistes. Fin VIII siècle

La plupart des historiens s'accordent pour situer l'époque mérovingienne entre deux dates très précises : l'avènement de Clovis (vers 466-511) en 482, et le coup d'État de Pépin le Bref (vers 715-768) en 751 [2] .

Le nom de la dynastie vient de Mérovée (mort vers 458), roi des Francs saliens, père de Childéric Ier (vers 436-vers 481), qui était lui-même le père de Clovis.

Reste à préciser l'aire géographique dans laquelle s'épanouira l'art mérovingien. Au Ve siècle, la Gaule est divisée entre plusieurs peuples et États. Les Wisigoths sont installés au Sud-Ouest, entre la Loire, le Massif central et les Pyrénées. Dans la vallée du Rhône, les Alpes, le Jura se trouvent les Burgondes [3]. Les Francs saliens (Salii) occupent un petit espace entre l'embouchure du Rhin et celle de la Somme. Les Francs ripuaires [4] occupent un territoire plus vaste entre la Meuse et le Rhin, ainsi que la vallée de la Moselle. Enfin, entre l'Armorique, la Somme, la Meuse et la Loire, s'étend un reste du territoire impérial gallo-romain le royaume de Syagrius.

En 486, Clovis remporte sur Syagrius la victoire de Soissons. Il s'installe à Paris. Sa conversion au christianisme lui apporte le soutien de l'Église qui redoute l'arianisme [5], adopté par les Wisigoths et les Burgondes.

Saint Luc et son symbole

En 507, par la victoire de Vouillé sur Alaric II, roi des Wisigoths, Clovis soumet cette partie de la Gaule entre la Loire et les Pyrénées.

Ses quatre fils [6] soumettent les Burgondes (534), puis la Provence (536).

Le Regnum Francorum (royaume des Francs), qui comporte la Gaule, l'Italie du Nord et une partie de l'Allemagne, devient une puissance importante face à Byzance.

La coutume franque du partage du royaume entre les fils du souverain risque de disloquer le territoire. Mais, en général, un des fils porte toujours le nom de Rex Francorum (roi des Francs), et Paris reste la capitale exclue des partages : il y a donc toujours une unité. Par ailleurs, malgré les conflits internes, les frontières du royaume ont toujours été défendues contre les agressions étrangères.

Malgré cela, le royaume mérovingien finit par se diviser en quatre parties : au Nord-Ouest la Neustrie, au Nord-Est l'Austrasie, au Sud-Ouest l'Aquitaine, et enfin la Bourgogne centrée sur le couloir rhodanien.

Les Pippinides [7] unifieront le Nord. Leurs descendants, les Carolingiens, fonderont un nouvel empire plus vaste encore que le Regnum Francorum.

L'enluminure

La vie religieuse

La vie religieuse s'organise autour de deux foyers: les Cités épiscopales, où l'évêque joue également un rôle de fonctionnaire du pouvoir royal, - et les monastères fondés par des moines irlandais et anglais.

Les évêques sont, à l'époque, de plus en plus ambitieux, puissants et riches [8] et ne parviennent pas à enrayer la décadence intellectuelle dont la culture latine classique est la première victime.

Si l'on excepte quelques centres urbains où la pensée demeure vivante, comme Laon, ce sont les monastères qui assurent la copie des livres pour sauver au moins la culture chrétienne.

Cet art est d'origine insulaire: Saint Colomban (540 env.-615), venant d'Irlande vers 590 avec douze moines, s'installe dans les Vosges où il construit le monastère de Luxeuil. En même temps que sa foi missionnaire, l'art de son île natale se répand dans le Regnum Francorum.

Les formes irlandaises vont rencontrer celles de l'Italie du Nord, (les Mérovingiens étendant leur pouvoir jusqu'en Lombardie. Ainsi, le monastère de Luxeuil deviendra non seulement un centre de production de manuscrits enluminés, mais aussi un centre de diffusion de livres en provenance d'ItalieSaint Colomban avait fondé en 612 le monastère de Bobbio [9].

