- Citroën Méhari
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Citroën Méhari Constructeur Citroën Années de production 1968-1987 Production 144 953 exemplaires Classe Populaire Usines d’assemblage Forest (Belgique) Moteur et transmission Moteur(s) essence : bicylindre à plat 602 cm³ refroidi par air Transmission Traction avant, boîte à 4 vitesses Poids et performances Poids 525 - 715 kg Châssis - Carrosserie Carrosseries Pick-up avec pare-brise rabattable Dimensions Longueur 3 500 mm Largeur 1 530 mm Hauteur 1 540 mm Chronologie des modèles aucun aucun modifier La Citroën Méhari est une voiture de plein air à deux places (quatre places en option) produite par Citroën entre 1968 et 1987.
Sa carrosserie conçue par Roland de la Poype est en plastique ABS.
Les concurrentes de la Méhari sont la Renault Rodéo et la Mini Moke.
Sommaire
Généralités
La Méhari est une voiture pour les loisirs, le plein air et les balades en famille. En rabattant la banquette arrière optionnelle dans la bassine, elle se transforme en une deux places pour un usage utilitaire. La quatre places coûtait environ 5 à 10 % plus cher. Il en était de même dans les versions avec une installation 12 volts ou quatre roues motrices (4x4). La Méhari à deux places concurrençait les fourgonnettes.
La Citroën Méhari était basée sur le châssis plate-forme de la Dyane et était équipée d'un moteur Citroën de 602 cm³ de l'Ami 6. Les pièces mécaniques composants la voiture à part la carrosserie et la bâche provenaient pour l'essentiel d'autres modèles de la marque. Plate forme de Dyane avec suspension à ressorts latéral, bras et batteurs à inertie puis avec amortisseurs latéral, moteur et BV d'Ami 6, volant de 2 CV, roues, phares, essuie glace, frein à main de Dyane, feux AR de fourgon cube HY.
La carrosserie, en résine plastique emboutie à chaud et colorée dans la masse, peut reprendre sa forme initiale après un léger choc. Elle est soutenue par deux cadres treillis tubulaires, un pour la partie avant et un second pour la partie arrière.
Le lancement de la Méhari le 11 mai 1968 en grande pompe sur le Golf de Deauville passa inaperçu en raison des événements de Mai 68. La première année de fabrication, la voiture fut assemblée par la S.E.A.B. à Bezons Val-d'Oise, les pièces provenant des différentes usines du groupe, puis, la Méhari sera en majorité construite en Belgique, mais aussi en France, en Espagne et au Portugal.
La Méhari a souvent été vue avec un hard top en plastique commercialisé par la société ENAC. Celle-ci proposait aussi une option capote repliable et un pick-up.
Histoire
La première série ne dure qu'une année. En effet, pour les modèles 1970, la carrosserie est légèrement modifiée.
Pour 1978, la Méhari s'équipe de freins à disques à l'Avant et d'une calandre démontable. La direction est adoucie avec un volant plus petit.
Pour 1979, un combiné à deux cadrans issu de la LN prend place sur la planche de bord et la puissance passe de 26 ch DIN à 29 ch DIN grâce à un carburateur double corps. En 1979, la Méhari 4x4 apparaît.
Pour 1986, la gamme incorpore la Méhari Azur à la carrosserie blanche et bleue.
La production de Méhari est arrêtée en 1987.
En 2003, Citroën a présenté l'héritière de la Méhari : la C3 Pluriel. Plus sophistiquée, celle-ci n'a pas connu le même succès que la Méhari.
La Méhari 4x4
Le 23 mai 1979[1], Citroën lance la « Méhari 4x4 ». La carrosserie se distingue par sa roue de secours sur le capot en option, ses pare-chocs supplémentaires à l'avant et à l'arrière, ses passages de roue élargis (pour 1982), ses gros pneus optionnels (pour 1982) et à ses feux arrière semblable à l'Acadiane. La version 4x4 dispose d'une boîte de vitesses avec réducteur (4 vitesses normales et 3 vitesses avec réducteur) lui permettant de franchir des pentes jusqu'à 60 %. À l'époque, la Méhari 4x4 est l'un des rares 4x4 à quatre roues indépendantes. Les freins arrière sont à disques.
La production de Méhari 4x4 est arrêtée fin juin 1983.
Avec seulement environ 1 300 véhicules produits, elle est aujourd'hui très recherchée et les pièces de la transmission sont quasiment introuvables.
La Méhari et l'armée française
Pour assurer la transition entre la Jeep Hotchkiss et la Peugeot P4, la Méhari à deux roues motrices a été commandée à partir de 1972 par l'armée française à 7 064 exemplaires dont 691 versions auto-école[2]. Les modèles achetés par l'armée disposent d'un circuit électrique en 24 volts (12 Volts pour la gendarmerie) pour l'alimentation de la radio. Les deux batteries de 12 V sont montées en série avec un coupe-circuit interposé. La deuxième batterie se situant à la place de la boîte à gants. De ce fait, la voiture dispose d'organes électriques spécifiques, en particulier la bobine, l'alternateur, le démarreur et l'ensemble des lampes. Seule la bobine n'est pas empruntée aux équipements destinés aux camions, ce qui en fait une pièce rare.
