Château de Bois-Briand

Château de Bois-Briand
Château du Bois-Briand
Image illustrative de l'article Château de Bois-Briand
Période ou style composite -
Type maison de plaisance sur le modèle des Folies Nantaises
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Propriétaire initial 1405 Geoffroy Remond
Propriétaire actuel Famille Delalonde
Destination actuelle Jardin ouvrier
Protection l'ensemble de la propriété a été déclaré "monument national" en raison de son intérêt historique et architectural. La création d'un lotissement dans le jardin à la française et de bâtiments à usage de bureau face à l'orangerie ont empêché l'Inscription à l'Inventaire des Monuments Historiques sollicitée par les propriétaires.
Site web [www.bois-briand.com ]
Coordonnées 47° 14′ 56″ N 1° 29′ 44″ W / 47.248936, -1.49562247° 14′ 56″ Nord
       1° 29′ 44″ Ouest
/ 47.248936, -1.495622
  
Pays Drapeau de France France
Région historique Bretagne
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
commune Nantes

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Château du Bois-Briand

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Château du Bois-Briand

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Château du Bois-Briand

Le château de Bois-Briand est une propriété située à Nantes. Le château de Bois-Briand, fondé au Moyen Âge, est apparu suffisamment légitime et agréable à ses voisins et occupants successifs que depuis 600 ans il ne s'en est pas trouvé un seul pour décider d'en détruire une seule partie. Ainsi, au cours des six derniers siècles, se sont ajoutés divers jardins et monuments pour aboutir, en 2008, à un ensemble composite classé « monument national ». Cette distinction fut acquise tant au titre de la guinguette du jardinier qu'à celui de l'histoire héroïque de ses propriétaires.

Au fil des siècles on retrouve la trace d'immigrants irlandais, de financiers de la Révolution Américaine, etc.

Sommaire

Dénomination

Originellement, le château se nommait « Bois-Briant » ou « Bois-Brient ». Il vient du nom d'un bois exposé au sud et qui donc, « brille » au soleil. On retrouve cette orthographe jusqu'au début du XXe siècle. L'avenue qui menait au château se nommait, jusqu'en 1990 « Avenue de Bois-Briant ». Elle se nomme « rue du Bois-Briand » depuis qu'elle a pris le statut de voie communale.

Localisation

Le château de Bois-Briand se trouve sur la rive droite de l’Aubinière, une rivière affluente de la Loire, qui marque la limite administrative entre Nantes et Sainte-Luce-sur-Loire (le château se trouve à 500 m à peine de l'église du bourg de Saint-Luce).
Avant 1908, il est a noter que le domaine dépendait de la commune de Doulon, jusqu'à l'annexion de cette dernière à Nantes.

Historique

Le château de Bois-Briand se trouve au nord de la plus ancienne voie romaine de la région (déjà mentionné au IIIe siècle) et épousant approximativement le tracé de la Départementale 68 (ou « route de Sainte-Luce »). Celle-ci, située à l'extrémité septentrionale des zones inondables de la Loire, venait d'un lieu où existait une villa romaine baptisée Cariacum, l'origine du château de Chassay (au sud du bourg de Sainte-Luce) et allait à Nantes en passant par Doulon, endroit déjà habité lui-aussi à l'époque gallo-romaine.

Depuis les invasions barbares au VIe siècle, la paroisse de Doulon dont fait partie le Bois-Briand, devient un domaine épiscopal, qui sera un temps spolié par Harscoët Ier de Saint-Pierre, seigneur de Retz, qui en récupère une bonne part durant le XIe siècle. Il faudra la menace d'une excommunication, suite aux décisions du Concile de Rome en 1049, pour que Harscouët rétrocède Doulon aux évêques en 1104 (elle sera l'une des rares paroisses à être rendu à l'évêché nantais) et restera leur propriété jusqu'à la Révolution.
Mais ses derniers, incapable de gérer leur biens, cèdent, sous la pression du Duc de Bretagne qui est devenu leur suzerain en 1345, leurs domaines à des familles aisés. Des seigneuries se créées alors et celle du Bois-Briand en fait partie, puisqu'elle a été créé en 1405 par un certain Geoffroy Resmond.

