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Châtel-Guyon
Châtel-Guyon
DétailAdministration Pays France Région Auvergne Département Puy-de-Dôme Arrondissement Riom Canton Riom-Est Code Insee abr. 63103 Code postal 63140 Maire
Mandat en coursFrédéric Bonnichon (UMP)
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Volvic Sources et Volcans Site internet www.chatel-guyon.fr Démographie Population 6 133 hab. (2006) Densité 436 hab./km² Gentilé Châtelguyonnais ou Brayauds Géographie Coordonnées Altitudes mini. 374 m m — maxi. 721 m m Superficie 14,06 km² Châtel-Guyon est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région d'Auvergne. Châtel-Guyon fait partie de l'aire urbaine de Clermont-Ferrand.
Les habitants s’appellent les Châtelguyonnais mais sont très souvent appelés les Brayauds pour des raisons historiques et géographiques.
L'orthographe actuelle du nom, d'usage ancien, n'est officielle que depuis 2007. Auparavant, l'orthographe retenue par l'INSEE et le Code Officiel Géographique était Châtelguyon.
Sommaire
Toponymie
Les habitants de Châtel-Guyon (étymologiquement, le château d’un "certain" Guidon / Guy II d'Auvergne) s’appellent les Brayauds, du nom du pays de Brayaud qui s’étend autour de la ville. Les paysans d’alentour ont très longtemps porté des « braies », sorte de pantalons étroits, comme leurs ancêtres les Gaulois.
Géographie
Châtel-Guyon se trouve à 20 km au nord de Clermont-Ferrand, à 7 km au nord-ouest de Riom, et à 32 km du puy de Dôme.
Châtel-Guyon est une ville fleurie avec trois fleurs[1] qui s'allonge au bord de la rivière du Sardon.
Histoire
Le château de Guy II
Le nom de Châtel-Guyon vient de "Château de Guy". Guy II d'Auvergne, comte d'Auvergne de 1194 à 1222, fit construire un bastion en 1185 sur la colline du calvaire, pour protéger Riom. Le château, aujourd'hui disparu, se composait d'une enceinte carrée, flanquée de trois tours circulaires, comme le montre le dessin de Guillaume Revel dans l'Armorial d'Auvergne vers 1450.
Avec son frère Robert, évêque de Clermont, Guy II se disputa beaucoup. Le roi de France Philippe-Auguste lui confisqua donc son domaine.
En 1198, le nom du village était Castrum Guidonis, ensuite Châteauguion au XVe siècle, Chastelguion au XVIIe siècle et Châtel-Guyon au XIXe siècle.
Le prieuré de Saint-Coust de Châtel-Guyon
Au sud du village des Groliers (territoire communal de Châtel-Guyon), sur le chemin dit du prieuré, subsistent quelques ruines du prieuré de Saint-Coust qui aurait été fondé par l'abbaye de Mozac sous le pape Adrien IV (1154-1159) qui précisa dans une bulle non datée les possessions de Mozac. Dans une autre bulle de 1165, le pape Alexandre III confirme les dépendances de l'abbaye de Mozac dont Saint-Coust[2].
Cette église est appelée Ecclesiam de Sana-Cultura qui a donné par déformation « Saint-Coust » en français. L'expression latine sana cultura peut signifier « saine et bonne culture » grâce aux activités agricoles du lieu, ou bien « culte sage ».
Les bâtiments de l'église et du prieuré semblent désaffectés dès la fin du XVIIe siècle. En 1721, l'évêque interdit l'utilisation de l'édifice et du cimetière tant que des réparations ne sont pas entreprises. En 1792, le directoire du district de Riom décide la suppression de la cure de Saint-Coust et sa mise en vente, sans opposition de la première municipalité qui n'hésite pas à se débarrasser d'une charge trop importante. Les officiers municipaux affirment que l'église n'a jamais été rendue au culte depuis son interdiction en 1721 et que l'abbé de Mozac l'a toujours très mal entretenue. Les bâtiments sont abandonnés ; aujourd'hui on ne distingue que des fondations et des pans de murs écroulés à travers les ronces[3].
Emplacement du prieuré détruit :
Agrandissement de la commune en 1973 et 2007
Les communes de Châtel-Guyon et de Saint-Hippolyte ont fusionné en deux temps : en 1973, par fusion avec maintien de Saint-Hippolyte comme commune associée conservant un maire délégué [4], puis en juin 2007, par transformation en fusion simple des deux communes [5]. C'est à l'occasion de cette dernière fusion que l'orthographe actuelle de « Châtel-Guyon » (qui était déjà d'usage localement) a été officialisée à la place de « Châtelguyon »[6].
