- 600 mètres
-
500 kHz
La fréquence de 500 kHz (désignée aussi par sa longueur d'onde: 600 mètres) est la fréquence internationale de détresse et d'appel en radiotélégraphie morse [1] sur ondes hectométriques pour les stations du service mobile maritime et aéronautique.
Cette bande de moyenne fréquence est comprise de 415 kHz à 526,5 kHz [2], avec une portée d'exploitation jusqu'à 1 000 km.
En France cette fréquence de 500 kHz ou 500 kc a fonctionné de 1904 à 1997 avec une veille de détresse jusqu'en 1999. À ce jour, une flotte de navire ou d'aéronef effectuant des liaisons radiotélégraphiques n’a plus d’interconnexion possible avec les stations SMDSM 1999.
L'IARU demande à la CMR 2011; l’attribution de la bande des 600 mètres au service radioamateur et pour les secours en cas de catastrophe.
Utilisation de la fréquence 500 kHz
La fréquence 500 kHz est la fréquence internationale de détresse et d'appel en radiotélégraphie morse sur ondes hectométriques pour les stations du service mobile maritime et aéronautique. De la disponibilité de cette fréquence dépend l'efficacité de la veille effectuée par les stations côtières. Elle doit être employée pour les appels et le trafic de détresse.
Les messages de sécurité doivent être transmis sur une fréquence de travail après annonce préliminaire sur la fréquence 500 kHz.
Afin de faciliter la réception des appels de détresse, toutes les émissions sur la fréquence 500 kHz doivent être réduites au minimum et ne pas dépasser une minute. Avant d'émettre sur la fréquence 500 kHz, un laps de temps d'écoute suffisant est nécessaire, afin d'être certain qu'aucun trafic de détresse n'est en cours. Cette disposition ne s'applique pas aux stations en détresse.
Chaque navire équipé d'une station radiotélégraphie morse sur ondes hectométrique est en veille sur 500 kHz et c'est là qu'il sera appelé.
Les stations conviennent d'une fréquence de dégagement. Puis, la communication terminée, le navire revient sur 500 kHz.
Depuis le SMDSM 1999, les stations ne sont plus tenues à l'écoute obligatoire du canal 500 kHz.
Historique
- En France la fréquence de 500 kHz a fonctionné de 1904 à 1997 avec une veille de détresse jusqu'en 1999.
- La fréquence 500 kHz de la bande des 600 mètres a été créée par la Conférence de Berlin de 1906 [3].
- En France, depuis 1901, après avoir déménagé dans plusieurs lieux sur l'île d'Ouessant, la station Ouessant TSF, Indicatif (radio) FFU (station Française Fixe de Ushant), a été dès 1904 la première station française opérationnelle en liaison avec une flotte de 80 paquebots sur 500 kHz. Détruite en 1944 par fait de guerre, Ouessant TSF n'a jamais été reconstruite. Elle a été remplacée en 1952 par la nouvelle station Le Conquet radio (avec le même indicatif radio FFU) à ce jour fermée.
Plusieurs fréquences ont été transférées sur 500 kHz :
- la fréquence d’appel en radiotélégraphie de 1 000 kHz de la bande des 300 mètres utilisés par les petits bateaux jusqu'à 1927.
- la longueur d'onde d’appel transatlantique de 1 800 mètres en radiotélégraphie désignée aussi par la fréquence 166 5 kHz jusqu'à 1927.
- la fréquence d’appel des paquebots en radiotélégraphie de 143 kHz de la bande des 2 100 mètres.
- La fréquence de 333 kHz (désignée aussi par sa longueur d'onde: 900 mètres) était la fréquence internationale d'appel et de sécurité en radiotélégraphie morse sur onde hectométrique comprise de 325 kHz à 405 kHz du service aéronautique.
Quelques dates
En France :
- En 1898 : essais par Camille Tissot en radiotélégraphie morse dans plusieurs lieux sur l'île d'Ouessant.
- En 1902 : essais depuis le phare du Stiff de l'île d'Ouessant. (Puis essais du premier radiophare; système opérationnel en juin 1911).
- En 1903 : la station Ouessant TSF créée par Camille Tissot effectue des liaisons radiotélégraphiques avec la Marine nationale de Brest.
- En 1904 : la station Ouessant TSF FFU (depuis le Stiff), effectue des liaisons radiotélégraphiques avec une flotte de 80 paquebots.