Caractères de l'enluminure mérovingienne

Tables de concordances des Évangiles. Vers 755

Tout d'abord, il faut remarquer qu'à l'époque mérovingienne les Évangéliaires sont plus rares que les missels, sacramentaires, lectionnaires, etc., du moins parmi les manuscrits enluminés. Il en existe néanmoins et dans lesquels les pages de tables de concordances tiennent une grande importance: elles sont disposées entre des représentations de colonnes avec arcs outrepassés de style wisigoth et chapiteaux stylisés.

Le style de ces enluminures est essentiellement ornemental, et les représentations de la figure humaine sont rares (on en voit néanmoins quelques unes dans le sacramentaire de Gellone, dans un des Évangéliaires à l'usage de l'abbaye Saint-Pierre de Flavigny, par exemple). Si des personnages apparaissent vers la fin de cette époque, il ne s'agit pas d'enluminures à proprement parler historiées, c'est-à-dire représentant une scène tirée de la Bible. Il n'y a presque pas d'images des Évangélistes. Le motif chrétien presque omniprésent est la croix.

Lettre D (Domine) tracée au compas. Milieu du VIIIe siècle

Moins virtuoses que les artistes insulaires qui dessinaient à main levée les arabesques et les entrelacs des grandes pages de leurs livres [10], les artistes mérovingiens utilisaient systématiquement la règle et le compas pour tracer les initiales. Ces lettrines sont ornées de motifs végétaux et animaux (surtout des oiseaux et des poissons) qui se mêlent à des motifs abstraits géométriques.

On trouve également, comme dans les Beatus mozarabes et les manuscrits irlandais, des «pages-tapis»:

Ces pages «comportent un cadre rectangulaire ou de type architectural (avec colonnes et arcs simples ou doubles) à l'intérieur duquel est souvent inscrite une grande croix, accostée d'oiseaux ou de fauves; les bandeaux délimités par les encadrements ou les branches de la croix sont décorés de frises d'animaux fantastiques, aussi bien que d'élégants motifs géométriques ou végétaux.» Patrick Périn, Encyclopædia Universalis, article «Mérovingiens / Art mérovingien».

Lettre zoomorphe. Vers 755

Dans quelques manuscrits apparaissent les premières lettrines zoomorphes et anthropomorphes de l'histoire de l'enluminure. Ce sont des lettres qui ne servent pas de cadre pour la représentation d'un animal ou d'un être humain, mais qui sont constituées par un ou plusieurs de ces êtres formant la lettre ou ses différentes parties. Par exemple, au f° 132 du Sacramentarium Gelasianum, les lettres du mot «NOVERIT» sont constituées d'oiseaux et de poissons.

Les motifs abstraits, les animaux, sont traités souvent avec un remplissage multicolore qui leur confère l'aspect d'un bijou en émail cloisonné. Dans l'ensemble les couleurs chaudes dominent (rouge, jaune).

L'influence byzantine notamment, se fait souvent sentir. Certains historiens ont émis l'hypothèse selon laquelle les enlumineurs mérovingiens ont pris parfois comme modèles des motifs trouvés sur des tissus orientaux ayant enveloppé des reliques. Le sacramentaire de Gellone, par exemple, semble par certains aspects très proche des livres byzantins.

Centres de production et manuscrits célèbres

Laon

Ce siège épiscopal, fondé par saint Remi [11] au début du VIe siècle est une notable exception parmi d'autres au déclin culturel des Cités. Toujours dominée par ses évêques, Laon est demeurée, pendant la période mérovingienne et carolingienne, un centre artistique et intellectuel vivant.

Principaux manuscrits :

  • Plusieurs manuscrits enluminés, dont les codex [12] 137 et 423 (Bibliothèque de Laon).

Monastère de Luxeuil

En 590 saint Colomban fonde le monastère de Luxeuil dans les Vosges. Le scriptorium de cette abbaye acquiert quelques décennies après une haute réputation de qualité. Pillée et ravagée par les Sarrasins, qui massacrèrent tous les moines, en 731 ou 732, l'abbaye fut relevée par Charlemagne qui la confia aux bénédictins. Les bâtiments ont été complètement détruits pendant la Révolution française.

