- Louis-Victor de Caux de Blacquetot
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Pour les articles homonymes, voir Caux (homonymie).Pour les autres membres des familles, voir : Pierre-Jean de Caux de Blacquetot et Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot.
Louis-Victor de Caux de Blacquetot Surnom Decaux Naissance 23 mai 1775
DouaiDécès 6 juin 1845 (à 46 ans)
Saint-Germain-en-LayeOrigine France Allégeance République française
Empire français
Royaume de France
Royaume des FrançaisArme Génie Grade Lieutenant général Années de service 1792 - 1831 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesDistinctions Baron de l'Empire
Vicomte
Légion d'honneur
(Grand-croix)
Ordre de Saint-Louis
(Grand-croix)Autres fonctions Député à la Chambre (Restauration)
Ministre de la Guerre
Pair de France
(Monarchie de Juillet)Famille Fils de Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot modifier Louis-Victor de Caux, vicomte de Blacquetot (23 mai 1775 - Douai ✝ 6 juin 1845 - Saint-Germain-en-Laye), était un officier général et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Fils du général Jean-Baptiste de Caux de Blacquetot (1723-1793), Louis-Victor de Caux descendait d'une famille d'ingénieurs militaire : son arrière-grand-père, son grand-père, son père et ses oncles, furent lieutenants-généraux des armées, et inspecteurs du génie. Le jeune Blacquetot suivit aussi la carrière des armes, où sa famille s'était déjà illustrée.
Guerres révolutionnaires
Il subit avec succès les examens ordinaires, à l'âge de 18 ans, et fut admis le 1er mars 1793, en qualité d'élève sous-lieutenant, à l'école du génie de Mézières. Passé lieutenant le 1er août suivant, il fut employé à l'armée des Ardennes au commencement de l'an II, et fut destitué comme noble le 6 frimaire (26 novembre) de la même année.
Réintégré le 16 germinal an III (1795) avec le grade de capitaine, il fut promu chef de bataillon (1er août 1799), et employé en qualité de sous-directeur des fortifications le 14 thermidor an VII à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau, et fit la campagne de l'an VIII. Il signa avec le comte de Bubna l'armistice de Paftsdorf.
Il prit part aux affaires d'Erbach, de Burgrieden, les 26 floréal et 23 prairial, an combat de Dillingen le 29, ainsi qu'au passage du Danube le 30 du même mois.
Chargé par le général en chef d'établir un camp sur les hauteurs de Donawert, avant l'ouverture de la campagne de l'an IX, il s'acquitta de cette mission avec une grande habileté, commanda le génie au corps de gauche, à celui des flanqueurs et à celui du centre, et fut désigné à la cessation des hostilités pour faire exécuter l'armistice dans les places d'Ulm, d'Ingolstadt et de Philisbourg.
Guerres napoléoniennes
Employé à l'armée des côtes de l'Océan en l'an XII et en l'an XIII, il fut nommé membre de la Légion d'Honneur le 25 prairial an XII, servit à la Grande Armée pendant les trois premiers mois de l'an XIV, et fut rappelé en 1806 pour remplir à l'armée de réserve les fonctions de chef d'état-major du premier inspecteur-général du génie.
En 1807, le général Clarke, ministre de la Guerre, appela près de lui le chef de bataillon Decaux pour diriger la division du génie. Ce dernier montra dans ses nouvelles fonctions les talents d'un administrateur consommé. Il fut créé chevalier de l'Empire, le 2 juillet 1808.
Il quitta momentanément ce service pour aller prendre le commandement du génie à l'armée formée à Anvers en 1809, sous les ordres du prince de Ponte-Corvo. Les savantes combinaisons qu'il sut prendre contribuèrent beaucoup à faire échouer l'expédition anglaise contre Walcheren, à l'embouchure de l'Escaut (1809). C'est par ses soins que s'élevèrent des forts sur les rives de l'Escaut, et que 5 à 600 bouches à feu, arrêtant les efforts de l'armée combinée, mirent Anvers et les rives de l'Escaut à l'abri de toutes nouvelles tentatives.
Après cette glorieuse campagne, il rentra au ministère de la Guerre, et fut promu colonel le 7 mars 1810, et baron de l'Empire par décret du 15 août de la même année (lettres patentes du 11 novembre 1813). Nommé, en 1811, général de brigade et inspecteur du génie, il fut chargé, en 1814, de négociations importantes avec le duc de Wellington.