Blason
Article détaillé : Blason de l'Auvergne.Les armes de Châtel-Guyon sont les mêmes que celles la famille des comtes d'Auvergne et donc de la province, puisque le village a pris le nom du comte Guy II au XIIIe siècle en raison de la présence d'un de ses châteaux.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1986 - 1989 Jean-Paul Perpère 1989 - 2001 Marc Gualino Divers droite 2008 - → en cours Frédéric Bonnichon UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Au recensement de 1968, le dernier avant la fusion de Saint-Hippolyte avec Châtel-Guyon en 1973, la commune de Saint-Hippolyte comptait 670 habitants[7]. Ainsi, le recensement suivant de la commune de Châtel-Guyon en 1975 comprend aussi celui de l'ex-commune de Saint-Hippolyte ; Châtel-Guyon passe de 2 982 à 3 530 habitants, soit un gain de 548 habitants.
Avec 6 133 habitants en 2006, Châtel-Guyon est la quinzième commune la plus peuplée du département du Puy-de-Dôme. Parmi les communes de plus de plus de 5 000 habitants, elle a enregistré le plus fort taux de progression démographique entre les recensements de 1999 et de 2006 : + 2,3 %[8].
Évolution démographique (Source : INSEE[9]) 1821 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 528 2 792 2 982 3 530 4 386 4 743 5 241 6 133 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes. Économie
- Châtel-Guyon est une cité thermale, qui a reçu jusqu'à près de 20 000 curistes dans les années 1980.
Lieux et monuments
L'église Sainte-Anne
L'église Sainte-Anne a été construite en 1845 sur le Calvaire. Elle a été rénovée en 1956.
Elle comprend 800 m² de fresques réalisées en 1956 par Nicolas Greschny qui retracent toute la dynamique biblique. Dans le chœur est représentée la divine liturgie du Ciel et de la terre. Les instruments liturgiques sont en léger relief et dorés à la feuille.
Les vitraux de l'église ont été faits en cristal de Baccarat.
Le calvaire
Sur le calvaire, il y a une croix des missions depuis 1884. Le 15 août, des fidèles défilent avec des flambeaux jusqu'à la croix.
Au sommet du calvaire, il y a une table d'orientation où on repère les éléments du paysage : la vallée des sources, le mont Chalusset, le puy de Dôme, etc.
La colline du calvaire marque l'emplacement de l'ancien château-fort du comte d'Auvergne, Guy II († 1224) qui a donné son nom à la commune (Châtel-Guyon signifie par déformation « château de Guy II »).
Les thermes et le casino
À la fin du XVIIe siècle, les sources jaillissent avec un bruit particulier et sont appelées le « Gargouilloux ». La première source s'est épuisée en 1870.
En 1817, la ville décide de construire un établissement de bains. Vers 1830, les sources sont exploitées par Camille Brosson qui construit un établissement thermal. En 1900, Châtel-Guyon devient une grande station thermale parce qu'on construit un théâtre, les Grands Thermes et le Casino.
En 1886, Guy de Maupassant séjourna à Châtel-Guyon ; il évoquera plusieurs fois la station dans son œuvre littéraire.
Il y a 12 sources thermales qui soignent surtout les maladies gastro-intestinales. Les eaux ont beaucoup de magnésium. Leur température va de 18°C à 37°C.
La vallée des Prades et le château de Chazeron
La vallée des Prades est un site touristique pour les passionnés de randonnée.
En 1940, Blum, Daladier, Paul Reynaud et Gamelin furent enfermés à Chazeron car ils étaient jugés responsables de la défaite de juin 1940 par le Régime de Vichy.
Aujourd'hui, les propriétaires de Chazeron ont installé dans ce château, le CRISTAL (Centre de Recherches et d'Informations Scientifiques Techniques, Artistiques et Littéraires) qui expose et vend des œuvres et des meubles, organise des spectacles.
La vallée de Sans-Souci
Article détaillé : Vallée de Sans-Souci.La vallée de Sans-Souci est parcourue par le Sardon qui traverse Châtel-Guyon. Le ruisseau se termine par la cascade de l'Écureuil.
Les bois qui recouvrent les deux versants de la vallée faisaient autrefois partie de la propriété de Chazeron.
Personnalités liées à la commune
L'écrivain Guy de Maupassant a fait de nombreux séjours à Châtel-Guyon.
Jumelage
Châtel-Guyon est jumelée avec Montmagny (Québec).
Notes et références
- ↑ Palmarès du concours des villes et villages fleuris
- ↑ Cf. Bulle de confirmation des biens et privilèges de l’abbaye de Mozac (1165).
- ↑ Cf. Josiane Teyssot, « Le prieuré Saint-Coust de Châtel-Guyon », dans Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, t. XCV, n°704, janvier-mars 1990, p.33-50.
- ↑ Sous le régime correspondant à l'actuel article L2113-11 du Code général des collectivités territoriales.
- ↑ Sous le régime correspondant à l'actuel article L2113-9 du CGCT.
- ↑ Châtel-Guyon dans le Code Officiel Géographique
- ↑ Notice communale de Saint-Hippolyte sur le site cassini.ehess.fr
- ↑ INSEE Auvergne électronique, n° 24, Janvier 2009
- ↑ Châtel-Guyon sur le site de l'Insee
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de la mairie de Châtel-Guyon
- Site de l'Office de tourisme de Châtel-Guyon
- Route des Villes d'Eaux du Massif Central
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