Principaux manuscrits:

Corbie

Située dans la Somme, près d'Amiens, l'abbaye fut fondée par sainte Bathilde [17].

Principaux manuscrits:

Hexaemeron dit de Saint Ambroise [19], 2e moitié du VIIIe siècle, Bibliothèque nationale.

Chelles

Chelles, près de Meaux, dans la Seine-et-Marne, était le siège d'un palais mérovingien. En 584, Chilpéric Ier y fut assassiné sur ordre du maire du palais Landry, amant de Frédégonde, la propre épouse du roi. Une première abbaye de moniales dut fondée par sainte Clotilde au VIe siècle. Elle fut rebâtie au VIIe siècle par sainte Bathilde, épouse de Clovis II [20]. Certains historiens pensent que neuf moniales de cette abbaye, dont les noms sont connus, ont copié et enluminé à la fin de l'ère mérovingienne, trois manuscrits pour l'archichapelain de Charlemagne, l'évêque Hildebald de Cologne.

Principaux manuscrits:

Abbaye de Saint-Denis

Le scriptorium de l'abbaye de Saint-Denis, protégée par Charles Martel et Pépin III, est, selon certains, le lieu de production d'un des plus célèbres manuscrits enluminés mérovingiens:

Vers Meaux (?) - le Sacramentaire de Gellone

  • Sacramentaire de Gellone [22], Bibliothèque nationale, Ms. Latin 12048. Il est probable que ce manuscrit ait été offert par Charlemagne à Guilhem en témoignage d'amitié. Le livre est important sur le plan théologique car son apparition est contemporaine d'un retour à la liturgie romaine en Septimanie [23], où les Wisigoths avaient autrefois imposé les rites de l'Église d'Espagne. Les nouveaux rites étaient ceux définis par les papes Gelase Ier et Grégoire Ier [24]. Certains spécialistes, comme Robert Saint-Jean, pensent qu'il faut attribuer ce manuscrit au scribe et peintre David qui travaillait dans un scriptorium de Cambrai.

«Véritable «monument liturgique» pour l'époque, ce manuscrit de 259 feuillets constitue par sa décoration exceptionnellement abondante et d'une imagination fertile, «la somme des motifs connus sur le continent à la veille de la diffusion de l'art irlandais». Tout un bestiaire réel ou fabuleux grouille dans ses initiales ornées, toute une civilisation profane autant que religieuse se révèle au travers de ses lettres-visages d'une vérité hallucinante. Chaque rubrique y est précédée d'une grande initiale ornée et coloriée rouge, jaune et vert; tantôt celle-ci est conçue comme «une construction zoomorphique où se côtoient et se mêlent reptiles, poissons, oiseaux, lièvres et loups, toute une faune frénétique et dévorante qui s'acharne contre elle-même ou met en pièces les humains» (J. Claparède; tantôt c'est une lettre-visage, où le scribe David, d'une plume incisive et rapide, campe une prodigieuse collection de têtes de moines, de soldats et de manants(…); tantôt enfin les deux natures se fondent en d'étranges figures, allant des voluptueuses sirènes-poissons aux extraordinaires évangélistes à tête animale du tétramorphe. En contraste très net avec ce style direct, tendu, éblouissant de caricaturiste qui sait être également poète, quatre grandes figures hiératiques apparaissent dans les marges, drapées dans de riches costumes orientaux: la Vierge (en servante du temple), sainte Agathe, saint Matthieu en costume de pontife byzantin, et, formant l'initiale du Te igitur du canon de la messe, un étonnant Christ en croix entouré d'anges, d'un réalisme audacieux et barbare». (Robert Saint-Jean, Languedoc roman, chapitre sur l'Enluminure, p. 366, Éditions Zodiaque, 1975, La Pierre-qui-Vire, Yonne).

Ce manuscrit aura une influence très importante sur l'enluminure romane languedocienne, notamment par la vie qui prend toujours le pas sur le souci d'exactitude dans la représentation des hommes ou des animaux. Les miniatures annoncent même parfois les grotesques qui fleuriront dans les marges des manuscrits enluminés gothiques.