Député, ministre et pair de France
Parlementaire français Mandat Député à la Chambre
1827 - 1830
1830
Pair de France
1832 - 1845Circonscription Nord Groupe parlementaire Droite libérale Royaume de France
Royaume des Françaismodifier Maintenu dans ses fonctions sous la première Restauration, chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814, officier de la Légion d'honneur le 29 juillet, il conserva sa position au ministère pendant les Cent-Jours et après le second retour des Bourbons.
À la seconde Restauration, le duc de Richelieu le nomma commissaire du roi pour l'exécution des conventions militaires relatives à la répartition des troupes alliées d'occupation sur le territoire français. Le général Decaux sut rendre cette occupation moins lourde et moins onéreuse aussi. À l'époque de l'évacuation totale du territoire français, il reçut l'autorisation de porter les décorations qui lui avaient été envoyées par plusieurs cours étrangères, et notamment celle de l'ordre de Sainte-Anne de Russie, 1re classe, pour sa coopération au maintien de l'harmonie entre leurs troupes et les habitants. En récompense de ses services, le gouvernement du roi le nomma conseiller d'État en service ordinaire (1817), en y ajoutant, le 17 février 1817, le titre de vicomte.
Il fut créé successivement commandeur des ordres de la Légion d'honneur et de Saint-Louis les 18 mai 1820 et 3 janvier 1823. Par ordonnance royale du 9 du même mois, il fut attaché en qualité de conseiller d'État au comité de la guerre et appelé le 26 mars suivant à la direction générale du personnel de la guerre pendant l'absence du lieutenant-général comte de Coëtlosquet. Le vicomte Decaux fut élevé au grade de lieutenant-général le 30 juillet, et remplit depuis le 5 novembre les fonctions de directeur-général de l'administration de la guerre.
En 1822 et 1823, il était un des plus chevaleresques partisans de la l'expédition contre les libéraux espagnols qui coûta à la France 400 millions de francs.
Le 17 novembre 1827, il fut élu[1] député du 5e arrondissement électoral du Nord contre M. Royer-Collard[2]. Il siégea parmi les libéraux dévoués à la monarchie, et dut à sa haute réputation d'intégrité d'être appelé au ministère de la guerre dans le cabinet Martignac (4 janvier 1828). Son passage dans cette place fut marqué par d'importantes améliorations, il supprima les abus, et sans charger le trésor de nouvelles dépenses, par d'utiles économies augmenta le bien-être de l'officier et du soldat. Il fut remplacé, le 8 août 1829, par le comte de Bourmont.
Il avait été promu grand officier de la Légion d'honneur, le 8 novembre 1827, et, à sa sortie du ministère, il reçut le titre de ministre d'État (8 août 1829) et la grand'croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Il fut réélu[3] comme député, le 23 juin 1830, contre à M. le baron de l'Épine[4]. Il ne parut à la tribune que pour rendre compte de la situation de l'armée.
Il renouvela le 13 août la demande de retraite qu'il avait déjà faite l'année précédente. Le 17 du même mois, elle fut accueillie et signée par le roi Louis-Philippe Ier, qui, le 11 octobre 1832, l'appela à siéger à la Chambre des pairs. Il siégea à la Chambre haute dans la majorité ministérielle et continua, comme il l'avait toujours fait, de s'occuper de toutes les questions relatives à l'état militaire. Le roi lui donna la grand-croix de la Légion d'honneur le 30 mai 1837.
Le général-vicomte de Blacquetot est mort à Saint-Germain-en-Laye le 6 juin 1845 et fut inhumé au cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye.
Il avait épousé, le 24 novembre 1800, Claire-Françoise-Iphigénie Destouff de Milet de Mureau (17 juin 1778 - Toulon ✝ 8 juillet 1862 - Saint-Germain-en-Laye).