A l'occasion des inondations du XVe siècle, les habitants se sont installés au premier étage en construisant une protection de terre autour de la maison.

Une coursière relie les chambres entre elles. Cette coursière, en bois, est démolie. Les portes sont bouchées. L'une d'entre elles sera ré-ouverte partiellement en 2006 dans « La chambre de Paul ». L'accès à la tour se fait par une porte ouvrant sur la cour d'honneur. Cette porte est murée. Elle sera ré-ouverte en 2008.

XVIIe siècle

Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, le manoir médiéval a été transformé en maison de plaisance et de rapport. Une façade classique et faussement symétrique fait oublier, côté Est, la base médiévale.

Dans le même temps, un jardin de carrée de 100 m² est construit. Une enceinte de hauts murs est bâtie sur laquelle sont plantés des poiriers en espalier.

Un bassin circulaire est installé au centre du jardin à la française tandis que l'un des côtés est aménagé en miroir d'eau de 19 mètres de largeur.

Un four est installé dans le bâtiment des communs pour y sécher les fruits. Les vignes sont exploitées entre le château et la Loire. Une partie de ces vignes subsiste, en bordure de l'Aubinière, près de la nouvelle maison de retraite de Sainte-Luce sur Loire.

A la cour médiévale succède une cour en pierres dressées chant contre chant. Cette cour présente en son milieu une allée de pavés de granite carrés. Cette allée mène au portail situé à un kilomètre, à la hauteur du périphérique actuel.

XVIIIe siècle

Cette cour du XVIIe siècle est percée, au XVIIIe siècle par un caniveau de pavés de granite. Ce caniveau est destiné à approvisionner en eau du puits le bassin circulaire déplacé du jardin à la française (côté Est) vers la cour d'honneur élargie (côté Ouest).

1771, la chapelle du château est consacrée. Elle sera transformée en écurie au moment de la Révolution.

1789 - Pendant la période révolutionnaire, le propriétaire (Pierre-Léon Le Meneust) est réfugié dans sa propriété de Saint-Domingue. C'est un ancien militaire du Régiment de Normandie. Le Comité révolutionnaire local constate son absence depuis plus de 15 ans. Il décide l'évaluation et la vente de ses biens. Les portes de l'écurie et fenêtres de la chapelle sont bouchées. Les croisées de l'orangerie sont percées sur la façade sud du bâtiment édifié en 1771.

1906 - Rattachement de la commune de Doulon à la commune de Nantes.

1941-1945 - Occupation par l'armée allemande Le château est occupé par des officiers allemands tandis que les propriétaires doivent se réfugier dans les communs et sous les combles.

Libération

Les anciens occupants allemands sont condamnés à refaire la toiture du bâtiment des communs (en ardoise au lieu de la tuile originelle). Ils sont aussi chargés de creuser un puits en aval du miroir d'eau. Ce puits sera comblé en 2006 lors des travaux d'aménagement de la promenade publique.

L'exploitation viticole et fructicole fait place, après la Deuxième Guerre Mondiale, à une exploitation maraîchère. En 1996, au moment du départ à la retraite du dernier maraîcher, la propriété est cédée à la famille Delalonde, propriétaires actuels.

En 1997, le Conseil Municipal de la Ville de Nantes vote la réalisation d'un lotissement dans le jardin à la française et la récupération par la Ville du Miroir d'eau et ses abords pour en faire un jardin public.

Depuis 1997, l'orangerie sert de cadre à l'enregistrement de disques, d'émissions de radio et à l'exposition de travaux d'artistes.

Quelques technologies mises en oeuvre au cours des années récentes

Une ferme photovoltaïque a été aménagée en lieu et place du toît des bâtiments fermant la cour d'honneur, au sud. Sur plus de 250 mètres carrés ont été disposés des panneaux. Ceux-ci captent la lumière, la transforment en énergie électrique et la diffusent au moyen d'onduleurs placés face à l'ancien portail de granite aspectant l'ancienne voie sud vers la Loire. Voie fermée lors de la mise en place de la Z.A.C. Bois-Briand.