- En 1906 : Conférence de Berlin de 1906 pour la radiotélégraphie morse sur la fréquence 500 kHz des 600 mètres
- En 1906 : Convention de Genève pour le sort des blessés, des malades et des naufragés des forces armées sur mer.
- En 1908 : le 1er juillet, le signal SOS entre en vigueur à la place du signal CQD.
- En 1910 : la station Ouessant TSF, FFU (depuis Lampaul), de nuit effectue des liaisons radiotélégraphiques avec l'Afrique du Nord.
- En 1911 : la station Boulogne TSF FFB effectue des liaisons radiotélégraphiques sur 500 kHz.
- En 1912 : conférence internationale radiotélégraphique Londres, usage du code Q, partage des bandes radios.
- En 1912 : obligation d'une station radiotélégraphique présente dans tous les paquebots [4].
- En 1913 : arrivée d’amplificateur micro téléphonique dont Graham Bell posa le principe.
- En 1913 : la station FFU du Stiff ferme. La station FFU de Lampaul assure seule les transmissions.
- En 1914 : 50 navires de pêche français sont pourvus en radiotélégraphie morse avec un Émetteur à ondes amorties et un poste à galène.
- En 1915: Dans les stations, l'amplificateur micro téléphonique est progressivement supplanté par l'amplificateur audio à lampes électroniques (en forme de grosses boules) pour le casque audio et le haut-parleur.
- En 1919 : la station Marseille TSF FFM effectue des liaisons radiotélégraphiques sur 500 kHz.
- En 1920 : arrivée dans les stations d’émetteurs et de récepteurs à tube électronique fonctionnant sur 500 kHz.
- En 1921 : 200 navires de pêche Français sont pourvus en radiotélégraphie morse.
- En 1922 : la station Ouessant TSF, FFU, traite tous les jours 200 radiotélégrammes.
- En 1927 : équipement de récepteur auto-alarme sur la fréquence 500 kHz, à bord des navires qui ne font pas la veille permanente.
- En 1935 : la station Ouessant TSF, FFU effectue des liaisons radiotélégraphiques sur 500 kHz chaque premier Lundi du mois avec les phares dotés de la TSF afin de vérifier le bon fonctionnement jusqu'à 1940.
- En 1944 : le 2 septembre, la station Ouessant TSF, FFU est totalement détruite par fait de guerre.
- En 1947 : Convention internationale des télécommunications Atlantic City 1947, partage des bandes radios.
- En 1952 : la station Le Conquet radio FFU (depuis La Pointe du Renard), effectue des liaisons radiotélégraphiques sur 500 kHz.
- En 1972 : En France la première femme opératrice radiotélégraphiste (YL en code morse) est embarquée sur un navire de commerce.
- En 1975 : amorce de la baisse du trafic radiotélégraphique.
- En 1976 : la première opératrice radiotélégraphiste de station côtière prend sa fonction dans la station Le Conquet radio.
- En 1988 : toutes les écoles de radiotélégraphistes de la marine marchande sont fermées.
- En 1995 : Dans les navires équipés du SMDSM l’officier de quart à la passerelle effectue la veille automatique en appel sélectif numérique.
- En 1996 : la station Le Conquet radio FFU reçoit le centième appel de détresse SOS.
- En 1997 : en France, le métier d'Officier radiotélégraphiste de la marine marchande disparaît. France Télécom arrête la radiotélégraphie.
- En 1999 : en France arrêt de la veille radiotélégraphique sur 500 kHz et sur la fréquence 8 364 kHz.
- Depuis 1999 une flotte de navire en liaisons radiotélégraphiques n’a plus d’interconnexion possible avec les stations SMDSM 1999.
- En 2008 : CMR 2011; l'IARU demande l’attribution de la bande des 600 mètres 495–510 kHz au service d'amateur et pour mettre au point des systèmes à ondes de sol fiables pour les secours en cas de catastrophes.
Évolution
Depuis le 1er février 1999, dans le cadre du SMDSM, il n’y a plus de veille obligatoire sur les fréquences 500 kHz et 8 364 kHz.
Constitution des premiers indicatifs
Indicatif (radio) pour les stations de bord :
- première lettre : F pour France ;
- deuxième lettre : initiale du nom de la compagnie à laquelle appartenait le bâtiment (M Messageries maritimes, C Chargeurs réunis, P Paquet, T Transatlantique, etc.) ;
- troisième lettre : initiale du nom du bâtiment.
Ainsi, l'indicatif FML était l'indicatif radio du bâtiment Lotus des Messageries Maritimes.