Nuancier
La couleur étant intégrée au matériau et le véhicule à vocation utilitaire, le nuancier est assez limité. Seul le Vert Montana est resté au catalogue pendant les 18 ans de production. Excepté le bleu, les noms officiels des couleurs font toutes référence à des régions désertiques.
Les restaurations imposent désormais une peinture sur les éléments apprêtés et fournis dans la couleur blanche.
couleur 1968 - 1969 1969 - 1975 1976 - 1977 1978 - 1979 1980 - 1982 1983 - 1987 Rouge Hopi Vert Tibesti Vert Montana Orange Kirghiz Beige Kalahari Beige Hoggar Jaune Atacama Blanc et bleu (Azur) La Méhari en Allemagne
La Méhari n'étant pas homologuée en Allemagne, la société Fiberfab lance en août 1975 un pick-up avec pare-brise rabattable nommé « Sherpa » sur la base de la Citroën. La Sherpa sera produite jusqu'en 1982.
La Méhari aux États-Unis
En 1970, la Méhari a été vendue aux États-Unis. La face avant était modifiée pour recevoir des projecteurs de grandes dimensions selon la réglementation américaine. Aux États-Unis, la voiture est classée parmi les trucks.
La Méhari sous d'autres latitudes
Plusieurs version métalliques de la Méhari ont existé notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. La carrosserie en métal remplaçait celle en ABS du modèle européen. La « Baby-Brousse » (1970 à 1979) était fabriquée en Côte d'Ivoire, en Iran et au Chili (Yagan de 1973 à 1974)[3], la « FAF » (pour « facile à fabriquer ») au Sénégal (le Guelhem à partir de mai 1980), en Guinée Bissau (N'Haye de juillet 1979 à 1984[3]), en République centrafricaine (à partir de février 1979) et au Vietnam (Dalat Sedan de 1973 à 1985), la « Dalat » (1970 à 1975[3]) au Vietnam et la « Namco Pony » (1978 à 1985) en Grèce. Leur aspect extérieur diffère sensiblement.
Iran
La SAIPAC, société qui appartient à 75 % à l'État iranien et qui produit la Jyane (Dyane iranienne) depuis fin 1968, propose à partir de 1970 et jusqu'à la révolution iranienne en 1979 la « Baby-Brousse »[3]. La carrosserie à l'aspect rudimentaire est un assemblage de tôles pliées.
Argentine
La Méhari vendue en Argentine possède une carrosserie en polyester et non en ABS. La voiture est fabriquée en Uruguay de 1971 à 1979[3]. Après le retrait de Citroën d'Argentine, la production de la Méhari, qui est devenue la « Méhari Ranger » avec des passages de roue élargis et des gros pneus, continue encore quelque temps.
Films
- Brian Keith a conduit une Méhari à Hawaii dans la série TV américaine L'exposition de Brian Keith (1972-1974).
- La Méhari est également apparue dans Le film de Muppet, ainsi que dans le film Banzaï avec Coluche.
- C'est aussi la voiture des gendarmes de Saint Tropez (derniers films de la série). Dans Le Gendarme et les Extra-terrestres, Louis de Funès démonte sa Méhari en panne (du fait d'une soucoupe volante) et sort du capot un moteur 4 cylindres en ligne refroidi par eau.
- La Vie aquatique (2004).
- Dans Les Chevaliers du Ciel de Gérard Pirès sorti en 2005, le Capitaine Antoine « Walk'n » Marchelli (Benoît Magimel) conduit sous la pluie une Mehari beige intégralement décapotée.
Émission de téléréalité
- Pimp My Ride, l'émission de téléréalité qui consiste à reprendre de vieilles voitures délabrées et à les remettre en état est arrivée en France en 2009 et des jeunes ont proposé une Méhari[4].
Anecdote
Pendant l'automne-hiver 1973/1974, soixante-trois Méhari furent incendiées dans Paris par un pyromane ; la dernière, ayant brûlé dans la nuit du 8 au 9 février 1974, a entraîné un mort par intoxication[5].
Notes et références
- Méhari l'égérie de Mai 68, par Jean-Marie Defrance, éditions E.T.A.I.
- 50 ans de véhicules militaires français, par J.-M. Boniface et J.-G. Jeudy, éditions E.T.A.I.
- Les Citroën du monde, par Gilles Colboc et Jean-François Ruchaud, éditions E.T.A.I.
- Méhari sur Pimp My Ride
- LE PYROMANE AUX MEHARI A FAIT 1 MORT : un titre de France-Soir du 9 février 1974
Annexes
Bibliographie
- Le guide de la Méhari, par Jean-Marie Defrance, éditions E.T.A.I., 1999.
(ISBN 2-72688-439-3)
Liens externes
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