«Ce manuscrit a toujours attiré l'attention des amateurs par la variété des thèmes de ses nombreuses initiales. En dehors des motifs géométriques et végétaux, on y trouve en effet quantité d'animaux: poissons, oiseaux, quadrupèdes de toutes sortes, et même des membres du corps humain. Le folio 164 verso, par exemple, montre une curieuse rencontre de bras et de jambes avec des poissons. (…) Parfois, certaine note drolatique renforce encore la vitalité des formes; l'artiste se permet même des calembours dans l'interprétation des motifs: un poisson qui s'échappe d'une lettrine dont il était la tige est aussitôt transpercé d'un harpon par la main qui le remplace. (…) Au-dessus de l'initiale formée par le poisson dardé se trouve une autre lettrine avec un cercle et un canard. Le ruban qui est attaché au cou de l'oiseau est nettement inspiré des étoffes sassanides et byzantines.» (Carl Nordenfalk, L'Enluminure au Moyen Âge, chapitre sur L'enluminure mérovingienne, Genève, Éditions Skira, p. 53).

Notes

  1. Pierre Riché, Éducation et culture dans l'Occident barbare, Paris, Le Seuil, 1969, p.351 ; André Grabalk & Carl Nordenfalk, La Peinture du Haut Moyen Âge du IVe au XIe siècle, Genève, 1957
  2. Pépin le Bref, maire du palais de Neustrie puis d'Austrasie, soutenu par le pape Zacharie, dépose le roi franc Childéric III et se fait couronner roi des Francs à Soissons
  3. Le nom de la Bourgogne vient de Burgondes.
  4. Du latin ripa, rive, riparius, qui se tient sur les rives
  5. Hérésie d'Arius, condamnée au concile de Nicée en 325.
  6. Thierry Ier (vers 485-534, roi de Reims, - Clodomir (vers 495-558), roi d'Orléans, - Clotaire Ier (vers 497-561, roi de Soissons puis de Paris, et enfin roi des Francs.
  7. Descendants de Pépin Ier, dit Pépin de Landen (585-640, maire du palais d'Austrasie, ancêtre de Charles Martel (vers 688-741).
  8. Charles Martel, soucieux de financer sa guerre contre l'Islam et de restaurer une autorité royale relativement centralisée, finira par confisquer les biens de l'Eglise dans son royaume.
  9. Bobbio se trouve dans la province de Plaisance (Piacenza) en Émilie. Saint Colomban y est mort en 615 et y est enterré
  10. Voir le Livre de Kells, le Livre de Durrow, l'Évangéliaire de Lindisfarne, l'Évangéliaire d'Echternach, par exemple.
  11. Né dans cette ville vers 427 et mort à Reims vers 530
  12. Voir définition du terme dans l'article Enluminure
  13. Ouvrage liturgique contenant les lectures de l'office ou de la messe
  14. Pour être exact, la seule chose certaine en ce qui concerne ce Lectionnaire que l'on s'attend à trouver classé ici... est qu'il n'a pas été copié à Luxeuil ! L'examen paléographique montre que c'est à tort que l'on a attribué jadis l'écriture a dite de Luxeuil à ce scriptorium. Quelques ressemblances avec l'écriture az dite de Laon sont également très insuffisantes par rapport aux dissemblances pour qu'on attribue la copie du célèbre Lectionnaire au scriptorium de la ville natale de saint Remi.
  15. Ouvrage liturgique contenant les textes de la messe - oraisons, préfaces, canons - et ceux de la célébration des sacrements. À partir du XIIIe siècle ces textes font partie du missel.
  16. la bibliothèque du duc Auguste de Brunswick-Wolfenbüttel (1579-1666) comporte 900 000 ouvrages, mais elle est surtout mondialement connue par l'ancienneté, la rareté et la qualité de nombre de ses exemplaires, comme l'Évangéliaire de Henri le Lion.
  17. Sainte Bathilde ou Balthilde, née en Angleterre vers 635 était une esclave anglo-saxonne. Elle épousa Clovis II en 649. À la mort du roi en 657, elle fonda l'abbaye de Corbie. Régente du royaume, elle se retira en 665, dans l'abbaye de Chelles également fondée par elle, et y mourut en 680.
  18. Saint Basile le Grand (330-379 est l'auteur de deux règles monastiques. Il lutta contre l'arianisme.
  19. L'Hexaemeron ou Ouvrage des six jours, est une œuvre de saint Basile (330-379) célèbre dans l'Antiquité ; Grégoire de Nysse (vers 330-vers395 son frère, Grégoire de Nazianze (vers330-vers 390) son ami et plusieurs autres, en ont fait le plus grand éloge. Saint Ambroise (vers 330/340-397) en a fait une traduction latine unanimement considérée comme géniale.
  20. Roi des Francs, vers 635-657.
  21. saint Gelase Ier, pape de 492 à 496, connu pour avoir défini nettement l'autorité pontificale dans l'Église et face au pouvoir temporel. Par le décret gélasien, il a promulgué le canon définitif des Livres Saints.
  22. Né vers 755, Guillaume - (ou Guilhem en occitan), appelé aussi Guillaume Court-Nez, Guillaume Fièrebrace, et Guillaume d'Orange dans un cycle de chansons de geste - petit-fils, par sa mère, de Charles Martel et donc cousin de Charlemagne, fut comte de Toulouse, duc d'Aquitaine et gouverneur de la Marche d'Espagne. Chef de l'armée qui repousse les musulmans en Espagne, il est le héros de la prise de Barcelone en 803. En 806, suivant l'exemple de son ami le Goth Witiza (qui devint saint Benoît d’Aniane), Guilhem renonce au monde, choisit la vie monastique et se retire dans le «désert de Gellone» (diocèse de Lodève). Il meurt à Gellone le 28 mai 812. Ses deux sœurs, Albane et Bertrane, se seraient retirées dans un petit monastère près de l'abbaye principale. Le remarquable sarcophage wisigoth qui est conservé dans le dépôt lapidaire de Saint-Guilhem-le-Désert est peut-être leur tombeau.
  23. Du latin Septimani, référence à la VIIe légion romaine qui s'y tenait, ou aux sept principales villes de cette province qui recouvrait à peu près l'actuel Languedoc, c'est-à-dire une région située entre les Pyrénées, le Massif central et le Rhône.
  24. Saint Grégoire (vers 540-604) est connu pour sa lutte contre l'Arianisme en Espagne et sa simplification de la liturgie. Le chant grégorien lui a été attribué à tort, et lui est largement postérieur (vers 680/730). Il est l'auteur des Moralia in Job, ouvrage qui aura une très grande importance au Moyen Âge, tant sur le plan théologique que sur le plan artistique car il sera source de nombreuses enluminures.