Pour les stations de bord militaires :
- premières lettres : FA ou FB ;
- suivies de deux lettres du nom du bâtiment.
Certificat de radiotélégraphiste
Depuis le 31 janvier 1997. Dans le cadre du SMDSM de 1999, la France interrompt définitivement l'emploi de la radiotélégraphie morse dans les bandes marines depuis les navires français. La fonction d'Officier radiotélégraphiste de la marine marchande embarqué disparaît alors[5].
Pour manœuvrer une station radiotélégraphique de navire, il était nécessaire de posséder un des certificats suivants :
- Certificat général d’opérateur des radiocommunications ;
- Certificat d’opérateur radiotélégraphiste de première classe ;
- Certificat d’opérateur radiotélégraphiste de deuxième classe ;
- Certificat spécial d’opérateur radiotélégraphiste. Navire de plaisance
Pour configurer, programmer, modifier, réparer une station de bord de navire, il était nécessaire de posséder un des brevet suivants :
- brevet de radioélectronicien de première classe ;
- brevet de radioélectronicien de deuxième classe ;
- brevet de radioélectricien de première classe ;
- brevet de radioélectricien de deuxième classe.
Aéronefs
- Il n’y a plus de radiotélégraphiste aéronautique présent dans les aéronefs français.
- Pour manœuvrer un poste radiotélégraphique d’aéronef, il était nécessaire de posséder un brevet d’Opérateur radio-navigant de première ou deuxième classe.
Radioamateurs
Depuis 2006, dans quelques pays (pas en France), une bande des 600 mètres du service radioamateur est créée entre les fréquences 501 kHz et 510 kHz. Pour manœuvrer une station du service radioamateur il est nécessaire de posséder un Certificat d'opérateur du service amateur[6].
CRM 2011
Propositions pour la CMR-11 :
- L'union internationale des radioamateurs IARU souhaite que l'on envisage d'inclure dans l'ordre du jour de la Conférences Mondiale des radiocommunications de 2011 l'élément suivant :
- Attribution de la bande des 600 mètres 495–510 kHz au service d'amateur à titre secondaire ou primaire, afin de mettre au point des systèmes à ondes de sol fiables pour les secours en cas de catastrophes et de disposer de fréquences pour des expériences de traitement numérique des signaux [7].
Fréquences de 500 kHz
La fréquence 500 kHz est la fréquence internationale de détresse en télégraphie morse [8]. Elle doit être employée à cet effet par les stations de navire, d'aéronef et d'engin de sauvetage qui font usage de la télégraphie morse sur des fréquences comprises entre 415 kHz et 535 kHz lorsque ces stations demandent l'assistance des services maritimes. Elle doit être employée pour l'appel et le trafic de détresse ainsi que pour le signal et les messages d'urgence, pour le signal de sécurité et, en dehors des régions à trafic intense, pour de brefs messages de sécurité. Lorsque cela est possible en pratique, les messages de sécurité doivent être émis sur la fréquence de travail, après une annonce préliminaire sur la fréquence 500 kHz. Pour la détresse et la sécurité, les classes d'émission à utiliser sur la fréquence 500 kHz sont les classes A2 A, A2B, H2 A ou H2B [9]. Il convient toutefois que les stations de navire et d'aéronef qui ne peuvent pas émettre sur la fréquence 500 kHz utilisent toute autre fréquence disponible sur laquelle elles pourraient attirer l'attention.
Signal de sécurité et vie humaine
Procédures radiotélégraphiques morse [10].
Pour la sécurité et vie humaine, la cadence de la manipulation télégraphique est comprise entre 12 à 16 mots par minute.
Dans l’ordre de priorité :
- Détresse (sauf sur un message de détresse déjà en cours)
- Urgence (sauf sur un message de détresse et sauf sur un message d’urgence déjà en cours)
- Sécurité (sauf sur un message de détresse ou d’urgence et sauf sur un message de sécurité déjà en cours)
- Routine (sauf sur un message en cours)
Détresse
Le capitaine d'un navire peut faire usage des signaux d'alarme ou de détresse : douze traits de quatre secondes séparés par des intervalles d'une seconde et trois répétitions du groupe SOS en radiotélégraphie pour signaler que son navire est sous la menace d'un danger grave et imminent avec une demande d'assistance pour hommes en danger.