Ce dispositif complète un système de production d'eau potable mis en place en 2000. L'eau captée dans la Loire est traitée par un dispositif composé d'un filtre à sable, du charbon actif et un système de filtrage des bactéries par rayons ultra-violets. La production d'eau brute est permise grâce à la conjonction de trois technologies : un puits, datant du XVIème siècle, la collecte des eaux pluviales, le puisage de l'eau de la Loire. Le puits est situé sur l'ancien tracé du chemin reliant le manoir à la route de Paris. Il marque l'extrémité du pignon nord de la maison. Légèrement sculpté, il est barré de grandes plaques de granite afin d'éviter toute chute. L'eau se trouve à sept mètres de profondeur. Il n'est pas utilisé. Lors de forages à trente mètres par un voisin nous ne pûmes percevoir la moindre influence de ceux-ci sur la réserve d'eau à laquelle conduit le puits de Bois-Briand. La collecte des eaux pluviales a fait l'objet de relevés savants par Monsieur Galard, inspecteur du Ministère de la Culture, en 2003. On distingue les eaux collectées sur les toîts et les eaux de ruissellement. Jusqu'au rachat de la propriété, en 1996, le dispositif de gestion hydraulique en vigueur résultait d'une conception datant du XVème siècle. Un caniveau de granite fut expurgé lors des travaux de terrassement et mise à jour du pavement de la cour du XVIIème siècle. Ce caniveau évacuait eaux usées et de ruissellement vers l'Aubinière (puis le miroir d'eau faisant office de dépottoir à partir du XVIIIème siècle).

La liste de ses propriétaires successifs nous est connue. Elle permet de raconter l’histoire de Nantes à travers des personnages singuliers ayant contribué, même de façon modeste, à l'histoire de l’Europe et des États-Unis.

La famille de Charette a vécu longtemps à Bois-Briant. La branche Charette de Boisbriant s'est installée à Couffé où s'est développée la branche Charette de la Contrie (cf. le Général François-Athanase de Charette de La Contrie, commandant de l’Armée Vendéenne).

La famille Le Meneust des Treilles a, également, longtemps vécu à Bois-Briant. Le président de la Cour des Comptes de Bretagne, en tant que propriétaire de Bois-Briant, est, peut-être, à l'origine des travaux d'extension du manoir médiéval et de construction du miroir d'eau.

La famille Gaigneron de Marolles s'est illustrée sous les traits de Laure, née en « Amérique Septemtrionale », décédée à Bois-Briant et inhumée au bout du parc du Grand-Blottereau, dans le cimetière actuel de Doulon.

Descriptif des lieux

Le château de Bois-Briand est au centre d'un domaine qui ne comporte plus qu'un hectare et demi de propriété privée. Il subsiste, par contre, un ensemble monumental et planté sur une surface d'environ dix hectares.

L'ensemble encore visible en 2008 comporte :

  • le manoir médiéval agrandi en maison de plaisance à la fin du XVIIe siècle
  • la ferme située au nord ouest du château
  • la maison du jardinier, située au sud-est du château
  • le miroir d'eau, canal construit à l'est du jardin à la française et du château. Ce miroir d'eau est flanqué de deux exèdres en banquette de pierre
  • les hauts murs fermant le jardin à la française, le mail de tilleul et la cour d'honneur du château
  • le bois situé au-delà du ruisseau de l'Aubinière, sur la commune de Sainte-Luce-sur-Loire
  • la rue du Bois-Briand, nommée précédemment, avenue de Bois-Briant, menant de l'entrée nord (route de Paris) au Bois des Anses (rives de la Loire).

La partie médiévale s'étend de la tour semi-hors œuvre à l'orangerie. Elle est reconnaissable à son échauguette, sa tour, ses coussièges, portes à décor de pli-de-serviette, cheminées monumentales, grilles, etc. La partie Renaissance est reconnaissable aux ornements venus adoucir les structures médiévales (décor de la tour, de l'échauguette, etc.). La partie XVIIème s'étend au nord de la tour semi-hors-œuvre. Elle constitue, avec la partie médiévale une deuxième façade (côté Est). Celle-ci aspecte un miroir d'eau de 100 mètres de longueur fermant un jardin à la française carré. La partie XVIIIème est caractérisée par une extension rectangulaire de la cour d'honneur et la chapelle (consacrée en 1771) transformée en écurie (à la Révolution) puis en orangerie.