Titres
- Chevalier de Blacquetot et de l'Empire (lettres patentes du 2 juillet 1808 avec dotation de 500 francs sur le Monte Napoleone (it) le 8 septembre 1808) ;
- Baron de Blacquetot et de l'Empire (décret du 29 décembre avec dotation de 4 000 francs, lettres patentes du 11 novembre 1813) ;
- Vicomte (17 février 1817, lettres patentes du 31 janvier 1818) ;
Décorations
- France ;
- Légion d'honneur[5] :
- Légionnaire (25 prairial an XII), puis,
- Officier (29 juillet 1814), puis,
- Commandeur (18 mai 1820), puis,
- Grand officier (3 novembre 1827), puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur (30 mai 1837) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Grand-croix de l'Ordre de Charles III ;
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne ;
- Grand-croix de l'Ordre d'Isabelle-la-Catholique ;
- Commandeur de l’Ordre de Saint-Henri de Saxe ;
- Chevalier de 1re classe de l'Ordre de Sainte-Anne de Russie ;
Autres fonctions
- Conseiller d'État en service ordinaire (1817 - 4 janvier 1828) ;
- Ministre de la guerre dans le cabinet Martignac (4 janvier 1828 - 7 août 1829) ;
- Député du Nord (17 novembre 1827 - 16 mai 1830) ;
- Député du Nord (23 juin 1830 - 28 juillet 1830) ;
- Pair de France (11 octobre 1832) ;
Armoiries
Figure Blasonnement
Armes du chevalier de Blacquetot et de l'Empire Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; à la champagne de gueules brochante chargée au signe des chevaliers légionnaires.[6]
Armes du baron de Blacquetot et de l'Empire Parti de gueules et de sable, le gueules au chevron d'or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'une rose, le tout d'argent; le sable chargé de deux alérions, posés en fasce d'argent; au franc-quartier des barons militaires.[6]
Armes de la famille de Caux de Blacquetot, De gueules à un chevron d'argent chargé de trois besants de sable, accompagné de deux étoiles d'argent en chef et d'une rose de même en pointe.[7]
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.G. Michaud, 1817 [lire en ligne] ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 4, L'auteur, 1822 [lire en ligne] ;
- Alexis Blaise Eymery, Nouveau dictionnaire des girouettes : ou Nos grands hommes peints par eux-mêmes..., chez les Marchands de Nouveautés, 1832, 12 p. [lire en ligne] ;
- Philippe Le Bas et Augustin François Lemaitre, France : Dictionnaire encyclopédique, vol. 4, Firmin Didot frères, 1841 [lire en ligne] ;
- L'Univers : histoire et description de tous les peuples, F. Didot frères, 1841 [lire en ligne] ;
- Les sénateurs du Consulat et de L'Empire [lire en ligne] ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, 1847, 2e éd. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
- François-Xavier Feller et Charles Weiss, Biographie universelle : ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 2, J. Leroux, Jouby, 1848 [lire en ligne] ;
- « Louis-Victor de Caux de Blacquetot » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] ;
Notes et références
- Par 110 voix sur 153 votants et 186 inscrits.
- 38 voix.
- Par 108 voix sur 197 votants et 215 inscrits.
- 87 voix.
- Notice no LH/453/91, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- passepoil.fr Héraldique napoléonienne, Département du Nord
- HéraldiqueGenWeb sur www.francegenweb.org
Voir aussi
Articles connexes
- Douaisiens illustres et célèbres, de naissance ou d'adoption
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
- Liste des membres de la noblesse d'Empire
- Armorial des chevaliers de l'Empire
- Armorial des barons de l'Empire
- Liste des ministres français de la Défense
- Gouvernement Jean-Baptiste de Martignac
- Cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye
Liens externes
- Louis Victor de Caux de Blanquetot sur roglo.eu
- CAUX de BLACQUETOT Louis Victor sur thierry.pouliquen.free.fr
- Base LEONORE (Légion d'honneur) : Dossier LH/453/91
Précédé par Louis-Victor de Caux de Blacquetot Suivi par Aimé Marie Gaspard de Clermont-Tonnerre Ministre français de la Guerre
1828-1829Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont Catégories :- Naissance en 1775
- Naissance à Douai
- Décès en 1845
- Ingénieur militaire français
- Général du Premier Empire promu en 1811
- Député de la Restauration
- Ancien député du Nord
- Conseiller d'État français
- Ministre de la Restauration
- Ministre français de la Guerre
- Ministre français d'État
- Baron de l'Empire
- Vicomte français du XIXe siècle
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Récipiendaire de l'ordre de Sainte-Anne
- Ordre d'Isabelle la Catholique
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