Il est de la forme :
SOS, SOS, SOS de (Nom du navire), (Nom du navire), (Nom du navire)
SOS (Nom du navire)- Position (latitude et longitude ou position relative)
- Nature de la détresse
- Secours demandé
- Nombre de personnes à bord
- Intentions
- Tout renseignement supplémentaire qui pourrait être utile (caractéristiques du navire ...)
- deux traits de 10 secondes environ (pour la radiogoniométrie)
- Nom du navire
- ar (fin de transmission)
- k (invitation à transmettre)
Ce qui donne par exemple sur 500 kHz :
SOS SOS SOS de Titanic Titanic Titanic
SOS de Titanic
Position 41°46'N 50°14'O
Le navire est en train de couler
Demandons assistance immédiate
2201 personnes à bord
Quittons le navire
Paquebot noir de 269 m de long à 4 cheminées
(deux traits de 10 secondes)
Titanic
ar
kLe capitaine d'un navire peut faire usage des signaux d'alarme ou de détresse : douze traits de quatre secondes séparés par des intervalles d'une seconde et du groupe DDD suivie de trois répétitions du groupe SOS suivie du groupe DDD en radiotélégraphie dans l'un des trois cas suivants :
- pour signaler qu'un autre navire ou un aéronef est en détresse si celui-ci n'est pas en mesure de le signaler lui-même ;
- pour demander des secours supplémentaires lorsque, s'étant porté à l'aide d'un navire ou d'un aéronef en détresse, il juge ces secours nécessaires ;
- pour répéter un appel de détresse dont aucun autre navire ou station côtière n'a accusé réception immédiatement, lorsqu'il est dans l'impossibilité de se porter lui-même au secours du navire ou de l'aéronef en détresse.
Le message prend alors cette forme :
DDD SOS SOS SOS DDD, de (Navire relais), (Navire relais), (Navire relais)
SOS (Navire en détresse)
Renseignements contenus dans le messages de détresse.Ce qui donne par exemple sur 500 kHz :
DDD SOS SOS SOS DDD de Carpathia Carpathia Carpathia
SOS Titanic
Position 41°46'N, 50°14'O
Le navire est en train de couler.
Demandons assistance immédiate.
2201 personnes à bord.
Quittons le navire
Paquebot noir de 269 m de long à 4 cheminées.
ar
kMessage de détresse, mesure à prendre par le capitaine
Le capitaine d'un navire en mer qui reçoit, de quelque source que ce soit (y compris d'une radiobalise pour la localisation des sinistres en mer), un message indiquant qu'un navire ou un aéronef ou leurs embarcations et radeaux de sauvetage se trouvent en détresse est tenu de se porter à vitesse maximale au secours des personnes en détresse et de les en informer, si possible. En cas d'impossibilité ou si, dans les circonstances spéciales où il se trouve, il n'estime ni raisonnable ni nécessaire de se porter à leur secours, il doit inscrire au journal de bord la raison pour laquelle il ne se porte pas au secours des personnes en détresse.
Ce qui donne par exemple sur 500 kHz :
SOS Titanic Titanic Titanic ici Carpathia Carpathia Carpathia
REÇU SOS
Carpathia part à toute vapeur sera dans 4 h à la position 41°46'N 50°14'O
ar
kAnnulation
Quand le capitaine d'un navire qui a émis le signal d'alarme ou de détresse estime ultérieurement que l'assistance n'est plus nécessaire, ou qu'il n'y a plus lieu de donner suite au message, il doit immédiatement le faire savoir à toutes les stations intéressées.
Urgence
Message urgent
Dans tous les autres cas où le capitaine d'un navire doit faire transmettre un message urgent concernant la sécurité d'un navire, d'un aéronef ou d'une personne quelconque se trouvant à bord ou en vue du bord, il doit faire usage du signal d'urgence : trois répétitions du groupe XXX en radiotélégraphie.
Il est de la forme :
XXX XXX XXX de (Nom du navire) (Nom du navire) (Nom du navire)
Dégagement de la fréquence de détresse.
XXX XXX XXX de (Nom du navire) (Nom du navire) (Nom du navire)- Position (latitude et longitude ou position relative)
- Nature de l’urgence
- Secours demandé
- Nombre de personnes à bord
- Intentions
- Tout renseignement supplémentaire qui pourrait être utile (caractéristiques du navire ...)