Utilisation actuelle

le jardin potager est partagé avec les habitants de Doulon et de Sainte-Luce sous forme d'un "jardin ouvrier" d'accès gratuit. Les anciens logements des fermiers ont été restaurées pour y accueillir des hommes d'affaires et familles désirant travailler à Nantes pour de courtes périodes. Ils accueillent, également, de plus en plus de parents célibataires heureux de pouvoir accueillir leurs enfants en fin de semaine. Les appartements du château sont aménagés en logement de vacances, d'étudiant et/ou de travailleur en transit. L'orangerie est mise à la disposition d'artistes plasticiens pour des expositions, de fabricants de prêt à porter pour la présentation de collections, de producteurs pour l'enregistrement de disques, de maîtres de musique pour la tenue de "master-classes", de chanteurs et musiciens pour l'interprétation d'œuvres musicales, de poètes et comédiens pour l'interprétation d'œuvres de registres variés. Les réunions familiales et professionnelles y sont également les bienvenues. La maison du jardinier et la "guinguette" du potager sont mises à la disposition d'amis et de familles pour la tenue de célébrations joyeuses.

Personnages importants

Laure Gaigneron de Marolles

« Le 13 septembre 1829, à neuf heures du matin, sont comparus devant nous, Monsieur Charles de Kersabiec, propriétaire, demeurant à Nantes, rue Malherbe (31 ans) et Joseph Millet, laboureur (42 ans), demeurant au Bois-Briand en cette commune. Ils ont déclaré qu’hier, à 5 heures du soir, est décédée au château du Boisbriand, demoiselle Rose-Louise Césarine Laure Gaigneron de Marolles, fille de Monsieur Joseph Nicolas Michel Gaigneron de Marolles et Dame Rose Anne Budan, propriétaire, née en 1801 à Elisabeth Town dans l'État de la Nouvelle Jersey, Amérique Septentrionale et les comparants ont signé avec nous. » (Registre d’État Civil de Doulon)

Charles de Kersabiec est le propriétaire du Grand-Blottereau.

En l’An VIII (1800), le Grand-Blottereau appartient à Siochan de Kersabiec (Cincinatus).

Le Grand-Blottereau sera vendu en 1823 à Law de Lauriston.

Camille Mellinet, dans son Histoire de la Musique, à Nantes, fait, ainsi, l’éloge funèbre de la jeune harpiste : « La mort l’arrêta dans une carrière dont nul ne pouvait prévoir l’avenir : elle mourut ! Elle qui alliait la noblesse de l’âme à la noblesse de famille, la pureté d’un ange au génie de l’homme ; elle, riche de tout ce qui devrait rendre heureux dans la vie: les dons de la fortune et ceux de l’intelligence, la tendresse inquiète de la famille et la bienfaisance discrète pour le pauvre, le culte pieux et la douce tolérance qui font pardonner la croyance par l’incrédulité même... Elle mourut; elle qui avait de si beaux jours devant ses regards... Lettres, sciences, beaux-arts, elle semblait avoir tout deviné plutôt que tout appris... C’était trop pour une femme si jeune encore, et Dieu sembla l’appeler à lui comme pour donner une mission divine à cette âme supérieure qu’il trouvait trop pure pour ce monde... ».