Bibliographie de l'article

  • Patrick Périn, Encyclopædia Universalis, article Mérovingiens / Art mérovingien.
  • Patrick Périn, Moyen Âge, chapitre sur l'Art mérovingien, Histoire de l'Art, Éditions Flammarion, Paris, 1996.
  • Ferdinand Lot, La Fin du monde antique et le début du Moyen Âge, Éditions Albin Michel, Paris, 1968 (1re éd. Renaissance du Livre, 1927).
  • Carl Nordenfalk, L'Enluminure au Moyen Âge, Éditions Skira, Genève, 1988 (1re édition, Le Haut Moyen Âge, 1957).
  • Nicole Lemaître, Marie-Thérèse Quinson, Véronique Sot, Dictionnaire culturel du Christianisme, Éditions Cerf / Nathan, Paris, 1994.
  • Jacques Stiennon, Paléographie du Moyen Âge, Ed. Armand Colin, Paris, 1973.
  • Robert Saint-Jean, Languedoc roman, chapitre sur l'Enluminure, Ed. Zodiaque, La Pierre-qui-Vire (Yonne), 1985 (1re éd. 1975).
  • L.M.J. Delaissé, James Marrow, John de Wit, Illuminated manuscripts, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Ed. Office du Livre, Fribourg (Suisse), 1977.
  • J.-P. Néraudau, Dictionnaire d'Histoire de l'Art, PUF, coll. Quadrige, Paris, 1996 (1re éd. 1985).
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