- ar (fin de transmission)
- k (invitation à transmettre)
Ce qui donne par exemple sur 500 kHz :
XXX XXX XXX de Titanic Titanic Titanic
Demandons remorqueurs qrw 480 ar
Sur 480 kHz
XXX XXX XXX de Titanic, Titanic, Titanic
Position 41°46'N 50°14'O
Chaufferies inondées suite à voie d’eau réparée
Demandons remorqueurs
2201 personnes à bord
Paquebot noir de 269 m de long à 4 cheminées
ar
kAnnulation
Quand le capitaine d'un navire qui a émis un signal d'urgence estime ultérieurement que l'assistance n'est plus nécessaire, ou qu'il n'y a plus lieu de donner suite au message, il doit immédiatement le faire savoir à toutes les stations intéressées.
Transports sanitaires
Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification de transports sanitaires [11] placés sous la direction d'une partie à un conflit ou d'États neutres, ou d’un navire portant secours aux blessés, aux malades et aux naufragés, le capitaine du navire doit faire transmettre par le radiotélégraphiste les signaux d'urgence : d'un seul groupe XXX suivi par l'adjonction du seul groupe YYY en radiotélégraphie.
Historique en zone de combats
La nécessité d'utiliser les radiocommunications pour annoncer et identifier les transports sanitaires est apparue pendant la Seconde Guerre mondiale. En mer, plus de 45 navires-hôpitaux et quatre navires affrétés par le CICR furent coulés ou endommagés par faits de guerre: l'absence de moyens d'identification efficaces fut la cause de la plupart des attaques en surface ou sous-marines. En 1943, un navire-hôpital attaqué par des avions s'efforça de se faire identifier par radio. La station côtière de Malte retransmit le message du navire sous forme d'appel à tous (CQ), mais les avions assaillants ne purent capter cette émission.
Dans une zone de combats, aux fins d'annonce et d'identification d'un navire placé sous la direction d'un État neutre à un conflit, le capitaine du navire doit faire transmettre par le radiotélégraphiste les signaux d'urgence : d'un seul groupe XXX suivi par l'adjonction du seul groupe NNN en radiotélégraphie[12].
Historique en zone de combats
Dès 1944, les navires neutres naviguant en Méditerranée signalaient leur position en émettant toutes les quatre heures un message sur la fréquence internationale de détresse et d'appel en radiotélégraphie morse de 500 kHz. Dans l'Atlantique, ils émettaient ce message une fois par jour. Ces messages de position sur 500 kHz étaient prescrits par les belligérants.
Sécurité
Dans tous les cas où le capitaine d'un navire doit faire transmettre un message concernant la sécurité de la navigation ou donnant des avertissements météorologiques importants, il doit faire usage du signal de sécurité : trois répétitions du groupe TTT en radiotélégraphie.
Exemple sur 500 kHz :
- TTT TTT TTT de FFU FFU FFU
- AVURNAV qrw 443,5 ar (puis dégagement sur 443,5 kHz)
- TTT TTT TTT de FFU FFU FFU
- TTT AVURNAV Brest NR 030 M 016 France
- Le 31 janvier 1997 à 2400z. France Telecom cessera n'importe quel trafic sur la fréquence 500 KHz.
- ar
- qsy 500
Appel de routine
L'appel de routine permet aux bateaux d'entrer en relation pour les télégrammes avec la terre, d'échanger, entre bateaux, des messages relatifs à la navigation, la météo, d'obtenir des données nautiques concernant les opérations portuaires.
L'appel général
L'appel général à toutes les stations.
cq cq cq de ffu ffu ffu
qrw 443.5 =
L'appel d’une station
ffb ffb ffb de ffu ffu ffu
qrw 443.5 =
Période de silence radio du Temps universel coordonné
- Dans les stations radios internationales, une montre marque l'heure du Temps universel coordonné comme référence.
- Sur la fréquence 500 kHz, les stations effectuent un silence radio de h + 15 à h + 18 et de h + 45 à h + 48.
- Dans le monde, depuis 1999. Les émissions doivent cesser dans la bande comprise entre 495 kHz à 505 kHz durant la période de silence radio [13].
- Dans quelques pays appliquant toujours l'ancienne recommandation, les émissions doivent cesser dans une bande comprise entre 490 kHz à 510 kHz durant la période de silence radio.
- L’appel de routine, de sécurité et d’urgence est autorisé aux heures de h + 18 à h + 44 et de h + 48 à h + 14 avec un dégagement sur une fréquence de travail.
- Les radiocommunications pour la détresse sont libres sur la fréquence 500 kHz.