L’origine de la famille Jollimon Gaigneron de Marolles est tourangelle. Elle remonte à Jean Gaigneron, sieur de la Grandière, lieutenant particulier à Loches en 1454. Donc une famille originaire du Lochois, établie à la Martinique, semble-t’il avant 1650, dans le quartier du Lamentin, dont les alliances se font aussi bien avec la noblesse qu’avec la bourgeoisie commerçante, comme il arrivait souvent aux Antilles. Par ces alliances dans le milieu du négoce, cette famille tourangelle acquiert des attaches avec notre pays. Familles alliées : le Chevalier de Montespin (en Martinique), les Maupertuis, de Labbadie (oncle bordelais de Laure). Joseph Nicolas de Marolles a épousé Rose-Anne Budan, d’une famille de marchands nantais habitant la Fosse, qui a acheté vers 1750, une charge anoblissante de Conseiller du Roi - famille bourgeoise d’origine ancienne et qui fournit au XVIIIe siècle (1733) un échevin, juge-consul à la Ville de Nantes - une branche de cette famille est implantée à la Guadeloupe, d’où l’origine probable des biens du ménage - une autre branche, les Budan de Russé, habite le Saumurois. Une dame de Marolles a donné une grosse somme d’argent au Duc de Bouillé, gouverneur de la Martinique à l’intention des insurgés américains et pour financer une expédition pour leur venir en aide. Gilles Perrault a écrit un livre La revanche américaine sur cette époque. En remerciement, le roi Louis XVI a offert une pendule et un service de table (nappe) représentant la bataille de Fontenoy. Ce service est toujours chez Alain de Marolles. La famille avait servi Franklin et la cause de l’indépendance des Etats-Unis avec les Budan du Vivier, Leray de Chaumont, Gruel, Tessier, Peltier du Doyer, Monthieu, Penet, Dacosta de La Closille, Lincoln, Linsens, Julien Poydras de Lalande. Toutes ces familles se fréquentaient à Nantes et une grande solidarité les reliait. Des Marolles sont rentrés de Martinique du temps de Louis XVIII et se sont établis place du Palais Bourbon à Paris. Une sœur d’Hortense de Beauharnais a épousé un Marolles. Napoléon III est venu à Nantes à l’occasion de la communion de sa filleule. Une généalogie très détaillée se trouve à Fercé dans la propriété des Marolles (Sarthe).

Les Gaigneron de Marolles auraient vendu Bois-Briant aux Olivier Mairy.

Monsieur de Chassiron

En 1800, Monsieur de Chassiron (époux de Julie Cossin qui décède à Bois-Briand en 1820) serait propriétaire du Bois-Briant (hypothèse à vérifier).

Le Marquis de Maubreuil défraya la chronique par ses exploits sous l'Empire et la Restauration. A l'occasion des travaux de réhabilitation du château de Maubreuil, en 2008, l'architecte Yves Steff découvrit divers documents attestant que Bois-Briand servit de modèle à la conception du château de Maubreuil. L'un des concepteurs de Maubreuil servit le roi de France comme corsaire.

Le marquis de Maubreuil emprunta beaucoup d'argent à ses amis de Chassiron-Murat. Ceux-ci devinrent peu à peu propriétaires de Maubreuil (à Carquefou), du Bois-Briant et des Thébaudières en Sainte-Luce.

Leur ami le négociant Sallentin, gros fournisseur de blé sous le Premier Empire, acquit la Barre de Riou et la Filonière. En 1815, Maubreuil devait 180 000 Francs à Félix Cossin.

Bien que lié à l'aristocratie par ses ancêtres, le marquis de Maubreuil fut un temps impérialiste et reçut Jérôme Bonaparte et ses amis Cossin et de Chassiron-Murat.

Maubreuil devint ensuite la propriété de marquis de Dion qui fut un des inventeurs de l'automobile.

Les biens des Le Meneust auraient été vendus au moment de la révolution après avoir été évalués par Ganuchaud et Pierre Loyen. Le 28 fructidor : « L'inscription sur une liste d’émigrés est-elle justifiée pour Pierre-Léon Meneust, ancien officier au régiment de Normandie, propriétaire à Saint-Domingue et domicilié à Paris"? Le 8 vendémiaire, réponse: "Pierre-Léon Meneust dit Bois-Briand, ancien officier au régiment de Normandie, possédant la terre de Bois-Briand n'a point eu de domicile en la commune depuis plus de 15 ans »[1]. Le 29 fructidor an 7 (1799), le ministre de la police générale de la République au commissaire du Directoire exécutif du département de la Loire-Inférieure : « L'inscription de Pierre Jean Marie Meneust (ancien lieutenant de vaisseau) sur une liste d'émigrés propriétaires à Saint-Domingue et propriétaire à Paris correspond-t'elle bien à la réalité ? » [2]. Le 8 vendémiaire an 7 (1799). Réponse : « La notoriété publique est qu'il n'a point eu de domicile en la commune depuis plus de 15 ans. Ainsi, son inscription sur la dite liste tombe de droit ».

