- Mohammadia (Mascara)
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Mohammadia Ajouter une image
Administration Pays Algérie Wilaya Mascara Culture et démographie Population 42 079 hab. (2002[1]) Géographie Coordonnées Superficie km2 Mohammadia (anciennement Perrégaux) est une commune de la wilaya de Mascara, située à 80 km au sud-est d'Oran, à 35 km au nord de Mascara, à 40 km de Mostaganem et à 57 km de Relizane. Sa population est de 42 079 habitants en 2002[1].
Sommaire
Géographie
Situation
La ville est située au pied des derniers contreforts du massif montagneux des Beni Chougranes et à l'entrée de l'immense plaine de l'Habra.
Relief et géologie
Lieux-dits et quartiers
Les quartiers populaires de la ville de Mohammadia sont : Kouadria, Bekhaitia, Graba, Makanguia "Tripoli", le faubourg Laurent dit Bourora, les Castors et les 40 maisons.
Histoire
Période pré coloniale
Période coloniale
En 1838, pour repousser les attaques de l'émir Abd El-Kader les militaires français établissent une redoute près du caravansérail qui prend le nom du général Alexandre Charles Perrégaux, mort après avoir été blessé au cours du siège de Constantine. Le 14 avril 1853, il est décidé, suite à une enquête, la création d'un village au débouché de l'Habra dans la plaine : c'est la naissance de la ville. C’est alors que commencent à affluer des familles européennes venant principalement de Saint-Denis-du-Sig. En 1856 l'administration met en vente 4 000 ha de terre pour les distribuer aux nouveaux arrivants. Le 4 février 1857, un arrêté ministériel décide la création d'une ligne de chemin de fer allant d'Alger à Oran, en passant par Perrégaux.
La construction du barrage Fergoug donna une autre dimension à la nouvelle ville encore à l'état embryonnaire. Il sonne le développement durable et la spécialisation de la ville dans l'agriculture. La construction du fameux barrage commence en 1865 et s’achève en 1871 pour aboutir au plus grand ouvrage d’eau en Algérie du moment. Le 29 juillet 1858, un décret signé par l'empereur Napoléon III entérine la création du village de Perrégaux, sous la tutelle de la subdivision de Mascara, village qui comptait alors 128 Européens. Le village resta rattaché à la commune de Saint-Denis-du-Sig. Le 30 septembre 1870, Perrégaux devient une commune de plein exercice.
En 1873, Achille Fillias indique, dans son ouvrage "Géographie Physique et Politique de l'Algérie", que Perrégaux possède une mairie, une gendarmerie, une église, une école mixte et une station de chemin de fer ; des fermes nombreuses (céréales, bétail) ; un marché arabe tous les jeudis et 666 habitants. Le tissu urbain se développe avec l'augmentation du nombre d'habitants. On construit des écoles et une église. En 1876, Perrégaux devient un chef-lieu de canton et la commune compte 2 100 habitants. En 1880 est décidée la construction d’une mairie ainsi que d'autres édifices d'intérêt public.
Le 15 décembre 1881, le barrage de l’Oued-Fergoug cède pour la deuxième fois. La ville est sinistrée et il y a plus de 150 morts par noyade. Le 25 novembre 1927, le barrage Fergoug, distant de moins de 7 km de la ville cède une troisième fois et, cette fois, les ponts sont détruits, les maisons effondrées, plusieurs noyades recensées. La reconstruction reprend aussitôt pour remettre en état les liaisons routières et les voies ferrées. Le pont, grâce à l'aide du génie militaire, est achevé en trois mois.
Pendant la période de la guerre d'indépendance, les habitants algériens de la ville participent activement au combat contre les forces françaises. Parmi les moudjahidines, les plus connus sont les frères Hedjal : une rue porte leur nom de nos jours. D’ailleurs, plusieurs rues de la ville sont rebaptisées des noms de combattants de la guerre de libération de 1954.
Après l'indépendance
Après l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962 la ville est rebaptisée Mohammadia. Il avait été demandé auparavant qu'elle portât le nom du ministre des Affaires étrangères de Ben Bella, Mohammed Khemisti, qui avait été assassiné, mais ce nom avait déjà été attribué à une petite ville côtière près de Bou Ismaïl, Castiglione, près d'Alger.
Mohammadia est rattachée au département d'Oran et, depuis le dernier découpage administratif de 1983, la ville est un chef-lieu de daïra et une commune rattachée à la wilaya de Mascara.
La majorité des habitants français, pieds-noirs et juifs, fuient la ville et l'Algérie définitivement à travers les ports d'Oran et de Mostaganem. Seul un petit nombre reste pour gérer des activités de la ville comme les ateliers de chemins de fer, les écoles, l'église, etc. Mais pendant les 10 ans qui suivent, la communauté pied-noire se réduit à 10 personnes bien que les accords d'Évian aient en principe garanti leurs droits.
Cet exode des Européens n'a pas été sans effets sur la prospérité économique de la région et de la ville plus particulièrement. Au bout de 30 ans, la ville manque de compétences dans l'agriculture, sonnant ainsi le glas de son âge d'or. L’envasement de la retenue du barrage Fergoug ne peut fournir suffisamment d’eau pour l'irrigation, ni même assez d'eau potable.
Toutes les usines de conditionnement d'agrumes ont fermé, forçant les ouvriers au chômage technique. L'exportation a cessé et toute la plaine d'El Habra souffre de sécheresse avec des conséquences désastreuses pour la ville.
Démographie
Économie
Avec l'explosion démographique de la région ,qui avoisine aujourd’hui les 130 000 habitants, le chômage et le manque de débouchés pour les habitants de la ville ne laissent guère d'autre choix que d'émigrer soit vers les villes avoisinantes, soit vers l'étranger, en Europe, principalement la France.
Vie quotidienne
L’activité culturelle de la ville de Mohammadia est peu développée. La ville dispose d'une petite Maison de Jeunes qui n'arrive pas à contenir tous les jeunes de la ville.
Les fêtes célébrées par la ville de Mohammadia sont la fête des Oranges le 15 janvier ainsi que la fête du Diwane de Sidi Blel et de l'association Bilalia dans le quartier Graba.
Culture locale et Patrimoine
Patrimoine environnemental et architectural
Héraldique
La ville en lisant ses armoiries :
- Le secret de sa prospérité : les plantations d'oranges.
- L'eau : le barrage Fergoug est resté pendant longtemps le plus grand barrage d'Algérie.
- La locomotive indique que les chemins de fer ont joué un grand rôle dans le développement de Perrégaux qui, dans les années 1950, comptait plus de 30 000 habitants.
- Castra Nova est le nom de le petite bourgade romaine qui existait à cet endroit et dont il ne reste plus de ruines, détruites probablement lors des invasions vandales.
- Le croissant et la main de fatma : origines musulmano-berbero-arabes de l'endroit.
Personnalités
Sources et références
- (en) Population des communes d'Algérie sur le site Statoids
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Ville d'Algérie
- Commune de la wilaya de Mascara
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