Le journal du service radioélectrique
Le journal du service radioélectrique doit être tenu à bord des navires. Ce journal contient :
- Le nom du radiotélégraphiste assurant la veille ;
- les heures de début et de fin de cette veille ;
- les interruptions de cette veille ;
- les communications de détresse, urgence, securité ;
- les communications avec les stations côtières ;
- les opérations d’entretien des batteries ;
- les essais de matériel.
Dans la bande hectométrique
La puissance de la station de bord est comprise entre 150 W et 400 W.
Canaux Utilisations 410 kHz Fréquence normale de radiogoniométrie en radiotélégraphie morse (positions des navires et des aéronefs) 425 kHz Radiocommunications régions 2 et 3 (sauf Europe et Afrique) de navires à navires en télégraphie morse 454 kHz Radiocommunications de navires à navires en radiotélégraphie morse 458 kHz Radiocommunications région 1 (Europe et Afrique) de navires à navires en radiotélégraphie morse 468 kHz Radiocommunications de navires à navires en radiotélégraphie morse 480 kHz Radiocommunications de navires à navires en radiotélégraphie morse 500 kHz Fréquence internationale de détresse en radiotélégraphie morse. L'appel de routine, de sécurité et d'urgence est autorisé entre l'heure H + 18 et H + 45 et entre H + 48 et H + 15. 512 kHz Radiocommunications de navires à navires en radiotélégraphie morse. Les stations de navires peuvent utiliser cette fréquence comme fréquence d’appel supplémentaire en radiotélégraphie morse lorsque la fréquence 500 kHz est employée pour la détresse. Dans les zones à fort trafic, la fréquence est utilisée pour l'appel de routine. Radiogoniométrie
Les stations de radiogoniométrie remontent au début du XXe siècle à une époque où les navires et les aéronefs demandaient à trois stations au sol les triangulations par radiogoniométrie pour leurs positions. Cela avant les radiophares.
Historiquement les goniomètres de stations côtières ont été utilisés comme équipement d'aide à la navigation, tant pour les aéronefs que pour les navires. Les stations de radiogoniométrie travaillaient en radiotélégraphie morse sur la fréquence normale [14] 410 kHz (ou sur l'ancienne fréquence de radiogoniométrie: 666 kHz à présent canal de radiodiffusion depuis 1927), et donnaient leurs positions aux navires et aéronefs qui le demandaient.
- Les stations de radiogoniométrie pouvaient travailler sur la fréquence internationale d'appel et de sécurité des aéronefs [15]
- Les stations de radiogoniométrie pouvaient travailler sur la fréquence: 500 kHz pour déterminer l'emplacement d'une station radio en détresse. Durant l'émission radio de deux traits de 10 secondes à la fin du message d'appel de détresse;
Propagation en ondes moyennes
La propagation sur 500 kHz se produit par deux mécanismes entièrement distincts et différents:
- L'onde de sol.
- L'onde d’espace.
Onde de sol
Les ondes de sol voyagent à la surface de la Terre (entre le sol et la couche ionisée D de l’atmosphère). L'onde de fréquence 500 kHz se propage régulièrement le jour et avec un léger renforcement la nuit. L'atténuation de l’énergie de l’onde de sol est en fonction du carré de la distance, sans tenir compte de la courbure de la terre sur une base kilomètres/watts exponentielle par l'Établissement de l'équation de propagation à partir des équations de Maxwell. La réception diurne par onde de sol des stations marines distantes de 2 000 km est possible sur une mer particulièrement salée (et donc plus conductrice). Dans les mêmes conditions, un signal par onde de sol se propageant sur un terrain rocheux pourrait couvrir à peine 500 km [16]. Exemple: Un émetteur de 1 kW sur 600 mètres, donne à 100 km un champ de 20 µV/m sur terrain mauvais conducteur et 800 µV/m sur terrain bon conducteur [17].
Onde d’espace
- Dans la journée, l’onde d’espace est totalement absorbée par l’ionosphère.
- De nuit, on rencontre en partant de l’émetteur une zone de réception par onde de sol, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence, une zone de réception indirecte, une zone de silence et ainsi de suite. L’énergie radiofréquence est réfléchie par les couches de l'ionosphère. Ces réflexions successives entre la mer (ou le sol) et les couches de l'ionosphère permette de liaisons radiotélégraphique intercontinentales nocturnes pour l’opérateur radio d’une station correctement équipé et informé. Beaucoup de radiotélégraphistes, dans de nombreuses parties du monde, ont capté des stations de nombreux pays dans les années passées; en dépit de l’accroissement du brouillage des stations (GO et PO !), et des parasites industriels.