Ouverture au public

Le domaine de Bois-Briand est ouvert au public les samedis et dimanches d'avril à septembre. La visite est assurée gratuitement par le propriétaire, Eric Delalonde, guide-interprète national en anglais et/ou en espagnol. En dehors de ces périodes les visiteurs sont les bienvenus. En cas d'absence du propriétaire, les visiteurs sont guidés à travers les jardins et quelques bâtiments par les occupants des lieux.

L'orangerie de Bois-Briand est ouverte tout au long de l'année pour des expositions de peinture, de sculpture, l'enregistrement de concerts, l'organisation de master classes de violon, l'enregistrement d'émissions de radio, de télévision et d'émissions pédagogiques de formation à distance. L'orangerie sert également d'enregistrement de réunions de travail pour des programmes de recherche et développement et des actions de coopération en association avec le Conservatoire National des Arts et Métiers (Pays de la Loire), la Commission des Communautés Européennes et l'Unesco. Des ateliers sont à la disposition d'artistes pour des résidences dans le domaine musical, la littérature et les arts plastiques.

Les historiens et généalogistes sont invités à contribuer aux efforts des propriétaires de collecte d'informations sur l'histoire de la maison et de ses occupants successifs depuis le Moyen Âge.

De même, l'ensemble des occupants successifs de Bois-Briand participe à la démarche de relecture de l'architecture et des plantations. Ainsi en est-il des enfants des écoles, des occupants de la maison de retraite voisine, des salariés du Centre d'Aide par le Travail, engagés dans l'entretien du parc, des anciens locataires, résidant dans la région ou en visite à Nantes. A l'occasion de "fêtes de famille", "anniversaires de mariage", "lectures de poésie", "expositions", "concerts", et autres visites d'artistes en tournée en France ou en Europe. Les raisons du "bonheur de vivre" à Bois-Briand constituent le sujet de conversation favori de ces visiteurs. A l'inverse, le caractère ingrat de l'environnement bâti n'attire pas de touristes en mal d'émotions faciles.

Notes et références

Sources

  1. Source : Archive départementale D 44 Q 443
  2. Source : Archive départementale 44 Q 443
  1. "Aveu de Robert de Sesmaisons" du 24 août 1415
  2. "Mémoire de la Société Archéologique de Nantes V 44"
  3. "Archive départementale de la Loire-Atlantique: B 1905 - registre 1683 . Pages 69, 70 à 74, E 2988, E 2982, E 3022".
  4. "Archive départementale de la Loire-Atlantique: D 44 Q 443"
  5. "Des Salles - P.305"
  6. "Bulletin de la Société Archéologique du Finistère IX 200, Pr. de dom Mor, III 1326, 1553"
  7. "Arrêt sur la noblesse" - 1668
  8. "Factum des PP jésuites de Nantes est rédigé contre Louise Lefébure, veuve de Charette de Boisbriant, demanderesse en lettres de restitution et en cassation de la vente de la maison du Plessis, à Couffé"
  9. Service du Cadastre de la ville de Nantes

Bibliographie

  • Noël Guillet, Doulon : De l'indépendance à l'annexion - Cent ans de vie municipale, Chantonnay, Association Doulon-histoire, 19 avril 2000, 194 p. (ISBN 2-908289-19-9)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Livre Doré de la Ville de Nantes (Répertoire des échevins et maires de la ville)
  • Histoire de la musique à Nantes de Camille Mellinet.
  • "Répertoire général de bio-bibliographie bretonne - tome 8" de Kerviller.
  • "Essai sur le dictionnaire des terres et des seigneuries comprises dans l'ancien Comté Nantais" de Ernest de Cornulier.
  • "Histoire de la Cour des Comptes", page 318 - Fourmont
  • "Annales de Nantes - 1966 - N°141 - XLIV - 1966" de Edmond Héry, sous-archiviste
  • "Les demoiselles bretonnes de Saint-Cyr". P.241. Rosmorduc
  • "Filiations bretonnes, 1650 - 1912 - Recueil des filiations directes". Frottier de la Messelière

Voir aussi

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