Onde de sol et onde d’espace
- Dans la journée, l’onde d’espace du signal est totalement absorbée par la partie basse de l’ionosphère et une réception stable des stations s’établissent par onde de sol.
- Quand l’absorption de l’onde d’espace commence à disparaître aux environs du crépuscule, un taux significatif de l’onde d’espace commence à revenir sur la mer (ou le sol), loin de l’émetteur. Aux endroits où l'onde de sol et d’espace sont présentes c'est la zone de fading. L’interférence de ces deux signaux produit une distorsion et un fading sévère à la réception: instables en amplitude et en phase. Qui peut être régulier, irrégulier, lent, rapide, sélectif ou déformant.
- Ainsi des stations reçues avec un signal clair et puissant le jour, développent un fading prononcé et caractéristique à partir du crépuscule.
France Télécom ferme les émissions en radiotélégraphie morse
Jusqu'en 1997, France Télécom était la principale entreprise française travaillant en radiotélégraphie par le code morse.
Les stations de France Télécom étaient
- Boulogne radio FFB (1911 ; 1997)
- Le Conquet radio FFU (1952 ; 1997)
- Arcachon radio FFC (les dernières années radiopiloté par Le Conquet radio)
- Marseille radio FFM (1919 ; 1997). (les derniéres années radiopiloté par Boulogne)
Nuit du 31 janvier 1997 au 1er février 1997,
- Les dernières émissions en télégraphie sur 500 kHz depuis les stations du Conquet et de Boulogne.
- 23 h 02 Temps universel coordonné
cq cq de ffu ffu
tfc list qrw 443.5 =
cq cq cq de ffu ffu ffu =
tfc list cnfv cnfv uanw uanw uuzb uuzb + du ffu nw lsn 480 K
de ffu nw 500- 23 h 46 Temps universel coordonné
cq cq cq de ffu ffu ffu
f/cl down broadcast =
this is our final cry on 500 khz before eternal silence stop
nearly all the century round ffu has provided w/t svc at the tip of brittany stop
thank you all for good kii good cooperation over decades and best wishes to those remaining on air stop
good bye from all at brest le conquet radio stop
silent key for ever stop
adieu 31 01 1997 / 2348 gmt b de ffu + + va. ...- 23 h 58 Temps universel coordonné
ost de ffu bsr vx merci 73
eao de ffu bs gracias 73
oxz de ffu gn 73 tu
gld de ffu ge om thanks and all the best 73 tu
ffu de ffb qsl 73 va
ffb de ffu mci 73 tu
ffu de gpk bon chance mes amis kenavo 73 de gpk- 0 h 03 Temps universel coordonné
cq cq cq de ffb lst february 1997 00h00 gmt =
this is the last radio telegraphic message transmitted by ffb in a few minutes our 500 kilocycles transmitter will be switched off
thank you all for good cooperation over decades and best wishes to those remaining on air
de ffb operators good luck in the future es best 73 de ffb nw + +
ffb de ffc merci mike pour tout adieu 1 ami 73- 0 h 12 Temps universel coordonné
ffb de ffu bsr vx et pour la derniere 73 i 73 + . .
ok ff de ffb merci vx kenav ii kenavo = 73 . nw spPostes radiotélégraphiques en 1922
Stations côtières françaises sur 500 kHz au 1er mars 1922.
- Ajaccio Aspretto FUI.
- Barre de l’Adour FUW.
- Bonifacio TSF FFC.
- Bordeaux Lafayette TSF FFX.
- Boulogne TSF FFB.
- Le Havre TSF FFH.
- Marseille TSF FFM.
- Mengam FUE.
- Nice TSF FFN.
- Ouessant TSF FFU.
- Rochefort-sur-Mer FUR.
- Saintes Maries de la Mer TSF FFS.
- Toulon Croix des Signaux FUX.
- Toulon Mourillon FUT.
- Alger TSF FFA.
- Oran Aïn el-Turck FUK.
- Cabo Finisterre FAF (Espagne).
- Conakry FCO (Guinée).
- Dakar FDA (Sénégal).
- Port-Étienne FUT (Mauritanie).
- Rufisque FRU (Sénégal).
- Tabou FTA (Côte d’Iviore).
- Cap Bon FFT (Tunisie).
- Loango FGO.
- Mutsamudu FLU.
- Diego Suarez FDG.
- Dzaoudzi FDO.
- Majunga FJA.
Autres :
Maroc :
- Casablanca CNP.
- Mogador CNY. Essaouira
- Tanger CNW.
Marine marchande
- De nombreux cargos, sont encore équipés du minimum jusqu’en 1970 (un simple Émetteur à ondes amorties type bobine Tesla d'une puissance de plusieurs dizaines de watts) pour la portée obligatoire de 250 km.
- Depuis 1970). Pour tous les navires, dans la bande hectométrique, la puissance la plus faible d’un émetteur radio homologué pour la marine est de 150 W et la puissance la plus forte est de 400 W.
- Sur les photos en 1922, une différence dans l’évolution du matériel radio entre les différents navires est évidente.
L'appel en bande décamétrique
La Propagation en haute fréquence de la bande décamétrique est utilisée pour les radiocommunications à grande distance.
Voir aussi
Sources fiables
- (fr) Manuel à l’usage des services mobile maritime
- (fr) Conférence de Berlin de 1906.
- (fr) Les livres écrits par Camille Tissot.
- (en) Convention internationale radiotélégraphique USA 1914
- (en) Convention de Londres de 1912.
- Convention radiotélégraphique internationale en date du 3 juillet 1912 et applicable à la date du 1er juillet 1913.
Liens
- Message de détresse
- Modulation d'amplitude
- Signal de détresse
- Fréquences maritimes pour la détresse
- Bandes marines
- Système mondial de détresse et de sécurité en mer
- MF-HF-VHF
- Récepteur à cristal
- Droit des conflits armés
- Les premières bandes des longueurs d'onde (radio)
Liens externes
Notes et références
- ↑ Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. Rec. UIT -R M.1172 Abréviations et signaux divers à employer dans les radiocommunications du service mobile maritime.
- ↑ RADIOCOMMUNICATIONS POUR LE SYSTEME MONDIAL DE DETRESSE ET DE SECURITE EN MER ANNEXE DIVISION 219-02. 20.5 J.O 29/12/04
- ↑ Conférence de Berlin de 1906
- ↑ Convention radiotélégraphique internationale de 1912
- ↑ L'arrêté du 21 avril 1995. Art. 10. - Les titulaires d'un certificat d'opérateur délivré en application de l'arrêté n° 4052 du 28 décembre 1976 susvisé peuvent utiliser les équipements des stations radioélectriques de navires jusqu'au 31 janvier 1997.
- ↑ Certificat d'opérateur du service amateur.
- ↑ Référence
- ↑ recommandation de l'Union internationale des télécommunications
- ↑ IUT RR 4215A Mob 1987 § 11A. Les stations qui font des émissions radiotélégraphiques Morse à bande latérale unique utilisent à cette fin la bande latérale supérieure. Les fréquences spécifiées dans le présent Règlement pour des émissions des classes H2A et H2B telles que les fréquences 500 kHz et 8 364 kHz, sont utilisées comme fréquences porteuses
- ↑ Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. Rec. UIT - R M.1170 Procédures radiotélégraphiques morse dans le service mobile maritime.
- ↑ [ Convention de Genève du CICR sur la radio [1].]
- ↑ Convention et Règlements administratifs de l'Union internationale des télécommunications. RÉSOLUTION 18 (Mob-83) Relative à la procédure d'identification et d'annonce de la position des navires et des aéronefs des Etats non parties à un conflit armée.
- ↑ IUT Appendice S13 section 3 A-500 KHz 2 A
- ↑ Dans le service de radionavigation maritime, la fréquence 410kHz est la fréquence normale de radiogoniométrie en radiotélégraphie. Toutes les stations radiogoniométriques du service de radionavigation maritime faisant usage de la radiotélégraphie doivent pouvoir l'utiliser. Elles doivent, de plus, être en mesure de prendre des relèvements sur la fréquence 500 kHz, notamment pour relever les stations émettant des signaux de détresse, d'alarme et d'urgence.
- ↑ La fréquence de 333 kHz (désignée aussi par sa longueur d'onde: 900 mètres) était la fréquence internationale d'appel et de sécurité en radiotélégraphie morse sur onde hectométrique comprise de 325 kHz à 405 kHz du service aéronautique.
- ↑ Courbes de propagation de l'onde de sol entre 10 kHz et 30 MHz Recommandation P.368-9 (02/07) Approuvée en 2007-02 Des études ont produit des courbes de conditions moyennes utilisées par de nombreux gouvernements pour la création des nouvelles stations.
- ↑ Aide-mémoire de René BESSON électronique DUNOD "TECH"
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